Newsletter quotidienne n° 3205

Suite à un appel d’offres, le groupe LVMH a opté pour Sightness, la solution Saas de détection via l’IA des anomalies sur les flux transport initiée par le cabinet Bp2r. Le projet de visibilité consolidée sur les flux transport du géant du luxe s’inscrit dans une démarche lancée il y a quelques années par sa direction des Achats, en concertation avec les différentes Maisons (LVMH en compte 75 dans 70 pays), afin de trouver des synergies et des solutions innovantes déployables à large échelle. La mise en œuvre de Sightness a déjà commencé, sur un périmètre mondial (flux domestiques US, domestiques Asie, export Europe-Monde, Export Asie vers US ou Europe) qui couvre pour le moment les principaux acteurs du transport express et de l’overseas, les prestataires des activités presse et du transport de valeur, ou pour la livraison haut de gamme aux particuliers. Le transport routier ne figure pas dans le périmètre actuel, mais cela fait partie des options futures. Au total, les flux étudiés représentent un budget transport de plusieurs centaines de M€. « Ce partenariat démontre la capacité de Sightness à répondre au plus haut niveau d’exigence et à adresser un périmètre très complexe. Sightness va permettre à LVMH de renforcer sa collaboration avec ses transporteurs, de mieux piloter l’activité et d’apporter des outils d’aide à la décision », commente Arthur Auclair, vice-président chargé des ventes chez Sightness. L’objectif principal du projet est en effet de mettre à disposition des différentes Maisons un outil d’aide à la maîtrise des coûts et de la qualité transport, non seulement au global mais aussi par Maison, par transporteur ou par pays, avec la possibilité d’un échange de bonnes pratiques au sein du groupe LVMH. Via un contrat-cadre, l’outil peut aussi être étendu à d’autres périmètres et d’autres fonctionnalités, comme le contrôle facture ou le tracing prédictif par exemple. JLR

Arthur Auclair, vice-président chargé des ventes chez Sightness.

Avec un peu de retard lié au confinement, le promoteur logistique Gemfi a réceptionné mi-juillet l’entrepôt de
29 000 m² dont il avait lancé la réalisation en blanc un an plus tôt à Cestas, au sud de Bordeaux. La construction de ce bâtiment de 4 cellules (dont deux dépassant les 6 000 m²) avait été confiée au contractant général Gicram, la société-sœur de Gemfi au sein du groupe éponyme (voir NL 2947). Le projet avait pu être lancé grâce au soutien d’un acheteur, l’investisseur AEW Ciloger, et il compte désormais un locataire, le distributeur Jouéclub, entré dans les murs en septembre dans le cadre d’un bail de neuf ans ferme portant sur l’ensemble des surfaces (une opération accompagnée par BNP Paribas Real Estate). Sur place, le groupe coopératif entend regrouper ses capacités logistiques jusque-là réparties entre plusieurs sites du Bordelais. Le transfert sur place de son activité e-commerce a déjà commencé, mais c’est après les fêtes que devraient suivre les opérations de sa plateforme de distribution magasin de Blanquefort, au service de sa centrale d’achats et de ses marques développées en propre. Cette centralisation était déjà en réflexion chez Jouéclub, mais avec un horizon plus lointain, nous indiquait son président Jacques Beaudoz juste avant le confinement. La crise sanitaire, avec la fermeture pendant des semaines de ses magasins (quelque 300 sous enseigne Jouéclub en France) et l’envolée des commandes e-commerce, ont visiblement accéléré le calendrier de cette transformation logistique. MR

L’entrepôt flambant neuf loué par Jouéclub à Cestas s’inscrit dans une collaboration suivie entre Gemfi-Gicram et l’investisseur AEW Ciloger (pour le compte du fonds Logistis).

Le cabinet de conseil en développement immobilier industriel et logistique Etyo a recruté avant l’été Alexis Laverdant comme senior projet manager pour sa branche Etyo Logistics Solutions, créée il y a 2 ans (voir NL n°2793). Cette dernière étend à cette occasion son champ de compétences, avec une offre de conseil élargie qui intègre les enjeux supply chain depuis le schéma directeur jusqu’à l’externalisation logistique et les SI, en passant par l’optimisation du transport. Diplômé de l’école d’ingénieur Ensta Paris, Alexis Laverdant a précédemment exercé comme consultant au sein du cabinet Metis Consulting, où il a acquis une expérience significative sur des projets de schémas directeurs logistiques, de démarrage de sites automatisés, ou encore de stratégie SC. Deux collaborateurs ont d’ailleurs déjà rejoint son équipe au sein d’Etyo. « Avec le développement de l’offre et l’arrivée d’Alexis Laverdant, Etyo Logistics Solutions est capable d’intervenir sur les domaines suivants : études supply chain aval, schéma directeur logistique, réalisation de projets intralogistiques manuels et/ou automatisés, assistance à la mise en place de systèmes d’information, intégrations process/bâtiment et accompagnement global des projets », se réjouit Linda Tempestini, la responsable d’Etyo Logistics Solutions. Créé en 2012, le groupe compte à ce jour une soixantaine de collaborateurs, pour un CA de l’ordre de 7 M€. AD

Alexis Laverdant, senior projet manager chez Etyo Logistics Solutions.

Le métier Distribution & Express de Geodis a mis en place une organisation dédiée pour proposer un service sur-mesure, 24h/24 et 7j/7, de transport d’extrême urgence de marchandises de moins de 1 200 kg au départ de la France vers n’importe quel pays en Europe, avec prise en charge dans les deux heures. Cette nouvelle offre de transport urgent s’adresse notamment à l’industrie (pour éviter le blocage d’une chaîne de production) ou au secteur de la santé (livraison expresse d’un appareil médical pour une opération chirurgicale), et s’appuie sur un réseau d’experts « course » répartis dans toute la France. L’équipe s’engage à répondre à toute demande dans un délai de 30 minutes, en prenant en considération toutes les spécificités de chaque dossier et en gérant l’obtention des éventuelles autorisations nécessaires. « Le contexte sanitaire, tout autant que les diverses situations d’urgence auxquelles font face les entreprises, ont renforcé la nécessité d’élargir notre gamme de services en proposant une offre sur mesure et de proximité à nos clients », indique Stéphane Cassagne, directeur général du métier Distribution & Express de Geodis. Par ailleurs, l’expéditeur et le destinataire bénéficient de la géolocalisation en temps réel, avec estimation de l’heure d’arrivée et envoi de notification par SMS à chaque étape clef de la course grâce à l’application mobile dédiée utilisée par l’ensemble des conducteurs Geodis. JLR

Stéphane Cassagne, directeur général du métier Distribution & Express de Geodis.

Le groupe lyonnais SPI, spécialisé dans le copacking, le comanufacturing et la logistique, a développé dans le cadre de sa démarche zéro papier une application smartphone qui permet aux nouveaux arrivants sur l’un de ses 11 sites, salariés ou intérimaires, de découvrir très efficacement, dès leur prise de poste, les spécificités de l’entreprise (règles de sécurité / sureté, hygiène et précautions vis-à-vis des produits manipulés etc…). Baptisée « Ready by SPI », cette plate-forme a notamment fait ses preuves depuis le début de la crise sanitaire, en permettant au groupe de faire évoluer de manière agile son processus d’intégration en y ajoutant les mesures barrières et les nouvelles recommandations en vigueur dans l’entreprise. A ce jour, plus de 300 personnes (sur un effectif total de 700 collaborateurs) ont déjà pu bénéficier de l’application. JLR

L’application « Ready by SPI » permet aux nouveaux collaborateurs du groupe SPI d’avoir accès à partir de leur smartphone aux spécificités du site sur lequel ils travaillent, dès leur prise de poste.

Dans sa gamme de PDA certifiés Android, le fabricant d’équipements d’acquisition automatique de données Datalogic vient d’ajouter le Memor K. Destiné aux centres de distribution et sites de production comme aux points de vente, ce terminal fonctionne sous Android 9 et peut lire tout type de codes-barres 1D et 2D dans n’importe quelle orientation, et sur n’importe quelle surface. Doté d’un écran tactile 4’’ ainsi que d’un port USB et des technologies de communication sans fil Bluetooth, Wifi et NFC, il peut assurer 12 heures de travail d’affilée avec sa batterie lithium-ion de 3800 mAh (qui peut être rechargé indépendamment sur une station d’accueil). Le Memor K est aussi doté d’une caméra de 8 mégapixels, résiste à plusieurs chutes sur le béton et affiche un indice de protection IP54 contre l’eau et la poussière. AD

Exploitable 12 heures d’affilée, le Memor K peut lire tous les codes-barres 1D et 2D.

Uber mise toujours sur sa division dédiée au TRM. Quelques mois après la cession des activités européennes de sa branche Uber Freight à l’allemand Sennder (voir NL n°3191), le groupe américain annonce avoir bouclé pour cette filiale une levée de fonds de 500 M$. Celle-ci réunit un groupe d’investisseurs mené par le fonds Greenbriar Equity, un habitué des placements dans le secteur de la logistique outre-Atlantique dont le portefeuille compte aussi bien des 3PL que des fournisseurs de solutions de yard management ou encore de TMS (Seko Logistics, World Freight Company International, Transplace, Lazer Spot ou Genco Distribution System, entre autres…). Avec cette importante levée de fonds, Uber Freight entend continuer à faire évoluer sa plateforme en accélérant ses innovations produits, afin de permettre aux chargeurs de gérer au mieux leur SC. Depuis son lancement en 2017, l’entreprise facilite la rencontre de l’offre et de la demande entre transporteurs et chargeurs en permettant à ces derniers d’anticiper leurs coûts, de lancer des appels d’offres et de suivre leurs livraisons. Elle a signé de nombreux partenariats d’intégration d’API avec de grands fournisseurs de TMS tels que SAP, Blue Yonder, BluJay, MercuryGate ou Oracle, mais aussi étendu son offre avec le lancement d’outils de gestion dédiés aux chargeurs grands comptes ou aux PME/PMI (Uber Freight Enterprise et Uber Freight Link). Uber Freight recense à ce jour 65 000 partenaires transporteurs et des centaines de chargeurs utilisateurs, dont les groupes AB Inbev, Nestlé, Heineken ou LG. AD

C’est au sud-est du pays, à Almaty, la plus grande métropole du Kazakhstan (proche de la frontière avec le Kirghizistan), que Ceva Logistics a choisi d’implanter un nouveau bureau pour renforcer sa présence en Asie centrale, et offrir une palette de services multicanaux avec un rayonnement régional aérien vers une clientèle d’autres pays voisins (Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan et Kirghizistan). Le choix du Kazakhstan, gros exportateur de combustibles, de minéraux, de fer, d’acier, de cuivre, d’oléagineux et de viande congelée, tient aussi à son rôle de trait d’union entre la Chine et l’Europe en matière ferroviaire. Ceva Logistics, qui considère l’Asie centrale comme un marché stratégique en expansion, prévoit déjà d’ouvrir d’autres bureaux dans la région dans les mois qui viennent. JLR