Sur les trois derniers mois de 2018, ID Logistics a encore accéléré la croissance de son chiffre d’affaires, avec un bond de +9,2% à 374 M€, comparé à +8,3% sur le 3ème trimestre. La progression du CA France est à deux chiffres (+10,7%), à 178,4 M€, et celle du CA à l’international (+7,9% à 195,6 M€) ressortirait à +14,7% à données comparables, c’est-à-dire en excluant les variations de périmètre, les changements dans les pratiques comptables et surtout les variations de taux de change. Plusieurs nouveaux dossiers ont été annoncés par le 3PL à l’occasion de ces résultats financiers. Après avoir déjà choisi ID Logistics en 2017 pour opérer un entrepôt en région lyonnaise, le Groupe Descours et Cabaud a signé à nouveau avec lui pour sa future plateforme logistique «Grand Ouest» de 24.000 m², qui intègrera plusieurs équipements mécanisés (système goods-to-man, et navettes radioguidées). A noter à l’international qu’ID Logistics est désormais présent dans un 18ème pays, avec l’ouverture depuis le 4ème trimestre d’une activité de copacking à Santiago du Chili pour le compte d’Unilever. Cette collaboration avec l’industriel au Chili s’étendra dès ce premier trimestre 2019 avec le démarrage d’un deuxième site, de 50.000 m², pour gérer la logistique des produits alimentaires secs, hygiène et droguerie. Enfin, ID Logistics poursuit son développement en Russie avec le lancement prévu d’une plateforme de 37 000 m² pour des activités de distribution, d’e-commerce et de co-packing pour le compte d’un de ses clients existants, le confiseur Uniconf, qui s’appuie sur un réseau de 30 usines dans le pays. Même si les résultats annuels ne seront officiellement présentés que le 13 mars prochain, ID Logistics annonce déjà un CA 2018 de 1,41 Md€, en progression de +6,1%, dont 685,6 M€ en France (+8,4%). «En 2018, trimestre après trimestre, ID Logistics a accéléré la croissance de son chiffre d’affaires en France comme à l’international. Cette bonne performance permet d’envisager une nouvelle année de croissance dynamique pour 2019» a déclaré Eric Hémar, le pdg d’ID Logistics. JLR
Eric Hémar, pdg d’ID Logistics. Crédit photo Jean-Luc Rognon
C'est un partenariat présenté comme stratégique que Faurecia vient de signer avec Mobile Industrial Robots (MIR). L'enjeu est de déployer des robots autonomes développés par la jeune pousse danoise sur les usines de production de l'équipementier à l'échelle globale. Cette collaboration vise à repenser la logistique interne des sites afin d'optimiser les flux de production et la productivité, pour in fine gagner en compétitivité. En pratique, cela fait des années que Faurecia investit sur ce type de sujet et teste différentes solutions. « Cependant, la manutention des matériaux constitue encore un défi, et nous réaménageons en permanence nos sites afin de répondre à la demande de production d’un nombre élevé de lots plus petits. Cette démarche doit être épaulée par nos systèmes de logistique internes et cela requiert un haut niveau de flexibilité. C’est ce que propose MiR car ses robots mobiles autonomes se basent uniquement sur leur carte interne comme système de guidage, et celle-ci est facile à mettre à jour, indique Eric Moreau, VP Supply Chain & Digital Enterprise au sein de la division Faurecia Clean Mobility. En outre, leurs robots mobiles ne se contentent pas de transporter les produits mais peuvent aussi combiner d’autres étapes telles que le chargement et le déchargement, afin d’augmenter l’efficacité globale de toute une ligne de production. Ils sont flexibles à l’extrême et nous avons déjà identifié plusieurs applications distinctes au cours desquelles ils peuvent accomplir le transport fastidieux de produits aussi bien au sein des lignes de production qu’entre le site de production et l’entrepôt, d’où une efficacité accrue ». Compte tenu de la taille de Faurecia, 17 Md€ de CA et 290 sites dans le monde (dont 30 centres de R&D), cette collaboration représente un potentiel considérable de développement pour MIR. Du côté de l'équipementier automobile, il n'est visiblement pas question de tout miser sur le fournisseur danois. De fait, nous avions évoqué en début d'année le déploiement d'AGV du catalan Kivnon pour la manutention de sièges automobiles sur le site basque de Faurecia (voir NL 2840). MR
L’éditeur allemand Kratzer Automation, spécialisé dans les solutions d’optimisation du transport, considère que la réponse aux futurs besoins et aux nouvelles contraintes de la logistique urbaine passera par un savant mélange d’optimisation de tournées, d’électromobilité, de micro-agences intra-muros, d’entrepôts en périphérie des grandes villes, et de transporteurs urbains spécialisés dans le « dernier kilomètre ». « La logistique a rapidement besoin de concepts innovants et pérennes afin d’assurer de façon fiable les livraisons en ville. Dans un avenir proche, les véhicules électriques ne résoudront qu’une partie du problème, entre autres parce qu’ils sont actuellement produits en petites séries. Seul le domaine du petit colis bénéficie aujourd’hui d’une réelle option électrique pour le dernier kilomètre » déclare Charles Gentès, le directeur commercial France de Kratzer Automation. Si l’éditeur s’intéresse de près au sujet, c’est qu’il va falloir gérer très finement toutes ces tournées mutualisées, pour la livraison du dernier kilomètre à partir de micro-entrepôts à l’intérieur des agglomérations mais aussi pour l’approvisionnement de ces derniers depuis des zones de transbordements localisées en périphérie des métropoles. Or son TMS opérationnel, la suite cadis, intègre désormais un moteur d’optimisation du transport et des itinéraires en plus d’un module d’organisation des tournées (cadisPUD). «Avec cadis, nous apportons une solution clé en main permettant d’optimiser l’organisation de l’ensemble des transports de marchandises, y compris celui du dernier kilomètre» souligne Charles Gentès. JLR
Le module cadis Planning Optimisation de Kratzer Automation. Crédit photo Kratzer Automation
Après plusieurs mois de tests en situation réelle chez un client pilote (le groupe industriel allemand Eickohff), l’éditeur suédois IFS met sur le marché sa solution IFS Field Service Management 6, proposée en mode cloud ou « on-premise ». L’interface utilisateur a été totalement remaniée et l’application de gestion de services sur le terrain propose des fonctionnalités étendues, notamment en matière de reverse logistics, de gestion des pièces de rechange, de réparation. Elle présente en outre des améliorations majeures dans le moteur de planification et d’ordonnancement IFS Planning & Scheduling Optimization™ (PSO). A noter également une meilleure configurabilité qui permet aux utilisateurs de personnaliser les champs de données, les workflows et l’interface sans passer par du développement.JLR
L’expressiste Chronopost (groupe La Poste) a annoncé la nomination (effective depuis fin 2018) de Johann Morel au poste de chef de marché santé. Il succède à Géraldine Devillers, nommée chef de marché e-commerce. Sur le marché de la santé, Chronopost compte plus de 2000 clients et a transporté l’an dernier 15,5 millions de colis avec ses offres Chrono Médical (transport à température ambiante) et Biologistic (transport sous température dirigée). Avant de rejoindre Chronopost, Johann Morel exerçait comme Head of customer solution & success au sein du groupe DPD, dont fait partie Chronopost, et où il a aussi occupé le poste de Senior customer solution manager. Il avait travaillé précédemment chez Chronopost comme International customer operations manager et Operations project manager. Titulaire d’un Master ‘Manager opérationnel transport & logistique’ de l’Ecole supérieure des transports, il a débuté sa carrière chez Chep, comme responsable de projet logistique. AD
Johann Morel, chef de marché santé de Chronopost. Crédit photo Patrice Maurein
Le groupe PSA a fait appel à son partenaire historique Gefco pour mener à bien le projet de livraison, d’ici à la fin de 2019, de 47 wagons porte-voitures à sa nouvelle usine marocaine située à Kenitra, entre Tanger et Rabat. Il s’agit d’une opération complexe de supply chain internationale qui comprend l’acheminement des wagons depuis le port de Saint Nazaire en France, leur remise à neuf et leur personnalisation, puis leur chargement sur un navire à destination du port de Tanger. Gefco a déjà transporté les deux premiers wagons au mois de décembre, les autres livraisons s’échelonneront tout au long de cette année. Ces wagons seront exploités par l'Office National des Chemins de Fer Marocains (ONCF) pour transporter les véhicules neufs produits par l'usine du Groupe PSA à Kenitra jusqu’au port de Tanger (sur une distance d’environ 200 km), avant leur exportation en Europe. Le nouveau site devrait produire quelque 100 000 véhicules en 2019, puis 200 000 par an à partir de 2020. JLR
Le grand concurrent d'Alibaba en Asie, à savoir JD.com, vient de conclure ses premiers essais de drones en Indonésie. Cet archipel de 260 millions d'habitants dispose d'une infrastructure de transport peu développée, les régions éloignées étant difficiles à atteindre. La direction de JD.com, soutenue par le gouvernement indonésien et le Centre pour la Quatrième Révolution Industrielle du Forum Economique Mondial, a décidé d'y tester un mode de transport de marchandises par drone. Des livres et des sacs à dos destinés à une école, près de Bandung, ont ainsi été envoyés avec succès par des drones sur une distance de 250 km. Le géant du e-commerce espère à l'avenir développer ce système pour accélérer ses livraisons dans les lieux éloignés. L'objectif: envoyer 85% des paquets chez les clients dans la journée ou les 2 jours. JD.com revendique déjà en Indonésie près de 20 millions d'utilisateurs dans 483 villes. CCT