Newsletter quotidienne n° 3201

Basée à Louvin, Cérélia, le spécialiste des pâtes ménagères (pâtes à tarte, pâtes à pizza, pâte à viennoiseries …), a reçu jeudi dernier dans les locaux du pôle d’excellence régional Euralogistic à Dourges le 1er label « Supply Chain + ». Cette démarche volontaire, proposée cet été par le réseau d’experts Supply Chain Masters (voir NL 3172), consiste à mesurer la maturité logistique et industrielle des PME et ETI, en se basant sur une série de 120 critères structurels, fonctionnels, techniques et réglementaires, répartis en 10 vecteurs de performance durable : fiabilité, efficience, agilité, organisation préventive, résilience, écologie, structuration, connectivité, démarche collaborative et capacités apprenantes. Concernant Cérélia, qui emploie 750 personnes en France et réalise un CA de 250 M€, plus de 80% des critères qualité ont été atteints, avec notamment un taux de service client supérieur à 99 %, une maturité fonctionnelle notée 2,6 sur 3 et une maturité digitale de 60 %. Pour la région Hauts-de-France, le référentiel Supply Chain + est actuellement porté par le Pôle d’excellence régional Euralogistic (CCI Artois). JLR

De gauche à droite : Bernd Homann (DG de Cérélia) ; Benoit Sanctorum (Responsable Supply Aval) ; Jean-Marie Polvesche (Chef de Projet Supply Chain) ; Véronique Simoes (Responsable ADV) ; Laurent Caron (Responsable Supply Amont) ; Hélène Paillart (Coordinatrice Supply chain amont) ; Jean-Michel Delestienne (Responsable Performance Industrielle) ; Bilal Eddajibi (Data scientist - Prévisionniste) ; Cédric Marchipont (Directeur Opérations & Supply Chain), Laurent Desprez, directeur Pôle Euralogistic, Thierry Jouenne, Directeur Supply Chain Masters, et Christophe Delille, Consultant Logistique & Supply Chain, Euralogistic.

La marque française de baskets Veja a confié sa logistique dans l’Hexagone à Log’ins, la JV sociale créée en 2011 par XPO Logistics et le groupe d’insertion par le travail Ares. Depuis début juillet, c’est sur 4 500 m² au sein d’un entrepôt situé à Villabé, à une trentaine de km au sud de Paris, que Log’ins assure le stockage de ces chaussures produites sur un mode équitable au Brésil, puis leur distribution vers les points de vente de la marque et la gestion de ses envois e-commerce dans le monde entier (à l’exception du marché américain). Sans oublier la gestion des retours, en collaboration avec un autre partenaire d’Ares. Une équipe de 24 personnes est mobilisée sur place pour traiter un volume prévu d’environ 430 000 paires par an. Dès son lancement en 2005, Veja avait choisi de relayer sur le volet logistique sa volonté de combiner projets sociaux, matériaux écologiques et justice économique. Pendant 15 ans, la marque s’est ainsi appuyée sur Ateliers Sans Frontières, une structure du même groupe Ares au statut d’ONG, mais les 2 000 m² dévolus à ces opérations n’étaient plus suffisants, et il était difficile d’augmenter l’effectif. «?Nous pouvons désormais compter sur le soutien de l'équipe Log'ins et la qualité de service qu'elle fournit. Ce partenariat est un excellent moyen pour nous de démontrer qu'une marque de mode peut avoir un impact sur l’ensemble de la supply chain, tout en valorisant l'inclusion?», indique Sébastien Kopp, co-fondateur et directeur créatif de Veja. En pratique, Log’ins s’efforce de remettre des personnes handicapées dans une trajectoire professionnelle leur permettant, à terme, de décrocher un emploi durable, au sein d’une entreprise classique. En s’appuyant sur l'expertise de XPO Logistics, le programme forme les participants à la conduite de chariots élévateurs, à la préparation de commandes et à d'autres métiers de la logistique, sans négliger le volet des compétences interpersonnelles, tandis qu’Ares leur assure un soutien social et les accompagne dans la définition de leur projet professionnel. «?Log'ins change la façon dont les gens perçoivent le handicap, et facilite l’intégration de collaborateurs en situation de handicap. Je suis fier qu'Ares et XPO démontrent les avantages d'une équipe totalement inclusive, en gérant la logistique d’une marque renommée?telle que Veja », commente Guillaume Hérisson, directeur général d’Ares. MR

C’est sur 4 500 m² au sein d’un entrepôt à Villabé (91) que Log’Ins assure depuis début juillet la logistique des baskets de la marque Veja.

Après l’optimisation de la gestion du poste palettes avec MagicPallet (voir NL 3146) et la visibilité prédictive en temps réel des expéditions avec Project44 (voir NL 3190), le commissionnaire de transport digital Fretlink permet désormais de limiter l’empreinte carbone des donneurs d’ordres et professionnels du TRM. Celui-ci s’est en effet associé à la start up WeNow pour proposer à ses partenaires transporteurs une offre dédiée dénommée Green Roads. Cette dernière comprend des étapes de mesure, de réduction et de compensation des émissions de CO2. La première étape s’appuie sur un travail d’analyse reposant sur les méthodologies de l’Ademe et qui peut être affiné si les transporteurs exploitent une solution de tracking. La seconde consiste à mettre en œuvre des actions d’optimisation réalisées via différentes solutions (formations à l’éco-conduite, mise en place de nouveaux services type MagicPallet…), et la troisième permet de participer à un programme de compensation carbone en contribuant à des projets de reforestation mis en œuvre par l’Office national des forêts. Dans le cadre de l’offre, Fretlink proposera systématiquement l’itinéraire le plus éco-responsable à ses partenaires comme mesure d’optimisation et tout donneur d’ordre se verra remettre un certificat de compensation délivré par WeNow. « Les entreprises ont besoin de solutions qui ont déjà fait leurs preuves, souligne Paul Guillemin, Pdg et co-fondateur de Fretlink. La transition bas carbone est un sujet stratégique qui doit être abordé avec une méthodologie éprouvée et vérifiable. » AD

Green Roads permet d’analyser et d’agir sur ses émissions de CO2.

UTLC ERA, société commune créée par les compagnies ferroviaires de Russie, du Kazakhstan et de Biélorussie lance avec Belintertrans-Germany GmbH (filiale de BTL, l’opérateur ferroviaire bélarusse) un nouveau service multimodal régulier entre l’Asie et l’Europe de l’Ouest, présenté comme étant « sans contrainte de volumes ». La ligne ferroviaire relie la gare d’Altynkol, à l’est du Kazakhstan (là où les changements d'essieux sont effectués pour l’interconnexion avec les lignes ferroviaires chinoises) à la ville de Kaliningrad, dans l’enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie. Le service est prolongé vers Hambourg par une liaison short sea synchronisée avec l’arrivée et le départ des trains. L’objectif est de mettre en place un service fiable et précis, avec un temps de transit stable, entre 12 et 14 jours. La fréquence, qui est hebdomadaire, devrait doubler dans le courant du mois. JLR

La ligne ferroviaire relie Altynkol, à l’est du Kazakhstan à Kaliningrad (Russie). Elle est prolongée jusqu’à Hambourg par une liaison de type « short sea ».

Le fournisseur d’équipements de manutention et de solutions logistiques Fenwick-Linde propose une veste de sécurité et un appareil portable pour piéton qui permettent de faire respecter les distanciations sociales en entrepôt via son système anticollision Safety Guard (voir NL 2782). Grâce à ce dernier et à une communication entre les équipements par signaux radio en ultra wide band (UWB), la veste comme le module piéton se mettent à clignoter, biper et vibrer lorsque leurs porteurs se rapprochent trop les uns des autres. Si un cas d’infection se produit néanmoins, les entreprises peuvent par ailleurs identifier les clusters et remonter les chaînes de contact via une option de « track & trace ». « Le système évite ainsi à l’entreprise de mettre en quatorzaine l’ensemble de son personnel, souligne Fenwick-Linde. Toutes les données sont en outre accessibles uniquement par les personnes habilitées sur le site utilisateur et sont supprimées à l’issue d’une période maximale de quatre semaines ». Enfin, ce système de distanciation est facilement reconvertible aux fonctions classiques offertes par Fenwick Safety Guard. « Les outils pourront continuer à être utilisés pour la prévention des risques d’accidents corporels une fois la pandémie terminée », confirme Denis Jobert-Beaussier, chef de produits pièces & équipements chez Fenwick-Linde. AD

La veste et le module piéton clignotent, bipent et vibrent lorsque leurs porteurs se rapprochent trop les uns des autres.

Le master Supply Chain internationale de l’Université Paris-Dauphine et le cabinet de conseil Mews Partners lancent le certificat “ Piloter la digitalisation de la Supply Chain ”, qui allie sur une durée de huit jours un enseignement théorique et des cas d’usage opérationnels à travers des retours d’expérience industriels, des visites de sites (notamment le B’Lab de Bolloré Transport & Logistics) et des démonstrations d’outils et de technologies mis en oeuvre sur des projets concrets (Réalité augmentée / virtuelle, impression 3D, automatisation avec RPA + robotisation, IoT, blockchain, IA & smart data). Le public visé par cette formation continue doit avoir au moins trois ans d’expérience professionnelle dans la supply chain ou le digital. Pour valider leur évaluation et obtenir leur certificat délivré par l’Université Paris-Dauphine, les participants devront présenter une étude de cas devant un jury composé d’experts de Mews Partners et de l’Université Paris-Dauphine. JLR

Renseignements et candidature : mastersupplychain@dauphine.fr

L’agence de conseil numérique Deloitte Digital Espagne a signé un partenariat avec le singapourien, Trax, spécialiste des solutions de reconnaissance d'image et d'analyse pour la grande distribution et le retail. L’objectif de cette alliance est de proposer aux clients espagnols de Deloitte dans ces secteurs de mettre en œuvre la solution Retail Watch de Trax (pour découvrir et corriger les écarts de disponibilité et de prix affichés en rayon), avec un accompagnement dans la refonte des modèles opérationnels et dans la formation de leurs équipes. Retail Watch combine des outils de vision par ordinateur et d'apprentissage automatique avec l’utilisation de dispositifs IoT sur des caméras en bordure de rayons, des caméras «dômes » installées au plafond et des robots autonomes en magasin. JLR