C’est le premier cabinet de conseil en supply chain 100% féminin. Cet argument est plutôt humoristique mais fort à-propos en cette journée de la femme. Il ne fait pas vraiment partie de la proposition de valeur de la société Idée+ Solutions que vient de co-fonder ce mois-ci un binôme d’ex-salariées du groupe KingFisher. Ces deux femmes passionnées par leur métier s’appuient chacune sur une expérience et une expertise de 16 ans dans la supply chain du secteur retail : Anne Leconte est l’ancienne responsable des études logistiques France pour Castorama et Brico Dépôt (elle a participé à ce titre à l’élaboration des schémas directeurs et stratégiques), et Virginie Huré est l’ex responsable des Opérations Logistiques Entrepôts France pour Castorama (600 000 m2 au total, du Havre à Saint Martin de Crau, externalisés à quatre 3PL). L’une est basée à Lille, l’autre à Arles, les deux agences Nord et Sud d’ Idée+ Solutions. Leur idée commune était de prendre leur autonomie en créant une structure de conseil indépendante, « proche de l’humain », créative et pragmatique, en associant vision stratégique et connaissance pointue des opérations (d’où le nom du cabinet). « Notre champ d’action se construit autour de cinq compétences clés : audit, appels d’offres, le design de réseau logistique, l’e-commerce/omnicanal et la logistique opérationnelle » précise Anne Leconte. La cible de clientèle ne se limite évidemment pas au retail et à l’univers du bricolage, elle s’étend à d’autres secteurs, notamment le textile et la prestation logistique. « Je pense que ce qui fait l’une de nos différences, c’est que la plupart des cabinets de conseil s’arrêtent sur la finalisation du projet mais n’accompagnent pas les clients dans la mise en œuvre et l’évolution de la logistique opérationnelle » souligne Virginie Huré. JLR
Virginie Huré et Anne Leconte, les deux co-fondatrices d’ Idée+Solutions, faisaient il y a encore quelques semaines de la direction Supply Chain de Castorama. Crédit photo DR
Hier s'est tenue la cérémonie de pose de la première pierre de l'extension de la plateforme logistique de Lidl à Pontcharra, entre Chambéry et Grenoble. Le chantier est en fait bien avancé sur ce site où le distributeur est implanté depuis une dizaine d'années, qui devrait atteindre à terme les 56.500 m² : l'extension en cours ajoutera 27.400 ² de surface supplémentaire, dont 25.200 pour le stockage. La plateforme figurera ainsi parmi les plus vastes du parc de 25 entrepôts de Lidl en France, qui fait l'objet ces dernières années d'un plan de modernisation qui se chiffre en centaines de millions d'euros d'investissements. Rappelons que mi-2018 avait déjà été inaugurée non loin de là une nouvelle plateforme de 42.000 m² à Saint-Quentin-Fallavier (voir NL 2732), puis celle de 58.775 m² à Montchanin, près de Chalon-sur-Saône (voir NL 2765). Le site de Pontcharra approvisionnera les 58 supermarchés que compte la direction régionale, en s'appuyant sur ses 275 collaborateurs (dont 200 dans les métiers logistiques). Mais déjà d'autres projets se profilent pour le distributeur qui continue de développer son outil logistique pour accompagner la multiplication de ses magasins. Lors du dernier SIMI, début décembre, avait été annoncé un nouveau projet portant sur la construction d'une plateforme de 52.000 m² au Coudray-Montceaux, en Essonne (voir NL 2828). MR
L'extension en cours va porter la surface totale du site Lidl de Pontcharra à 56 500 m².Crédit photo Lidl
Courant mars va être lancée la construction d'un nouvel entrepôt de 38.000 m² à Mer, dans le Loir-et-Cher, destiné à DB Schenker pour son client Mitsubishi Electric Europe. Le projet a fait l'objet d'un accord signé mi-février, qui prolonge jusqu'en 2025 leur partenariat monté sur place il y a une dizaine d'années. A l'époque, DB Schenker s'était installé au sein d'un entrepôt Prologis de 24.000 m² pour assurer la réception des systèmes de chauffage et de climatisation produits par les usines de Mitsubishi Electric au Japon, en Thaïlande, en Turquie ou en Ecosse. Le prestataire logistique en assure ensuite la redistribution, majoritairement en France. Mais la croissance de 30% de l'activité sur site étant supérieure aux prévisions, DB Schenker arrivait en limite de capacités, l'obligeant à assurer une partie du stockage en débord. Ses équipes ont proposé le transfert vers un nouveau bâtiment à proximité, afin de limiter l'impact pour l'organisation de son client Mitsubishi et de tirer parti des compétences développée par son équipe locale. Ce projet va se concrétiser sur la même zone d'activité, dans le cadre d'un programme de trois entrepôts mené par le développeur d'immobilier logistique Baytree, un acteur paneuropéen fondé par le gestionnaire d'actifs Axa Investment Managers. Une première tranche de 13.000 m² sera livrée dès la fin 2019, afin d'absorber le volume actuellement géré en débord. La livraison des 25.000 m² restants, mi-2020, permettra de transférer l'ensemble de l'activité pour Mitsubishi, avec la possibilité pour DB Schenker d'une exploitation multi-clients. MR
Laurent Claussmann, responsable logistique France de Mitsubishi Electric Europe (G), et Jérôme Frain, directeur de l’agence DB Schenker de Mer (D). Crédit photo DB Schenker
Suite à la brève « avant-première SITL » publiée dans notre newsletter de mercredi (NL 2881"), nous avons échangé avec Pascal Zammit, senior vice-président, Internet Of Things de Michelin. Sans donner plus de détails, celui-ci « ne confirme pas les dires de la société Next4 » concernant l’implication de cette dernière dans le projet mené par Michelin, avec Argon Consulting et Sigfox, de plateforme digitale de collecte d’informations temps réel de ses flux logistiques internationaux. JLR
Le spécialiste des terminaux durcis, scanners et imprimantes pour codes à barres associés à des logiciels et services mettra particulièrement à l’honneur le système d’exploitation Android sur la SITL (26-28 mars, Paris Porte de Versailles). Il y présentera ses terminaux mobiles tactiles TC52, TC57, TC72 et TC77, qui fonctionnent tous sous Android, ainsi que son lecteur portable RFID UHF intégré MC3330R, qui exploite le même OS. Les premiers, qui intègrent la série d’applications Mobility DNA et affichent une autonomie de 14 (TC52 et TC57) ou de 15 heures (TC72 et TC77), sont exploitables dans le cadre d’applications comme la gestion d’inventaires, la modification de prix, le click-and-collect ou la livraison du dernier kilomètre. Le second, à même de lire rapidement des étiquettes RFID et des codes-barres 1D et 2D, est destiné pour sa part plutôt à des opérations d’inventaires, de réapprovisionnements ou encore de gestion de stocks, notamment dans les secteurs de la distribution et de la santé. Autre offre phare présentée par Zebra Technologies sur la SITL : sa solution de localisation automatique d’actifs et de suivi de stocks Zebra MotionWorks. Elle repose sur ses équipements de capture RFID ou balises Bluetooth Low Energy et sa plateforme de collecte et d’analyse de données de localisation Savanna. A noter aussi que l’entreprise accueillera sur son stand ses PartnerConnect (Descartes, Doddle, Ivanti, Soti et Urbantz). A voir sur stand B31(Pavillon 1)
Chep (groupe Brambles) a annoncé officiellement la nomination de Latifa Gahbiche à la direction de Chep Maroc, en plus de ses fonctions de Pdg de la filiale française du spécialiste mondial de la location-gestion de supports de manutention, qu’elle exerce depuis 2016. Effective depuis novembre dernier, cette double fonction va permettre à la filiale marocaine de Chep, créée en 2000 et jusqu’à présent rattachée à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, de bénéficier de l’expertise et de synergies avec l’activité française, par la mise en commun notamment des fonctions RH, Finances, Supply Chain et Marketing. Chep Maroc est constituée d’une équipe de quatre personnes, basées actuellement à Casablanca et à Agadir. Rappelons qu’avant de prendre la direction de Chep France en 2016 (voir NL 2370), Latifa Gahbiche a été directrice Supply Chain (entre 2012 et 2016) de Chep France, entreprise dans laquelle elle est entrée en 2000 et où elle fut tour à tour contrôleuse de gestion industrielle, contrôleuse de gestion industrielle, responsable du contrôle de gestion puis de l’optimisation des coûts, et responsable des centres de services en France et au Benelux. En 2010, elle a été la première femme à accéder à la direction des Opérations chez Chep. JLR
L’entreprise Nippon Express, qui compte parmi les cinq principaux groupes mondiaux dans le domaine de la logistique et du transport, vient d’achever la construction d’un entrepôt logistique de 46.000 m2 à Bekasi (à l’extérieur de Jakarta), dévoile nos confrères du Nikkei Asian Review. Il s’agit de l’une des plus grandes plates-formes logistiques du prestataire nippon située hors du Japon. Outre le traitement des flux d’import – export destinés ou en provenance de l’industrie indonésienne (automobile notamment), il hébergera les produits de consommation à destination du marché local (alimentaires, médicaux…). Nippon Express confirme ainsi sa volonté d’étendre ses activités logistiques en Asie du Sud-Est. Il avait également ouvert à l’automne dernier un entrepôt d’une taille similaire en Malaisie et prévoit de lancer d’autres constructions au Vietnam et aux Philippines. Toujours selon le Nikkei Asian Review, seul un cinquième du CA (environ 17,9 Md$) du prestataire correspond aux activités réalisées à l’étranger (principalement les services de commissionnaire dans le fret aérien), contre 70% pour son concurrent allemand DHL. Le prestataire japonais se fixe une feuille de route ambitieuse avec notamment l’objectif de réaliser 40% de son CA à l’international d’ici 2028. Alors que les marchés occidentaux sont déjà largement dominés par ses grands concurrents et que les perspectives sur le marché chinois sont perçues comme « incertaines », l’Asie du Sud-Est, particulièrement dynamique d’un point de vue économique, est identifiée comme la bonne opportunité pour rattraper le retard. Les marques et sociétés japonaises y bénéficient en outre d’une excellente image. JF