Newsletter quotidienne n° 3192

Annoncée cet été, l’extension à 2000 m² de l’unité de production de Scallog, à Nanterre, permet désormais à la start-up tricolore d’accéder à une capacité annuelle de 1 500 à 2 000 robots porteurs d’étagères pour la préparation de commandes de détail. « Depuis le déconfinement, certains projets sont repartis et nous voyons aussi arriver de nouveaux prospects, notamment certains retailers dont les flux e-commerce, jusque-là modestes, ont explosé. Ils se sont rendus compte que leur outil logistique n’était pas du tout adapté au changement de contexte, avec un transfert assez net de l’activité magasins vers l’e-commerce » nous a confié Olivier Rochet, le fondateur et dirigeant de Scallog. Créée en 2013, la société compte aujourd’hui 55 collaborateurs et une trentaine d’installations « goods-to-man » en exploitation ou en projet dans des entrepôts en France, mais aussi en Allemagne, au Portugal, en Belgique et même à Singapour. Son ambition affichée est de doubler sa production d’ici deux ans pour devenir le leader européen de la robotique mobile d’entrepôt. Crise sanitaire oblige, Scallog a fait évoluer ces derniers mois la plate-forme web qu’il met à disposition de ses partenaires (y compris des 3PL), pour leur permettre non seulement de dimensionner la solution, mais aussi désormais d’effectuer des simulations et des tests à distance pour leurs clients et prospects. Par ailleurs, l’entreprise a capitalisé sur ses connaissances et son expertise des projets déjà réalisés où les petits robots porteurs d'étagères se déplacent sur des mezzanines dans l’entrepôt, comme chez le prestataire BSL ou l’éditeur MDS par exemple. Depuis six mois, la prestation proposée par Scallog peut ainsi inclure la maîtrise d’œuvre et la conception du projet mezzanine (éventuellement avec l’aide d’un bureau d’étude spécialisé pour les installations complexes, multiniveaux) dans sa globalité, y compris pour le développement des interfaces informatiques avec son WCS pour le pilotage des convoyeurs. JLR

Olivier Rochet, le fondateur et dirigeant de Scallog.

Dans l’édition de septembre du mensuel Supply Chain Magazine, parue cette semaine, nous faisons le point sur le grand « stress test » auquel ont été soumis les outils digitaux de pilotage transport depuis le début de la pandémie. Vous y trouverez également une passionnante enquête sectorielle sur la supply chain des vins et spiritueux (qui se bonifie avec l’âge), ainsi qu’une interview de Mohamed Zariouhi, le directeur Supply Chain du groupe Bel, qui revient notamment sur le dispositif de crise mis en place par ses équipes. A noter également un zoom d’actualité sur le buzzword du moment, la résilience. L’occasion pour le professeur et chercheur Walid Klibi de lever le voile sur ses travaux en cours d’intégrer la résilience dans le processus S&OP. Rappelons au passage que le digital et la résilience seront bien entendu des thèmes phares du prochain salon Supply Chain Event les 17 et 18 novembre prochain à Paris expo Porte de Versailles. JLR

Pour avoir un aperçu de Supply Chain Magazine n°31, cliquez ici

Courant octobre 2021, DHL Express débutera l’exploitation d’un nouveau hub à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle (95). Les travaux ont débuté au mois de février avec comme contractant général le groupe GSE (voir NL n° 3095).Représentant le plus gros investissement jamais réalisé sur le territoire par l’expressiste (170 M€), sa nouvelle infrastructure sera implantée sur un terrain de 91 000 m², avec une surface d’exploitation de 34 000 m² (22 000 m² au sol et 12 000 m² en mezzanine). Dotée de 7 scanners rayons X ainsi que d’une chaîne de tri automatisé signée Vanderlande, elle aura une capacité de traitement de 38 000 colis/heures, soit 15 fois celle de son installation actuelle (2 600 colis/heure). La seule chaîne de tri représente un investissement de 45 M€. Avec son nouveau site, qui sera doté de 61 quais de chargement/déchargement, contre 6 pour l’infrastructure actuelle, l’entreprise entend accompagner la croissance du transport express. « Nous anticipons une croissance de notre volume transporté de 5 % en 2020 puis une croissance moyenne d’environ 8 % par an entre 2021 et 2025 », souligne Philippe Prétat, le Pdg de DHL Express France. L’expressiste s'attend à traiter cette année plus de 41 millions de colis en France. AD

Le futur hub de DHL Express à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle sera doté de panneaux photovoltaïques, exploitera des chariots élévateurs électriques et est appelé à être certifié BREEAM. Il sera situé sur un terrain 9 fois plus étendu que celui de son site actuel (11 000 m²).

Le constructeur de semi-remorques Krone a scellé un partenariat stratégique mondial avec le spécialiste de la visibilité transport temps réel Shippeo. Via cet accord, les utilisateurs de sa solution de télématique de gestion de remorques Krone Telematics vont pouvoir bénéficier des calculs d’ETA de son partenaire, qui reposent sur un algorithme propriétaire de machine learning. « Il y a une demande croissante pour les remorques intégrant des capacités de prédiction d’ETA pour gérer le transport plus efficacement, explique Stefan Binnewies, directeur général de Krone. Nous ajoutons aujourd’hui à notre portefeuille de nouveaux services connectés reconnus à l’international et nos remorques seront ainsi prêtes à répondre aux exigences digitales des expéditeurs. » Shippeo prévoit pour sa part d’intégrer à sa propre plateforme les données de suivi de température issues de Krone Telematics, permettant ainsi à tous les utilisateurs actifs de suivre en temps réel à la fois le statut des livraisons et l’intégrité des expéditions à partir d’un seul portail. « Aujourd’hui, de nombreuses entreprises de logistique s’appuient encore sur un système reposant sur des documents papier alors même que les conducteurs doivent se conformer à la réglementation stricte de la chaîne du froid, souligne Lucien Besse, le directeur général de Shippeo. Avec le suivi de la température en temps réel, les clients finaux sont avertis dès que la température commence à varier, ce qui permet d’éviter de potentiels dépassements des températures maximales et d’établir une documentation électronique de la livraison. » AD

Grâce à son partenariat avec Shippeo, Krone revendique le statut de premier constructeur de remorques à fournir des ETA.

« Future of Supply Chain and Finance », c’est l’intitulé du programme lancé en cette rentrée dans le cadre de « L’École by Capgemini », une initiative initiée mi-2019 par le géant du conseil IT pour former aux métiers d’avenir les jeunes diplômés et ingénieurs expérimentés en passe de rejoindre son effectif en France, ainsi que ses propres collaborateurs (au nombre de 270 000 dans le monde, avec une conséquente problématique de recrutement chaque année à la clé.). Pour Capgemini, l’enjeu est de renouveler en continu les compétences de ses consultants en fonction des avancées technologiques et des attendus de ses clients pour mener leur transformation digitale. Une première « filière d’excellence » avait été lancée dans ce cadre en 2019 en partenariat avec Dassault Systèmes et les Arts et Métiers, baptisée 3DExperience, du nom de la plateforme éponyme de l’éditeur de logiciels. Pour sa 2ème filière Supply Chain & Finance, c’est avec SAP et l’EM Lyon que s’est associée L’École by Capgemini pour former au métier de consultant en « Transformation Digitale ERP ». Ce cursus de 4 mois est structuré autour de trois axes : le renforcement des « soft skills », la spécialisation métier et la dimension technologique, le tout en s’appuyant sur la solution de pointe que constitue l’ERP S/4HANA de SAP et les expertises métier de la business school. « Les filières de L’École by Capgemini se veulent différenciantes, pour permettre d’acquérir des compétences rares et recherchées. Le retour de nos apprenants est d’ailleurs très positif, ce qui nous conforte dans nos ambitions de former à terme chaque année 400 consultants et ingénieurs par ce biais », indique Jérôme Siméon, président de Capgemini France. MR

Dans le cadre de la première édition de l’évènement Global Women Leaders in Supply Chain organisé à l’initiative de B2G Consulting (voir NL 3179), nous vous proposons d’en apprendre un peu plus chaque jour sur l’une des 100 candidates à ce classement mondial des « 100 femmes leaders les plus influentes en Supply Chain ». Rappelons que la cérémonie des trophées, en distanciel, aura lieu le 24 septembre à 19h00 heure de Paris. Dans une interview réalisée en anglais par B2G Consulting, l’américaine Sarah Barnes-Humphrey, fondatrice du podcast « Let's Talk Supply Chain », raconte comment elle a fondé ce média après avoir travaillé près de 20 ans dans l’entreprise de son père, spécialisée dans les prestations de type 3PL.

Pour lire l’interview de Sarah Barnes-Humphrey, cliquez ici

Pour voir la liste des 100 femmes leaders les plus influentes en Supply Chain, cliquez ici

Pour s’inscrire à la cérémonie des trophées du GWSCL, cliquez ici

Le groupe Bert, renommé commercialement Bert & You depuis le début 2019, a officialisé le rachat effectué cet été de l’entreprise familiale Transports Malaurie, basée au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne. Il s’agit d’une société d’une centaine de salariés pour 80 véhicules moteurs, qui a réalisé en 2019 un CA de 12 M€ sur des opérations nationales de transports courtes et longue distance, de distribution de palettes (réseau Astre Palet System) et de prestations de logistique, basées à Bergerac. Bert & You compte désormais plus de 1 700 collaborateurs, détient 3 100 cartes grises et exploite quelques 70 implantations en France, avec 350 000 m² de surface de stockage. En 2019, le groupe a réalisé un CA de 213 M€. JLR

La crise sanitaire n’a pas été synonyme de gel des recrutements chez Jungheinrich France. Le spécialiste des équipements et solutions intralogistiques annonce en effet qu’une trentaine de postes restent à pouvoir sur sa campagne de recrutement 2020 (60 postes de techniciens, assistants, chefs d’atelier, responsables services…). L’entreprise cherche encore à étoffer ses équipes avec des techniciens itinérants, des assistants administratifs et des chefs d’atelier ou animateurs de ventes, en contrat de professionnalisation, CDD ou CDI. « Nous sommes régulièrement à la recherche de profils », souligne Jean-Charles Voisin, le DRH de Jungheinrich France. AD

Pour postuler aux offres de Jungheinrich France, cliquez ici

Jungheinrich va encore recruter une trentaine de collaborateurs d’ici à la fin de l’année en France.

Le groupe américain PepsiCo peut s’appuyer depuis quelques mois sur une plate-forme flambant neuve de 58 000 m² dans le P3 Logistic Park de Mszczonów, situé à une cinquantaine de km au sud-ouest de Varsovie, et dans laquelle travaillent 250 personnes. L'investisseur développeur et gestionnaire d'actifs P3 Logistic Parks et son contractant général, Kajima Poland , ont mené à bien en l’espace de huit mois la construction du bâtiment, débutée en mai 2019. Le projet s’inscrit dans une politique de rationalisation et de centralisation des processus logistiques de Pepsico en Pologne. L’exploitation de la plate-forme de Mszczonów, d’une capacité d’environ 60 000 palettes avec 103 portes-à-quai, a été confiée à ID Logistics. A noter que l’entrepôt est doté d’un certain nombre d’équipements automatisés, au niveau du chargement et du déchargement des palettes (système QLoader), de leur filmage et avec quelques engins élévateurs autonomes. La flotte de chariots, qui compte près de 100 unités, est entièrement équipée de batteries Lithium-ion. JLR

Fast Retailing (société mère de l’enseigne Uniqlo) achèvera d’ici le mois d’octobre la construction d’un entrepôt automatisé dédié aux activités e-commerce dans la ville d’Ibaraki (préfecture d’Osaka), dévoilent nos confères du Nikkei Asian Review. Cette plate-forme dans l’Ouest du Japon permettra d’étendre à davantage de zones géographiques la livraison en trois jours (l’Ouest du Japon est livré aujourd’hui en cinq jours). Jusqu’à présent pour le e-commerce, Fast Retailing ne s’appuyait que sur un seul entrepôt, lui-même très automatisé (la quasi-totalité des opérations logistiques), situé à Tokyo dont l’exploitation avait démarré à l’automne 2018 (voir NL 2790). Le groupe planifie également à terme la construction d’entrepôts automatisés en Chine, en Asie du Sud-Est et aux États-Unis. Fast Retailing prévoit que la part de ses ventes e-commerce attendra 30% de ses ventes totales au Japon, contre 10% en 2019. La crise du coronavirus a en effet contribué à changer grandement les habitudes de consommation des japonais. Outre la logistique, le groupe nippon a investi massivement en systèmes informatiques pour le e-commerce. Il souhaite notamment développer et promouvoir les services de click-&-collect pour offrir des délais de livraison plus rapides que ceux proposés à domicile. JF