A Paris, Toulouse ou Montpellier, plusieurs projets ont été lancés ou sont sur le point de l’être pour tester les fonctionnalités et les usages du robot livreur TwinswHeel, conçu et développé en fonds propres par les frères jumeaux Benjamin et Vincent Talon (d’où le jeu de mots sur Twin et Heel). L’un des 16 projets EVRA (Expérimentation du Véhicule routier Autonome) soutenus financièrement par l’Etat prévoit ainsi la mise en service dès cet été à Montpellier de deux de ces «droïdes logistiques» (qui seront accompagnés par une personne dans le cadre de l’expérimentation) pour tester la livraison BtoB de produits locaux vers les commerces et restaurants du centre-ville (en partenariat avec Stef), soit des colis vers les commerçants (avec La Poste). Le projet va s’étaler sur 36 mois, avec trois phases de validation (celle du superviseur dans un contexte « haute vitesse », celle du comportement du système vis-à-vis de l’environnement de circulation, et enfin celle des usages). Depuis le mois dernier, ce robot autonome doté de deux grosses roues et d’un casier central de 40 litres est également testé à Paris, dans un Franprix du XIIIème arrondissement, dans le cadre d’une des 15 expérimentations "Quartier d'Innovation Urbaine" retenues en 2018 par Urban Lab, le laboratoire d’expérimentation urbaine de l’agence Paris&Co. Il sert à porter les courses des personnes âgées ou handicapées en les suivant dans les rayons et en les accompagnant jusqu’à leur domicile. Dans un premier temps, il sera utilisé quelques jours par mois, puis pendant plusieurs semaines d’affilée cet été, et devrait à l’automne être proposé à demeure dans le magasin, jusqu’à la fin de l’année. Une autre expérimentation récente de TwinswHeel est en cours depuis début mars à Toulouse, pour transporter la caisse à outils et les matériels nécessaires aux interventions des techniciens du gestionnaire du réseau de distribution d'électricité Enedis. «Nous avons une vingtaine de robots qui circulent actuellement en France, mais aussi en Belgique, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Corée et au Japon» nous a confié Vincent Talon, dirigeant de l’entreprise Andarta Robotics qui fournit le système de navigation autonome, la partie mécanique étant construite par la PME Soben (trains d’atterissage et amortisseurs) présidée par son frère Benjamin. Certains de ces robots, dont le prix se situe entre 40000 et 100 000€, sont testés dans les ateliers industriels (comme chez Renault, Siemens ou la SNCF) et même en entrepôt logistique (chez Cdiscount). JLR
Des robots livreurs TwinswHeel vont être expérimentés cet été à Montpellier pour tester pendant trois ans la livraison BtoB avec deux partenaires, Stef et La Poste. Crédit photo DR
Initialement, les Rencontres Internationales de la Supply Chain (RISC) devaient être un évènement biannuel, mais devant le succès de la première édition l’année dernière (près de 500 personnes dans la journée, voir NL 2730), l’Aslog a décidé de renouveler l’exercice dès 2019, le 20 juin au Pavillon d’Armenonville (Paris 16ème). Le thème choisi par l’association pour la SC et la logistique pour cette deuxième édition #RISC2019, la dernière sous le second mandat de son président, Jean-Michel Guarneri : « La Supply Chain pour une satisfaction durable et responsable des clients et de la planète ». Cette journée, riche en débats, en retours d’expérience et en échanges, va s’articuler en quatre actes : le premier autour de la transformation responsable, le deuxième centré sur la révolution omnicanale, le troisième sur la transformation des organisations SC face à la volatilité, la concurrence et la globalisation de l’économie, alors que le quatrième acte traitera de la nécessité de former, recruter et fidéliser les talents pour piloter ces évolutions majeures dans les entreprises. A noter la participation exceptionnelle de Bertrand Piccard, médecin explorateur et fondateur de Solar Impulse, le premier avion sans carburant à l’autonomie perpétuelle avec lequel il a réalisé un tour du monde historique. L’accès à la journée (de 8h30 à 22h00, cocktail dînatoire inclus) est proposé à 450 € HT pour les membres de l’Aslog et à 610 € HT pour les non membres. JLR
Le 7 juin 2018, l’Aslog organisait au Pavillon d'Armenonville ses premières Rencontres Internationales de la Supply Chain (RISC) sur le thème de « La Supply Chain au cœur de la Stratégie des entreprises ». L’association organise le 20 juin prochain la deuxième édition intitulée « La Supply Chain pour une satisfaction durable et responsable des clients et de la planète ».
La plateforme collaborative et commissionnaire de transport Everoad ajoute une fonctionnalité consacrée à l’expédition de produits en température contrôlée dans sa solution de mise en relation entre chargeurs et transporteurs. Elle permet aux expéditeurs d’effectuer une demande de transport auprès des seuls transporteurs dotés de véhicules adaptés en spécifiant le type de marchandises à prendre en charge (produits surgelés, produits réfrigérés et produits à température ambiante). Sur un total de plus de 4500 partenaires transporteurs représentant environ 300000 camions, l’étendue de l’offre frigorifique d’Everoad couvre plus de 600 entreprises et plus de 50000 camions en Europe. AD
Le cabinet Diagma a annoncé l’arrivée début mai au sein de ses équipes de Lionel Bousquet, en tant que Manager. Cet ingénieur diplômé de l’UTC Compiègne et d’un MSc en Management de Production de l’Université de technologie de Göteborg (Suède) dispose d’une expérience opérationnelle de plus de 20 ans dans l’industrie et le pilotage de multiples projets transversaux: S&OP (Sales & Operations Planning), lean, optimisation de la supply chain amont et de la logistique interne, migration d’ERP, déploiement de standards d’Excellence Opérationnelle dans des environnements multi sites et multi pays. Depuis 2014, il était directeur Supply Chain pour Zodiac Aerospace en Tunisie, en charge notamment du développement des synergies supply chain entre les 7 BU du groupe dans le pays. Il a commencé sa carrière au sein du groupe Joubert, d’abord comme directeur export, puis s’est installé en Tunisie à partir de 2000 pour démarrer un nouveau site de production de l’entreprise. Entre 2002 et 2006, il a été responsable des unités de production en Tunisie pour l’équipementier Autoliv puis est entré chez Zodiac Automotive où il a occupé divers postes de direction dans la production, la logistique et la supply chain. Au sein du cabinet de conseil en SCM, il va notamment travailler sur des missions de mise en place de démarches d’Excellence Opérationnelle, de chantiers lean, de plates-formes logistiques, et d’ERP. JLR
Lionel Bousquet, Manager chez Diagma. Crédit photo DR
Située à Cabannes, entre Avignon et Cavaillon, la plateforme logistique Lecasud est une des plus grandes en frais du sud-est: sur ses 15000 m², quelque 200 salariés traitent chaque année près de 23 millions de colis. E.Leclerc vient d’en confier la gestion à Kuehne + Nagel, à l’issue d’un appel d’offres s’inscrivant dans la remise à plat de son partenariat historique sur le volet des flux de produits Frais-Fruits et Légumes. «Au-delà du prix, nous avons choisi K+N pour la qualité de leur écoute, leur engagement sur une communication très ouverte et leur accompagnement sur des plans de progrès sur les 6 prochaines années » indique Patrick Darmet, directeur de Lecasud. Ce site des Bouches-du-Rhône dessert les différents hypermarchés et drives que compte le mouvement E.Leclerc dans le sud-est de la France. Pour K+N, ce nouveau contrat s’inscrit dans son axe de développement sur le retail en France, ainsi que dans sa volonté de mailler tout le territoire national. Et en tant que partenaire de nombre de grandes enseignes de la distribution dans le monde, le prestataire a développé un savoir-faire qui lui permet de proposer des solutions personnalisées, y compris en température dirigée. « La fiabilité de nos opérations est clé pour l'approvisionnement des différents sites dépendant de cette plateforme Lecasud, soit 37 magasins en produits frais [à 2°C] et 82 en fruits & légumes [à 11°C] », note Nicolas Papin, directeur logistique chez Kuehne + Nagel. MR
Avec 871 000 m² commercialisés sur le 1er trimestre 2019, le marché de l’immobilier logistique français s’inscrit dans la dynamique d’une année 2018 au cours de laquelle l’activité s’était emballée, jusqu’à atteindre un total de 4,2 M de m² placés (soit sa 2e meilleure performance après 2017). C’est bien la vigueur de la fin d’année qui s’est prolongée au 1er trimestre, ce dernier affichant 8% de croissance par rapport au début 2018, relève CBRE. Son dernier point marché note que ce démarrage dépasse de 20% la moyenne décennale (723 700 m²), en lien avec « un marché francilien prolifique sur les surfaces de 10 000-30 000 m² et des opérations XXL en régions ». Ces volumes de transactions ont particulièrement reposé sur les opérations clés-en-main et en compte propre des enseignes de distribution, poursuit CBRE. Ce 1er trimestre s’est par ailleurs distingué par une hausse de la part des locations de bâtiments neufs et restructurés, qui représentent près de 22% de la demande placée (vs. 16% en 2018 et 8 % en 2017). « L’année 2019 s’annonce prometteuse, d’autant que le marché logistique français est porté par un e-commerce à la croissance exponentielle », indique Didier Malherbe, directeur Activité et Logistique chez CBRE. MR
Et de deux ! Après avoir reçu récemment l’autorisation de faire voler des drones livreurs à Canberra en Australie, Wing, startup du groupe Alphabet, a reçu le feu vert de la Federal Aviation Agency (FAA) américaine pour utiliser des drones à but commercial. Après avoir mené des tests en tandem avec l’Institut Polytechnique de Virginie, c’est à Blacksburg, dans ce même état, que voleront ses premiers drones. S’il s’agit là encore d’une autorisation très limitée géographiquement (et en milieu rural), ce succès constitue un joli pied de nez au concurrent Amazon qui bataille depuis longtemps pour faire avancer la cause des drones. Malgré l’absence d’un cadre législatif complet, cette autorisation locale est vue aux USA comme une lumière au bout du tunnel : les drones pourront, c’est une première, voler au-delà du champ de vision d’un opérateur humain. PM
Les brokers et plates-formes américaines de réservation de fret ont du souci à se faire. Amazon vient de dévoiler freight.amazon.com, sa propre plate-forme de cotation et de réservation du transport disponible en version de test dans le Connecticut, Maryland, New York, New Jersey, et la Pennsylvanie. Elle devrait représenter pour l’e-commerçant un nouveau moyen de maitriser à la fois ses flux et ses coûts de transport, un objectif qu’il poursuit sans relâche et qui commence à porter ses fruits : ses dépenses en transport n’ont augmenté « que » de 21% au 1er trimestre 2019 (à 7,32 Md$) par rapport au 1er trimestre 2018, contre +38% un an auparavant. PM