Attention danger ! C'est le message transmis au gouvernement par plusieurs organisations professionnelles du monde du transport dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. Elles précisent qu'elles ne sont pas engagées dans le mouvement, mais font savoir qu'elles sont prêtes à se mobiliser si de futures mesures consistaient à mettre le secteur du TRM à contribution. Regrettant que des camions soient pris dans divers blocages et barrages qui les empêchent d'accomplir leurs missions, les organisations FNTR, Union TLF, CSD et Unostra demandent ainsi au gouvernement de prendre ses responsabilités, « soit en entamant un processus de négociation avec les gilets jaunes, soit en faisant respecter la liberté de circulation des opérateurs économiques ». Et dans l'hypothèse d'une poursuite de la situation, « elles interviendront pour préserver les intérêts des transporteurs et la sécurité de leurs personnels ». Du côté de l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre), ce sont les mesures de sortie de crise qui pourraient être mises en place qui l'inquiètent. Elle est opposée à toute taxation supplémentaire sur les poids lourds, n'excluant donc pas de recourir à l'avenir à des manifestations et blocages dans le cas contraire. « Il serait totalement inacceptable que le transport routier serve au bout du compte à solder les comptes », souligne l'Otre. AD