Le groupe de travail sur la logistique urbaine de la Métropole du Grand Paris (MGP) a rédigé un pacte de 12 propositions qui va être soumis à la signature des élus de ce territoire qui, et c'est l'une des limites de ce genre d'initiative, ont la main sur ce sujet (notamment les 131 maires qui ont le pouvoir de police en matière de stationnement et circulation). La MGP souhaite voir adopté son texte en juin 2018, pour lancer ensuite des expérimentations avec des entreprises et des territoires afin d'améliorer le transport de marchandises. Face aux difficultés que rencontrent les acteurs de ce secteur et aux désagréments que les livraisons engendrent sur la vie des habitants, ce pacte veut avancer dans 4 directions : l'optimisation des flux et des livraisons (harmonisation des règlements de voirie et de livraison, meilleur accès aux espaces publics, transport fluvial, intégration aux projets de gares), la transition des flottes vers des véhicules à faibles émissions (déploiement de bornes de recharge électrique, y compris en sous-sol, et de stations d'avitaillement multi-énergies), l'intégration des fonctions logistiques dans les projets d'urbanisme et d'aménagement (dans le Scot métropolitain qui ne sera pas écrit avant 2020 ou le PLU) et sensibiliser le consommateur sur l'importance de la logistique. La MGP rassemble 3 des 16 millions de m2 d'entrepôts d'Ile de France et dépend à 85% de la route pour ses approvisionnements. Dans Paris, les véhicules utilitaires légers assurent plus de la moitié des livraisons. VL
Suite à l'information que nous avons publiée voici quelques jours concernant une OPA lancée par e2open sur la société Amber Road (NL n°2658), celle-ci nous informe qu'après une évaluation approfondie, le Conseil d'administration a conclu à l'unanimité qu'il n'était pas dans l'intérêt des actionnaires de la société d'accepter l'offre. Barry Williams, Président du conseil, explique : « Nous évaluons régulièrement les options stratégiques afin de maximiser la valeur pour nos actionnaires, et nous demeurons déterminés à envisager toute alternative stratégique crédible qui aiderait à atteindre cet objectif ». La société explique par ailleurs qu'elle est déterminée à exécuter son plan stratégique actuel afin de maximiser la satisfaction à long terme de ses actionnaires et de ses clients. « Répondant notamment à la nécessité d'accroître la visibilité et la collaboration au sein des supply chains, l'année 2018 verra Amber Road mettre en avant ses deux solutions Supply Chain Visibility et Supply Chain Collaboration. 2018 sera également l'occasion de révéler les nombreuses applications possibles de la technologie Blockchain au sein de ses solutions de gestion du commerce international, et d'en démontrer ses bénéfices », précise par ailleurs la filiale française de l'entreprise. JPG
Dans notre enquête agroalimentaire du n° 4 de Supply Chain Magazine du mois de décembre, intitulée « La traçabilité gagne à jouer collectif », nous évoquions notamment les limites du système et les espoirs autour de la blockchain. Après l'annonce d' Ethikchain, qui a dévoilé dernièrement une version beta d'une appli de traçabilité basée sur cette technologie de registres distribués (voir NL n°2663), c'est au tour de la start-up Connecting Food d'annoncer la signature d'un partenariat de trois ans avec le CEA List (un des trois Instituts de CEA Tech, spécialisé dans le numérique) pour développer une solution blockchain permettant de suivre, d'enregistrer et de vérifier en temps réel le respect du cahier des charges à chaque étape du processus de production et de distribution des aliments (producteurs, transformateurs, distributeurs). La plate-forme digitale, qui s'appuiera sur des algorithmes d'intelligence artificielle, devra être capable de déclencher une alerte en cas de contradiction d'événements déclarés provenant de sources différentes. « Lorsque 50 à 70 % de vos produits partent chez le consommateur sans être validés, il existe forcément un risque. Notre solution répond donc à une vraie demande, un vrai marché, auquel nous apportons une véritable réponse » a déclaré Stefano Volpi, co-Fondateur de Connecting Food. La start-up, qui était déjà intervenue lors d'une table ronde en novembre dernier sur Supply Chain Event (voir NL n°2592), prévoit de décliner cette solution notamment sur les filières du porc, des oeufs, de la volaille, du boeuf et du lait. Une première version pourrait être lancée dès cet été. JLR Photo : Stefano Volpi, co-Fondateur de Connecting Food
Le groupe belge Alpega ne cesse d'enrichir sa gamme de solutions de gestion du transport, et présentera plusieurs innovations à l'occasion de la SITL (20-23 mars). On retiendra d'abord l'ajout d'une dimension mobile à son TMS-phare Transwide, qui automatise la gestion des processus du transport en reliant chargeurs et prestataires logistiques à la vaste communauté des transporteurs. L'application weTrack permet désormais aux conducteurs de recevoir une commande transport et de remonter ensuite en temps réel toutes les informations utiles : la bonne exécution de la livraison, la transmission des documents, le signalement d'éventuels incidents, etc. Autant d'informations permettant aux chargeurs d'améliorer leurs relations clients. Une autre innovation d'importance fait le lien entre l'outil Transwide et la bourse de fret Teleroute, qui figure également dans le portefeuille de solutions d'Alpega. Une nouvelle fonctionnalité « cotations » assure la passerelle entre le module de cotation privatif SpotBid de Transwide et la plate-forme Teleroute, forte de ses 70.000 professionnels du transport régulièrement connectés dans toute l'Europe. A voir au sein du Hall 6, sur le stand E41
C'est après une visite sur la SITL l'année dernière que les Transports Eon ont décidé d'équiper ses semi-remorques frigorifiques avec la solution de traçabilité de la chaîne du froid de Blue Tree Systems. Crée en 1957 et basé dans la Vallée de la Loire, le transporteur est une société familiale spécialisée dans le transport de bulbes, de fleurs et de plantes conditionnées en palettes, boxes et rolls. Elle possède une quinzaine de véhicule et exploite notamment une ligne régulière entre les principaux marchés de fleurs et de plantes des Pays-Bas (Aalsmeer et Honselersdrijk) et les régions Pays de Loire et Bretagne (mais aussi vers l'Espagne, l'Allemagne, la Grande Bretagne, l'Italie et la Suisse). La solution de gestion de la température de Blue Tree Systems remonte des informations en temps réel ou dans des historiques, des alertes et des informations de maintenance pour améliorer la visibilité, optimiser l'utilisation des remorques et minimiser les risques de détérioration des marchandises. Rappelons que la société Blue Tree Systems, d'origine irlandaise, fait désormais partie du groupe américain Orbcomm, spécialisée dans les solutions industrielles d'Internet des objets. JLR
Le mois dernier, dans un salon du Mémorial de l'Amérique Latine à São Paulo, Diagma a convié une cinquantaine de directeurs Supply Chain brésiliens à venir fêter les 5 ans d'existence de Diagma Brasil. Le cabinet de conseil français a en effet crée cette filiale en janvier 2013, motivé par la forte dynamique de changement dans le domaine de la Supply Chain sur le marché local (voir NL n°1558). L'activité s'est bien développée puisque la filiale fondée et dirigée par Aurélien Jacomy, qui a adopté d'emblée une approche « biculturelle », a réalisé plus d'une cinquantaine de projets, pour des groupes internationaux (dont Carrefour, Leroy Merlin, Pierre Fabre ou Lacoste) comme pour des entreprises brésiliennes (dont Total Combustíveis, Sales Supermercado, Ultragaz, et Ortocir). « Le Brésil a demandé de l'entreprise davantage de créativité et de flexibilité au regard des problèmes et des opportunités d'une opération logistique, sans pour autant perdre notre ADN analytique » a déclaré Olivier Dubouis, le Directeur Général de Diagma en France. Pour les cinq ans qui viennent, l'objectif d'Aurélien Jacomy est de doubler la taille de Diagma Brasil, dont l'effectif actuel compte une dizaine de personnes. Il prévoit en particulier de renforcer les services de conseil dans les secteurs de la consommation et des cosmétiques, ainsi que l'offre en nouvelles technologies et innovations. Et ce premier succès en Amérique du Sud a donné des idées à Diagma : le Chili et l'Argentine font partie du plan de croissance du cabinet à moyen terme. JLR Olivier Dubouis,Directeur général de Diagma en France Aurélien Jacomy,Fondateur et Directeur Général de Diagma Brasil Une partie de l'équipe de Diagma Brasil, avec Olivier Dubouis
8,5 M€, c'est le montant que vient d'investir le constructeur allemand de remorques Krone Commercial Vehicles dans son nouveau centre de pièces détachées. Situé à Herzlake, en Basse Saxe, cet entrepôt d'une surface au sol de 8.400 m² (38.000 m² en développé) est bien entendu conçu pour répondre à une demande croissante de la clientèle mais également pour alimenter en pièces détachées les centres de distribution européens situés à Lyon, Budapest, Istanbul ainsi qu'en Scandinavie et en région baltique. Avec une hauteur de 15 m sous plafond et des racks à 12 niveaux de pause, il offre une capacité de stockage de 17.500 palettes, son magasin automatisé pouvant quant à lui contenir 16.000 bacs destiné au stockage des petites pièces. Les flux sont optimisés par le logiciel SAP EWP, qui permet aux 40 manutentionnaires de préparer quelque 23.000 commandes par mois, en J+1 si besoin. PM
L'e-commerçant chinois JD.com lance un accélérateur de start-up, baptisé « AI Catapult », dédié à la blockchain et à l'intelligence artificielle. Six jeunes pousses seront accompagnées pendant six mois parmi lesquelles la start-up australienne Devery qui recourt à la blockchain afin de permettre aux sites e-commerce de bénéficier d'une traçabilité totale de leurs produits à toutes les étapes de la Supply Chain et d'éviter les contrefaçons. Il est prévu que les start-up travaillent avec les équipes opérationnelles de JD.com, notamment avec celles de JD Logistics (filiale logistique du e-commerçant), pour tester les technologies à grande échelle. Rappelons que la logistique est une priorité pour JD.com qui n'a pas hésité à lever 2,5 Md$ il y a tout juste deux semaines (voir NL n°2655) pour investir davantage dans l'automatisation, les drones et la robotique. JF