L'éditeur américain JDA a annoncé hier la sortie de Luminate Demand Edge, une solution Saas qui s'appuie sur les capacités d'intelligence artificielle et de machine learning (ML) issues de la start-up allemande Blue Yonder, rachetée cet été. L'outil est présenté comme une extension de la gamme de logiciels de planification JDA Luminate Planning. Selon l'éditeur américain, les algorithmes d'IA et de ML développés par Blue Yonder permettent de proposer des prévisions à court terme, sous la forme de probabilités, bien plus précises que les méthodes traditionnelles en tenant compte de centaines de facteurs internes et externes à l'entreprise pour estimer la demande. « Encore une fois, nous laissons infuser l'innovation dans notre portefeuille de produits pour améliorer et élargir le champ d'action de nos applications à des capacités autonomes et auto-apprenantes qui vont transformer l'approche qu'auront à l'avenir les entreprises sur la prévision de la demande et sur leur stratégie globale en matière de supply chain » a déclaré Desikan Madhavanur, le directeur du développement de JDA. Sa conviction est que ce type d'outil permettra aux clients de JDA de continuer à croître tout en réduisant les taux de rupture de 30%, avec des niveaux de précision en matière de prévisions jusqu'à 95% et en augmentant la productivité des planificateurs de plus de 70%. JLR Photo :Desikan Madhavanur, directeur du développement de JDA
Sur le troisième trimestre 2018, le Baromètre des motifs d'embauche du cabinet Fed Supply nous livre quelques infos intéressantes. En ce qui concerne les créations de postes en CDI dans les métiers de la Supply Chain, on reste sur la dynamique du deuxième trimestre, c'est-à-dire qu'elles représentent 24% des motifs d'embauche. Par rapport à la même période il y a un an, c'est quand même une évolution de 7 points ! Autre enseignement : un accroissement de leur activité a amené 7% des entreprises interrogées à embaucher des CDD et 18% à faire appel à l'intérim, une tendance très proche de celle observée lors du deuxième trimestre 2018. En revanche, on peut noter une évolution notable en ce qui concerne les embauches au motif de remplacement d'un collaborateur : les contrats en CDI gagnent 7 points par rapport au T2 2018, alors que les contrats en CDD (-1 point) et en intérim (-7 point) sont en baisse sur la même période. Rappelons que Fed Supply est un cabinet spécialisé dans les recrutements temporaires et permanents dans les métiers de la Supply Chain (ADV, relation client, assistanat, commercial, import-export, achats, logistique et transport). JLR Baromètre Fed Supply des motifs d'embauche pour le troisième trimestre 2018.
Une offre de transport globale. C'est ce qu'entend proposer désormais Sterne après la prise de contrôle des entreprises Novéa et ATS. Le groupe de transport de colis, qui chapeaute la société de transport rapide de colis TCS (500 collaborateurs et 30 agences en France), va intégrer les métiers et compétences de ces deux entités reprises fin octobre. Novéa est une société de transport urbain qui opère des livraisons urgentes de plis et de colis à Paris, en Ile-de-France et dans le Grand Est avec un fort savoir-faire digitale. Pour sa part, ATS est un opérateur de transport spécialisé dans la logistique premium avec un triple statut de transporteur, de commissionnaire (transport et douane) et de transitaire aérien, concevant des solutions sur-mesure via ses entités ATS Route et ATS International. Autant de nouvelles possibilités offertes au groupe Sterne, qui dispose déjà d'une plate-forme digitale de traçabilité et propose déjà des offres dédiées aux secteurs de la banque/assurance (documents et colis) ainsi qu'aux secteurs automobile et aéronautique (pièces détachées). Avec Novéa et ATS, ainsi que les deux autres sociétés de transport de colis qu'il a racheté au printemps (Partners Exress et RAC), le groupe Sterne compte près de 1.000 collaborateurs dans une quarantaine d'agences en France, en Europe de l'Est et en Chine. Il assure 2.500 courses urbaines nationales et internationales quotidiennes et couvre l'ensemble du territoire avec 1.900 tournées régulières. AD ATS compte une quinzaine d'agences en Europe, en Russie, en Turquie et en Chine, exploite 250 véhicules en propre et a un accès direct à plus de 7.000 véhicules et avions.
Après l'Allemagne, la société chinoise Jumore ouvre à la France l'accès à sa plate-forme Jumore Global, qui propose une gamme de services B2B visant à améliorer l'efficacité des chaînes logistiques notamment dans les filières de l'énergie, des minerais et des produits agricoles. Jumore propose trois niveaux d'adhésion, Diamond, Platinum et Gold (4.000 $ par an), et de nombreux services : gestionnaire de compte, showroom de l'entreprise, accès aux informations douanières, marketing digital intégré, logistique et entreposage, avec une garantie sur la fiabilité des opérations et la sécurité des transactions. Elle revendique une base de données de près de 50 millions d'entreprises et plus d'un million de membres (dont 40% sont chinois), avec des sociétés industrielles et de distribution opérant sur plus de 150 pays. A l'origine, la société a été créée il y a plus de 20 ans à Hangzhou (d'où est également originaire l'e-commerçant AliBaba) pour mettre en relation les fabricants chinois et les fournisseurs de matières premières du monde entier, en mettant à disposition de l'écosystème une gamme de services étendus. Elle est devenue progressivement une plate-forme en ligne pour le commerce transfrontalier de marchandises en vrac. Aujourd'hui, elle promeut ce qu'elle définit comme un nouveau modèle de commerce électronique, l'E4B (Ecosystem for Business), en intervenant sur tous les maillons de la chaîne de transformation, des matières premières aux produits finis et en permettant aux entreprises de promouvoir leurs produits mondialement auprès des membres de Jumore, ou d'identifier de nouveaux fournisseurs. En France, elle affirme être en discussion avec plusieurs régions ainsi qu'avec des pôles de compétitivité pour nouer des partenariats dans le but de favoriser l'exportation des entreprises régionales. JLR
Connu pour ses solutions d'identification et de traçabilité codes-barres et RFID, Inotec propose aussi désormais les solutions de suivi de températures inoSpector et inoSpector 2.0. Permettant d'enregistrer et de mesurer les cycles thermiques de produits sensibles, elles sont disponibles aussi bien en tant qu'étiquette adhésive ou au format carte de crédit et sont compatibles NFC (Near Field Communication). Via une application développée sous Android, les données collectées sont ainsi consultables depuis n'importe quel terminal doté d'un dispositif NFC. La durée de vie de la batterie intégrée peut aller jusqu'à un an selon l'intervalle programmé des prises de températures (365 jours sans interruption avec des relevés de températures toutes les 9 heures). Avec inoSpector 2.0, la version la plus poussée des deux solutions, il est possible d'aller jusqu'à 12.000 enregistrements, de programmer des intervalles de prise de températures allant de 1 seconde à 24 heures, avec une précision de 0,5°C. Les deux solutions affichent un indice de protection IP 68 et peuvent fonctionner avec des variations de températures comprises entre -35°C et +60°C. AD
Yale complète sa série MR14-25 de chariots de magasinage à mât rétractable avec des modèles à mat inclinable : les MR10E, MR12E et MR14E. Selon le constructeur, ces engins à chassis étroit et avec une fonctionnalité d'inclinaison du mât sont particulièrement adaptés à des applications légères et à faible hauteur, et dans des environnements où la largeur des allées est réduite.C'est notamment le cas dans les réserves du commerce de détail, oiu dans de petits entrepôts. Les nouveaux modèles à mât inclinable partagent de nombreuses caractéristiques avec la série MR existante, à part au niveau du bloc avant. Grâce au mât inclinable, il est plus facile pour l'opérateur de voir la charge, ce qui réduit les risques de dommages lors de la dépose ou de la collecte d'articles dans les rayonnages. JLR
La guerre commerciale d'ampleur croissante entre la Chine et les Etats-Unis est-elle susceptible de chambouler les Supply Chain des entreprises ? Incontestablement, selon nos confères de Bloomberg, qui révèlent qu'un certain nombre de sociétés évoquent d'ores et déjà la possibilité de délocaliser si le coût d'importation des produits chinois devenait prohibitif. Rappelons que le président américain Donald Trump a imposé en septembre d'augmenter les droits de douane sur 200 milliards de dollars d'importations chinoises, de 10% actuellement à 25% le 1er janvier prochain. Il menace également d'étendre ces mesures protectionnistes à la totalité des importations de l'empire du Milieu. « Un certain nombre d'usines de fabrication ont déjà quitté la Chine. Elles vont au Vietnam, au Bangladesh, en Indonésie. Les produits continuent à être fabriqués mais dans d'autres pays asiatiques », a ainsi déclaré il y a quelques jours Jean-Jacques Ruest, CEO de Canadian Railway Company. Bloomberg rapporte les propos de nombreux dirigeants dont la démarche actuelle est similaire : les Supply Chain sont réexaminées avec le plus grand soin. « Un des leviers dont nous disposons pour atténuer cet impact est la réorganisation de la Supply Chain. Il s'agit de la solution la plus simple car nous disposons d'usines aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Nous sommes déjà en train de mettre en place des usines « multimodales » (capable de travailler sur de multiples produits) » a par exemple indiqué à Bloomberg Frans Van Houten, CEO de Philips. JF