Depuis lundi dernier, la start-up Trusk assure un volet des livraisons aux particuliers au départ de la nouvelle plateforme d'Ikea à Gennevilliers, inaugurée fin janvier (voir NL 2856). Sa collaboration avec le géant suédois a en fait débuté il y a 18 mois avec l'ouverture dans un magasin toulousain d'un corner proposant aux clients de se faire livrer leurs achats lourds ou encombrants en J+0, ou plus tard sur créneau de 2h. « La formule s'est étendue à 10 autre magasins, mais c'est par appel d'offres que Trusk a été retenu pour le nouvel entrepôt, qui traite des commandes e-commerce ou passées en magasin », nous indique Thomas Effantin, son cofondateur et CEO. En tant que commissionnaire, Trusk coordonne l'intervention des chauffeurs et moyens de ses partenaires transport, soit environ 500 « Truskers », pour le compte de grandes enseignes du bricolage, de l'ameublement, de l'électroménager ou du BTP (voir NL 2795). En 2018, elle a assuré 180.000 livraisons, et le nouvel accord avec Ikea devrait en ajouter bien plus de 100.000 sur 2019, lui permettant ainsi d'atteindre l'objectif de 400.000 sur l'année. C'est en fait environ un tiers des opérations au départ de Gennevilliers que Trusk s'est vu confier, concentrées sur le volet Paris intramuros, aux côtés du transporteur spécialisé Vir Transport, qui couvrira aussi l'ouest parisien. Trusk a constitué une équipe de 10 personnes sur place, en zone d'expédition (sur son effectif total de 55 personnes), et mobilisera environ 70 camions supplémentaires et 150 Truskers. La start-up s'est par ailleurs engagée à tenir l'objectif d'Ikea de réaliser 100% des livraisons franciliennes avec des moyens électriques d'ici fin 2020. « Nous discutons avec un loueur pour qu'il intègre 40 à 60 de ces véhicules innovants dans sa flotte, et les propose dans le cadre d'accords tripartites à nos partenaires », précise Thomas Effantin. Il s'emploie par ailleurs à finaliser une 2e levée de fonds de 5 à 10 M€ qui permettra justement d'amener davantage de garanties financières, mais aussi de recruter cette année 15 à 20 collaborateurs. Et de poursuivre l'internationalisation entamée mi-janvier sur Genève, avec deux autres lancements en Europe dans les 6 mois. MR
Thomas Effantin, co-fondateur et CEO de Trusk. Crédit photo DR
Le cabinet de conseil Diagma, en partenariat avec Supply Chain Magazine, vous invite le jeudi 14 mars à Paris, de 9h00 à 11h00, à une conférence petit-déjeuner intitulée « les clés de la transformation omnicanal ». Il s’agit d’un enjeu stratégique et vital pour toutes les entreprises de distribution, qui doivent repenser leurs organisations et tirer parti au maximum de leur réseau de points de vente pour répondre aux nouvelles attentes clients en termes de service : information temps réel sur la disponibilité des produits, délais de livraison, lieu de mise à disposition du produit, fenêtre de temps de la livraison, possibilité de modifier la commande / le lieu de mise à disposition / le rendez-vous, services associés à la livraison, gestion des retours … Après une intervention d’Yves Dallery, Associé de Diagma, sur les différentes dimensions d’un tel projet de transformation supply chain, le point d’orgue de la matinée sera le témoignage de Thibault Vandenberghe, leader Supply Retail Omnicanal chez Decathlon France. De septembre 2017 à avril 2018, le spécialiste de sport et loisir a co-conçu, avec l’aide du cabinet Diagma, un plan stratégique vers une offre omnicanal capable de rivaliser avec les pure players e-commerce. Le projet, qui implique une transformation de la supply chain de Decathlon (réseau logistique, stratégie de stockage, rôle des magasins, SI, flux de réappro, modes d'allocations produits, flux retours), est actuellement en cours de déploiement.
Sept entreprises membres du Club Déméter Logistique Responsable ont fait partie des volontaires pour tester durant 5 mois le référentiel RSE en logistique lancé par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire à la fin septembre 2018 (voir NL 2780). Il s’agit de Carrefour, Chep, Coca-Cola, FM Logistic , Kuehne + Nagel, Martin Brower et Stef. A l’issue de ces tests, le Club a mené son enquête pour faire une synthèse globale de leur appropriation du référentiel. Il en ressort à l’unanimité que cette boîte à outils présente un intérêt majeur pour la profession, avec un contenu très opérationnel permettant de structurer une solide démarche RSE sur-mesure. Six des sept entreprises, qui en tant que membres du Club Déméter sont toutes engagées depuis longtemps dans une démarche RSE, ont considéré que le référentiel permettait de légitimer et de crédibiliser leurs engagements dans ce domaine. La mini-enquête de Déméter révèle par ailleurs une différence d’appréciation entre prestataires et donneurs d’ordres. Les premiers semblent avoir une meilleure appréciation de la facilité d’usage du référentiel RSE, et des actions directes qu’il est possible d’engager dans ce cadre. Au chapitre des améliorations à y apporter, le Club Déméter fait remarquer que les enjeux du référentiel intégrant la notion « d’achats responsables », ainsi que les indicateurs afférents, pourraient être davantage approfondis, notamment en ce qui concerne la prise en compte de la RSE dans les appels d’offres des clients. JLR
Dans le fascicule 2 du référentiel RSE en logistique, la « matrice de matérialité » est ou outil qui permet d'identifier et de hiérarchiser ses propres enjeux en matière de RSE, entre les « quick wins » et les enjeux à plus fort impact. Crédit photo DR
A compter de septembre prochain, l’école de commerce et de management rennaise Aforem proposera une formation permettant de décrocher un Bachelor Transport & Supply Chain. D’une durée d’un an, accessible avec un Bac + 2 validé et pouvant être suivie tant en mode alternance qu’en mode formation initiale, elle formera à des métiers tels que responsable d’exploitation, responsable logistique, responsable supply chain, gestionnaire des approvisionnements/stocks ou encore gestionnaire de tournées transport. En une année, les étudiants suivront des cours sur la supply chain (réseau de distribution, gestion des stocks et entreposage, SI…), les transports (organisation, réglementation, dernier km…), le pilotage/développement d’unité (conception des prestations de transport et logistique, démarche qualité et relation client…) et les outils supports (plateformes collaboratives, TMS, WMS…). Le Bachelor Transport & Supply Chain d’Aforem sera validé par le titre RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) « Responsable opérationnel en gestion d’entreprise » délivré par Ascencia Business School. AD
115 grands groupes mondiaux exigent de leurs fournisseurs la transparence vis-à-vis de leurs efforts en matière de développement durable selon l’ONG environnementale CDP. Si ce chiffre reste bas au regard des 5.500 interrogées par l’ONG, il représente tout de même une très nette progression comparé au 19 qui se sentaient concernées par le développement durable lors de la première enquête menée…en 2009. « Depuis 10 ans que nous travaillions avec ces sociétés, nous observons un changement fondamental dans leurs attentes au niveau des actions en faveur du développement durable » commente Sonya Bhonsle, Responsable SC pour le CDP. Les exigences et incitations de ces sociétés, dont le pouvoir d’achat cumulé représente quelque 3.300 Md$, ont eu pour résultat en 2018 d’économiser 633 Mt d’émission de CO2. Une vingtaine de sociétés sondées ont même indiquées qu’elles avaient ou étaient sur le point de couper les ponts avec des fournisseurs faisant état d’un bilan environnemental insatisfaisant. Neuf sociétés se distinguent par leur engagement ininterrompu la première enquête en faveur de l’environnement : L’Oréal, Kellogg, Johnson & Johnson, BT Group, Unilever, HP, Juniper Networks, National Grid et Signify (Philips Lighting). PM
Le prestataire logistique Egetra (Etudes Gestion Transport), à la fois transitaire portuaire (manutention et opérations douanières) et commissaire de transport, s’est équipé à la mi-décembre du nouveau modèle de chariot de 16 tonnes de Hyundai Construction Equipment Europe, le 160D-9L, pour son antenne du Havre (2000 m2). Ouverte en 2006, cette agence est l’une des 16 que compte l’entreprise en France. Elle s’est spécialisée dans le colis lourd, de 5 à 50 tonnes et dans les produits encombrants n’entrant pas dans un conteneur maritime standard (tubes, de caisses métalliques, caisses bois, etc.). Le choix du modèle 160D-9L, formalisé auprès du groupe L2M (concessionnaire Hyundai), tient à plusieurs facteurs allant du confort utilisateur à la puissance (moteur Cummins QSB6.7 à haut rendement de 166 ch avec un faible taux d’émission de GES), en passant par la présence d’un indicateur de charge qui calcule le poids sur les fourches à partir de la pression dans le vérin de levage et alerte l’opérateur par un signal sonore en cas de surcharge. Egetra, dont le siège est basé à Goussainville en région parisienne, compte plus de 400 collaborateurs et a réalisé l’an passé un CA de 74M€. JLR
Le site havrais d’Egetra s’est équipé à la mi-décembre du dernier né de la gamme 16 t des chariots diesel de Hyundai, le 160D-9L. Crédit photo DR
Le spécialiste des solutions d’identification automatique TSC Auto ID a promu Victoria Grobushkina au poste de directeur des ventes EMEA. Avant de prendre cette nouvelle fonction début janvier, elle a été à la tête du bureau de vente TSC de Moscou de 2011 à 2018. « Grâce à son expérience et son professionnalisme, nous serons en mesure d’accroître les activités de vente dans la région, d’intensifier nos relations avec les partenaires de distribution existants et de développer un nouveau potentiel client pour les deux marques », souligneAmine Soubai, directeur général de TSC.AD
Victoria Grobushkina, la nouvelle directrice des ventes EMEA de TSC Auto ID. Crédit photo DR
Le fabricant et distributeur de lentilles de contact CooperVision a choisi Savoye pour installer un système de stockage et de préparation automatisé sur son site d'Herstal, en Belgique. Il s'agit d'un des trois centres de distribution internationaux, bientôt quatre, de ce groupe fondé en Californie en 1980 qui compte des clients dans plus d'une centaine de pays. Le site belge gère près de 120.000 références et assure 30.000 commandes quotidiennes afin d'approvisionner en J+1 et J+2 ses clients en Europe continentale, du sud de l’Italie jusqu’aux pays nordiques. La croissance de CooperVision atteignant 6% par an sur la zone, ce centre de distribution de 18 000 m² est en passe d'être étendu de 5 000 m² via l'acquisition d'un bâtiment voisin. C'est pour optimiser ce nouvel espace que le groupe américain s'appuie sur l'expertise du français Savoye, rencontré début 2017. Afin d’augmenter la densité du stockage, d’améliorer l’ergonomie des postes des opérateurs et d’accroître la performance globale, le choix s'est porté sur sa solution en goods-to-person Intelis PTS. Le stockage sera assuré via un système comportant 68 640 emplacements répartis sur 5 allées et 26 niveaux, parcourues par quelque 130 navettes. « Actuellement, notre process time atteint trois heures. Nous espérons le réduire de 50 %. En repoussant le cut off, nous améliorerons ainsi de facto la satisfaction de nos clients », indique Cédric Schalebroot, Directeur des Opérations Distribution de CooperVision. La nouvelle installation devrait être opérationnelle à la fin du premier trimestre 2020, mais les deux parties envisagent déjà une collaboration à plus long terme. MR