Hier matin était inaugurée la plateforme de distribution à étage Paris Air² Logistique, développée par Vailog au sein du Port de Gennevilliers. « C'est l'aboutissement d'un projet engagé il y a 5 ans, depuis l'identification de ce foncier de 8 hectares particulièrement bien positionné au cours de discussions que j'avais eu avec Haropa Ports de Paris dans le cadre d'un autre projet de Vailog au sein du port de Bonneuil. L'appel à projet demandait d'être innovant, et nous l'avions emporté en proposant ce bâtiment de 63.000 m² sur deux niveaux, sans équivalent en France et même en Europe en considérant la taille de la cour camion à l'étage », nous a retracé Eric Véron, le directeur général de Vailog (depuis passé dans le giron du groupe Segro). Dessinée par le cabinet Archi Factory, sa taille et ses 10 cellules le font entrer dans la catégorie des entrepôts XXL, sauf que celui-ci est à un quart d'heure du périphérique parisien, et que c'est bien à la distribution urbaine que le destinent ses deux occupants. Leroy Merlin a été le premier à prendre position pour occuper deux cellules du rez-de-chaussée (disposant de 9m de hauteur libre), rassurant au passage l'investisseur sur la viabilité économique du projet). Quant aux 8 autres cellules, dont celles de l'étage affichant 7m sous poutre, c'est Ikea qui s'est engagé à les louer à la toute fin 2017, alors que les travaux étaient engagés depuis l'été. Le chantier a été mené tambour battant par le contractant général GSE, motivé par l'aspect innovant du projet (il planche d'ailleurs sur un bâtiment reposant sur le même principe avec accès poids-lourd à l'étage en Allemagne), encore plus vaste. On rappellera que Virtuo est intervenu en qualité d'AMO. L'hiver ne rend pas justice au travail mené sur la végétalisation des espaces extérieurs, mais l'ensemble du projet a décroché le top de la certification Breaam, niveau Excellent, notamment avec l'installation de bornes de recharge pour véhicules électriques et d'ombrières photovoltaïques permettant d'assurer une partie de la consommation du site. Quelques aménagements des bureaux restent à finaliser, mais les équipes logistiques s'affairent déjà. MR
De gauche à droite : Didier Malherbe, Directeur Activités Logistique de CBRE ; Eric Véron, Directeur Général de Vailog (Groupe Segro) ; Patrice Leclerc, Maire de Gennevilliers ; Catherine Rivoallon Présidente du Conseil d’Administration d'Haropa Ports de Paris ; et Philippe Monneret, Distribution Operationnal Manager de Distribution Services Ikea France. Crédit photo Vailog-Segro / Ph. Bauduin
En 2016, Ikea s'était mis en recherche de capacités lui permettant de mieux livrer Paris Intramuros et l'Ouest parisien, desservis à l'époque depuis son « dépôt » de Châtres, en Seine-et-Marne. Ne trouvant rien, le sujet avait été mis en sommeil, avant d'être remis en selle à la rentrée 2017 avec les perspectives qu'ouvraient le bâtiment Air². L'opération s'est concrétisée en quelques semaines, avec l'entregent de CBRE. « La localisation est exceptionnelle, et même si le loyer est substantiellement supérieur aux standards de l'immobilier logistique, l'équation économique est viable car cela évite une rupture de charge, vu que pour desservir cette zone, les expéditions de Châtres passaient par un site de Vir Transport à Gennevilliers », nous indique Philippe Monneret, le responsable Opérations de la structure Distribution Service Ikea qui chapeaute les désormais 5 plateformes du géant suédois en France. Dans ce dispositif et malgré ses 24 000 m³ de stockage, le nouveau site relèvera plutôt du principe de gestion de ses entrepôts-magasins : il sera approvisionné par les plateformes XXL de Metz, Fos-sur-Mer et Lyon, et servira avant tout à livrer en direct des clients, pour leurs commandes sur internet ou en magasin. Les premières livraisons en question démarreront lundi prochain, 4 février, avec la possibilité de proposer désormais du J+2. Ce volet a été réparti sur une base géographiques entre deux transporteurs spécialisés, car il s'agit pour une bonne part de colis encombrants, lourds, à livrer souvent dans les étages, parfois avec du montage ou de la reprise de matériel. Vir Transport est de la partie et devrait assurer 70% des flux, l'autre volet étant assuré par Trusk. Pour remporter le marché, ces deux acteurs se sont par ailleurs engagé à investir pour assurer 100% des livraisons avec des moyens électriques d'ici la fin 2020, en application d'un plan global d'Ikea. Notons qu'un autre programme du groupe vise à développer les livraisons au départ des magasins pour proposer du J+1. Par ailleurs, l'autre volet de l'activité d'Air² sera l'approvisionnement du magasin qu'Ikea ouvre début mai dans Paris, place de La Madeleine. A ce stade, ce volet transport n'a pas été attribué. Quant aux opérations logistiques sur le site de Gennevilliers, c'est XPO Logistics qui assure déjà les réceptions et demain les préparations, le recrutement d'une centaine de personnes étant au programme. MR
A l’instar des enseignes Intersport (voir NL n°2784), Ollygan (voir NL n°2769) ou encore des chaînes de prêt-à-porter Jules et Brice (voir NL n°2820), l’enseigne de mode enfantine et de puériculture Orchestra a opté pour l’OMS (Order Management System) en mode Saas de la start-up Onestock. Cette solution d’orchestration de commandes sera interconnectée à l’ensemble de l’écosystème IT d’Orchestra d’ici avril. Le distributeur entend ainsi réduire ses ruptures de stocks et d’indisponibilité produits grâce à l’application de concepts tels que le «ship-from-store» sur son réseau de plus de 600 magasins dans 40 pays, et sur son site e-commerce décliné dans une dizaine de pays. Jusqu’à présent, le site e-commerce ne s’appuyait que sur son entrepôt de Saint-Aunès (32000 m2), près de Montpellier, avec un assortiment axé essentiellement sur le textile et peu sur la puériculture. Avec cette unification virtuelle des stocks proposée par Onestock, l’offre en ligne pourra également s’étendre à des articles de l’univers puériculture stockés dans un autre entrepôt (50 000 m²) à Saint-Laurent-Blangy (près d’Arras) et bénéficier par ailleurs du ship-from-store depuis le réseau international de magasins Orchestra. Le projet comprend également la mise en place de la nouvelle solution «Store As A Warehouse » de Onestock, qui gère les process de picking, consolidation et colisage des commandes en magasin. Autre changement prévu : les commandes click & collect ne seront plus uniquement préparées dans l’entrepôt de Montpellier pour être livrées en boutiques dans un délai de 3 à 10 jours: l’OMS permettra de sélectionner le point d'approvisionnement le plus pertinent entre les stocks des entrepôts, celui du magasin de retrait ou ceux des magasins à proximité.AD
Le site logistique d'Orchestra à Saint-Aunès, près de Montpellier, construit en 2011. Crédit photo DR
L'industrie automobile est porteuse pour Mobile Industrial Robots (Mir) et ses robots mobiles autonomes permettant de déplacer des charges. Quelques jours avant l'annonce d'un partenariat d'envergure avec Faurecia (voir NL 2853), la société danoise avait cité le constructeur Toyota parmi les clients qui ont retenu ses solutions pour optimiser leurs flux industriels et logistiques, en l'occurrence sur des sites en Asie et aux Etats-Unis. L'information figurait dans son bilan de l'année 2018 qui a vu Mir quasi-tripler son activité pour la 2e année consécutive, et atteindre 27 M€ de CA (+160%). « Les grandes multinationales investissent désormais dans des flottes réparties sur plusieurs de leurs usines, certaines achetant jusqu’à 25 robots Mir simultanément, relève Thomas Visti, son Pdg. Leur enjeu est d'évoluer vers un modèle de personnalisation de masse consistant à fabriquer un nombre élevé de produits en lots réduits, ce qui requiert un site de production agile doté d’une logistique flexible et facilement adaptable ». Sa croissance est aussi liée au lancement du MIR 500 (voir NL 2740), axé sur la manutention de palettes, dont 40% des ventes ont été réalisées auprès d’entreprises américaines. D'ailleurs, les Etats-Unis concentrent 27% de l'activité, tandis que l'Europe du Sud (France, Italie et Espagne) en représente 15%. Dirigé depuis Barcelone, ce cluster a toutefois élargi ses équipes française et italienne avec le recrutement de directeurs commerciaux, et compte des clients tels que Johnson Controls-Hitachi, le Boston Consulting Group ou Sabelt. Déjà distribué dans une quarantaine de pays, Mir compte poursuivre son développement mondial et embaucher une centaine de collaborateurs en 2019, notamment pour ouvrir de nouvelles antennes aux États-Unis, en Chine et au Japon. Et si de nouveaux produits seront lancés, c'est sur le volet services qu'il y a déjà du nouveau : « Prenant en compte les besoins d’entreprises habituées à louer des équipements tels que des chariots élévateurs électriques et des véhicules à guidage automatique, nous lançons un programme "Mobile Robot as a Service" à travers notre réseau de distributeurs. Il s'agit de pouvoir réduire l’investissement initial pour qu'il soit plus facile et intéressant de franchir le pas pour ce type d'entreprises », note Thomas Visti. MR
Lancé mi-2018, le Mir 500 se destine au port de charges lourdes, jusqu'à 500 kg. Crédit photo Mir
Dans le cadre des prestations logistiques réalisées pour ses clients industriels (chargement/déchargement de remorques, mises en stocks, préparation de commandes, conditionnements/reconditionnements…), le transporteur et prestataire logistique Sotradel a obtenu le renouvellement pour 3 ans de sa certification Mase (Manuel Amélioration Sécurité Entreprise), un référentiel de management en santé et sécurité du travail. La sécurité des opérateurs est un enjeu important pour l’entreprise, qui a installé notamment des fonds roulants dans ses semi-remorques pour permettre aux caristes de simplement déposer les palettes sur le plancher arrière, les palettes avançant ensuite automatiquement à l’intérieur après avoir été détectées par des capteurs. AD
Faire d’une menace une opportunité. C’est exactement la démarche de la plate-forme d'expédition de colis multi-transporteurs Boxtal, qui en ayant été contrainte de développer sa propre solution de cartographie, va pouvoir bientôt proposer une nouvelle solution sur le marché. Boxtal s’appuyait initialement sur Google Maps pour la cartographie de son module de livraison à destination des e-commerçants, qui peuvent ainsi afficher sur leur site une carte avec un choix de points relais multi-transporteurs en fonction de l'adresse de livraison saisie. « Historiquement, nous étions dans les quotas gratuits de Google Maps avec un compte Google par client déployé automatiquement. Subitement, nous basculons sur l'obligation d'avoir un compte centralisé avec des tarifs prohibitifs (plusieurs dizaines de milliers d'euros par an). Difficile à accepter ! Il fallait trouver rapidement une alternative» déclare Samuel Guérin, le directeur technique de Boxtal. La société s’est donc décidé l’année dernière à développer sa propre solution de cartographie automatisable à partir de composants open source et déployée dans le cloud AWS. La nouvelle solution est désormais couplée à son service de restitution des points relais multi-transporteurs mais elle sera aussi commercialisée ce trimestre en version «stand-alone», sous le nom d’API Boxtal Point Relais.JLR
Samuel Guérin, le directeur technique de Boxtal. Crédit photo DR
Née en 2015 au Myanmar (Birmanie) et comptant 14 superettes ainsi que deux entrepôts, l’enseigne Coco Stores cherchait une solution informatique susceptible d’harmoniser et d’améliorer l’efficacité de ses processus tout en étant compatible avec SAP Business One. Avec l’assistance de la SS2I local Vanguard Myanmar, Coco Stores a retenu et implémenté la solution POS d’iVend, filiale du groupe Citixsys. Si son ancienne solution de gestion des points de vente n’offrait pas de visibilité sur les données de l’ensemble des boutiques, la nouvelle lui offre une transparence totale ainsi qu’un reporting simple et rapide, selon l’éditeur newyorkais. Les résultats semblent au rendez-vous puisque le CA à périmètre constant a progressé de 30% en un an (+70% de CA total), et le taux de rotation des stocks s’est accru de 50%. Coco Stores vend une variété de produits allant des aliments frais aux alcools en passant par le tabac, le textile et les médicaments disponibles en vente libre. PM