Jeudi dernier s'est réuni le Cercle Prospectif de la SC organisé par Deloitte avec le concours de Supply Chain Magazine. Le thème de cette session : Externalisation de la Supply Chain, jusqu'où peut-on aller ? Un tour de table a montré que si les situations variaient d'un secteur et d'une entreprise à l'autre, nombreuses sont celles qui ont externalisé leur transport, mais en conservant son pilotage. Au niveau de l'entreposage, le bilan est plus contrasté, avec des politiques de tout ou rien ou hybrides. Certains possèdent leurs murs mais sous-traitent le personnel. D'autres internalisent pour conserver la maîtrise et obtenir de meilleures performances. Faut-il imposer son S.I. ou prendre celui du prestataire ? Les participants sont plutôt favorables au fait de laisser le prestataire logistique utiliser son système pour avoir les moyens de sa performance. Un frein majeur à l'externalisation subsiste toutefois : l'ingénierie des prestataires jugée trop faible au regard de celle des donneurs d'ordres. « Nos entrepôts réalisent du 1.000 picks/h. Nous poussons des plans de progrès pour que nos prestataires s'améliorent. Ils prennent leur S.I. mais notre ingénierie sinon, ils ne décollent pas de 300 picks/h », expose un Directeur Supply Chain. L'externalisation est aussi perçue comme une variable d'ajustement face à une décroissance à gérer ou à de la flexibilité à trouver. « On externaliser bien ce qu'on connaît bien », rappelle un autre participant. Tous reconnaissent que le pilotage d'un prestataire logistique reste un vrai sujet, sans oublier le grand nombre de commandes hors contrat (20 à 30%) à gérer. « L'erreur est de penser qu'on peut se contenter de piloter les KPI via un point mensuel. Le suivi doit être quotidien », estime un Directeur SC. Mais la tendance semble vouloir aller davantage vers de la mutualisation entre donneurs d'ordres, voire même entre concurrents, en commençant par partager les véhicules ou les entrepôts. Ce qui peut cependant également se faire via des prestataires logistiques... CP
De gauche à droite : Sophie Vincent (Deloitte), Clémentine Mermet des Granges ( Warner Music France), François Peignès (Orano), Loïc Vuichard et Magali Testard (Deloitte), Bertrand Regnauld (Agromousquetaires), Yann de Feraudy (Yves Rocher), Thomas Vernier (Renault), Laurent Belloni (Groupe Schmidt) et Marc Prokopp (Galeries Lafayette) avaient bravé les grèves pour participer à cette session sur l'externalisation. ©C.Polge
De gauche à droite : Sophie Vincent (Deloitte), Clémentine Mermet des Granges ( Warner Music France), François Peignès (Orano), Loïc Vuichard et Magali Testard (Deloitte), Bertrand Regnauld (Agromousquetaires), Yann de Feraudy (Yves Rocher), Thomas Vernier (Renault), Laurent Belloni (Groupe Schmidt) et Marc Prokopp (Galeries Lafayette) avaient bravé les grèves pour participer à cette session sur l'externalisation. ©C.Polge