Pour la première fois cette année, le cabinet EY (entité d'audit et de conseil du groupe Ernst & Young Global Limited) a publié une édition spécialement focalisée sur l'activité industrielle de son baromètre annuel de l'attractivité de la France pour les investisseurs étrangers (tous secteurs confondus, y compris les services). Cette étude ciblée montre que non seulement l'Hexagone reste la première destination européenne en nombre d'investissements étrangers dans des sites de production (16% des projets de ce type en Europe), mais aussi que l'écart se creuse avec le Royaume-Uni et l'Allemagne. En nombre de projets industriels menés en 2017 par des investisseurs étrangers, la croissance par rapport à 2016 sur la France s'élève en effet à +52% (323 projets) alors qu'elle n'est que de +17% et de +26% pour nos voisins britanniques et germaniques (respectivement 216 et 163 projets). Par ailleurs, EY souligne que parmi ces projets, 78 centres de R&D ont été ouverts en France en 2017, soit une augmentation de +53% contre +31% au Royaume-Uni et +23% en Allemagne, ce qui placerait l'Hexagone comme un pays compétitif en matière d'innovation. En guise d'explication, EY fait observer que depuis 2012, la progression du coût horaire du travail dans le secteur marchand (y compris l'industrie) a été plus modérée en France qu'en zone euro (+5,4% contre +7,1%) et en particulier qu'en Allemagne (+11,4%).Quant à un éventuel effet Macron, EY ne répond pas directement à la question mais relève que la transformation du CICE en allégements de charges en 2019 pourrait réduire le coût du travail en France dans certains secteurs. Le cabinet fait d'ailleurs remarquer que 38 % des répondants du Baromètre EY de l'attractivité 2018 (étude globale) souhaitent une baisse du coût du travail en France, soit une baisse de 12 points par rapport à l'étude 2017. Seul bémol à ces signaux positifs, le cabinet EY rapelle le principal point noir de l'industrie française : l'export. Avec 120.000 entreprises exportatrices en France contre plus de 300.000 en Allemagne, la part de marché tricolore dans le monde est passée de 5,1% en 2000 à 3% en 2017. Au sein du marché européen, le constat n'est pas moins alarmant : la part de la France à l'export a fondu à 12,9% en 2017 contre 17% en 2000. JLR Évolution 2013-2017 des investissements industriels en France, Allemagne et Royaume-Uni (en nombre de projets). Source EY
L'éditeur français Colibri vous invite mercredi 5 décembre de 11h30 à 12h15 à assister à un Webinar sur le thème : « Demand & Supply Planning : comment réussir sa transition d'Excel vers un outil du marché ». Beaucoup d'entreprises continuent à s'appuyer sur Excel pour gérer des processus complexes et stratégiques de prévisions de la demande, de planification et de gestion des approvisionnements. Découvrez lors de ce ce webinar de 45 minutes quels en sont les risques, souvent sous-estimés (limitations techniques, erreurs humaines, collaboration difficile, cloisonnement des informations, etc.) mais aussi quels sont les gains qualitatifs et quantitatifs que l'on peut attendre d'un outil innovant du marché, en mode Saas, sans pour autant s'engager dans de forts investissements sur le plan financier ou humain. Ce webinar sera animé par Nicolas Commare et Mehdi Kharab, respectivement DG et expert Supply Chain chez Colibri. Pour vous inscrire au webinaire
Fin 2017, le cabinet français EOL s'était associé à son homologue espagnol Invertica pour lancer le premier réseau en international de conseil en immobilier destiné à la logistique (voir NL n°2614). Baptisé IRELS, soit International Real Estate Logistics Solutions, celui-ci vise à développer une offre répondant aux demandes des clients pour des projets à l'international, et les premiers retours clients ont été encourageants, selon EOL, qu'il s'agisse d'utilisateurs, distributeurs ou logisticiens intéressés par la perspective d'un interlocuteur unique pouvant les accompagner dans l'internationalisation de leurs opérations. D'autant que d'autres partenaires ont rejoint l'initiative IRELS, tous acteurs majeurs dans leur pays respectif : l'allemand Logivest, le polonais Axi Immo, et 108 Agency, implanté à la fois en République Tchèque et en Slovaquie. A ce jour, le réseau IRELS totalise ainsi 18 bureaux et 200 experts proposant d'accompagner des projets aussi bien sur le versant de la recherche de bâtiments existants ou à développer, que sur les phases d'études foncières, ou le conseil en financement. Et il y a des discussions avancées avec des acteurs d'autres pays, l'objectif annoncé initialement étant d'en couvrir une dizaine. MR
Le groupe de transport et de logistique Mousset a pris le contrôle de la société spécialisée dans le transport sous température dirigée Jetfreeze, renforçant ainsi sa présence sur le marché du transport frigorifique. Il réalise déjà des livraisons de produits sous température dirigée vers des plateformes ou directement auprès de magasins et de grandes et moyennes surfaces via sa filiale Mousset Services Frigo (MSF). Jetfreeze est spécialisé dans le transport multi-températures de produits destinés à des clients issus de la restauration ou des commerces de bouche, l'entreprise comptant 100 collaborateurs, une flotte de 50 véhicules et 4 sites situés à Boulogne-sur-Mer (62), Rungis (94), la Tour du Pin (38) et Plan d'Orgon (13). Sur son dernier exercice, elle a réalisé un CA de 14 M€ (45% en France, 30% en Angleterre, 20% en Belgique et 5 % en Suisse). « Cette association va nous donner plus de visibilité auprès de potentiels clients et de futurs collaborateurs », note Philippe Deliège, le PDG de Jetfreeze. Son ambition est « d'installer des entrepôts aux portes de toutes les villes de plus de 20.000 habitants ». Le groupe Mousset exploite 1.000 véhicules et totalise 112 sites en France, en Pologne, en Ukraine et au Maroc. AD De gauche à droite : Philippe Deliège, PDG de Jetfreeze, et Frédéric Leblanc, PDG du groupe Mousset.
Selon une étude réalisée par OneStock le 12 novembre sur le taux moyen d'indisponibilité produits de 80 grandes enseignes de mode françaises, 20% des articles vendus en ligne seraient actuellement en rupture de stock, à huit jours du Black Friday (23 novembre). Très clairement, l'éditeur d'une suite logicielle omnicanale d'unification des stocks entre les entrepôts et les magasins (concept du ship-from-store) prêche pour sa paroisse. « Au total, 1,6 Md€ ont été dépensés en ligne lors du Black Friday l'année dernière. Faire accéder les clients aux stocks des magasins lorsque les articles sont en rupture en ligne durant les opérations commerciales permet non seulement de répondre aux commandes et satisfaire les consommateurs, mais également de réduire drastiquement les invendus de fin de saison » souligne Romulus Grigoras, son PDG. JLR Photo : Romulus Grigoras, le PDG de Onestock
La 9e étape du Tour de France de l'Afilog aura lieu le 23 novembre au centre des congrès Robert Schumann à Metz, dans une région où le transport et la logistique représentent environ 11,8% de l'emploi salarié privé (11% pour la France métropolitaine) et qui doit affronter la concurrence de quatre pays frontaliers (Belgique, Allemagne, Luxembourg, Suisse). Quelle vision développer pour que sa filière logistique bénéficie de nouvelles potentialités de croissance en cohérence avec les politiques développées par les voisins européens ? Quelles spécificités en Grand Est pour développer la logistique du futur ? Autant de questions auxquels répondront les experts réunis par l'association des professionnels de l'immobilier logistique et de la supply chain. « Se déplacer partout en France permet, à partir de problématiques soulevées par les acteurs locaux, de réfléchir aux synergies possibles entre les logiques de marché et les stratégies des politiques publiques », explique Claude Samson, président de l'Afilog. Le Tour de France de l'association a réuni près de 1.000 participants lors de ses 8 précédentes étapes, la 9ème étant organisée en partenariat avec Metz Métropole et la Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement Grand Est. AD Photo : Claude Samson, président de l'Afilog
Le logisticien français C-Log annonce que son entrepôt de Shanghaï a expédié plus de 140.000 commandes en moins de 5 jours suite à la dernière journée des célibataires en Chine, le 11 novembre (où Alibaba a réalisé pour 27 Md€ de ventes, voir NL n°2809). Dans l'Empire du Milieu, C-Log traite l'activité des marques textile Cache-Cache et Bonobo. Ces dernières ont enregistré 230.000 commandes le 11 novembre (+110%) et deux-tiers de cette volumétrie doit être expédiée via l'entrepôt de C-Log (le solde est livré via des points de ventes grâce à un service de ship-from-store déployé en avril dans la région de Shanghai). Pour expédier cette volumétrie sous 5 jours ouvrés, le logisticien a recruté 295 intérimaires et installé 33 postes d'emballage, 50 ordinateurs et 70 scanners supplémentaires pour augmenter sa capacité de préparation de commandes. « Les équipes opérationnelles travaillent 24h/24, en alternance toutes les 12 heures », précise Benoît Garçon, directeur général de C-Log. Avec cette organisation, la capacité du site aura ainsi été multiplié par 5, passant d'une capacité de traitement habituelle de 20 000 commandes/jour à 100.000 sur les deux premiers jours. AD
Après avoir déjà optimisé son entreposage et sa distribution avec Manhattan Scale, le distributeur pharmaceutique australien Chemist Warehouse Group a retenu la solution Active Inventory de Manhattan Associates pour améliorer la gestion de ses stocks. Avec une meilleure visibilité sur l'ensemble du réseau, le distributeur entend affiner ses prévisions de réapprovisionnement et réagir plus rapidement aux fluctuations du marché. La solution devra également l'aider à offrir à ses clients à la fois la plus vaste sélection de produits et la meilleure disponibilité, une promesse reflétée par sa politique « zéro rupture ». Enfin, Chemist Warehouse Group s'appuiera sur les capacités d'optimisation multicanale des stocks de la solution pour réduire leur niveau de 40 à 30 jours sans augmenter le risque de ruptures en pharmacie. Avec près de 500 officines en Australie et quatre en Nouvelle-Zélande, le Chemist Warehouse Group fondé il y a 45 ans détient aujourd'hui plus de 50% de part du marché de la distribution pharmaceutique en Australie. PM