2017 est une année particulière pour Renault-Nissan-Mitsubishi puisque que c'est le premier exercice complet où l'alliance a bénéficié des synergies avec Mitsubishi Motors. De fait, les économies d'échelle réalisées au sein de l'Alliance, ainsi que les revenus supplémentaires et les mesures d'évitements de coûts ont représenté l'année passée 5,7 Mds€, soit 14% de plus qu'en 2016. Outre les synergies concernant les achats/approvisionnements, l'ingénierie, l'utilisation de plateformes communes et le processus de fabrication croisée, il est également à noter que les trois entreprises partagent désormais leurs entrepôts de pièces de rechange en Europe, au Japon et en Australie. Par ailleurs, selon l'Alliance, les coûts de transport des véhicules ont largement diminué en 2017, Nissan et Mitsubishi Motors ayant notamment mutualisé leurs flux depuis les usines de Thaïlande vers leurs distributeurs dans le monde entier. La recherche de nouvelles synergies va se poursuivre dans les années à venir. « Nous confirmons notre objectif de générer plus de 10 Mds € de synergies annuelles d'ici fin 2022 » a annoncé Carlos Ghosn, le président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi. Rappelons que le plan stratégique à moyen terme Alliance 2022 table sur des ventes annuelles cumulées de plus de 14 M de véhicules (contre 10,6 M actuellement), dont près de 65% seront fabriqués sur quatre plateformes communes et 75% seront équipés de motorisations communes, contre seulement un tiers aujourd'hui. JLR Photo :Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi
Deux grandes sociétés américaines, PTC et Rockwell Automation, viennent d'annoncer leur partenariat stratégique visant à développer des synergies et proposer des initiatives commerciales conjointes concernant le déploiement et la mise en œuvre de projets de transformation digitale de leurs clients industriels. Il est prévu que Rockwell Automation investisse 1 Md US$ dans le capital de PTC (ce représente une participation d'environ 8,4% dans PTC sur la base des actions en circulation). Selon les deux partenaires, ce volet financier devrait être conclu dans les 60 jours, après obtention des autorisations réglementaires. « Ensemble, nous proposerons l'offre d'Internet des Objets la plus exhaustive et la plus flexible du secteur industriel » a déclaré Blake Moret, le Pdg de Rockwell Automation, qui siègera également au conseil d'administration de PTC dès la clôture de l'opération. PTC et Rockwell Automation se sont mises d'accord pour « aligner » et combiner leurs technologies respectives, à savoir la solution ThingWorx d'Internet des objets (IdO), la connectivité industrielle Kepware et les plates-formes de réalité augmentée (RA) Vuforia côté PTC, avec les logiciels MES FactoryTalk, la solution d'analyse FactoryTalk Analytics et les plates-formes d'automatisation industrielle de Rockwell Automation. JLR Photo : Blake Moret, Pdg de Rockwell Automation
Si 2015 et 2016 avaient été des années riches en fusion-acquisitions chez les prestataires logistiques mondiaux, le cabinet américain Armstrong & Associates relève que 2017 a été beaucoup plus calme avec seulement neuf opérations d'un montant d'au moins 100 M$ (et aucune au-dessus du milliard de dollars). « Les tensions sur le marché du transport ont accéléré l'externalisation du transport et de la logistique » précise-t-il par ailleurs, en observant que la valeur des contrats de transport a ainsi augmenté de 10,2% l'an dernier, entrainant une croissance globale de 10,5% du CA cumulé des 3PL à 184,3 Md$. Son classement 2018 de 50 premiers 3PL mondiaux compte 20 sociétés américaines, six japonaises, cinq allemandes et françaises. Voici le Top 10 : 1/ DHL Supply Chain & Global Forwarding , 2/ Kuehne + Nagel, 3/DB Schenker (qui gagne une place), 4/Nippon Express, 5/C.H. Robinson, 6/ DSV, 7/ Sinotrans (qui gagne une place), 8/ XPO Logistics 9.506, 9/ UPS Supply Chain Solutions (+1 place), et 10/Ceva Logistics (+1 place). Côté français, Geodis perd 5 places et se retrouve 14e de ce classement, le groupe Bolloré avance de deux rangs (17e), Gefco recule d'une place (19e) et le groupe CAT (avec le rachat de STVA) se retrouve 41e. A noter l'apparition d'un nouveau venu tricolore bien connu dans l'Hexagone dans ce classement Armstrong & Associates : ID Logistics, à la 49e place. PM
L'intégrateur italien CMC, connu pour ses équipements d'emballage, a présenté lors de la conférence européenne Deliver#3 à Londres un système automatisé de stockage temporaire (buffer) avant expédition dédié aux petits et moyens produits. Dénommée CMC SmartStore, la solution est modulaire et peut s'adapter à diverses applications pour des articles tels que les livres, les médicaments, les produits cosmétiques, textile et les chaussures. Elle est également conçue pour s'intégrer dans une solution globale clés-en-main avec d'autres offres de CMC telles que CartonWrap, Packvertizing, CartonPack, SmartMailer ou encore BubbleWrapper. « Depuis quatre ans, nous avons lancé différentes solutions pour le secteur du e-commerce et notre technologie a été très bien accueillie par les grands retailers », a déclaré Francesco Ponti, le pdg de CMC, société basée à Città di Castello, au sud de Florence. JLR
Spécialisé à l'origine dans les logistiques du froid et promotionnelle, le prestataire allemand B+S Logistik a retenu le WMS Descartes pixi pour soutenir une nouvelle activité de préparation de commandes e-commerce. « Après seulement un an, environ 15% de notre activité concerne le e-commerce B2C et un mélange de e-commerce multicanal B2B/B2C. Avec le WMS Descartes pixi et ses capacités de ramasse multi-commandes, nous sommes capables de traiter efficacement entre 2.000 et 10.000 colis chaque jour » témoigne Manuel Unkel, le Pdg de B+S Logistik. Descartes pixi aurait été retenu notamment pour sa flexibilité et sa capacité à digérer les pics d'activités saisonniers. Depuis sa mise en place, qui n'a pris que huit semaines, le 3PL indique aussi pouvoir intégrer plus rapidement et plus efficacement de nouveaux clients. Fondé en 2001 et basé à Borgholzhausen en Rhénanie du Nord Westphalie, B+S Logistik compte huit entrepôts d'une surface totale de plus de 200.000 m². PM
Pour faire face à l'évolution des attentes des consommateurs et accélérer la livraison des commandes e-commerce, le spécialiste américain du bricolage Home Depot a décidé d'investir 1,2 Md US$ dans son réseau de distribution. Durant les cinq prochaines années, il va faire construire pas moins de 170 nouveaux entrepôts, dont plusieurs dizaines de centres régionaux permettant de livrer 90% de la population en J+1 (voire en J), ainsi qu'une centaine de hub locaux où seront stockés des objets encombrants tels que les meubles de jardin. « Les clients attendent de la livraison qu'elle soit gratuite, et qu'elle ne tarde pas. Parfois ils veulent qu'elle soit rapide, ils sont alors prêts à payer un supplément. Parfois ils veulent qu'elle soit gratuite et sont prêts à attendre un peu. Nous devons leur proposer les bonnes options » a rappelé Mark Holifield, vice-président exécutif Supply Chain de Home Depot. Si elles ne représentent que 6,7% des 100,9 Md$ de CA de Home Depot, les ventes e-commerce ont grimpé de 21% l'an dernier. Elles sont livrées chez le client dans 55% des cas (contre 45% en magasin), 40% de ces clients étant des professionnels du bâtiment. Home Depot compte plus de 2.200 magasins à travers l'Amérique du Nord. PM