Après Fives et Syleps cet été (voir NL 2536), la consolidation se poursuit parmi les champions français de l'automatisation. L'orléanais Alstef et le rennais BA Robotic Systems Group ont annoncé ce matin leur regroupement pour créer B2A Technology, positionné comme un « nouveau leader français des solutions automatisées clés en main pour les marchés de l'intralogistique, des aéroports et de la robotique ». Le chiffre d'affaires annuel de la nouvelle entité ainsi créée est d'environ 100 M€ (dont plus de 70 M€ en 2017 pour Alstef et environ 30 M€ pour BA Robotic Systems), pour un effectif de plus de 500 personnes (280 chez Alstef, 220 chez BA Robotic Systems). L'opération a été orchestrée par leurs deux dirigeants respectifs, Pierre Marol (Pdg d'Alstef, qui devient Président de la holding B2A Technology) et Jean-Luc Thomé (Président de BA Robotic Systems, désormais DG de B2A Technology ), qui se côtoient notamment depuis de nombreuses années au sein du bureau du Cisma. Le projet est soutenu par Future French Champions, une plate-forme d'investissement créée en 2014 par CDC International Capital (filiale de la Caisse des dépôts) et Qatar Investment Authority. Le capital de B2A Technology est d'ailleurs réparti entre Future French Champions (32%), Pierre Marol (25%), Jean-Luc Thomé (17%), les managers des deux entités (14%) et les salariés (12%). « Nos deux sociétés ont connu plusieurs années de forte croissance organique, B2A Technology va nous permettre d'exploiter toutes les compétences de nos équipes pour poursuivre notre développement et concevoir les prochaines générations de solutions automatisées avec et pour nos clients » a déclaré Jean-Luc Thomé. (voir suite) JLR Photo : Jean-Luc Thomé, Directeur général de B2A Technology
Alstef et BA Robotic Systems Group continueront d'exercer l'ensemble de leurs activités sous leurs marques respectives et avec leurs équipes, et la holding B2A Technology proposera des solutions de manutention intégrées plus complètes, des chariots automatiques aux entrepôts entièrement automatisés. Les deux sociétés ont déjà réalisé par le passé quatre projets en commun chez des clients (systèmes automatisés de stockage et de préparation sur palette par Alstef, et AGV par BA Robotic Systems Group), dont un pour la Banque de France. « Avec le soutien de notre actionnaire et la confiance de notre pool bancaire nous avons l'ambition et les moyens de réaliser des opérations de croissance externe qui viendront compléter notre offre » a déclaré Pierre Marol. Ce rapprochement devrait notamment permettre d'accélérer les développements à l'international, à commencer par la Russie, où Alstef est présent, mais uniquement pour l'activité tri des bagages pour les aéroports. B2A Technology sera d'ailleurs présent au salon Cemat de Moscou, en septembre prochain. Rappelons que la création d'Alstef remonte à 1961, d'abord sous le nom de CGMS, puis de CGP et d'Alstom Automation, avant de prendre sa dénomination actuelle en 2000. Celle de BA Systèmes a eu lieu en 1975, sous le nom de Bretagne Automatisme. Cette ancienne filiale du groupe Legris Industries a pris son indépendance capitalistique en 2002. BA Robotic Systems Group, qui rassemble BA Systèmes, BA Services, BA Healthcare et BA Robotics, a été créée en 2016 (voir NL n°2313). JLR Photo : Pierre Marol, Président de B2A Technology
Après Locowest pour le Coworking Logistique (voir NL n°2509) les groupes SF et Thebault s'associent à nouveau pour créer Logwest sur une surface logistique de 10.000 m² aux Sorinières (44). A proximité du futur M.I.N., ce nouvel entrepôt est idéalement placé en périphérie sud de Nantes. Les présidents des deux groupes, Sylvain Pucel et Denis Brelet, mettent en avant la synergie des deux sociétés pour apporter des prestations de services multiples : stockage, préparation de commande, mise à disposition d'espaces sec – frais – froid dirigé, mais aussi transport longue distance et distribution dernier kilomètre. JPG
A l'issu d'une année marquée par quatre acquisitions, Kuehne + Nagel franchi clôture l'exercice 2017 avec 22,2 Md CHF (19,3 Md €, +11,2%) de CA et une EBITDA à 1,1 Md CHF (près de 1 Md €). Les volumes du Fret Maritime (8,9 Md CHF) ont augmenté de 7,5% avec notamment 4,4 M d'EVP transportés (+7%), et un bond de +25% sur la partie Reefer (conteneurs réfrigérés). L'activité a été particulièrement soutenue sur les routes intra-Asie et Asie-Etats-Unis. La B.U. Fret Aérien (6,9 Md CHF) a nettement surperformé avec une hausse en tonnage de +20,4%, deux fois supérieure à celle du marché. Les segments de la santé et de l'aéronautique se sont avérés particulièrement porteurs. Le CA de la division Transport Terrestre a augmenté de 8,2% (4,4 M CHF) grâce à la bonne tenue des activités groupage, lots complets et multimodal, ainsi qu'à la dynamique observée dans les secteurs e-commerce, santé et pharmacie. Enfin, boostée notamment par l'acquisition de prestataires italien (Ferlito) et turc (Zet Farma), la Logistique Contractuelle bat des records : 10,6 M m² d'entrepôts (+6%), et un CA net (hors taxes et droits de douane) en progression de 7,8%. La promotion de services flexibles et optimisés par l'analyse des données a été un facteur de réussite clé, selon son CEO Detlef Trefzger, notamment dans les secteurs e-commerce, santé, high tech, aéronautique et automobile. PM Photo : Detlef Trefzger, CEO de Kuehne+Nagel
A l'occasion de la SITL (20-23 mars), Alis International va lancer une déclinaison de sa plate-forme collaborative MyTower dans une version baptisée « Smart Spot Management », qui assure un déploiement plus facile et surtout plus rapide. Rappelons que MyTower est une solution faisant office de tour de contrôle digitale permettant à ses utilisateurs de suivre et de gérer l'ensemble de leurs opérations de transport et douane. En pratique, il suffit aux chargeurs de s'inscrire en ligne et de télécharger cette version « plug & play » qui comprend tout l'éventail des modules de MyTower pour gérer sans paramétrage des opérations de transport ponctuelles ou spot, de la demande de cotation à la validation des factures, en passant par la réservation, le suivi, et la gestion de la qualité. « La nouveauté de cette solution réside dans ces fonctions « prêtes à l'emploi » d'achat et d'exécution des transports. De ce fait les clients perçoivent immédiatement les gains de productivité », note Alain Cohen, Vice-Président commerce et marketing d'Alis International. Via « Smart Spot Management » by MyTower, les exploitants peuvent par exemple accéder à des formulaires de demande de cotation pré-remplis, ou à des demandes de devis à envoyer en automatique à un panel personnalisé de transporteurs. L'outil assure aussi un accès aux documents transport et douane digitalisés, ou à un historique archivant les cotations, et il permet de gérer en automatique la préfacturation et la gestion des anomalies. A priori, cette version innovante s'adresse aux équipes logistique, transport ou supply chain des PME, ETI et grands groupes de tous les secteurs industriels, ainsi qu'aux transporteurs et commissionnaires de transport et douane. A voir au sein du Hall 6, sur le stand C103
Depuis janvier, Guillaume Portella est le nouveau directeur commercial de Stackr, qui développe des solutions de gestion et d'analyse des flux d'accès, notamment sur les sites logistiques et industriels. A ce titre, il est à la tête des forces de ventes et des équipes marketing/communication, en lien direct avec Franck Zulian, le PDG de cette entreprise lyonnaise. Sa mission est de poursuivre le fort développement de Stackr, qui compte déjà plus de 200 clients, parmi lesquels une majorité de retailers, notamment textile, mais aussi des logisticiens comme FM Logistic, XPO ou Easysdis, et de nombreuses collectivités locales. L'entreprise se revendique comme une « start-up industrielle » de 80 collaborateurs et a réalisé 8,5 M€ de CA sur son exercice 2016-/1017. Agé de 45 ans, Guillaume Portella était depuis 2015 directeur commercial de la chaîne de librairies Decitre, dont il a accompagné la diversification numérique. Auparavant, il a effectué l'essentiel de son parcours dans l'édition de logiciels, d'abord chez VCS Timeless à partir de 1999, puis au sein du groupe Cegid, notamment à la direction des ventes de la branche développant des ERP pour l'industrie. MR Photo :Guillaume Portella(Stackr)
Constant que les innovations « disruptives » peuvent entraîner des changements de business models dans tous les secteurs d'activité, Accenture a créé un indicateur ad-hoc, le « disruptability index » destiné à quantifier le risque pesant sur chaque secteur. Après avoir passé à la moulinette 3.269 entreprises réalisant plus de 100 M$ de CA et représentant 20 secteurs (98 sous-secteurs), les consultants d'Accenture sont parvenus à une classification avec quatre catégories. Le niveau « durabilité » désigne les secteurs connaissant un risque de perturbation évident sans qu'il soit de nature à menacer l'existence même des sociétés. Il concerne 19% des entreprises, notamment dans la Supply Chain, la GMS, l'automobile et diverses industries chimiques. La « vulnérabilité » désigne un niveau de perturbation modéré mais potentiellement plus important dans le futur et menaçant la productivité structurelle. Il touche également 19% des entreprises, des secteurs pharmaceutique, assurances et retail (petites surfaces). 25% des secteurs, notamment le transport, la banque, la publicité et la technologie sont rangées dans la catégorie « volatilité », caractérisée par des disruptions imminentes, soudaines et de nature à transformer les forces traditionnelles en faiblesses. Enfin, 37% des sociétés entrent dans la catégorie « viabilité » : elles sont soumises à des perturbations constantes et leurs avantages concurrentiels gagnés ne le sont que sur une courte durée, les obligeant à innover en continu. Il s'agit en priorité d'acteurs du High Tech, des médias, des télécoms, ainsi que les constructeurs automobiles. PM
Zebra Ventures, la branche d'investissement de Zebra Technologies, et deux autres fonds ont investi 5M$ (4,1 M€) dans Tagnos, qui a développé une plate-forme SaaS d'orchestration du flux de travail hospitalier. Les objectifs sont de réduire les temps d'attente, améliorer l'expérience du patient et l'efficacité du personnel, et optimiser l'utilisation des fournitures et des équipements. Le moteur d'analyse, basé sur l'intelligence artificielle, intègre les données issues d'un système de localisation en temps réel (RTLS) qui suit les emplacements des patients, du personnel et des équipements. Tagnos incorpore aussi les données des dossiers de santé électroniques, des ordonnances, celles des laboratoires et de la radiologie, des systèmes de gestion des lits et d'admission, de sortie et de transfert hospitalier. L'outil analyse toutes ces données pour améliorer le flux des patients et prévenir les goulets d'étranglement (en alertant le personnel sur les problèmes anticipés), ainsi que pour restructurer les flux de travail des équipes de soin. CC
Amazon vient de débourser 1 Md$ (selon Reuters) pour s'offrir Ring, startup californienne lancée il y a quatre ans et spécialisée dans la domotique et les systèmes de sécurité à domicile. Ring propose des sonnettes équipées de caméras ainsi qu'une application offrant aux utilisateurs la possibilité d'interagir en direct avec toute personne utilisant la sonnette intelligente. Certaines de ces caméras pouvant se connecter à l'assistant Alexa, une question de pose quant à la stratégie d'Amazon : s'agit-il d'une alternative à Amazon Key, le système de sonnette intelligente permettant au destinataire d'ouvrir la distance sa porte pour y laisser entrer le livreur (cf NL n°2585), ou d'une réelle volonté de proposer une nouvelle ligne de produits à ses clients ? L'e-commerçant ayant déjà racheté le fabricant de caméras de sécurités Blink en décembre dernier, il semblerait qu'il soit tout simplement en train d'étoffer sa gamme de services. Ou plutôt d'assembler une à une les briques qui lui permettront de contrôler de A à Z les nouvelles « maisons intelligentes » par l'intermédiaire d'Alexa et d'un smartphone. Peut-on encore vivre sans Amazon ? PM