La Poste a signé le 22 mars dernier une convention avec la métropole d’Aix-Marseille Provence, au terme de laquelle les deux partenaires entendent déployer une solution ad hoc de logistique du dernier kilomètre, dans le cadre du réseau national de logistique urbaine Urby (voir NL n° 2877). Au capital de la société Urby Marseille, en cours de création : La Poste (25%), la Caisse des Dépôts (20%) et des transporteurs privés. « Chaque métropole aura son histoire de logistique urbaine à écrire. Urby Marseille a vocation à accueillir des investisseurs marseillais afin d’organiser la logistique urbaine où interviendront des véhicules décarbonnés et silencieux. Nous envisageons la création de micro-hubs avec des livraisons nocturnes», a expliqué Philippe Wahl, le pdg du Groupe La Poste, qui a confié la direction d’Urby Marseille à Sébastien Philibert, directeur régional Méditerranée de Mediapost. « La métropole risque d’être asphyxiée par la livraison des marchandises. La distribution de colis progresse de 10% par an. En 2024, le nombre de camionnettes aura plus que doublé, menaçant la circulation dans la ville », prévient Martine Vassal, la présidente d’Aix-Marseille Provence. La métropole, qui s’engage à présenter en 2020 un schéma directeur de la logistique et du transport de marchandises, entend s’appuyer sur l’aménagement de centres de distribution urbains dont le nombre et la localisation ne sont pas encore définis à ce jour. Nice sera dans quelques semaines la 16ème ville à rejoindre le réseau Urby. Sur la ZI de Carros, les transports Mortigliengo, viennent d’annoncer un investissement de 6 M€ dans le déploiement de petits véhicules électriques pour livrer les commerçants niçois. NBC
Le contractant général en immobilier d’entreprise GSE, spécialisé dans la construction et de la livraison clés en main de bâtiments industriel, tertiaire et logistique (stand N55 sur la SITL) a annoncé la recomposition de son capital (détenu depuis 12 ans à hauteur de 80% par le fonds anglo-saxon Towerbrook). GSE va passer à 100% aux mains de l’entreprise de construction allemande Goldbeck. L’opération de rachat d’actions, estimée à près de 130 M€ reste soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence et devrait être achevée au deuxième trimestre de 2019. Goldbeck est une société de construction clé en main qui travaille principalement en Europe centrale (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Autriche, Suisse, Pays-Bas, mais aussi Royaume-Uni, Scandinavie), réalise 2,7 Mds € de CA et emploie plus de 6 500 personnes. Le rachat de GSE va lui permettre d’étendre son périmètre géographique en France, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Roumanie, et de profiter de la présence de GSE en Chine. GSE, qui a réalisé un CA 2018 de 570 M€ (+30%), emploie 412 personnes dans le monde. « Goldbeck n’acquiert pas uniquement des hommes et des implantations géographiques, il investit aussi dans un savoir-faire efficace et agile, complémentaire du sien, un ADN que l’entreprise souhaite maintenir » a déclaré Roland Paul, le Pdg de GSE. La société deviendra une filiale de Goldbeck, et sa gouvernance restera inchangée. JLR
Haropa - Port de Rouen (stand H55 sur la SITL) vient d’annoncer la sélection de l’investisseur développeur et gestionnaire d’actifs P3 Logistic Parks (stand K54) pour poursuivre les négociations exclusives en vue du développement de l’ensemble « Rouen Vallée de Seine Logistique Amont» (RVSL Amont), qui comprendra 60 000 à 80 000 m² de nouveaux entrepôts. Un appel à projets avait été lancé en 2018 sur l’aménagement de cette zone logistique de 22 ha, adossée au Terminal à Conteneurs et Marchandises Diverses de Grand-Couronne (TCMD) et à proximité de la zone logistique RVSL, qui abrite déjà 150 000 m² d’entrepôts avec quelque 600 emplois. Destinée à la logistique conteneurs, la nouvelle plate-forme RVSL Amont aura pour objectif de développer en priorité les flux import overseas, en provenance et à destination du Port du Havre, via le « tapis roulant fluvial ». « RVSL Amont représente un investissement de 6 M€ pour le Port de Rouen, cofinancé par l’Etat, la Région Normandie et la Métropole Rouen Normandie » a précisé Pascal Gabet, directeur général de Haropa - Port de Rouen. De son côté, Christophe Chauvard, le directeur général de P3 Logistic Parks France, s’est félicité de l’adéquation d’un tel projet portuaire avec la stratégie de croissance de P3. « Il s’agit d’un emplacement stratégique à 80 km de Paris, multimodal, qui bénéficie d’un bassin d’emploi important et à proximité immédiate de la Cosmetic Valley : des facteurs très intéressants pour nos clients à la recherche de solutions alternatives sur l’axe fluvial, route et rail, Le Havre-Paris » a-t-il souligné. JLR
Haropa Port de Rouen et P3 Logistics entrent en discussions exclusives pour le développement d’entrepôts dans la future zone RVSL Amont. Crédit photo Haropa-Port de Rouen
La marque Aigle s’appuie désormais sur le portail fournisseurs e-SCM de l’éditeur basque Belharra Numérique pour améliorer le pilotage de la supply chain de ses divisions Textiles et Chaussures de sa filiale basée à Hong Kong (contrairement à la production de bottes en caoutchouc, en majorité réalisée en France). Le projet, déployé en l’espace de trois mois, s’inscrit dans une démarche de Supply Chain Event Management. Ce logiciel collaboratif en mode Saas implique en temps réel tous les acteurs de la chaîne (approvisionneurs, fournisseurs, entrepôts et logistique, transitaires et transports), sur plusieurs fuseaux horaires, pour permet de piloter le suivi des approvisionnements, de structurer les processus Qualité et de fiabiliser les plannings de réception clients. Un ensemble de jalons de suivi ont été définis dans e-SCM pour suivre le déroulement des opérations et évaluer, par rapport à un planning théorique, l’impact d’un retard sur une étape déterminée, sur le principe d’une gestion par exception. Un déploiement sur le périmètre global de l'entreprise à l'international pourrait être envisagé. JLR
Le portail fournisseurs e-SCM de l’éditeur basque Belharra Numérique a été déployé en trois mois par Aigle, pour le pilotage de la supply chain de ses divisions Textiles et Chaussures. Crédit photo DR
Partenaire depuis quelques années du spécialiste de la distribution de colis e-commerce Mondial Relay (groupe HFH), la société AVN (stand E21) va mécaniser 6 des agences de ce dernier en 2019 et 7 en 2020. L’entreprise lyonnaise spécialisée dans les solutions mécanisées et automatisées pour le marché de la logistique a déjà équipé 15 agences Mondial Relay depuis 2015, la dernière en date étant celle de Bordeaux. « Elles seront systématiquement dotées de convoyeurs télescopiques, de systèmes de tri automatique reposant sur des déviateurs à galets et de notre solution de traitement rapide de colis avec lecture de code-barres, pesage et prise de vue AVascaN », précise Emmanuel Perez, responsable du développement commercial d’AVN. Les nouveaux sites pourront intégrer des machines de tri jusqu’à 24 sorties avec des cadences augmentées à 10 000 colis/heures. Les sites sont aujourd’hui équipés de 6 à 12 sorties motorisées et affichent des cadences de 3 200 ou 6 400 colis/heure, selon qu’il s’agit de sites doté de simples ou de doubles trieurs. AD
L’agence bordelaise de Mondial Relay représente le 15ème site Mondial Relay mécanisé par AVN. Crédit photo DR
Vu sa maîtrise des bâtiments complexes, le groupe Elcimaï a été retenu par Poste Immo pour réaliser une des deux nouvelles plateformes de tri inscrites dans le plan d’investissement de 120 M€ annoncé mi-février par le Groupe La Poste pour moderniser son réseau francilien (voir NL 2867). Ce spécialiste de l’immobilier d’entreprise disposait en outre d’un foncier disponible proche de son siège de Melun, en Seine-et-Marne : en l’occurrence au sein de la ZAC du Tertre de Montereau-sur-le-Jard, qui jouxte le vaste pôle de Paris-Villaroche (700 hectares) largement dédié à l’industrie aéronautique. Après en avoir assuré la conception, Elcimaï lance la construction sur place d’une messagerie de tri de colis de 26 000 m² qui sera la plus en pointe en matière d’automatisation du réseau du Groupe La Poste, avec celle également réalisée à Thillay, dans le Val-d’Oise. Toutes deux seront équipées d’un système innovant que l’opérateur postal a conçu avec Capgemini et qui revient à superposer deux carrousels du spécialiste du tri Beumer. L’installation permettra de traiter jusqu’à 3 fois plus de colis à l’heure que les trieurs actuels, tout en optimisant l’occupation de l’espace. « L’opération va impliquer les différentes structures du groupe, chacune à leur niveau : Elcimaï Ingénierie et Architecture sur le volet immobilier, Girus GE pour toute la démarche environnementale, Elcimaï Informatique pour l’intégration du BIM dès la conception, etc…», explique Christophe Chauvet, directeur du développement d’Elcimaï Réalisations. Mais comme sa stratégie ne vise pas à conserver les sites en propriété et qu’il s’agissait de lancer le projet au plus vite pour une livraison d’ici fin 2019, l’opération fait l’objet d’un BEFA (bail en l’état futur d’achèvement), dans le cadre d’un montage financier assuré par BNP Paribas Real Estate. Elcimaï reconduit ainsi le tandem déjà mobilisé pour la réalisation près d’Amiens d’un ambitieux projet de plateforme logistique de 118 000 m² annoncé fin 2018 (voir NL 2820). Ces deux projets s’inscrivent dans son programme « Logistique du Futur ». MR
Crédit photo Elcimaï Architecture - Groupe Elcimaï
Lors de la SITL 2019, Sage présente en avant-première sur le stand de son partenaire Silverprod (B 24) les évolutions de Sage Geode V 12, la nouvelle version de son WMS annoncée pour juin. Outre une ergonomie optimisée conçue pour « une nouvelle expérience utilisateur », le WMS s’enrichit d’un tout nouveau module de LMS (Labor Management System).Geode WMS est notamment utilisé dans des entrepôts de Michelin, Mersen, Relay, le Forum du Bâtiment, ou encore Saint Maclou. JLR
Le jeudi 4 avril à 18h30, le Club Logistique Globale Rhône-Alpes organise à l’IUT Lumière de Bron, en périphérie lyonnaise, une conférence dédiée à l’approche Demand Driven Adaptive Enterprise, avec notamment un retour d’expérience de la société Biomérieux, portant sur la conduite du changement dans la mise en œuvre d’un projet DDMRP dans sa branche Equipements et Pièces de rechange. Les résultats ont été au rendez-vous : une baisse de 25% du niveau de stock des pièces détachées et un niveau de service auprès des filiales qui passe de 92% à 95%. La présentation de ce projet, qui a nécessité une refonte préalable du S&OP, sera assurée par Sonia Richard, en charge de la Supply Chain amont et par Bruno Chauvin, Supply Chain Manager Equipements médicaux et chef de projet DDMRP chez Biomérieux. La conférence sera animée par Christoph Lenhartz, Master instructor au Demand Driven Institute. JLR Pour plus d’information, cliquez ici
Le transporteur DHL Freight va tester pendant un an un tracteur Iveco Stralis fonctionnant au GNL et ayant la particularité de tirer une « méga-remorque », une opération précédemment impossible du fait de la forme du réservoir à GNL. Equipées d’une bâche ajustable permettant une hauteur de charge jusqu’à 3 m, ces remorques de 13,95 m de long, qui offrent jusqu’à 100 m³ de capacité, sont particulièrement appréciées dans le secteur automobile pour leur aptitude à embarquer des pièces de grande taille. Le camion en question fera la navette quotidienne entre une usine BMW et en entrepôt DHL situés au sud de l’Allemagne. Avec des émissions de CO2 et de NOx respectivement 99% et 70% inférieures au diesel, le GNL représente un nouveau moyen de réduire son impact environnemental pour BMW. Pour DHL, cette initiative s’inscrit dans son initiative « Zéro émission 2050 » et présente également un avantage pécunier immédiat : les tracteurs GLN consomment 15% de moins que leurs homologues diesel tout en offrant une autonomie de 1 500 km. PM