Constant que les innovations « disruptives » peuvent entraîner des changements de business models dans tous les secteurs d'activité, Accenture a créé un indicateur ad-hoc, le « disruptability index » destiné à quantifier le risque pesant sur chaque secteur. Après avoir passé à la moulinette 3.269 entreprises réalisant plus de 100 M$ de CA et représentant 20 secteurs (98 sous-secteurs), les consultants d'Accenture sont parvenus à une classification avec quatre catégories. Le niveau « durabilité » désigne les secteurs connaissant un risque de perturbation évident sans qu'il soit de nature à menacer l'existence même des sociétés. Il concerne 19% des entreprises, notamment dans la Supply Chain, la GMS, l'automobile et diverses industries chimiques. La « vulnérabilité » désigne un niveau de perturbation modéré mais potentiellement plus important dans le futur et menaçant la productivité structurelle. Il touche également 19% des entreprises, des secteurs pharmaceutique, assurances et retail (petites surfaces). 25% des secteurs, notamment le transport, la banque, la publicité et la technologie sont rangées dans la catégorie « volatilité », caractérisée par des disruptions imminentes, soudaines et de nature à transformer les forces traditionnelles en faiblesses. Enfin, 37% des sociétés entrent dans la catégorie « viabilité » : elles sont soumises à des perturbations constantes et leurs avantages concurrentiels gagnés ne le sont que sur une courte durée, les obligeant à innover en continu. Il s'agit en priorité d'acteurs du High Tech, des médias, des télécoms, ainsi que les constructeurs automobiles. PM