Le leader français du déstockage physique est en pleine santé, avec un CA de 500 M€ pour un effectif de 3 000 personnes. Stokomani, qui a ouvert récemment son 103ème magasin en France, est parti depuis l’année dernière sur un rythme d’environ 25 nouveau points de vente par an qui devrait le conduire, d’ici 2022, à disposer d’un réseau de 200 magasins dans l’Hexagone, pour un CA de 1 Md € et un effectif de 5 000 collaborateurs. Cette croissance forte et ambitieuse s’accompagne bien sûr d’un renforcement de son outil logistique. L’année dernière, le distributeur a ainsi pour la première fois fait appel à un 3PL, en l’occurrence XPO Logistics, pour externaliser une partie de ses flux (stockage, préparation et distribution), notamment ceux qui concernent les produits faisant l’objet d’opérations promotionnelles et publicitaires. Depuis fin avril 2018, XPO exploite donc pour le compte de Stokomani un entrepôt de 16 000 m² en Ile-de-France, à Bruyères-sur-Oise, qui reçoit annuellement environ 2 millions de colis et 58 000 palettes et expédie 1,9 million de colis et 50 000 palettes. Le prestataire pilote ce site avec l’outil Generix WMS (ex Infolog), également utilisé sur les trois autres entrepôts de Stokomani (avec des équipes internes), tous basés dans l’Oise. Celui de Creil (22 000 m²) se concentre sur les « flux de production » opérés sur les produits de fin de série qui nécessitent un traitement préalable (tri, réétiquetage, etc) avant d’être réinjectés dans le réseau logistique. Les deux autres, de 25 000 m² chacun, sont situés sur le complexe de Longueil Sainte Marie, et sont spécialisés par univers de produits : l’un sur les flux textiles et les produits hygiène beauté, l’autre sur les produits loisirs et culture, équipement de la maison, et bazar. Et le développement du réseau logistique ne s’arrête pas là : Stokomani a déposé un permis de construire pour un grand bâtiment de 72 000 m² à Venette, près de Compiègne, dans le cadre d’un projet estimé à 50 M€. La société prévoit d’y installer notamment des équipements automatisés (tels qu’un système de tri de type « shoe sorter » et des AGV) pour lesquels elle démarre les consultations auprès d’industriels. La pose de la première pierre de ce futur entrepôt, qui emploiera à terme 300 personnes, devrait avoir lieu en septembre prochain, pour une mise en service opérationnel attendue pour 2021… soit trois ans après le début du contrat avec XPO Logistics pour l’entrepôt de Bruyères-sur-Oise. JLR
XPO Logistics exploite depuis fin avril 2018 un entrepôt de 16 000 m² à Bruyères-sur-Oise pour le compte de Stokomani. Il est dédié au stockage, à la préparation de commandes et à la distribution vers les magasins des produits faisant l’objet d’opérations promotionnelles et publicitaires. Crédit photo XPO Logistics
Pour sa huitième édition, les 3 et 4 décembre 2019 dans le Hall 5.2 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles (de 9.00h à 18.00h), le grand rendez-vous des décideurs de la Supply Chain a choisi pour thème central « Réussir la transformation digitale ». Le programme de conférences de ce Supply Chain Event 2019, au travers de la restitution d’études exclusives et de témoignages d’experts et de managers de haut niveau, abordera toutes les questions relatives aux projets de transformation de la supply chain dans différents secteurs (Industrie et PGC, e-commerce et distribution, pharmacie-cosmétiques, 3PL et transport), notamment sous l’angle de la mise en œuvre des technologies digitales : Big Data, IA, entrepôt intelligent, visibilité temps réel, plateformes collaboratives et pilotage 4PL, etc. A noter que cette année le secteur pharma-cosmétique y tiendra une place particulière, avec des retours d’expériences dans des domaines extrêmement concrets (IoT, traçabilité, automatisation, robotisation, lutte contre la contrefaçon). Que vous soyez dans les secteurs du conseil, de l'informatique, des technologies ou des services, Supply Chain Event vous permettra pendant deux jours de rencontrer ces managers et de leur proposer vos solutions. Lors de cette prochaine édition, 100 exposants et plus de 3.000 participants sont attendus.
Contribuer à la transition écologique dans le secteur de la logistique au travers de la robotisation et du numérique. Tel est l’objectif de l’Appel à projets de recherche (APR) lancé il y a quelques semaines par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Intitulé simplement « Robotisation et numérique », il vise à améliorer, diversifier ou adapter l’offre de services du transport de marchandises en ville ainsi qu’à optimiser les process de livraison, stockage ou préparation de commandes dans les villes, entrepôts ou ports en soutenant des travaux de recherches avancées bénéfiques pour l’empreinte carbone et qui impliquent des solutions numériques ou de la robotisation (big data, blockchain, IA, IoT, cobots, robots, drones, transtockeurs, AGV…). « Les projets déposés doivent présenter un caractère innovant, identifiés clairement les verrous scientifiques ou techniques à lever et pouvoir faire l’objet d’une expérimentation sur un territoire (en cas de solutions numériques, d’une démonstration sur des opérations physiques), ou dans un entrepôt logistique ou des enceintes portuaires », précise l’Ademe. Peuvent candidater aussi bien des bureaux d’études que des prestataires logistiques, start-up, distributeurs, fournisseurs de solutions, organismes de recherche et fabricants de robots, cobots, drones et autres AGV. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 9 juillet et les candidats retenus pourront bénéficier d’une aide financière maximum de 200 000 €. AD
Issu du rapprochement des spécialistes en automatisation Alstef et BA Systèmes en 2018 (voir NL n°2667), le groupe B2A Technology a réalisé sur sa première année d’exploitation un CA consolidé de 109 M€, en hausse de 7 % par rapport aux résultats cumulées des deux entreprises en 2017. L’an dernier, B2A Technology a notamment démarré ou signé des contrats pour des systèmes de traitement de bagages pour des terminaux d’aéroports en Russie, pour des AGV pour un acteur des cométiques au Canada et en France, avec le négociant en vin Castel, pour l’automatisation d’un site de 27 000 m² près de Bordeaux (voir NL n°2842). En ce début d’année dans l’Hexagone, son portefeuille clients s’est par ailleurs enrichi d’un contrat signé avec le distributeur d’équipements pour entreprises et collectivités Manutan pour la mise en place d’un système de stockage automatisé Autostore sur son site de Gonesse (voir NL n°2885). Fort à la fois de ses prises de commandes (122 M€) et de ses dernières nouveautés, notamment son AGV pour transferts horizontaux de charges LoadStar (voir NL n°2805), B2A Technology table en 2019 sur un CA de 132 M€. AD
Les prises de commandes de B2A Technology s’élèvent déjà à 122 M€ sur 2019. Crédit photo DR
Fort d’une expérience de plus de 40 ans dans le transport de produits sensibles comme les médicaments, l’armateur CMA CGM a créé la division Reefer Pharma dédiée au transport de produits pharmaceutiques sous température contrôlée. Au travers de cette division, les clients ont accès à une équipe d’experts accessibles 24 heures/24 et 7 jours/7 depuis le siège du groupe à Marseille mais aussi à bord de ses navires et dans ses centres opérationnels de Singapour et de Miami. L’armateur garantit en outre le respect de tous les standards internationaux et européens de qualité et de sécurité sanitaire à tous les stades du transport (stockage, transport, prise en charge). Inspectés et scellés avant tout départ d’entrepôt, les conteneurs peuvent être suivis et contrôlés à distance via l’offre qu’il a lancé à la mi-2018 sous l’appellation de Traxens by CMA CGM (voir NL n°2739). AD
Quelques jours après qu’Amazon ait annoncé son intention de livrer les clients Prime américains en J+1 avant fin 2019, Walmart réplique avec la même offre… en mieux. Tout d’abord, le service est d’ores-et-déjà disponible à Phoenix et Las Vegas et le sera dans les jours à venir dans le sud de la Californie. Ensuite, il sera proposé pour toute commande d’un montant supérieur à 35 US$ et sur 220 000 références, soit le double de ce que l’on trouve dans un supermarché Walmart moyen. Enfin, le service demeure sans abonnement comme c’est le cas depuis deux ans chez Walmart. Cerise sur le gâteau, le fait de passer de J+2 à J+1 ferait même économiser de l’argent au distributeur, les colis étant le plus souvent livrés en une seule fois depuis un même entrepôt ou magasin, si l’on en croit Marc Lore, l’ex-Amazon devenu Directeur e-commerce de Walmart. PM
US Postal Services, la poste américaine, va bientôt tester un camion sans chauffeur, sur une période de 15 jours, entre 2 villes distances de plus de 1 600 km : Phoenix dans l'Arizona et Dallas au Texas. Pour ce faire, l’USPS s'est associée à TuSimple, une startup américano-chinoise de 400 personnes, avec un siège social en Californie à San Diego et l'autre à Beijing. Rempli de lettres et de paquets, le semi-remorque devra effectuer 5 allers retours entre les deux villes. Pour ce premier test, il y aura malgré tout à bord un chauffeur et un ingénieur, prêts à intervenir au cas où, durant ce voyage de 20 heures. Les ingénieurs de TuSimple sont des experts en vision assistée par ordinateur. Leur système est censé identifier dangers et obstacles, à 1 000 mètres du camion. Le véhicule peut rouler par vent fort, par temps de pluie et pendant la nuit. Les routes verglacées sont cependant encore difficiles. Pour la poste américaine, très déficitaire, ces nouveaux modes de transport pourraient réduire les couts. CCT