« Un TMS se doit de consolider au niveau global et d'exécuter au niveau local », selon Cyrille Ancelot d'Oracle. Lors de sa présentation d'OTM (Oracle Transportation Management), le responsable démo Supply Chain souligne la capacité de l'outil à optimiser le chargement, les trajets et les commandes, mais il fait également valoir les apports de la blockchain dans ce domaine : « Il est désormais possible, avec un capteur connecté de mesurer la température, la lumière, l'hygrométrie, les vibrations, puis de consigner toutes ces informations dans la blockchain pour les rendre inviolables et infalsifiables ». Concernant la mise en œuvre d'une solution de ce type, Céline Guignard préconise de définir une trajectoire : « Il faut d'abord clarifier les enjeux, élaborer des cas métier, démarrer petit à petit pour enrichir progressivement le modèle, impliquer la direction générale et mettre en place des KPI ». Autre recommandation de Deloitte : imaginer une phase de conception, construire et prototyper, valider et exploiter les bonnes pratiques dans le cadre d'une solution cloud. C'est du reste la démarche entreprise par François Ghestem, qui met en œuvre le projet ISF (International Supply Flows) chez Seb autour de deux objectifs : réduire les stocks et diminuer les coûts de transport. Lancé en 2016, ce projet comprend 3 axes principaux : l'optimisation des flux de produits finis au départ Asie, le développement des CFS (Containers Freight Stations) et le déploiement du TMS, en l'occurrence -vous l'aurez deviné- OTM d'Oracle. Le tout a impliqué la mise en place d'un comité de pilotage mensuel et d'un comité de projet hebdomadaire, et un premier pilote a été lancé avec 2 fournisseurs. Les principales fonctionnalités de l'outil : auto-matching des commandes, optimisation du transport maritime et préfacturation. Les points d'attention portent principalement sur un pilotage partagé du projet, une véritable appropriation de l'outil, une forte implication métier et le déploiement sur le périmètre considéré. François Ghestem note que la mise en œuvre du projet se déroule conformément aux prévisions, mais avoue qu'il est encore un peu tôt pour en tirer un véritable bilan. Pour la suite, SEB envisage de s'attaquer à l'optimisation du transport terrestre. La solution informatique n'est pas encore arrêtée, mais François Ghestem se dit intéressé par toutes les évolutions technologiques permettant de mieux piloter le transport. Car, comme l'a rappelé en conclusion Jean-Pierre Merx, si le cloud révolutionne la gestion du transport, la puissance des outils apporte quant à elle une aide considérable, non seulement pour maitriser la complexité, mais aussi pour apporter sécurité, agilité et transparence. JPG
Photos de haut en bas : Cyrille Ancelot (Oracle) et
François Ghestem (Seb)
Photos de haut en bas : Cyrille Ancelot (Oracle) et
François Ghestem (Seb)