D'ici le mois d'avril, CBRE va lancer en France une offre de conseil en Supply Chain, pour accompagner les entreprises en amont, notamment sur leurs projets d'organisation logistique (schémas directeurs, choix d'implantation, configuration des bâtiments, etc). Une évolution qui n'est pas sans rappeler celle de son concurrent JLL, lorsqu'il a racheté la partie européenne du cabinet GCL en 2014 (voir NL n°1811). Il est également à noter que par le passé, CBRE a déjà été amené à travailler pour des clients français sur une organisation logistique cible, en particulier pour Danone produits Frais, en 2010 (voir NL n°941). « C'est une activité qui existe déjà dans le groupe aux Etats-Unis et qui est lancée depuis l'été dernier à Londres » nous a confié Didier Malherbe, le directeur exécutif Activité et Logistique chez CBRE. Le nom du directeur de cette activité n'est pas encore connu, mais il s'agirait d'une personne avec 15 ans d'expérience en SC, à la fois dans le conseil et chez les prestataires logistiques. Ce n'est pas le seul changement du département Activité et Logistique de CBRE en France, qui se réorganise en interne pour répondre aux évolutions du marché. Anciennement directrice adjointe Advisory & Transaction Services/Occupier de CBRE, Caroline Ceccaldi prend désormais la direction de l'offre dédiée au Conseil Utilisateurs (qui intégrera aussi la future équipe conseil Supply Chain), et Jérôme Lesur prend la direction de l'activité Grands Projets et Développement National, une offre de conseil dédiée et personnalisée auprès des grands utilisateurs pour le montage d'opérations clés en main (comme ce qui a été fait pour Conforama dans la prise à bail de l'entrepôt de 180.000 m² réalisé à Tournan par Argan et Gazeley). JLR Photos de gauche à droite : Didier Malherbe, Directeur Activité et Logistique du spécialiste de l'immobilier d'entreprise chez CBRE en France ; Caroline Ceccaldi, Directrice de l'offre Conseil Utilisateurs ; Jérôme Lesur, Directeur de l'activité Grands Projets et Développement National
Fondée en 2014, la start-up française DCbrain vient d'annoncer la levée de 1,5 M€ pour accélérer son développement à l'international, dès le mois de mars au Benelux, puis dans la péninsule ibérique et l'Allemagne dans le courant de l'année. Les nouveaux entrants dans le capital sont notamment la société de capital-risque Aster, et le fonds Ville de Demain géré par Bpifrance, qui rejoignent l'investisseur historique, InnoEnergy, accélérateur spécialisé dans l'énergie. DCbrain est un éditeur de logiciels de modélisation et d'optimisation des réseaux complexes (gaz, électricité, chaleur, logistique) s'appuyant sur l'intelligence artificielle (deep learning) et la théorie des graphes. Il a été créé à l'origine avec l'objectif de réduire les consommations énergétiques liées aux réseaux de fluides des datacenters, sur la base des données générées par ces réseaux. Mais DCbrain s'est ensuite développé sur d'autres secteurs comme la logistique et le transport, avec des projets notamment chez ID Logistics, Cdiscount et la RATP. Pour info, la société a également concouru l'année dernière au start-up contest de la SITL, et participé au réseau social innovant Wyre.fr du Cabinet de conseil Flow & Co (mettant en relation des directeurs Supply Chain avec des start-up et des experts). JLR
A l'occasion du salon SITL 2018 (20-23 mars Paris-Nord Villepinte), Inotec présentera pour la première fois son Inotag TempLogger : une étiquette NFC d'enregistrement et de suivi des températures programmable via un smartphone. Ce dispositif intelligent au format carte de crédit permet de s'assurer du maintien des températures lors du stockage et du transport de marchandises sensibles. Les données relevées et stockées peuvent être lues via un smartphone pour un contrôle immédiat de la température, ou bien être récupérées à des fins analytiques ultérieures. L'Inotag TempLogger contient un capteur de température, un système de stockage numérique, une batterie en carbone flexible et prend en charge la communication en champ proche (NFC), qui permet de communiquer avec une variété d'équipements en utilisant une application accessible depuis des appareils mobiles grand public ou des équipements industriels. Son capteur de température est configurable pour pouvoir programmer des prises de températures à intervalle régulier, en fonction des besoins. Il est étanche donc adapté aux environnements frigorifiques, en cas de condensation ou de gel. Enfin, l'Inotag TempLogger reste opérationnel même en cas de batterie déchargée car il utilise un capteur passif permettant d'effectuer, quoi qu'il arrive, un relevé à un instant T pour connaitre la température ambiante, même si l'enregistrement des données ne fonctionne plus. La solution vise évidemment le suivi de produits sensibles, notamment dans la pharmacie ou l'alimentaire. A voir au sein du Hall 6, sur le stand F91
Depuis quelques années, Agilea investit fortement sur les tactiques et méthodologies conçues et proposées par le Demand Driven Insitute (DDI) fondé par Carol Ptak et Chad Smith : DDMRP, Demand Driven S&OP (un concept co-développé avec Dick Ling, un des pères du S&OP dans les années 80) et plus récemment Adaptive S&OP. Le cabinet toulousain de conseil en SCM, qui se positionne depuis deux ans comme le premier centre de formation Demand Driven au monde, vient d'annoncer qu'il sera le seul organisme français à pouvoir former les organisations à Adaptive S&OP, dès le mois de juin. Damien Brochard, l'un des quatre instructeurs DDI chez Agilea, est par ailleurs dans le « Top 10 Instructor» mondial du Demand Driven Insitute (DDI). Lui et Bernard Milian, responsable du domaine Demand Driven chez Agilea, sont les deux seuls Français parmi les 9 «Master Instructors » habilités dans le monde à former, accompagner et certifier de nouveaux instructeurs « Demand Driven Planner ». JLR Bernard Milian,Damien Brochard,Carol Ptak, Dick Ling et Anthony Fouqué (un autre instructeur Demand Driven d'Agilea) dans les locaux du cabinet de conseil toulousain pour le lancement de la formation des futurs instructeurs Adaptive S&OP intitulée « Train the trainer Adaptive S&OP ».
Mardi, le cours de l'action Walmart a dégringolé de 10% dans la foulée de la publication de ses résultats, soit une perte de valorisation boursière de 31 Md$ ! En cause, notamment : ses performances en matière de e-commerce, dans lequel des sommes colossales ont été investies. Celles-ci n'ont augmenté que de 23% au 4e trimestre, contre 44% sur l'ensemble de l'année. Idem en termes de CA global, qui n'a enregistré que 2,6% de croissance sur le trimestre contre 3% sur l'année (lui permettant quand même de franchir le cap des 500 Md$ de CA). Ce ralentissement qui s'est accompagné d'un plongeon de 28% du résultat opérationnel a mis les analystes en émoi. Les dirigeants du groupe ont notamment expliqué ces résultats par des charges exceptionnelles, et par l'intégration des comptes de Jet.com dans ceux de Walmart. Mais son CEO Doug McMillon a avancé une autre piste plus opérationnelle : pour préparer les fêtes de fin d'année, Walmart aurait rempli ses entrepôts de jouets, téléviseurs et autres articles prisés à Noël, au détriment de la place consacrée aux produits du quotidien à plus forte rotation, qui se sont parfois retrouvés en situation de rupture de stock. Même quand on s'appelle Walmart, mieux vaut ne pas négliger ses fondamentaux Supply Chain ! PM Photo : Doug McMillon
La société chinoise Tianma Microelectronics, fabricant d'écrans, poursuivra la mise en œuvre dans ses 9 entrepôts en Chine et au Japon du WMS de l'éditeur Manhattan Associates (Scale, une offre conçue pour déploiements rapides qui utilise les technologies Microsoft). Manhattan Scale a été déployé dans un premier temps, avec succès semble-t-il, sur son site à Xiamen (province du Fujian, au sud-est de la Chine). Une amélioration de la productivité logistique et une accélération des délais de traitement des commandes ont été constatées. Le besoins en main d'œuvre ont en effet diminué de 13%. Se heurtant à l'époque aux limites de son ERP, Tianma Microelectronics a pris la décision en 2016 de gérer ses entrepôts avec Manhattan Scale. JF
La contrefaçon n'est pas réservée aux produits de luxe ou aux médicaments : le nouveau partenariat entre Procter & Gamble et la douane américaine (Customs and Border Protection, ou CBP) illustre bien qu'elle concerne aussi les PGC. A travers le « Donations Acceptance Program », la CBP vient en effet de recevoir de la part de P&G un ensemble d'outils permettant de tester en quelques instants l'authenticité de produits tels que shampooings et dentifrices reçus aux Etats-Unis. Autorisée par le Trade Enforcement Act de 2015, cette coopération entre un industriel et les services douaniers est une première du genre et devrait donner des idées aux concurrents. Visant le long terme, P&G prévoit d'ores-et-déjà de multiplier les dons et de faire évoluer les outils de détection des contrefaçon. PM