Deux mesures du projet de loi de finances 2019 pourraient signer l'arrêt de mort de plusieurs acteurs de la logistique et du transport frigorifique. Voilà en substance le message que fait passer « La chaîne logistique du froid », l'association regroupant l'organisme d'études techniques et économiques du transport à température dirigée Transfigoroute France, l'Union nationale du transport frigorifique (Untf) et l'Union syndicale nationale des exploitations frigorifiques (Usnef). Selon elle, la suppression du taux réduit de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et sur le Gazole non routier (GNR) prévue dans le PLF 2019 entraînera une hausse de cette taxe de plus de 350%. Or, le GNR sert à alimenter les groupes frigorifiques produisant le froid nécessaire au maintien en température des denrées alimentaires périssables. L'association considère en outre que l'éventuelle mise en place d'une taxe additionnelle sur les fluides frigorigènes HFC (HydroFluoroCarbones) pèserait sur les capacités financières des entreprises du secteur et retarderait leurs investissements dans des solutions alternatives, « alors que le HFC-R4041, gaz le plus communément déployé en réfrigération industrielle et embarquée, a déjà subi une inflation spectaculaire ». Elle demande donc l'abandon de ces projets de mesures qualifiées « d'épées de Damoclès suspendues au-dessus des entreprises de transport et d'entreposage frigorifiques » par Jean-Eudes Tesson, le président de l'association. Notons que celle-ci souhaite également que les entrepôts frigorifiques puissent bénéficier d'un taux réduit sur la taxe CSPE (Contribution au service public de l'électricité). AD Photo : Jean-Eudes Tesson, président de l'association « La chaîne logistique du froid »
Daté d'hier, le communiqué du prestataire danois DSV fait le point sur l'état des « discussions » en cours avec le conseil d'administration de Ceva Logistics (voir NL n°2792). Le groupe lui a envoyé le 18 octobre une nouvelle offre portant sur un rachat des actions Ceva au prix de 30 CHF (francs suisses) l'unité, soit une prime de plus de 60% par rapport au prix de l'action au 1er octobre (18,70 CHF). « Suite à la réticence du conseil de direction de Ceva de s'engager directement avec DSV au prix à l'action proposé, nous avons décidé de ne pas continuer plus avant dans cette opération de rachat de Ceva ». Le même jour, Ceva a également publié un communiqué confirmant qu'une lettre d'offre non engageante de la part de DSV a bien été reçue la semaine dernière, et qu'avec l'aide de ses conseillers, le conseil d'administration avait analysé l'offre « avec diligence et sérieux ». Mais il aurait demandé à DSV plus de temps pour examiner cette nouvelle offre. « Alors que le conseil d'administration était en train de considérer toutes les options, dans l'intérêt de la société, de ses actionnaires et de toutes les parties prenantes, il a pris acte du retrait de l'offre de DSV » conclut le communiqué. A chacun sa vérité... JLR
C'était l'un des rares bâtiments logistiques récemment construits en blanc hors de la dorsale. L'entrepôt de 42 000 m² et de 48 portes-à-quai lancé par PRD et Stam Europe à l'ouest de l'agglomération d'Angers, au sein du parc de l'Atlantique (voir NL n°2659), a trouvé preneur : Leroy-Merlin va en faire sa nouvelle plateforme logistique Grand-Ouest. L'enseigne en a confié l'exploitation à XPO Logistics, qui sera en charge du stockage, de la préparation des commandes, du cross-docking et de la distribution des produits vers une trentaine de ses magasins de la région Grand Ouest. La construction de la plate-forme, qui devrait employer 150 personnes d'ici trois ans, sera achevée en fin d'année pour une entrée en service prévue en janvier 2019. XPO Logistics réalisait déjà des prestations de transport pour Leroy Merlin sur plusieurs de ses sites logistiques en France. JLR
Belle performance pour ID Logistics au 3e trimestre 2018 : le CA trimestriel grimpe de +8,3% à 355,9 M€, dont 179,3 M€ pour sur la France (+9,1%). A première vue, la croissance sur l'international est plus faible, ressortant à +7,6% (pour un CA de 179,3 M€) en raison d'un effet de change défavorable, notamment sur la zone Amérique Latine. A taux de change constant, la croissance à l'international est plutôt spectaculaire : +13,9% au troisième trimestre et +8,2% sur les neuf premiers mois de l'année. « Nous continuons à déployer la stratégie d'élargissement de notre fonds de commerce à de nouveaux clients, notamment dans l'e-commerce, et de déploiement géographique en Europe » déclare Eric Hémar, le pdg du prestataire français spécialisé dans la logistique contractuelle. Parmi les nouveaux dossiers signés ou démarrés durant le trimestre figurent un nouvel entrepôt Carrefour à Aulnay (60.000 m²) pour gérer les flux brasserie et épicerie à destination des hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité de la région parisienne, et une nouvelle plate-forme aux Pays-Bas pour une chaîne de magasins spécialisée dans l'électronique et l'électro-ménager grand public. ID Logistics va également démarrer en novembre la montée en charge d'un entrepôt en Russie qui traitera la nouvelle activité e-commerce 24/7 de l'entreprise de téléachat Shop&Show. A terme, cette plate-forme est conçue pour traiter 10.000 commandes par jour à destination de l'ensemble du territoire russe. JLR Photo :Eric Hémar, pdg d'ID Logistics
Le fabricant et installateur de matériel de stockage Diplex a investi un demi-million d'euros dans de nouveaux équipements industriels pour son usine de Moirans. Fondée en 1974, et reprise il y a cinq ans par trois salariés, l'entreprise iséroise est l'une des rares du secteur à pouvoir encore afficher « Fabriqué en France » sur sa gamme, qui s'étend des différents types de rayonnage (léger, mi-lourd et à palettes) aux plateformes et mezzanines, et autres cantilevers. En l'occurrence, sa nouvelle ligne de profilage de bandes galvanisées permet de réaliser sept nouveaux profils, contre deux pour l'ancienne, d'où la possibilité de développer son offre de rayonnage tubulaire et semi-lourd. L'autre équipement, un robot de soudage polyvalent, présente un avantage pour la production de lisses longues, notamment pour son nouveau rayonnage mi-lourd ProfilRAC. Plus performant et plus économique, celui-ci cible particulièrement les entrepôts de stockage de l'industrie ou du e-commerce. Diplex compte d'ailleurs parmi ses clients aussi bien Amazon que Zodiac Aerospace, ou les enseignes Intermarché et Biocoop. Avec ses 45 collaborateurs et des agences commerciales à Moirans, Paris et Dijon, l'entreprise a réalisé l'an dernier près de 9 M€ de CA. MR
Les investissements réalisés par Diplex ont notamment permis d'ajouter à sa gamme le rayonnage mi-lourd ProfilRAC.
Auparavant dispersées sur deux sites, les équipes de BK Systèmes sont désormais rassemblées sur pas moins de 1.800 m² au nouveau siège social de l'éditeur et intégrateur de Speed WMS situé à Vaulx-Milieu, à quelques kilomètres de son ancienne adresse à La Verpillière. Placé stratégiquement entre les communes bien connues de la logistique que sont l'Isle-d'Abeau et Saint-Quentin-Fallavier, le nouveau siège de BK Systèmes est en façade autoroutière, à proximité immédiate d'une sortie sur l'A43, à 15 minutes du hub de Saint-Exupéry. « L'année dernière, nous avons fait plus de 47 % de croissance, et nous poursuivons sur cette dynamique à deux chiffres cette année. Je voulais du confort et de la convivialité pour mes collaborateurs, une meilleure accessibilité et disponibilité pour nos clients. Avec ce nouveau siège social, nous pouvons accueillir confortablement une centaine de personnes, ce qui nous laisse une marge de développement sur la région lyonnaise » a déclaré François Biesbrouck, le président de BK Systèmes. JLR Photo : François Biesbrouck, le président de BK Systèmes
Uber Technologies se lance dans la location de semi-remorques avec chauffeurs. Le groupe californien vient de créer une filiale Powerloop, censée mettre en relation les petits transporteurs et les expéditeurs. Les artisans disposant d'une petite flotte de camions ne sont pas habituellement en contact avec les grands. Mais pour 25$ par jour, Powerloop établit la liaison. Objectif : créer un réseau pour l'instant dans l'Etat du Texas... qui devrait s'étendre l'an prochain aux Etats voisins puis à l'ensemble des Etats-Unis. Le camionneur dépose son fret à destination. Il repart très vite avec une remorque pré-remplie. Ce qui lui permet de gagner du temps. Les américains appellent cela le système « drop and hook ». Powerloop est rattaché à une autre filiale d'Uber, Freight, qui déjà joue les intermédiaires virtuels entre transporteurs et expéditeurs. Le fabricant de bières Anheuser Busch est un des premiers clients de Powerloop. La nouvelle filiale dispose déjà, selon Uber Technologies, de plusieurs centaines de camions. CCT