Exit le nom historique de BA Systèmes, celui plus récent de B2A Technology qui avait signé son rapprochement avec Alstef au printemps 2018, ou celui du spécialiste néo-zélandais des systèmes aéroportuaires Glidepath, racheté en fin d’année dernière (voir NL 3021). C’est désormais sous le nom d’Alstef Group que cet ensemble intégré entend poursuivre son développement, et celui de ses produits et solutions. Et de développement, il en a été question lors de la conférence de presse organisée hier à Paris, menée par le tout nouveau directeur des opérations du groupe, Nicolas Breton, appelé à prendre la direction générale début 2021 (voir NL 3167). C’est en effet le plus gros projet de son histoire qu’a signé l’entreprise cet été, pour l’installation de l’ensemble du système de bagages du futur aéroport Santa Lucia de Mexico. « Un projet de l’ordre de 50 M€ qui a aussi l’avantage d’un calendrier de réalisation très court, d’ici la fin 2021. Cette charge de travail va mobiliser les équipes en France comme en Nouvelle-Zélande sur ce créneau aéroportuaire qui représentait la moitié du CA d’Alstef jusque-là, et qui devrait connaitre une baisse d’activité de -30% cette année, contre -15% sur le volet intralogistique », notait Nicolas Breton. L’enjeu est important en regard des 140 M€ de CA de l’ensemble prévu sur 2020 (dont 30 liés à Glidepath, donc un total BA Systèmes & Alstef de l’ordre de 110 M€, en recul d’un peu plus de 10% par rapport à 2019). « Cela va nous permettre de traverser la période sans véritable recours au chômage de longue durée, hormis peut-être pour quelques spécialistes de la maintenance à poste sur des aéroports, comme à Roissy. D’autant que nous avons mis l’accent ces dernières années sur la polyvalence des équipes et des capacités industrielles au service des différents secteurs grands pôles sectoriels du groupe », ajoute Pierre Marol, son Pdg, en mentionnant même le besoin de renforcer l’expertise et les investissements sur le volet des solutions logicielles. C’est même une réelle satisfaction qu’affichent les dirigeants d’Alstef Group car le carnet de commandes dépasse les 170 M€, dont une bonne partie signées sur fond de crise sanitaire : au projet mexicain s’ajoutent une dizaine de projets de 1 à 15 M€, surtout pour les acteurs de l’agroalimentaire, ainsi que nombre de commandes de quelques centaines de milliers d’euros (voir suite). MR
De gauche à droite : Nicolas Breton, Jean-Luc Thomé et Pierre Marol, respectivement directeur des opérations, directeur général, et Pdg d’Alstef Group.
Crédit photo Mawime Rabiller