Début février, Isabel Rocher a été nommée directrice générale France d’Autostore, le fournisseur du système de stockage éponyme souhaitant se doter en direct d’une représentante dans l’Hexagone. Dans notre pays, le nombre d’installations n’a pas franchi le cap de la demi-douzaine, malgré la récente annonce d’un projet sur le site de Manutan à Gonesse, piloté par l’intégrateur Alstef (voir NL 2885). Dans le monde, plus de 310 Autostore ont pourtant déjà trouvé preneur, dont une centaine en Allemagne, où ce sont non seulement des acteurs du e-commerce mais aussi de l’industrie qui prisent cette solution associant un principe de stockage dense en bacs et des robots qui les prélèvent pour alimenter les postes de travail. Comme aux Etats-Unis et aujourd’hui en France, Autostore a ouvert outre-Rhin une structure en direct, avec un collaborateur dont dédié à l’accompagnement des projets des clients, et un autre en charge du développement commercial et marketing, comme Isabel Rocher. « L’enjeu n’est pas de piloter la réalisation de projets en direct, la stratégie d’Autostore continuant de miser sur des intégrateurs partenaires. Il s’agit de les épauler pour mieux faire connaitre les atouts de la solution, quitte à faire le lien avec des clients potentiels ou des consultants », nous indique-t-elle. Trois spécialistes de l’automatisation intralogistique étaient jusque-là agréés sur le marché français, Alstef, Egemin/Dematic et Swisslog, auxquels s’ajoute Element Logic, norvégien comme Autostore, qui compte déjà des réalisations dans les pays scandinaves, en Allemagne et bientôt outre-Manche. A 49 ans, Isabel Rocher possède une grande expérience en automatisation, pour avoir exercé près de dix ans chez Savoye, dont elle a lancé et dirigé la BU Savoye Pack, avant de cofonder E3neo en 2011, toujours sur le créneau de la fin de ligne. Elle a ensuite rejoint Amazon à la tête d’une structure européenne en charge de l’innovation et du déploiement des best practices packaging. Depuis 2016, elle dirigeant l’équipe e-commerce solutions du fournisseur de solutions d’emballage DS Smith. MR
Isabel Rocher, la directrice générale France d’Autostore. Crédit photo
L’ambition de Hopps Group, créé en janvier 2017, est de développer un modèle opérationnel intégré autour des métiers du e-commerce et du média courrier avec les sociétés Dispeo (e-logistique), Colis Privé (leader privé français de la livraison de colis au domicile des particuliers) et Adrexo (distribution d’imprimés publicitaires et de courriers). La holding franchit désormais une nouvelle étape dans cette stratégie en annonçant le lancement premier réseau postal privé de proximité, en s’appuyant sur un partenariat exclusif signé avec Culture Presse, l’organisation professionnelle représentant les marchands de presse en France. En vertu de cet accord, il est prévu dès cette année d’ouvrir dans les maisons de la presse plus de 5 000 point hoppStore répartis sur tout le territoire, qui offriront des services de distribution de courrier, colis et recommandés pour les professionnels et les particuliers (ouverts 7j/7 dans 90% des cas, avec une amplitude horaire de 7 h à 20 h). Ce nouveau réseau de proximité devrait atteindre les 8 000 entités d’ici 2021. « Ce service permettra également aux petits e-commerçants et commerces de proximité d’avoir accès à une alternative pour l’expédition de leurs colis à des tarifs compétitifs» précise Eric Paumier, le co-président de Hopps Group. JLR
Eric Paumier, le co-président de Hopps Group. Crédit photo D. Dalmasso
A l’occasion du transfert de son entrepôt toulousain de 4 000 m² à l’automne dernier sur un nouveau site de 8 500 m², l’e-commerçant spécialiste du bricolage Brico Privé a déployé une solution qui associe le système d’emballage sur-mesure CVP-500 de Neopost Shipping (groupe Neopost) et le convoyeur modulaire Plug-and-Carry de Boa Concept. Le premier permet d’ajuster les cartons aux produits après un scan en trois dimensions et le second de les déplacer uniquement si une charge est détectée. Brico Privé a intégré le système CVP-500 au convoyeur en début d’année et devient ainsi la quatrième entreprise française à en être équipé, aux côtés notamment de Cdiscount et de la Fnac (voir NL n°2862). Avec un volume de plus d’un million de colis expédiés annuellement, l’e-commerçant anticipe, d’une part, un décuplement de ses rendements, à 360 colis/heure, et d’autre part, une diminution de son stock d’emballage de 60 % grâce à une baisse importante du vide dans les colis (de 40 % à 10 % maximum). Ce dernier point entraîne de fait une baisse de 20 % des volumes confiés aux partenaires transporteurs. A l’horizon 2021, la solution doit permettre à Brico Privé d’expédier 90 % de ses commandes en moins de 24h00. AD
Brico Privé est la première entreprise française à se doter simultanément des solutions des sociétés Neopost Shipping et Boa Concept. Crédit photo DR
Le changement de nom a été ponctué par un coup de gong symbolique, lors de l’ouverture de la bourse d’Amsterdam. Choisie en 2014 (voir NL 1890) pour désigner les différentes entités du groupe néerlandais Faber Halbertsma (mise à disposition de palettes et de caisses dans toute l’Europe), la marque ombrelle « Pooling Partners » disparaît au profit d’IPP, ce qui marque un retour aux origines (IPP Logipal). Toutes les sociétés du groupe prennent aujourd’hui ce nouveau nom. Faber Halbertsma Group réalise un CA annuel de 324 M€ pour un effectif d’environ 840 employés. JLR
Stan Peeters, le directeur financier de Faber Halbertsma Group, sonne le gong marquant l’ouverture d’une nouvelle journée de transactions boursières à l’Euronext d’Amsterdam. Crédit photo DR
Memor 10 est le premier terminal certifié « Android Enterprise Recommended » chez le spécialiste de l’acquisition automatique de données Datalogic. Lancé en début d’année, il fait partie des 17 terminaux portables durcis titulaires de cette certification délivrée par Google pour garantir aux professionnels que les produits sélectionnés sont conçus pour des environnements difficiles et que ses fabricants respectent certaines exigences, notamment la fourniture de mises à jour de sécurité sous 90 jours pendant un délai d’au moins cinq après leur lancement. PDA durci doté du système d’exploitation Android 8.1, le Memor 10 est équipé d’un système de recharge par induction, d’un lecteur code-barres 2D, d’une connectivité 4G LTE-Advanced et des technologies de communication sans fil Bluetooth Wifi et NFC. Affichant un indice de protection IP65, il est en outre disponible dans une version santé, avec un boîtier résistant aux nettoyages quotidiens avec des additifs antimicrobiens. AD
Le PDA sous Android Memor de Datalogic a été lancé commercialement en début d’année. Crédit photo DR
Il y a un an, le cabinet bp2r annonçait le lancement d'une nouvelle offre baptisée Sinaaps pour offrir aux entreprises une visibilité complète sur leur transport, en s'appuyant sur des outils analytiques et d'intelligence artificielle pour traiter la masse de données déjà disponibles dans le SI telles que les dépenses transport, le respect de la promesse client ou encore l'impact environnemental (voir NL 2684). La solution Saas, qui revendique aujourd'hui près de trente clients, sera présentée sur la SITL 2019 (26-28 mars, Paris, Porte de Versailles) à la fois sur le stand au sein du Startup Village et sur l'espace Smart Demo, avec un « pitch » illustrant la détection et la qualification automatique des anomalies transport (dérive des coûts, risque sur la promesse client, non-tenue des engagements environnementaux, etc...). « C'est l'opportunité de montrer aux professionnels du transport et de la Supply Chain que la puissance et l'innovation apportées par Sinaaps répondent aux enjeux stratégiques et aux besoins opérationnels des entreprises » souligne Laurent Recors, CEO de Sinaaps by Bp2r. A voir sur le stand N122 au sein du Startup Village (Hall 1)
En 2018, les aléas conjoncturels des grèves SNCF au premier semestre, les conséquences du mouvement des gilets jaunes en fin d’année et les quelques fermetures d’écluses pour entretien n’ont pas empêché Ports de Lille de poursuivre sur sa lancée de l’excellente année précédente. Le trafic total a progressé de +2,7%, à près de 8 M de tonnes transportées, tous modes confondus, ce qui place 2018 comme la deuxième meilleure année de toute l’histoire du port, derrière 2006. Les autres grands motifs de satisfaction sont la croissance du trafic ferroviaire (+3,6%), qui franchit pour la 1ère fois la barre du demi-million de tonnes (nouveau record), et le maintien de la très bonne performance dans le fluvial (-0,6%), à 1,8 M de tonnes transportées. En nombre d’EVP (conteneurs équivalent 20 pieds), le trafic 2018 du pôle conteneurs se classe juste derrière celui de 2017 au palmarès, avec 164 787 EVP (-2,9%), avec un nouveau record dans le ferroviaire : 44 865 EVP (+4,8%) grâce au développement des lignes opérées par T3M entre Lille, Bordeaux, Toulouse et Mouguerre, et entre Lille et Marseille. Du côté du port fluvial de Santes, ouvert en 1972 pour préparer la suite du Port de Lille proche de la saturation, il est à noter que plusieurs bâtiments logistiques sont en cours de construction, dont un 18 000 m² dont la livraison est prévu en septembre (une cellule est déjà retenue) et un entrepôt de 41 000 m² qui fait partie du complexe logistique de la société Roquette. JLR
En tonnes transportées, le Port de Lille a enregistré en 2018 un trafic en progression de +2,7% par rapport à 2017, qui était déjà une année record. Crédit photo DR
Le spécialiste des solutions de préparation de commandes robotisée Scallog sera particulièrement à la manœuvre lors de cette édition de la SITL (26-28 mars, Paris Porte de Versailles). Il y présentera son offre, y dévoilera une nouveauté conçue avec la start-up Isorg et y animera une conférence-utilisateur. Son offre s'appuie désormais sur son nouveau robot Boby et son logiciel associé conçu pour être interfacé avec l'ERP et le WMS. Une flotte supervisée de robots Boby facilite ainsi le picking en apportant à l'opérateur les étagères qui contiennent les produits requis, chaque opérateur pouvant réaliser jusqu'à 600 prélèvement /heure. Désormais, Scallog propose aussi une traçabilité accrue des stocks. La société a en effet scellé un partenariat avec la start-up Isorg afin de concevoir une solution globale et intégrée qui associe ses robots et les capteurs électroniques imprimés de son partenaire. Concrètement, ces capteurs connectés équipent les étagères déplacées par les robots pour fournir une information temps réel sur la quantité de produits réellement présents dans chaque bac. La solution a été développée autour d'armoires mobiles et sera présentée avec deux robots Boby lors de la SITL. Scallog tiendra par ailleurs une conférence-utilisateur avec son client Dispeo (le 27 mars à 10H30 en salle de conférence B). Dispeo a équipé l'an dernier son site logistique d'Evreux de 40 robots et de 6 stations de travail et il a vu sa productivité multiplier par 3 (voir NL 2892). A voir sur le stand H23 (Pavillon 1).
Le prestataire logistique Dachser a annoncé la nomination de Jean-Christophe Le Buzit au poste de Managing director de sa division Air & Sea Logistics sur la France et le Maghreb. En poste depuis le 1er janvier, il succède à Vincent Touya, nommé Managing director de Dachser USA, et prend en charge 12 agences Air & Sea Logistics en France et 4 agences au Maroc et en Tunisie. Diplômé de l’Institut supérieur du transport et logistique (ISTL), Jean-Christophe Le Buzit a intégré le groupe Dachser en 1992, d’abord à la tête du département export au sein de l’activité route, puis à différentes fonctions notamment celle de responsable du projet City Distribution (voir NL n°2521). AD
Jean-Christophe Le Buzit, managing director Air & Sea Logistics France et Maghreb. Crédit photo Dominique Chiron
Ainsi qu'annoncé en mai 2018 suite à sa prise de participation dans le capital du britannique Ocado (voir NL 2717), le distributeur Kroger va lancer la construction du premier des 20 entrepôts automatisés par Ocado qu'il prévoit d'établir aux USA. Curieusement, son choix s'est porté sur Groveland, ville située à l'ouest d'Orlando en Floride, un état où Kroger n'est pourtant plus présent physiquement depuis 1988. Ce retour en Floride sans investir dans le « brick-and-mortar » semble donc également s'inscrire dans la stratégie e-commerce du distributeur. Cet entrepôt pourrait également servir à soutenir les opérations de ses (petites) filiales locales que sont Harris Teeter et Fred Meyer Jewelers, voire celles de son partenaire Lucky's Market spécialisé dans les produits bio. Il faudra dans tous les cas remplir et rentabiliser ce site de 35 000 m² annoncé comme fortement automatisé. Selon la presse locale, il devrait en effet être équipé de la solution Ocado Smart Platform, un système propriétaire similaire à l'Autostore de Hatteland. Coût total de l'opération : 125 M$. PM