Si l'année en cours s'annonce en retrait de 25% en matière de demande placée par rapport à un cru 2017 exceptionnel, les 836.000 m² commercialisés au 3e trimestre ont marqué une nette accélération après l'atonie du précédent, relève Arthur Loyd Logistique. Ce rebond est notamment porté par des prestataires comme Geodis, Rhenus, XPO Logistics ou le discret Katoen Natie, qui se sont positionnés sur plusieurs sites. Les chargeurs comptent toutefois pour 50% du marché, car aux projets de la grande distribution s'ajoutent ceux d'industriels comme Boiron et Inditex, ou celui des Papeteries Pichon dans la Loire (voir NL 2769). Les utilisateurs prisent particulièrement les entrepôts de classe A, qui représentent 82% des volumes, comme en 2017, mais la part des réalisations clés-en-main diminue de 24 points. Arthur Loyd fait le lien avec la pénurie de foncier dans certaines régions, les nouvelles contraintes pour l'obtention des permis de construire ou le tassement de la demande après les nombreux projets des deux dernières années. L'année 2017 avait d'ailleurs été portée par de nombreuses transactions XXL, notamment en Ile-de-France, alors que la répartition entre les différents segments de surface semble s'équilibrer. Un sursaut des transactions supérieures à 40.000 m² n'est cependant pas à exclure au dernier trimestre, estime le cabinet de conseil en immobilier d'entreprise. Quant à la géographie de la demande placée, elle évolue au profit des marchés secondaires, qui grignotent de 7% la part dominante de la dorsale (66% tout de même, dont 50% pour l'Ile-de-France et les Hauts-de-France). De fait, les pôles de Nantes, Rennes ou la région Occitanie ont attiré des utilisateurs comme Lidl, Biocoop, Seafrigo et XPO Logistics, qui s'adaptent pour mieux couvrir ces bassins de consommation. Quant à la région lyonnaise, elle est en net recul, avec 2 entrepôts commercialisés ce dernier trimestre, contre 10 sur les deux précédents. C'est en fait à l'échelle de la dorsale que le stock d'entrepôts disponibles se résorbe, en baisse de -12% par rapport au 2e trimestre, pour s'établir à un niveau proche d'1,5 million de m². Les régions marseillaise et lyonnaise sont particulièrement touchées, relève Didier Terrier, DG d'Arthur Loyd Logistique : « Or si la région marseillaise va proposer de nouveaux développements au cours du 1er semestre 2019, nous pourrions faire face à une pénurie totale d'offres existantes dès le début de l'année prochaine en région lyonnaise ». MR Photo :Didier Terrier
Le 13 novembre prochain, de 9 h00 à 14h00, l'éditeur Aptos (qui a racheté fin 2017 Txt Retail) vous invite à participer à une nouvelle édition du Thinking Retail Forum, à l'Hôtel de Sers (Paris 8ème). Ce séminaire est l'occasion d'échanger sur les bonnes pratiques et les cas clients dans l'univers du retail et de la mode sur le thème suivant : « Réconcilier la Demande, la Planification et la Créativité ». A l'ère de l'omnicanal, du Fast et de l'Ultra-Fashion, la problématique est plus que jamais de savoir comment analyser du mieux possible les signaux de la demande clients afin de répercuter ces données en amont à tous les niveaux de la chaîne de valeur, de la planification à l'approvisionnement et à la distribution en passant par le design et la création. Nicolas Peraldo, directeur des ventes chez Aptos, ouvrira le séminaire sur une présentation de la vision « From Concept to Customer » de l'éditeur, puis laissera la parole à Thierry Lembert, Directeur Associé du cabinet Schunck & Associés, qui exposera pourquoi il devient nécessaire de repenser l'organisation des processus de planification et de pilotage face aux changements des comportements des consommateurs, des nouveaux parcours clients, etc. Le Thinking Retail Forum fera également la part belle aux cas clients (un projet Prévision, Allocation et Réapprovisionnement chez l'un des leaders mondiaux sur le marché des montres de luxe et un projet PLM chez Atlas for Men, e-commerçant et spécialiste de la vente à distance) et aux présentation des solutions proposées par Aptos. Un cocktail déjeunatoire est prévu à l'issue des échanges de la matinée. Renseignements pratiques, programme et inscription en ligne
Spécialiste de la pièce détachée poids lourds et filiale du groupe Autodistribution, AD Poids Lourds a fait évoluer sa logistique, notamment en déployant le WMS LMxt d'A-sis sur sa plateforme nationale de Saint-Fargeau-Ponthierry (77). Celle-ci abrite 21.000 références sur 10.000 m², du joint d'1 cm de diamètre à la sellette d'attelage de 120 kg, et assure l'approvisionnement, le stockage et les expéditions vers le réseau d'AD Poids Lourds et ses clients export. Les process y étaient encore entièrement manuels, en mode papier, et péchaient en fiabilité et en traçabilité des opérations. L'enjeu était de résoudre ces problèmes tout en raccourcissant le délai de préparation de commandes, donc de gagner en productivité comme en qualité de service. « Pour servir nos distributeurs nationaux, nous fonctionnons sous un double mode de préparation. Les commandes de stock sont préparées avec un engagement de livraison à J+5, représentant environ 60% de nos flux. Sur les 40% restants, il s'agit de commandes de dépannage expédiées en express avec un cut-off journalier à 18h, pour une livraison le lendemain possible en sas de nuit avant 8H pour les distributeurs qui en sont équipés », précise Sylvain Pharisien, directeur logistique de cette BU Poids Lourds. Début 2017, l'éditeur de son ERP avait été consulté, pour l'éventuel développement d'un outil ad hoc, mais c'est finalement la mise en place d'un WMS qui avait été retenue. Le choix s'était porté sur LMxt, la solution d'A-sis équipant déjà des sites du groupe Autodistribution. Celle-ci a été déployé mi-avril 2018 avec succès, sachant qu'un chantier sur l'identification code-barres avait été menée en parallèle, toujours avec A-sis. Les codes-barres des 21.000 références ont été vérifiés, et les articles pesés et mesurés afin de fiabiliser les étiquetages et de sécuriser les data logistiques, en sensibilisant les fournisseurs à ces exigences. Côté transporteurs, l'éditeur a aussi prêché pour l'envoi de flux EDI colis, via le prestataire TDI, pour une meilleure information sur le suivi des expéditions. In fine, 6 mois après l'installation de LMxt et l'adoption de terminaux radiofréquences au sein de l'entrepôt, AD Poids Lourds constate d'importants gains de temps et de productivité, sans compter la réduction de la pénibilité pour ses opérateurs. MR
Connu pour son activité historique de loueur de véhicules avec conducteur et de transport dédié, GT Location a annoncé son intention de réorganiser progressivement ses activités autour d'une fonction d'organisateur transport, en proposant à ses clients des secteurs de l'automotive (pneumatiques, pièces auto), du médical ou de l'industrie un réseau de distribution « mutualisé » à mi-chemin entre les solutions de distribution dédiée et les solutions de messagerie générale. Il s'agit de regrouper les besoins de plusieurs chargeurs ayant des exigences de service et de produits compatibles, en leur offrant une prestation à haut niveau de service et de compétitivité. Pour cela, GT Location sur un réseau national de plateformes de distribution (ou « cross dock »), exploitées sous le nom de DDS (société spécialisée dans le pneumatique qu'elle a rachetée en janvier dernier) et DLS (rachetée ce mois-ci), et les compétences d'affrètement de Fret Industrie (acquise également début octobre). JLR
Le prolongement de contrat signé entre le spécialiste des équipements de manutention Toyota Material Handling France et XPO Logistics ne porte pas seulement sur une extension de la gestion des opérations de transport et de livraisons aux clients de Toyota sur l'ensemble du territoire français, notamment pour accompagner le développement du nouveau service de location de chariots courte durée du constructeur. Il comprend également la fourniture par XPO d'une solution personnalisée qu'il a développée pour offrir à Toyota MHF une visibilité globale sur l'ensemble des opérations de transport, le tracking et la gestion des retours, avec des fonctionnalités de contrôle qualité via une appli mobile. Comme dans le précédent contrat, c'est XPO qui gère le chargement et le déchargement sur les sites Toyota de Bussy-Saint-Georges (Ile-de-France), Dagneux (Auvergne-Rhône-Alpes) et Nantes (Loire-Atlantique). « Nous sommes impressionnés par l'engagement de XPO à rechercher systématiquement des moyens pour améliorer l'efficacité, la traçabilité et la compétitivité » a déclaré Eric Loustau, Directeur Supply Chain de Toyota Material Handling France. JLR
Dans son Top 25 des start-ups françaises les plus attractives, le réseau social LinkedIn a classé la plateforme collaborative de transport Everoad à la 4e place et la plateforme de suivi en temps réel et prédictif des livraisons Shippeo à la 15e. Ce classement a été établi en évaluant les start-ups en fonction de la croissance de leurs effectifs, des interactions qu'elles ont générées sur le réseau social, de l'intérêt qui y a été constaté pour leurs offres d'emplois et de leur attractivité auprès des jeunes talents. « Désormais, avec son nouveau statut de commissionnaire de transport, Everoad gère des flux réguliers de marchandises et concurrence ainsi des géants comme Geodis ou Bolloré », note LinkedIn. La start-up s'attaque en outre au marché européen, comme le prouve l'ouverture de son bureau en Pologne (voir NL n°2773). De son côté, Shippeo peut s'enorgueillir de connecter plus d'un millier de transporteurs et d'assurer chaque année le suivi en temps réel de 3 millions de chargement. « De nombreux grands groupes comme Leroy Merlin, Faurecia ou Saint-Gobain ont adopté leur logiciel, relève ici LinkedIn. Il leur permet de savoir exactement où se trouvent leurs marchandises. Plus de 70 recrutements en CDI y sont aussi prévus en 2019. » Shippeo s'est récemment implanté au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne (voir NL n°2788). AD
Le loueur d'équipements de manutention Manuloc a nommé Alexandra Bazzani et Clément Galante comme chargés de mission marketing. La mission d'Alexandra Bazzani, qui occupait jusqu'ici d'autres fonctions dans le groupe, consistera à restructurer son marketing stratégique, contribuer à son rayonnement en Europe et en Afrique, et participer à la refonte de son nouveau site occasions. Pour Clément Galante, il s'agira de mettre en oeuvre de nouveaux outils d'aide à la vente et de travailler sur l'organisation de ses transports nationaux ainsi que ses projets de développement. Titulaire d'un double Master en management de l'ICN Business School de Nancy et de l'Université de Washington, Clément Galante a occupé auparavant des postes de projects manager, private investor et BI analyst dans des entreprises industrielles et bancaires. Alexandra Bazzani a été pour sa part directrice d'exploitation du spécialiste du transport de colis TCS et a occupé différentes fonctions dans le groupe spécialiste du transport à la demande Flash Europe. Elle est diplômée de l'Ecole supérieure de commerce ESA3 Paris. AD Alexandra Bazzani et Clément Galante, chargés de mission chez Manuloc.
En 2016, l'investisseur et développeur d'entrepôts et de parcs de distribution Gazeley avait vendu ses actifs en Espagne. Mais le marché local donnant des signes de reprise en matière d'immobilier logistique, Gazeley remonte au créneau en ouvrant un bureau à Madrid. La direction Espagne est confiée à Oscar Heras, qui officie depuis une dizaine d'année au sein de la société, jusque récemment à la tête de ses activités de construction en Europe continentale. Sa nouvelle fonction le place sous la responsabilité de Fabrice Cervoni, DG Europe du Sud de Gazeley. Un premier projet est d'ores et déjà annoncé suite à l'acquisition d'un terrain de 75.000 m² à Illescas, près de Madrid, qui va permettre de développer en blanc un entrepôt de 36.000 m², pour une livraison courant 2019. Dans son communiqué, Gazeley fait valoir l'atout pour son développement que constitue le soutien de son nouvel actionnaire depuis un an, le singapourien GLP, l'un des grands gestionnaires mondiaux de fonds immobiliers, avec plus de 50 Mds US$ d'actifs sous gestion et un portefeuille mondial de 59 M de m² répartis dans huit pays (voir NL n°2567). MR Photo :Oscar Heras, directeur Espagne de Gazeley
On appelle ces acheteurs chinois des daigous. Et en Australie leur rôle est devenu si important que de grandes marques préfèrent passer par eux, plutôt que d'utiliser le circuit traditionnel du marketing et d'un réseau de distribution pour pénétrer le marché chinois. Ces daigous, en mandarin « acheteurs au nom de » étaient initialement des touristes, ou des étudiants chinois installés en Australie. Ils envoyaient des produits populaires au pays à la famille et aux amis. Mais la formule a tellement plu que maintenant certains d'entre eux – il y a plus de 500.000 résidents chinois en Australie –- en ont fait un emploi à plein temps. Cette forme de crowd shipping est bon marché: il n'y a pas besoin d'avoir un entrepôt et tant que les quantités envoyées ne dépassent pas un certain seuil, elles ne sont pas taxées. Le bouche à oreille assure le succès des meilleurs daigous. Selon AuMake International, une chaine de magasins qui joue les intermédiaires entre daigous et marques, ces affaires parallèles génèrent plus de 700 millions de $ par an. CCT