Newsletter quotidienne n° 3198

Après plusieurs mois de recherche d’un nouvel entrepôt lui permettant d’accompagner sa forte croissance et d’étendre son activité à l’export, Snowleader a finalement jeté son dévolu sur un site existant, une ancienne plate-forme Caterpillar comportant 5 cellules de 10 mètres de hauteur, situé à Versoud (Isère), sur un terrain de 70 000 m². Le bâtiment va être réhabilité, agrandi et largement automatisé, pour une mise en route opérationnelle en avril 2021. L’entrepôt existant, à Chavanod, près d’Annecy, sera maintenu quelques mois en parallèle. Selon nos informations, trois solutions sont en short list : Autostore, Exotec et Scallog. Ce distributeur de produits d’outdoor, qui a démarré sur le Net avant d’ouvrir des magasins, va passer de 6 000 m² à 25 000 m² de surface de stockage. Le site devrait compter 120 collabrateurs à l’ouverture, puis 250 salariés d’ici à 2025. Par ailleurs, Snowleader prévoit de faire construire un nouveau siège de 3 000 m² près d’Epagny, qui doit être livré pour septembre 2021. L’ensemble de cette opération va nécessiter un investissement de 25 M€. La levée de fonds de 10 M€ effectuée en 2019 reste consacrée à l’exploitation et à la croissance de l’entreprise avec l’ouverture de nouveaux points de vente ou encore le développement du site web. La société créée en 2008 par Thomas Rouault, son Pdg actuel, reste sur un chiffre d’affaires de 35 M€ HT en 2019/20, mais compte dépasser les 100 M d’ici à 2025. VL

Le distributeur de produits outdoor Snowleader va s’installer en avril 2021 sur un ancien site Caterpillar à Versoud (Isère) dans lequel il prévoit d’installer une solution d’automatisation.

Exit le nom historique de BA Systèmes, celui plus récent de B2A Technology qui avait signé son rapprochement avec Alstef au printemps 2018, ou celui du spécialiste néo-zélandais des systèmes aéroportuaires Glidepath, racheté en fin d’année dernière (voir NL 3021). C’est désormais sous le nom d’Alstef Group que cet ensemble intégré entend poursuivre son développement, et celui de ses produits et solutions. Et de développement, il en a été question lors de la conférence de presse organisée hier à Paris, menée par le tout nouveau directeur des opérations du groupe, Nicolas Breton, appelé à prendre la direction générale début 2021 (voir NL 3167). C’est en effet le plus gros projet de son histoire qu’a signé l’entreprise cet été, pour l’installation de l’ensemble du système de bagages du futur aéroport Santa Lucia de Mexico. « Un projet de l’ordre de 50 M€ qui a aussi l’avantage d’un calendrier de réalisation très court, d’ici la fin 2021. Cette charge de travail va mobiliser les équipes en France comme en Nouvelle-Zélande sur ce créneau aéroportuaire qui représentait la moitié du CA d’Alstef jusque-là, et qui devrait connaitre une baisse d’activité de -30% cette année, contre -15% sur le volet intralogistique », notait Nicolas Breton. L’enjeu est important en regard des 140 M€ de CA de l’ensemble prévu sur 2020 (dont 30 liés à Glidepath, donc un total BA Systèmes & Alstef de l’ordre de 110 M€, en recul d’un peu plus de 10% par rapport à 2019). « Cela va nous permettre de traverser la période sans véritable recours au chômage de longue durée, hormis peut-être pour quelques spécialistes de la maintenance à poste sur des aéroports, comme à Roissy. D’autant que nous avons mis l’accent ces dernières années sur la polyvalence des équipes et des capacités industrielles au service des différents secteurs grands pôles sectoriels du groupe », ajoute Pierre Marol, son Pdg, en mentionnant même le besoin de renforcer l’expertise et les investissements sur le volet des solutions logicielles. C’est même une réelle satisfaction qu’affichent les dirigeants d’Alstef Group car le carnet de commandes dépasse les 170 M€, dont une bonne partie signées sur fond de crise sanitaire : au projet mexicain s’ajoutent une dizaine de projets de 1 à 15 M€, surtout pour les acteurs de l’agroalimentaire, ainsi que nombre de commandes de quelques centaines de milliers d’euros (voir suite). MR

De gauche à droite : Nicolas Breton, Jean-Luc Thomé et Pierre Marol, respectivement directeur des opérations, directeur général, et Pdg d’Alstef Group.

Parmi les projets intralogistiques en cours du désormais Alstef Group figure une installation en cours chez un grand acteur des cosmétiques en France, qui marquera le premier déploiement opérationnel de deux AGV développés ces dernières années côté BA Systèmes. Baptisé Loadstar (et en fait évoqué dès fin 2018, voir NL 2805), le premier est un AGV dit « tortue », qui va permettre à ce client d’assurer des transferts de palette en faisant le lien entre les équipements de stockage et ceux de préparation déployés par Alstef sur place, sans besoin d’installer de convoyeurs donc avec un maximum de flexibilité dans l’organisation des flux sur le site. Huit exemplaires du Loadstar seront mis en œuvre, et presqu’autant de l’autre AGV (6), un chariot tridirectionnel permettant d’aller placer à plus de 12 m de haut des palettes d’1,4 tonne dans des racks en allées étroites (sa fourche permettant la dépose à droite ou à gauche). « Pour des hauteurs supérieures et un maximum d’efficacité, nous avions nos solutions de transstockeurs, et de plus petits AGV pour opérer jusqu’à 6 m, ce modèle répond à ces besoins intermédiaires, avec la possibilité de le déployer facilement sur un site existant, comme chez ce client et à la différence d’un transstockeur », explique Pierre Marol. Ce type de solutions marque la capacité d’innovation du groupe, et aussi son ambition d’élargir le champ d’application de ses solutions intralogistiques : sur de plus gros projets, d’où l’enjeu de pouvoir se mettre sur les rangs sous une bannière groupe, et sur le volet e-commerce. Spécialiste des solutions « à la palette », Alstef Group lorgne en effet aussi sur la préparation au colis voire à l’article. C’était le sens de l’accord passé il y a plusieurs années pour l’intégration de la solution de stockage et de préparation robotisée AutoStore (avec 4 projets déployés à ce jour). Et une opération de croissance externe n’est pas non plus à écarter pour étoffer son catalogue. MR

L’AGV tridirectionnel en passe d’être déployé chez un acteur des cosmétiques illustre le savoir-faire du groupe en matière de robotisation.

Le concepteur munichois de robots mobiles de préparation de commandes Magazino compte désormais dans son capital le groupe Jungheinrich. La levée de fonds de 21 M€ à laquelle vient de procéder la start-up a en effet été portée par le spécialiste allemand des solutions intralogistiques, ainsi que par la Banque européenne d’investissement (BEI). L’opération a aussi impliqué dans une moindre mesure ses investisseurs historiques Körber, Zalando et Fiege Logistik. Magazino entend ainsi accélérer son internationalisation et déployer massivement auprès de tierces parties sa plateforme logicielle pour robots intelligents Acros.AI. L’entreprise va dans le même temps travailler avec son nouvel actionnaire Jungheinrich afin de combiner leurs compétences en matière d’automatisation. « Magazino possède des compétences exceptionnelles dans le domaine des logiciels de navigation et de contrôle en automatisation mobile », souligne Lars Brzoska, président du conseil d’administration de Jungheinrich AG. Ses robots ont déjà été déployés au sein de sociétés telles qu’Eobuwie, Zalando et Asics (voir NL n°2971 et 3092). AD

Magazino a déployé ses robots notamment chez Zalando, l’un de ses actionnaires.

Une plateforme web autorisant le déploiement du drive et click & collect dans les commerces de proximité a été créée sous l’appellation de Petit Drive. Conçue par Loïc Viandier en pleine crise du coronavirus, celle-ci permet aux petits commerçants de digitaliser leurs offres, d’enregistrer des commandes en ligne, avec livraisons à domicile ou retraits en magasin. Petit Drive propose trois formules d’abonnement dont une est gratuite et les deux autres à 49,9 € et 99 € par mois, la tarification dépendant notamment du nombre de produits intégrés et des fonctionnalités mises en œuvre (référencement premium, chats, pop-ups, alertes commandes par SMS…). « Les avantages du drive ne sont plus à démontrer, rappelle la plateforme dans un communiqué. C’est prouvé, la plupart des Français qui font leurs courses n’ont plus envie de patienter et de perdre du temps à se garer. La commande en ligne résout ces aléas. La solution permet en outre de répondre aux changements d’habitude des clients liés au coronavirus et au développement de la vente à emporter. » AD

La plate-forme web Petit Drive propose aux petits commerçants de proposer des services Drive et Click & Collect.

La société française Ekolis va équiper l’ensemble de la flotte des transports Mermet avec sa solution télématique de géolocalisation et de suivi des remorques en Europe. Ce contrat est en fait une extension d’un projet réussi, un an après le déploiement de balises Ekolis à bord des 33 semi-remorques des Transports Riand, la filiale du groupe Mermet basée à Marnaz en Haute Savoie et spécialisée dans le transport industriel (notamment de pièces automobiles). L’entreprise souhaitait géolocaliser en temps réel ses remorques sur l’intégralité du parcours par route et mer à destination de l’Italie et de la Grèce, y compris à bord des navires et dans les ports. « Ekolis propose un système fiable et moins onéreux que les concurrents. Depuis un an que nous sommes équipés, nous n’avons subi aucun disfonctionnement. La solution a prouvé sa fiabilité et a joué un rôle important pour opérer au mieux l’activité des deux sociétés pendant et après la crise sanitaire » a déclaré Gérard Amiel, directeur du groupe Mermet. Le déploiement sur l’ensemble des 88 semi-remorques des transports Mermet a démarré en juin, en pleine sortie de crise, après une chute de 70% de l’activité du groupe entre mars et mai. JLR

Les 88 semi-remorques des Transports Mermet seront dotées de balises Ekolis pour la géolocalisation et le suivi temps réel.

L’éditeur Hardis vient d’annoncer que son WMS Reflex a été déployé dans un entrepôt de 10 000 m² faisant partie de la plateforme logistique du 3PL FM Logistic située à Illescas, à 40 km au sud de Madrid (31 000 m²). La solution est opérationnelle depuis quelques mois sur cette infrastructure dédiée aux produits de cosmétique et de parfumerie, qui totalise 4 000 références et traite au quotidien de 6 000 à 7 000 lignes de commande (12 000 début septembre). « Il n’y a aucune exigence client qui n'a pu être couverte par la solution et nous n'avons pas de limites fonctionnelles avec elle », souligne Cándido Macías, directeur IT et innovation de de FM Logistic Ibérica. Selon Hardis, le logisticien travaille déjà sur une seconde implémentation de Reflex WMS en Espagne. Hors Espagne, le 3PL exploite la solution dans 35 autres de ses entrepôts en Europe et en Asie. AD