En vertu d’un contrat de partenariat annoncé aujourd’hui, la place de marché AliExpress et le logisticien Cainiao (tous deux affiliés à l’e-commerçant chinois Alibaba) lancent sur le marché français une option de livraison dans les 5 200 points retrait que compte en France le réseau Relais Colis (groupe New R). Jusqu’à présent, les produits commandés sur AliExpress (30 M de références mode, sportswear, enfant/jouets, beauté, high-tech, maison, déco, jardin) n’étaient proposés dans l’Hexagone qu’en livraison à domicile, via Chinapost et Chronopost, ou en recourant aux messagers internationaux tels qu’UPS ou DHL. « Relais Colis est un acteur de référence sur le marché du e-commerce et dispose d’un fort capital sympathie ainsi que d’une image rassurante pour les clients français » ; déclare Ning Yang, responsable France pour AliExpress. Relais Colis et Cainiao ont travaillé tous ces derniers mois sur le processus, qui implique la pose sur les colis d’étiquettes directionnelles Relais Colis, réalisée dans les entrepôts de préparation de commandes en Chine (notamment à Shenzhen). Les colis sont ensuite transportés par avion jusqu’à Roissy, où ils sont dédouanés dans un hub de cross-docking de Sinotrans. Ils sont récupérés par Relais Colis, qui les injecte dans son centre de tri de Combs-la-Ville puis leur acheminement dans nuit via son réseau d’agences nationales vers l’un des 5 200 points de retrait. AliExpress et Cainiao ont choisi le niveau de service standard, soit une livraison en 48 h. « En moyenne, le délai entre la commande de l’internaute et la livraison en relais sera d’une dizaine de jours ouvrés », estime Jean-Sébastien Léridon, le DG de Relais Colis. Pour l’e-commerçant chinois, cet accord marque une volonté de monter en puissance sur le marché français, notamment en prévision des ventes promotionnelles du Single Day, le 11 novembre prochain. JLR
Le centre de tri de Combs-la-Ville, l’un des trois hubs nationaux de Relais Colis, commencera dès la semaine prochaine à recevoir des colis d’AliExpress pour les internautes français ayant opté choisi l’option de livraison en point retrait.
Eric Duboille a intégré FM Logistic mi-mars en tant que directeur expertise e-commerce. Sa mission est de développer ce créneau de prestation, et d’en réorganiser l’infrastructure informatique afin de permettre aux clients du 3PL de mettre en œuvre leur stratégie omnicanale en s’appuyant sur les activités B2B qu’il opère déjà, par exemple pour Brother, JDE ou Revlon. Les opérations e-commerce des clients de FM pourront bénéficier d’un stock partagé avec le B2B, comme de la flexibilité et de la réactivité de ses plates-formes XXL. Pour avoir exercé entre 2002 et 2018 au sein d’Alpha Direct Services (ADS) en tant que directeur informatique et technique, directeur de son site de Beauvais puis DG, Éric Duboille va faire bénéficier FM de son expérience à 360° du e-commerce. Il s’agira aussi bien de concevoir l’architecture SI et les solutions permettant de piloter ce type d’opérations logistiques, que d’en assurer avec ses équipes le suivi en interne (montage des offres commerciales, gestion et optimisation des investissements, reporting, robotisations…) comme en externe (traçabilité des produits, gestion des ventes événementielles…). Ingénieur diplômé d’UTC de Compiègne, Eric Duboille avait débuté chez Tokheim Sofitam au début des années 90, où il a évolué jusqu’au poste de responsable de l’équipe développement, avant de rejoindre ADS. Suite au rachat de ce dernier par le japonais Rakuten, en 2013, il avait rejoint Tokyo pour prendre la tête pendant un an de la division informatique et technique de sa filiale Rakuten Logistics. MR
Eric Duboille, nommé directeur expertise e-commerce de FM Logistic
Le transporteur de colis GLS France offrait déjà aux clients particuliers un large éventail de solutions ainsi qu’une grande flexibilité de livraison avec son service FlexDeliveryService (voir NL n°2646). Depuis mi-avril, il teste par ailleurs dans quelques arrondissements du sud parisien la formule de livraison à la demande par coursiers à vélo de la start-up Tousfacteurs. Via la plateforme de cette dernière, déjà testée et déployée en Ile-de-France par Mondial Relay en 2017 (voir NL n°2469), les destinataires peuvent demander à se faire livrer le jour même ou le lendemain entre 18 et 22 h, après réception de la notification de l’arrivée de leur colis dans l’agence GLS de Vitry-sur-Seine (94). Ce service leur est facturé quelques euros, sachant que les colis en question sont préalablement réunis sur le hub de massification parisien de Tousfacteurs. Si le test s’avère concluant, le service pourrait être généralisé à l’ensemble de la capitale, voire à d’autres métropoles. AD
Après Orléans, Lyon et Nancy en 2017-2018, le spécialiste du transport de produits pharmaceutiques Eurotranspharma a ouvert début avril une nouvelle agence à Reims (51). Disposant d’un site de 1 500 m² doté de 7 portes d’accès poids lourds et 7 portes d’accès véhicules légers, elle permettra de traiter 1 200 colis et 250 palettes par jour, en moyenne, et couvrira l’intégralité des départements de la Marne et des Ardennes, ainsi qu’une partie de l’Aisne et de la Meuse. Pour cette filiale du groupe EHDH, qui comprend aussi les transporteurs spécialisés EcoCourses Optic et Ciblex (voir NL n°2857), il s’agit d’une première phase dans la spécialisation opérationnelle de son réseau, qui compte désormais 18 agences dont 4 hubs en France. Eurotranspharma entend procéder à une refonte de son plan de transport et ouvrir de nouvelles agences afin de s’adapter à un marché marqué par des normes pharmaceutiques toujours plus drastiques, une croissance de la température dirigée 15-25°C et l’apparition d’une demande B-to-C (hospitalisation à domicile, livraisons patients). D’ici fin 2019, Eurotransphrama compte notamment ouvrir des agences à Montpellier (34), Grenoble (38), Pau (64) et Saint-Lô (50). AD
L’agence Eurotranspharma de Reims traitera 1 200 colis et 250 palettes par jour, en moyenne.
Après une baisse observée aux États-Unis depuis 2015, l’investissement dans les nouvelles technologies et en particulier dans la Supply Chain digitale devrait connaître une progression fulgurante de 95% en 2019 selon le Material Handling Institute (MHI) américain. On retrouve parmi ces technologies l’intelligence artificielle, l’IoT, l’automatisation, la blockchain, l’analyse prédictive ou encore les drones et autres véhicules autonomes. Jugées les plus « disruptives » par plus de la moitié du panel de cette 6ème enquête annuelle du MHI, ces technologies sont aussi les plus à même d’offrir un avantage concurrentiel. Aussi 57% des sondés prévoient-ils d’y consacrer plus d’1 M$ cette année, ce chiffre grimpant à 5 M$ et 10 M$ pour les 34% et 22% restants. PM
Pour faciliter le travail de ses opérateurs et faire face à l’augmentation de ses références (plus de 50 000), l’équipementier sportif Scott a déployé fin 2018 un convoyeur télescopique BestReach sur son site logistique de 50 000 m² d’Aubange, au sud du pays. Doté d’une extension de 15 m et fourni par UVO Technologies, ce convoyeur est utilisé pour récupérer des colis livrés en conteneurs, ensuite palettisés et stockés en vue des préparations de commandes pour expédition. Il devrait prendre en charge les quelque 250 000 colis gérés annuellement sur le site, ainsi qu’un nombre croissant de colis liés aux accessoires et petits vélos. « A ce jour, le projet concerne uniquement le déchargement de conteneurs, mais à partir de l’installation existante, nous allons mesurer et analyser le système de tri afin d’optimiser l’utilisation de nos convoyeurs », note Jean-François Thiry, directeur général de Scott Sport Group, société gérant la logistique, la distribution et la douane pour Scott. AD
Le BestReach a été fourni par UVO Technologies, son distributeur en France, en Italie et au Benelux.
Dans la lignée de ses services de livraison à domicile (Amazon Key, voir NL 2585) et dans les coffres de la voiture (Amazon Key In Car, NL 2706), le géant du e-commerce propose désormais la livraison des commandes dans le garage de ses clients. Ce service baptisé « In Garage » est d’emblée aux quelque 100 millions d’abonnés à sa formule Amazon Prime à l’échelle des États-Unis. Pour en profiter, il leur faudra néanmoins s’équiper de l’application Amazon Key et soit d’un kit « Smart Garage » (à choisi parmi deux), soit d’un système d’ouverture LiftMaster. Comme c’est déjà le cas pour les autres services Amazon Key, les clients pourront suivre la livraison en direct s’ils disposent d’une caméra Amazon Cloud Cam. Plus qu’une simple énième option, ce service répond à des demandes régulièrement exprimées, notamment de propriétaires d’animaux de compagnie qui profitent parfois de l’arrivée du livreur pour se sauver, voire pour s’en prendre à lui. PM