Rendre le marché de la supply chain plus transparent en aidant ses acteurs à prendre les meilleures décisions en matière tarifaire et à terme également à y réserver des capacités de transport. Voilà les objectifs affichés par la place de marché Upply lancée hier par Geodis via sa nouvelle filiale éponyme. A ce jour, Upply donne accès gratuitement à un outil de benchmark qui permet de comparer instantanément un tarif logistique fourni par un utilisateur avec les données du marché recueillies et traitées par la plateforme (service Benchmark) ainsi qu'à un outil qui permet d'analyser simultanément plusieurs tarifs fournis par l'utilisateur après l'envoi d'un fichier Excel (service SmartScan). Dans le premier cas, le donneur d'ordre doit spécifier un mode de transport, une liaison, un poids et, pour l'aérien et le maritime, un prix pressenti au kilo ou au conteneur. Le prix moyen du marché s'affiche ensuite et peut être affiné en fournissant des données supplémentaires (aéroport à aéroport, door to door...). Dans le second cas, et après l'envoi de son fichier Excel, l'utilisateur reçoit un rapport d'analyse qui lui permet de se situer sur le marché, l'outil pouvant récupérer et analyser 100.000 lignes en 10 minutes. « Tous ces services sont accessibles sur le site et via des API (ndlr : interfaces informatiques)», précise Thomas Larrieu, directeur produits chez Upply. A compter de la mi-2019, ils passeront en mode payant via des packs facturés 99 €, 249 € ou 950 €/mois. Dans ce dernier cas, les utilisateurs pourront notamment faire du benchmark multimodal, bénéficier d'alertes prix et de prévisions, et utiliser de façon illimitée SmartScan, y compris via des API. « Il sera aussi possible de réserver des capacités de transport sur notre plateforme à la mi-2019 » annonce Boris Pernet, le CEO de Upply. Le service, ouvert à tous les acteurs de la supply chain sans exception, prendra à cette occasion une commission de mise en relation (une fois anonymisées, les transactions constitueront des sources de données supplémentaires pour les analyses benchmark du site). « Il sera aussi enrichi à terme avec une offre de transport combiné ferroviaire », relève par ailleurs Guillaume Pepy, le président de la SNCF, maison-mère de Geodis. AD Photo :Boris Pernet, le CEO de Upply
Upply couvre le transport aérien et maritime au niveau mondial et s'applique à l'Europe et aux Etats-Unis pour le transport routier. Il doit totaliser 10 000 utilisateurs à la fin 2019.
« Quels défis pour la logistique de demain face à l'essor du e-commerce ? ». La question est posée par le groupe canadien de conseil en immobilier d'entreprise Colliers International, qui organise le jeudi 22 novembre, de 8h30 à 10h30 à l'Openmind Kfé Paris Boétie, une conférence débat sur le sujet. Durant une vingtaine de minutes, Alexandre Fraigneau, directeur industriel et logistique de la filiale française et sa collègue Laurence Bouard, directrice Etudes et Recherche, présenteront tout d'abord les enseignements d'une étude maison portant sur les enjeux de la logistique du e-commerce, notamment dans le domaine de l'immobilier et des équipements intralogistiques. La partie table ronde / débat sera ensuite animée par Gaël Thomas, directeur de la rédaction de Business Immo, avec un panel d'intervenants prestigieux : Grégory Blouin, président du développeur immobilier Virtuo, Jonathan Sebbane, directeur général de Sogaris, Thierry Hennebiq, business develomment manager e-commerce et fashion chez Vanderlande et Dan Ohnona, directeur du patrimoine et de l'expansion chez Fnac Darty. Une séance de questions/réponses est prévue avec la salle avant la clôture de l'évènement. Renseignements et inscription
Revenons sur les trois Prix Sirius qui concernent plus particulièrement des problématiques de supply chain management. Le Sirius de la Transformation d'Entreprise a été attribué à la branche Services-Courrier-Colis de La Poste, pour deux réalisations, l'une où elle est associée à Adidas pour le projet SUPER (Service Urbains de Proximité pour une Expédition Rapide) et l'autre avec Ownest pour le projet Easyshopping. Le projet SUPER avait fait l'objet d'un retour d'expérience cet été dans le n°10 de Supply Chain Magazine, il s'agit d'une solution sur mesure d'entreposage urbain conçue pour livrer très rapidement sur Paris et l'Ile de France les chaussures de football « Glitch » lancées par Adidas. De son côté, Easy shopping est une application mobile qui utilise la blockchain pour sécuriser et simplifier le parcours d'achat en magasin des touristes étrangers désirant se faire livrer directement à leur domicile, à leur hôtel ou à l'aéroport (en incluant les formalités douanières et le processus de détaxe). Le Sirius de la Collaboration a été attribué à la solution Mut@log, co-construite par Leroy Merlin, V33, Henkel, Brunel Chimie Dérivés, XPO Logistics et la start-up CRC Services (filiale de 4S Network). D'abord expérimenté lors d'un pilote sur la filière produits dangereux avec 3 industriels et 13 magasins Leroy Merlin, ce modèle de mutualisation logistique s'appuie sur une plateforme web collaborative et des centres régionaux de consolidation (dont le premier sur un site XPO Logistics, à Roye dans la Somme). Le déploiement industriel a commencé en mai 2018 et concerne désormais une quarantaine de points de vente (138 d'ici fin janvier 2019). Selon les premiers résultats, la ponctualité des livraisons a gagné 25 points, les ruptures produits en linéaire ont diminué et le taux de remplissage des camions s'est amélioré. Dans quelques mois, Mut@Log devrait fédérer 17 industriels et 3 prestataires logistiques via 7 plateformes régionales. Le troisième Prix orienté Supply Chain est le Sirius RSE intitulé « Redonner du Sens à L'Entreprise ». Il récompense la démarche globale de gestion et de valorisation des invendus dans la grande distribution et l'industrie engagée par la société Comerso depuis sa création en 2013 : 10 M de repas distribués 4.000 tonnes de marchandises sauvées des poubelles et plus de 100 emplois créés. JLR Alexandre Berger, directeur projets Supply Chain de l'équipe Business Développement de la branche Services-Courrier-Colis de La Poste (le cinquièe en partant de la gauche) a de quoi être fier : deux de ses co-réalisations, SUPER (avec Adidas) et Easyshopping (avec Ownest) ont remporté le Sirius de la Transformation d'Entreprise.
L'éditeur Colibri lance une version pré-packagée et directement accessible en ligne de sa solution éponyme de Demand & Supply Chain Planning. Baptisée E-Colibri, elle permet en quelques clics de commencer à faire des prévisions de vente sans passer par le mode projet, juste après avoir fourni ses historiques. La solution peut être testée gratuitement pendant 30 jours puis être utilisée moyennant des mensualités de 500 € pour un utilisateur ou 700 € pour deux utilisateurs. « Notre ambition initiale a toujours été de diminuer le go-to-business, c'est-à-dire de réduire le plus possible le délai entre le moment où on a l'idée de prendre un outil et celui où l'on atteint le ROI », explique Nicolas Commare, directeur général de Colibri. E-Colibri a pour ambition de réduire ce « go-to-business » à 6 mois (contre 12 avec Colibri). L'éditeur estime par ailleurs que cette version pré-packagée va lui permettre de se développer à l'international, « enlevant des freins à l'utilisation directe de la solution ». L'internationalisation est d'ailleurs l'un des objectifs que s'est assigné Nicolas Commare lorsqu'il est revenu en France (voir NL n°2802). AD
Après avoir renforcé ces dernières années ses compétences en matière de Recherche Opérationnelle & Data Science via la création d'un pôle dédié constitué de docteurs en recherche appliquée, en data science et optimisation, l'éditeur français A-Sis a identifié trois axes de travaux R&D en matière de Machine Learning, mis en lumière par une étude des cas d'usage possibles. « La Supply Chain est un domaine idéal pour l'application du Machine Learning qui permet d'agir, entre autre, sur les niveaux des stocks, la relation client, la prévision de la demande, les achats, la planification de la production, la gestion du transport, ... » souligne Evelyne Raynaud, directrice Produit chez A-sis. Les trois cas d'usage sur lesquels travaille actuellement l'éditeur de solutions informatique de gestion de l'exécution de la suppy chain (WMS, TMS, OMS) sont : la planification des ressources au travers de la prévision de la charge, l'amélioration du réapprovisionnement picking pour pallier les ruptures de manière anticipée et l'optimisation de l'échantillonnage pour sélectionner les pièces en réception lors des opérations de contrôle qualité. JLR Photo : Evelyne Raynaud, directrice Produit chez A-sis
C'est une première pour une opération d'immobilier logistique : Prologis annonce avoir décroché le label Biodivercity niveau Excellent pour la prise en compte de la biodiversité dans son programme mené à Marly-la-Ville, dans le Val-d'Oise. Cette certification internationale évalue la « performance écologique » selon quatre axes : l'engagement, le projet, le potentiel écologique et les services rendus. Initié en 2014 avec l'acquisition d'un terrain de 13,6 hectares jusque-là occupé par un site logistique L'Oréal de 45.000 m² classé Seveso, le Prologis Park Marly a effectivement fait l'objet d'une démarche environnementale poussée. Ses espaces extérieurs ont notamment été pensés comme de véritables écosystèmes, les bâtiments voisinant avec 18.000 m² de prairies humides, 9.000 m² de boisements conservés et 2.000 m² de verger, sans oublier une mare de 100 m² accueillant des tritons palmés. Tout en implantant sur place une plate-forme de 24 000 m² inaugurée en juin dernier par Exertis (voir NL n°2737), Prologis a développé un véritable plan de gestion écologique, qui s'engage sur une exploitation vertueuse et prévoit des aménagements comme la mise en place d'abris et d'espaces favorables à des espèces ciblées : amphibiens, chauves-souris, chouette chevêche, passereaux, lépidoptères ou lézards des murailles. Les prairies sont maintenues, des arbustes mellifères ont été plantés et des ruches installées. Et les hommes ne sont pas oubliés sur ce site paysagé dont ils pourront profiter avec la création annoncée d'un parcours de santé et d'aménagements pour des pauses en pleine nature. D'autres salariés viendront d'ailleurs rejoindre ceux déjà sur place, vu qu'à son lancement, Prologis avait estimé le potentiel de développement du parc à 60.000 m² de bâtiments. MR
Depuis le début de l'année, la plate-forme d'expédition de colis multi-transporteurs Boxtal a enregistré une croissance d'activité de 15% auprès des seuls créateurs et e-commerçants de la mode, plus de 30 nouveaux professionnels de ce secteur rejoignant chaque mois la communauté d'utilisateurs de cette plate-forme créée en 2008 (à l'époque sous l'appellation d'Envoimoinscher). L'entreprise explique cette croissance à la fois par la hausse globale des ventes en ligne et le fait que ses outils et tarifs négociés auprès d'une quinzaine de transporteurs partenaires permettent aux plus petites structures de percer sur ce marché où la livraison est le nerf de la guerre. Sa solution cloud permet de gérer et suivre l'ensemble de ses flux, que ce soit des ventes en ligne, des retours ou des approvisionnements de magasins. AD
La société d'études Coresight Research vient de publier un rapport sur l'automatisation du centre anglais de distribution de l'épicerie en ligne Ocado, expliquant pourquoi plusieurs géants du secteur ont acheté son savoir-faire technologique: Casino en France, Sobeys au Canada, Kroger aux USA et Ica en Suède. Dans le centre logistique d'Andover, à une centaine de km à l'ouest de Londres, plus de 1.000 petits robots, connectés entre eux, sillonnent un grille en aluminium, baptisée la ruche, pour piler et dépiler des bacs plastiques afin d'amener les bons produits aux opérateurs aux postes de préparation de commandes. Chaque robot ramasse en moyenne un produit toutes les 6 secondes et une commande de 50 produits est finalisée dans les 5 minutes. L'étude de Coresight Research souligne les gains de temps et d'espace de la solution Ocado, mais pointe un risque pour les supermarchés : l'éventuelle perte de contrôle des centres de distribution. CCT
Lors de la China International Import Expo (CIIE) la semaine dernière, Bolloré Logistics et Cosco Shipping ont signé un protocole d'accord en vue d'une coopération stratégique. Parmi les nouveaux projets et opportunités envisagés figure notamment la création au sein de l'aéroport international de Shangaï-Pudong (PVG) d'un entrepôt de stockage sous température dirigée conçu pour l'importation de produits pharmaceutiques par voie aérienne. C'est la division logistique de Cosco, dont une branche est dédiée aux services aériens, qui s'occupe de mener les études de faisabilité. Cosco sera chargé de la construction de l'entrepôt tandis que Bolloré Logistics mettra à disposition de Cosco Shipping son expertise managériale et son réseau international. Un accord plus global, incluant cette fois le transport maritime, devrait être annoncé dans un deuxième temps. D'autres possibilités de coopérations ont par ailleurs été évoquées, notamment dans les secteurs du travel retail (logistique des magasins duty free dans les aéroports), ou de l'importation de voitures de luxe. JLR