Dimotrans Group a annoncé hier une prise de participation majoritaire dans le 3PL rennais BSL (Bretagne Services Logistiques). Après SCP en 2015, FashionPartner (ex-DHL Fashion) en 2016, les transports Henri Ducros et Maxitrans en 2017, ce nouveau rachat s’inscrit dans le plan stratégique Evolo (voir NL n°2090) que poursuit depuis 2015 le groupe lyonnais présidé par Salvatore Alaimo, à savoir atteindre les 500 M€ de CA à l'horizon 2020, dont 100 M€ en logistique BtoB et BtoC. A mi parcours, en 2018, le groupe Dimotrans a réalisé un CA consolidé de 310 M€ (avec 1500 collaborateurs), dont 60 M€ en logistique (en intégrant BSL, pour un total de 250000 m²). Co-fondée en 1997 par Jean-René Rioual et Rolf Beyer, BSL est un 3PL spécialisé dans l’e-commerce et la logistique fine (6 M de colis traités par an) qui emploie 300 collaborateurs sur 4 sites (60000 m2), en région rennaise. Son CA (25 M€ en 2018, et plus de 28 M€ anticipé en 2019) connaît une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années, avec de grands clients comme Yves Rocher, L’Oréal, Atlas for Men, Gémo, ou plus récemment les activités e-commerce de Venum, Melijoe ou Envie de Fraises. Rolf Beyer reste actionnaire et conserve la direction de BSL. Il sera en outre chargé du développement de l’activité logistique BtoC de Dimotrans Group, antérieurement dénommée « So ebusiness » (voir NL 2184). «Notre intégration au sein du groupe DIMOTRANS répond à la fois à nos ambitions et aux besoins croissants du secteur du e-commerce. Cela va nous permettre d’attaquer des clientèles de taille plus conséquente, avec des volumes de1,5 à 2 M de colis à traiter par an» nous a confié Rolf Beyer, qui fait valoir également le savoir-faire de BSL en automatisation «quand cela a du sens» (une vingtaine de robots Scallog sont opérationnels sur deux sites, pour L’Oréal et Gémo). Par ailleurs, Dimotrans profite de ce rapprochement pour annoncer un renforcement de son organisation logistique et commerciale, sous la direction du DG Jean-Luc Declas. Ancien de XPO Logistics (comme Jean-Luc Declas), Christophe Tchordjallian rejoint le groupe en tant que directeur du développement. La direction opérationnelle de la BU Logistique a été confiée à Agathe Gravier, l’ancienne président de Deret Logistique, qui a rejoint Dimotrans en 2016 comme de DG de l’activité SCP So e Business. Quant à Stéphane Hernandez, qui a assuré la direction la BU Logistics depuis 2005, il se concentrera désormais sur son développement. JLR
Les 4 sites du 3PL breton BSL traitent annuellement environ 6 M de colis pour des clients tels que Yves Rocher, L’Oréal, Atlas for Men, Gémo, Venum, Melijoe ou encore Envie de Fraises. Sur la photo, le site de St Jacques de la Lande.Crédit photo BSL
Le Conseil d’administration d’Union TLF, organisation professionnelle représentative des métiers du transport de marchandises et de la logistique, a élu Eric Hémar, président d’ID Logistics, comme nouveau président de l’association, en remplacement de Claude Blot démissionnaire pour raisons personnelles (voir NL n°2703). A ce titre, Eric Hémar a nommé comme vice-présidents Jean-Pierre Sancier, le désormais futur ex-directeur général du groupe Stef (voir brève ci-dessous), et Herbert de Saint-Simon, le président de TLF Overseas, syndicat professionnel regroupant les entreprises organisatrices de transports aériens, maritimes et représentants en douane. Alexis Degouy, ancien directeur général adjoint de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) été nommé délégué général d’Union TLF. Cette nouvelle gouvernance définira dans les prochaines semaines les orientations générales ainsi que les modalités de fonctionnement et d’organisation de l’association. AD
Eric Hémar, président d’ID Logistics et de l’Union TLF. Crédit photo DR
A l’occasion de son Conseil d’administration arrêtant ses comptes 2018, le logisticien du froid Stef a indiqué que sa gouvernance allait évoluer avec la réunion des fonctions de directeur général et de président, occupées jusqu’ici respectivement par Jean-Pierre Sancier et Francis Lemor. Le fils de ce dernier, Stanislas Lemor, aujourd’hui directeur général délégué, sera nommé Pdg du groupe à l’issue de son AG du 30 avril, et Marc Vettard, actuellement directeur général adjoint, deviendra directeur général délégué en charge des opérations. « Au nom du Conseil d’administration et en mon nom propre, je tiens à renouveler mes plus grands remerciements à Jean-Pierre Sancier pour le travail accompli et pour avoir conduit avec efficacité et succès le groupe ces dernières années », a déclaré à cette occasion Francis Lemor. Sur son exercice 2018, le groupe Stef a enregistré un CA de 3,255 Md€, en hausse de 9,4 % (voir NL n°2854). Son résultat opérationnel s’est établi pour sa part à 137,2 M€, avec 94,2 M€ issus de son activité transport France, 8,3 M€ de son activité logistique France et 23,9 M€ de ses activités internationales. AD
Stanislas Lemor, aujourd’hui directeur général délégué, sera nommé Pdg du groupe Stef le 30 avril. Crédit photo DR
La semaine dernière, le distributeur hollandais Action inaugurait sa 3e plateforme de distribution en France, à Belleville au nord de Lyon (après celles ouvertes début 2016 à Moissy-Cramayel, en région parisienne, et mi-2017 à Labastide-Saint-Pierre, dans le Tarn). Ensemble, elles approvisionnent les 443 magasins que compte cette enseigne non-alimentaire dans l'Hexagone, où son réseau se développe à une vitesse fulgurante : son premier point de vente français ne remonte qu'à 2012, et le cap des 500 est visé d'ici la fin 2019. Il s'agit d'ores et déjà du premier marché d'Action, qui a développé en 25 ans un parc de 1400 magasins dans une demi-douzaine de pays. Opérationnelle depuis début 2019, la plateforme de Belleville approche les 60000 m² et vise à approvisionner les magasins existants et futurs de la zone Sud-Est. Construit par le contractant général APRC au sein du Technoparc Lybertec, à 40 km au nord de Lyon, le bâtiment a été conçu en étroite collaboration entre le distributeur et le développeur-investisseur en immobilier logistique Barjane, dont le savoir-faire environnemental s'est notamment illustré par l'implantation de panneaux photovoltaïques en toiture, pour une capacité totale de 3,8 MW. Le projet a d'ailleurs décroché la certification Breeam Very Good. Notons qu'il y a quelques semaines, le site a été acquis par le britannique Savills Investment Management. Sur place, les opérations logistiques ont été confiées à Kuehne+Nagel (tandis que les deux autres plateformes relèvent de XPO Logistics, voir NL 2585). Les premières palettes ont été réceptionnées dès novembre dernier, sachant que la gamme de produits compte quelque 6000 références, dont les deux tiers se renouvèlent en continu. Le prestataire a constitué une équipe de 200 personnes, mais le site devrait en employer 500 à terme. De son côté, Action est déjà mobilisé sur ses prochains projets d'entrepôts : trois nouveaux devraient s'ajouter dès 2020 aux 7 déjà existants en Europe. L'un sera situé en France, à Verrières-en-Anjou, près d'Angers. Il s'étendra sur 58000 m² et desservira les magasins de l'ouest de la France, approvisionnés pour l'instant depuis Moissy. MR
De gauche à droite : Léo Barlatier, président de Barjane : Sander van der Laan, Pdg du groupe Action ; Wouter De Backer, DG d'Action France ; Bernard Fialaire, maire de Belleville ; Guillaume Col, président de K+N France ; Laurent Vouin, directeur des investissements France et Benelux de Savills IM. Crédit photo DR
Le thème de la robotique, le sixième « univers » cette année de la SITL 2019 (26-28 mars 2019 Porte de Versailles), sera également à l’honneur sur le stand Fenwick-Linde. Le numéro un en France des engins de manutention (avec un parc de plus de 157 000 chariots et plus de 1 250 techniciens) s’appuiera sur les derniers-nés des AGV Fenwick Robotics, le L-Matic, gerbeur robotisé de stockage et de transfert de charge développé en partenariat avec Balyo (à découvrir en action sur la zone de démonstration) et le C-Matic, la nouvelle navette de transfert de charge automatique (à guidage magnétique) conçue notamment pour l’industrie automobile. Parmi les autres nouveautés présentées figurent deux systèmes compatibles avec l’ensemble de la gamme de chariots, le Fenwick Safety Guard (détection des situations à risques pour éviter les collisions) et Fenwick Connect (système innovant de gestion de flotte).
A voir sur le stand J087 (Hall 1)
Le gerbeur L-Matic est un AGV développé par Fenwick Robotics en partenariat avec Balyo.
Parmi les nombreux partenaires de l’événement « Elevate » organisé la semaine dernière à San Antonio (Texas) par l’éditeur HighJump Software figurait la société allemande Magazino, spécialisée dans les AGV de picking de type Goods-to-Man. Rien d’étonnant puisque le groupe technologique allemand Körber, qui a racheté HighJump en août dernier, est également actionnaire minoritaire de Magazino, dont les premiers AGV sont déjà opérationnels outre-Rhin chez Zalando, Fiege Logistics et Ingram Micro, ainsi que chez un distributeur polonais. Dotés de deux caméras 3D, ces sortes d’armoires autonomes sont capables de se saisir d’un carton à l’aide de ventouses et de le ranger dans un compartiment embarqué, le tout sans intervention humaine. Le modèle Soto, dernier-né de la gamme, peut emporter entre 6 et 12 bacs (ou cartons), et le modèle Toru 16 petits cartons de la taille d’une boite-à-chaussures. La hauteur de picking de ce dernier varie de 79 mm à 2,5 m, sa capacité de charge est de 40 kg (5,8 kg maxi par carton). Avec ses batteries au lithium-ion, il peut fonctionner huit heures durant sans nécessiter de recharge, en réalisant en moyenne 45 prélèvements par heure. Leurs mouvements sont orchestrés par le Robot Control Center (RCC) qui répartit les AGV de sorte d’optimiser la collecte tout en prenant en compte une éventuelle priorisation des commandes. PM
Soto, le dernier-né de la gamme d’AGV de picking de la société allemande Magazino. Crédit photo DR
750 M£, soit 877 M€, c’est le montant que va investir Marks&Spencer dans une joint venture avec le spécialiste de la distribution e-commerce Ocado. Pour ce montant, le distributeur britannique détiendra 50% du capital d’Ocado UK et dotera sa division Foods (alimentaire) d’un partenaire à même de doper ses ventes de manière rentable. « Investir dans une JV avec Ocado accélère notre stratégie alimentaire en ce qu’elle nous donne les moyens de vendre sur le web et de manière immédiatement rentable, évolutive et durable » commente Steve Rowe, CEO de M&S. « Il s’agit d’une étape transformationnelle qui va changer l’avenir de M&S et réellement faire de nous un retailer digital avant tout, avec un tiers de son chiffre réalisé en ligne ». La JV doit entrer en activité en septembre 2020, date de fin du contrat unissant actuellement Ocado à Waitrose (groupe John Lewis). Partenaire depuis 19 ans, ce dernier a décidé de reprendre la main sur ses opérations de livraison onmicanales, motivé par une croissance de 14% de ses ventes web l’an. PM
Depuis début mars, le principe d'un « Amazon Day » est proposé à l'ensemble des abonnés américains du programme Prime, dont le nombre a dépassé les 100 millions fin 2018 selon le cabinet Consumer Intelligence Research Partners. La formule consiste à définir un jour de la semaine pour se faire livrer en une seule fois l'ensemble de ses commandes. Elle cible évidemment les clients les plus fervents, mais n'exclut pas la possibilité d'opter ponctuellement pour des livraisons express, gratuites pour les membres d'Amazon Prime. Ce principe innovant est présenté sous l'angle de la praticité pour les clients, qui n'ont plus à se préoccuper de la bonne réception des colis mais peuvent par exemple choisir de se faire livrer le jour où ils restent à domicile en télétravail. Amazon met aussi en avant la réduction du nombre d'emballages, la phase de test auprès d'un échantillon de clients Prime en ayant évité plusieurs dizaines de milliers. L'initiative s'inscrit aussi dans sa volonté de réduire les émissions liées à ses livraisons, l'objectif étant d'atteindre la neutralité carbone pour la moitié d'entre-elles d'ici 2030. Gageons que la formule devrait aussi contribuer à optimiser les milliards de dollars que le e-commerçant dépense en logistique et en livraisons. Cette consolidation hebdomadaire devrait modérer la croissance exponentielle des opérations à réaliser chaque jour, et maximiser le taux de remise des colis dès la première tentative. MR