Début décembre, le promoteur investisseur Panhard a lancé les travaux de deux nouvelles constructions au sein du parc logistique des Haies Blanches, situé à 35 km au sud de Paris, sur la commune du Coudray-Montceaux (91). En quelques semaines, le spécialiste de l'immobilier logistique a ainsi communiqué sur la réalisation de 110.000 m² de bâtiments, soit un tiers des surfaces projetées par Panhard au sein de ce parc dont il est à la fois l'aménageur et le développeur, dans le cadre d'une collaboration avec la communauté d'agglomération Grand Paris Sud, et la mairie du Coudray-Montceaux. Mercredi, jour d'ouverture du Simi, Panhard avait annoncé la construction pour DPD d'un hall de tri de 25.000 m², doté de 200 portes à quai et destiné à traiter près de 500.000 petits colis par jour. Réalisé dans le cadre d'une vente en l'état futur d'achèvement (Vefa), pour une livraison en décembre 2019, il s'agit de la 2e implantation de DPD au sein de ce parc. Ce vendredi, jour de clôture du Simi, Panhard annonce que sur le même calendrier de réalisation vient d'être lancé la construction d'un ensemble immobilier de 52.000 m² pour Lidl, dans le cadre d'un bail en l'état futur d'état (Befa), cette fois. A terme, il accueillera la direction régionale du distributeur et une plateforme multi-température. Sur ces 8 cellules totalisant près de 47.000 m², 13.500 m² seront en température dirigée positive, et 4.500 m² en froid négatif, à -28 °C. Notons que ces deux projets ont été conçus par le cabinet d'architectes Archifactory. Par ailleurs, Panhard avait déjà accueilli cet automne au Coudray-Montceaux le prestataire Rhenus, entré en novembre dans les murs d'une plateforme logistique de 30.500 m² qu'il loue à l'investisseur Barings. Ce dernier s'était porté acquéreur de ce bâtiment de 6 cellules un an plus tôt, en signant avec Panhard un accord en Vefa. Pour monter cette opération, promoteur et acquéreur avaient été accompagnés par la société Entrepôts XXL France, filiale de Tostain & Laffineur Real Estate. MR
Les deux bâtiments destinés à DPD et Lidl seront livrés en décembre 2019.
Proposer aux industriels de l'aéronautique des solutions technologiques et fonctionnelles leur permettant de digitaliser leurs processus de production et d'optimiser leur supply chain en vue de la croissance attendue de leurs carnets de commandes (la flotte mondiale d'avions devrait plus que doubler dans les vingt prochaines années, d'après Airbus). C'est l'objectif du partenariat scellé entre les sociétés Eurodecison et Wevioo : la première développe des algorithmes synonymes d'optimisation des ressources et la seconde est un cabinet de conseil et de services numériques qui dispose d'une expertise métier en stratégie supply chain. « A titre d'exemple, nous allons pouvoir identifier les goulots d'étranglements liés à la disponibilité des matières premières ou de composants, illustre Ronan Bars, directeur général d'Eurodecision. Nous pourrons également déterminer la meilleure affectation des produits par rapport à une gestion multi-usines ». Dans les usines, son partenaire pourra proposer de son côté des solutions de digitalisation des process de production afin d'accroître la productivité, améliorer la qualité ou encore respecter les délais de livraison. AD De gauche à droite : Ronan Bars, directeur général d'Eurodecision, et Mehdi Tekaya, PDG du groupe Wevioo.
Plate-forme d'intermédiation entre donneurs d'ordres et consultants/experts spécialisés en transport, logistique et supply chain management, B2BiZen a été lancée en octobre et vise déjà les 2.000 inscrits et 200 missions réalisées via son intermédiaire sur 2019. A ce jour, elle compte une centaine d'inscrits (60% d'experts/consultants et 40 % de donneurs d'ordre). « Nous l'avons lancée après avoir constaté que les donneurs d'ordre avaient besoin de plus d'expertise avec le développement des nouvelles technologies et l'apparition de nouveaux métiers », explique Christian Aquaba, fondateur de B2BiZen. Son utilisation, qui nécessite une inscription préalable des donneurs d'ordres et consultants/experts, est aisée : le donneur d'ordre recherchant une compétence ou expertise y dépose sa demande et la plateforme sélectionne les consultants/experts répondant le mieux à ses besoins, à charge ensuite au donneur d'ordre d'en sélectionner un et de valider ses conditions tarifaires. « Nous nous rémunérons via une commission prise sur le budget global de la mission », indique Christian Aquaba. Elle est en fait partagée entre prestataires et donneurs d'ordre, avec pour les premiers un taux de commission maximum de 3% et un minium de facturation de 49 € HT, et pour les seconds un taux commission maximum de 5% et un minimum de facturation de 150 € HT. A noter que la plateforme permet aussi d'être mis en relation avec des sociétés partenaires, comme l'entreprise de portage salariale RH Solutions ou le prestataire logistique FashionPartner. « Et l'an prochain, elle devrait comprendre des modules de cotations », ajoute Christian Aquaba. AD Photo : Christian Aquaba, fondateur de B2BiZen
Le fabricant allemand de solutions d'identification et de traçabilité Inotec lance sur le marché une nouvelle étiquette RFID UHF, inotag LTrak, qui viendra compléter son offre pour le domaine du textile, où il propose déjà des étiquettes codes-barres et RFID pour l'identification des bacs ou des rolls de vêtements. Elle peut être tissée, cousue ou thermocollée sur tout type d'articles textiles utilisés en hôtellerie, restauration, santé ou industrie. De 0,5 mm d'épaisseur, l'étiquette textile a été testée pour supporter les conditions de lavage les plus extrêmes, celles des blanchisseries industrielles (des températures jusqu'à 220°C et une pression jusqu'à 3,2 bars) et résiste également aux lessives et aux désinfectants. Inotec garantit 100.000 cycles de lecture-écriture sur sa mémoire de 128 bits. Trois modèles sont proposés : Inotag LTrak 20, Inotag LTrak 13 ou Inotag LTrak 11, respectivement de 20, 13 ou 11 mm de hauteur, avec une largeur de 36 ou 58 mm. JLR
La société toulousaine Sterela va faire le voyage à Las Vegas en début d'année prochaine pour dévoiler sur le salon CES (8-12 janvier 2019) le dernier né (en mai 2018) de sa nouvelle division Sterela Robotics. Dénommé Trolleybot, ce robot porteur peut fonctionner soit en autonomie totale, soit en mode « follow-me » (suivi de personne) pour toutes sortes d'applications logistiques indoor ou outdoor (livraison du dernier km, préparation de commande, transport d'outillage, etc). Sa vitesse est paramétrable, jusqu'à 12 km/h, et sa capacité de charge atteint les 150 kg. Le Trolleybot est actuellement en test pilote dans un entrepôt toulousain d'Airbus pour accompagner le travail des employés de DSI, entreprise adaptée spécialisée dans le recrutement de personnes en situation de handicap. Selon Sterela, le cobot a également déjà fait l'objet de nombreuses démonstrations chez des prospects comme DHL, La Poste, et Chronodrive. JLR
La Ficime, qui regroupe 450 entreprises sur le marché français dans les secteurs de haute technologie des biens d'équipement et de l'électronique grand public & professionnel, a dévoilé les résultats de son enquête sur les contrôles douaniers. Il en ressort que sur les 10.000 contrôles réalisés en 2017 chez ses adhérents, la non-conformité technique des produits industriels, susceptible d'entraîner un blocage en douane, est constatée dans 22% des cas. Pour pallier ce problème, la Ficime avance dans un cahier spécial quelques recommandations issues du travail de sa commission sur le sujet, en lien avec la Direction Générale des Douanes depuis plusieurs années. Il faut d'abord s'assurer auprès de son fournisseur que les produits répondent bien aux normes exigées pour une mise sur le marché de l'Union européenne et que la déclaration de conformité est encore valide. La Ficime préconise également d'utiliser une référence unique par produit et de vérifier la disponibilité du dossier technique afin d'être en mesure de répondre rapidement, le cas échéant, à toute demande des services de contrôle. La Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l'Electronique se réjouit par ailleurs que les prélèvements de la Douane concernant la vérification de la conformité des produits industriels soient désormais décidés en un point unique, le SARC, Service d'Analyse de Renseignement et de Ciblage, ce qui devrait éviter qu'une même référence produit soit contrôlée plusieurs fois. JLR
Dans son dernier ouvrage, intitulé « Le Modèle Tesla, du Toyotisme au Teslisme : la disruption d'Elon Musk », Michaël Valentin utilise l'entreprise fondée par Elon Musk comme une grille d'analyse pour nous livrer ce qu'il considère comme les sept principes fondamentaux pouvant aider chaque entreprise à profiter au maximum de la quatrième révolution industrielle : hypermanufacturing, cross-intégration, software hybridation, traction tentaculaire, storymaking, start-up leadership et men & machine learning. Toutes ces notions aux noms étranges, qu'il attribue au modèle Tesla, font l'objet d'un décryptage au fil des pages, et sont toujours illustrées par des témoignages d'entreprises françaises ou de filiales françaises de grands groupes internationaux. Quant à ceux qui espèreraient découvrir des indiscrétions inédites sur la manière dont fonctionne Tesla, son organisation et sa supply chain, ils resteront sans doute un peu sur leur faim. Les rubriques « Ce que nous apprend Tesla » dans chaque chapitre citent beaucoup d'autres ouvrages écrits sur le sujet. En revanche, il y trouveront quelques clés de compréhension du modèle, à la lumière de l'expertise de l'auteur de « The Smart Way » (son précédent ouvrage), anciennement manager de production chez PSA puis consultant chez McKinsey, et actuellement directeur associé du cabinet de conseil Opeo. JLR Le modèle Tesla, du Toyotisme au Teslisme : la disruption d'Elon Musk, par Michaël Valentin, aux éditions Dunod, 244 pages, 19 €.
Insatisfait de son partenariat avec l'alliance maritime 2M, initiée par les armateurs Maersk & MSC, le coréen HMM rompra probablement les liens dès 2020. Selon nos confrères de Business Korea, la liste des griefs d'HMM est longue. D'abord, le coréen s'est rapproché de 2M en 2016 mais n'en est toujours pas un membre à part entière. Il ne se sent pas non plus libre d'accroître à sa guise ses capacités de transport sur lesquelles 2M a un droit regard. Maersk avait d'ailleurs protesté à l'annonce de la commande de 20 navires par HMM en avril dernier mais en vain. Enfin, HMM a du mal à encaisser les restrictions de navigation imposées par 2M : il ne peut par exemple pas desservir la côte Est des USA, qu'il ne rallie qu'en louant des volumes à ses deux partenaires. Au contraire de l'israélien Zim Integrated Shipping Services, qui a récemment rejoint l'alliance. Vu cette nouvelle dégradation de son statut, HMM ne cache pas son intention de voguer vers de nouvelles eaux dès la fin de son contrat, en avril 2020. Celui-ci avait été signé pour une durée courte, de quatre ans contre cinq à 10 habituellement, en raison de sa santé financière inquiétante. HMM pourrait tenter de rejoindre l'Ocean Alliance (CMA CGM, Cosco Shipping, OOCL et Evergreen), en mettant en avant sa flotte rajeunie, qui va s'enrichir de nouveaux méga porte-conteneurs, ainsi que son acquisition en cours du terminal de transbordement Busan Port 4. PM