La FEEF, la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France vient de signer avec le Mouvement E.Leclerc un accord visant à impulser une nouvelle dynamique dans les relations commerciales avec les PME. En termes de pénalités logistiques, le document va moins loin que celui signé avec Carrefour il y a un mois (voir NL 2858), qui portait spécifiquement sur ce sujet. Pour fluidifier la relation supply chain entre les PME et chacune des 16 coopératives régionales (les fameuses SCA, Sociétés Centrales d'Approvisionnement), le Mouvement E.Leclerc annonce la mise en place d’interlocuteurs dédiés pour « discuter, trouver des solutions et aménager les pénalités », en s’inspirant des bonnes pratiques et recommandations récemment édictées par la CEPC, la Commission d’examen des pratiques commerciales (voir NL 2862). D’autres avancées figurent dans cet accord, comme le développement de contrats pluriannuels, pour donner plus de visibilité aux PME sur leur volume d'affaires, ou encore la poursuite pour la 6ème année consécutive d’une politique de délais de paiement en avance de 10 jours par rapport à la durée légale. JLR
De gauche à droite : Dominique Amirault, président de la FEEF, Jean-François Huet, adhérent E.Leclerc à Blois et responsable national chargé des PME pour le Mouvement E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, président des Centres E.Leclerc, et Bertrand Nomdedeu, directeur achats et supply chain chez E.Leclerc / Galec. Crédit photo DR
Depuis hier, la grève du zèle des douaniers de Calais et de Dunkerque entraîne de longues files d’attentes de poids lourds sensées préfigurer le Brexit. C’est précisément pour chercher à anticiper et à atténuer ces effets négatifs du Brexit que l’année dernière, CCS Hauts-de-France, la société gérante de l’outil de CCS (Cargo Community System) sur le Port de Dunkerque, a mandaté son prestataire MGI (éditeur du CCS AP+) pour mener une étude sur les flux rouliers transmanche de la Côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque). L’objectif était notamment d’estimer la faisabilité technique et les coûts d’un nouveau module Channel Pass qui serait intégré à Ci5, la nouvelle génération d’AP+ développée par MGI (et opérationnelle sur le port de Marseille). En prenant en compte les particularités des différents trafics de chaque opérateur, tant maritime que ferroviaire, et la configuration des différentes installations portuaires et de Getlink (nouvelle appellation d’Eurotunnel), ce module serait conçu pour garantir la fluidité du passage des marchandises en permettant d’anticiper la transmission d’information et de documents dématérialisés entre tous les acteurs de la chaine logistique aussi bien à l’import qu’à l’export. Le cahier des charges de la solution, qui comprendrait également une version mobile, a été présenté fin décembre lors d’une réunion où étaient notamment présents le Port de Dunkerque, la SEPD (exploitant des ports de Boulogne-sur-Mer et Calais), Getlink et la Région haut de France. « Pour continuer de garantir une véritable souplesse et interopérabilité, il faut que ce système soit déployé à minima à l’échelle de l’ensemble des opérateurs de la Côte d’Opale » a déclaré Jean-Charles Le Gall, DG de CCS Hauts-de-France. MGI est prêt à aller plus loin mais pour l’heure aucune décision n’a été prise quant à un financement des coûts de développement du projet. A noter par ailleurs qu’en ce qui concerne le Port de Dunkerque, la migration du CCS AP+ vers Ci5 est prévue pour la fin octobre 2019, après certains développements spécifiques, notamment au niveau de certaines fonctionnalités de l’outil concernant le groupage et le vrac. JLR
Transport Engineering Departement (TED). C’est le nom du bureau d’études créé par la plate-forme d’optimisation du transport routier de marchandises et commissionnaire de transport Everoad. En s’appuyant sur TED, la start-up souhaite que les flux réguliers contribuent à son CA à hauteur de 70 % d’ici la fin 2019 (plus de la moitié à ce jour). Elle va pour ce faire proposer des solutions « innovantes » au sein de la supply chain des chargeurs via une expertise technique visant à répondre à une demande de flux réguliers, pouvant se matérialiser par des plans de transports optimisés, des tarifs négociés ou encore des opérations simplifiées. « Nous proposons une solution optimale maîtrisée et la garantie d'une mise à disposition des moyens adaptés à la demande des clients avec des ordres de transport automatiquement affectés aux transporteurs présélectionnés », souligne Everoad. L’entreprise a obtenu son statut de commissionnaire de transport en janvier 2018 et travaille aujourd’hui régulièrement pour de grands comptes tels que Kimberly Clark, Habitat, Schneider Electric, AB Inbev ou encore P&G. AD
Le spécialiste de l'automatisation BOA Concept présentera sur son stand une ligne complète de sa gamme Plug-and-Carry Belt, qui permet de prendre en charge des charges légères de formes diverses : sachets, bacs, colis ou enveloppe. Avec ce type d'équipement, l'enjeu est d'accompagner l'évolution des besoins de certains e-commerçants, amenés à devoir gérer des formats hétérogènes compte tenu de l'enrichissement de leur offre ou du fractionnement des commandes côté clients. S'ils s'efforcent de contenir cette tendance en rationalisant les formats de carton qu'ils emploient pour leurs expéditions, ils peuvent aussi avoir à gérer de tout petit produits dans des emballages souples, voire sous enveloppe. Le système modulaire Plug-and-Carry Belt permet justement de répondre à cette diversité des formats sur une même ligne de convoyage, qui peut intégrer des modules de pesée, d'étiquetage, de fermeture ou de vérification des commandes, photos à l'appui. A voir sur le stand J53, au sein du Hall 1. A noter, Boa Concept organise également un atelier le mardi 26 mars à 14 h, avec le retour d'expérience de son client, le distributeur de pièces détachées automobiles Exadis. Son directeur Logistique Groupe, Joël Theate, reviendra sur les deux projets de mécanisation réalisés avec Boa Concept sur ses sites de Saint-Priest et Gennevilliers.
Le gestionnaire d'actifs immobiliers AEW annonce l'arrivée d'Alexandre Petitpré en tant que directeur au sein de son équipe Investissement. Il sera en charge des acquisitions réalisées en France sur le créneau Logistique et Activités pour le compte de l'ensemble des fonds et mandats gérés par AEW, la plateforme d'asset management immobilier du poids-lourd mondial de la gestion d'actifs Natixis Investment Managers. Les deux classes d'actifs en question, sites logistiques et d'activités, contribuent significativement au dynamisme d'AEW en Europe, où l'investisseur a réalisé pas moins de 209 transactions en 2018 (en l'occurrence 100 acquisitions pour un montant de 2,5 Mds € et 109 cessions pour 1,5 Md €, principalement en France, Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni). Diplômé de l’Ecole Supérieur de Gestion, Alexandre Petitpré est également titulaire d’un DES en immobilier d’entreprise de l’université Panthéon Sorbonne Paris I et d’un Mastère Spécialisé Maîtrise d'Ouvrage et Gestion Immobilière de l’ESTP.Il dispose surtout d'une quinzaine d'années d'expérience dans le secteur, pour avoir d'abord travaillé au sein du cabinet JLL, puis pendant douze ans chez CBRE. En 2012, il y avait notamment piloté la création d'une équipe Logistique et Activités au sein de la structure CBRE VAS, chargée d'accompagner investisseurs et utilisateurs, en France et en Europe. MR
Alexandre Petitpré, directeur au sein de l'équipe Investissement d'AEW en France. Crédit photo AEW
Cainiao, la filiale logistique du e-commerçant chinois Alibaba, vient d’inaugurer la « Cainiao Line », une ligne ferroviaire reliant la Chine à la Belgique. Rappelons que Cainiao a décidé de faire de Liège son hub européen en y construisant son tout premier centre logistique européen, 380.000 m² dans les environs de l'aéroport d’ici 2021 (voir NL 2827). Cette ligne ferroviaire reliant Zhengzhou (capitale de la province du Henan, située au centre-est de la Chine) à Liège complètera les deux vols hebdomadaires, opérés par Cainiao, entre Hangzhou (siège de Alibaba) et Liège. Selon Alibaba, la Cainiao Line devrait permettre de générer une économie de 30% sur les coûts logistiques. A terme, deux trains effectueront chaque semaine la navette pour les produits jugés moins urgents. C’est la société ZIH (Zengzhou International Hub) qui opère ces trains. Après des essais concluants menés en octobre dernier, un premier train a quitté la gare de Zhengzhou samedi dernier. JF