Newsletter quotidienne n° 3206

Dans le cadre de sa stratégie de croissance et huit mois après sa levée de fonds de 20 M€ (voir NL n°3074), la plateforme de visibilité transport en temps réel Shippeo annonce le rachat de l’éditeur de solutions logicielles pour les marchés du transport oPhone. Avec une vingtaine de salariés, cette société basée à Villeurbanne (69) propose une plateforme et une application mobile permettant aux chargeurs et logisticiens de maitriser et suivre en temps réel leurs flux de transport et la conformité des livraisons via des modules de planification, de pricing, de tracking et de contrôle. La plate-forme oPhone est utilisée par de nombreux acteurs de la grande distribution, de l’agroalimentaire et de la logistique (Casino, Monoprix, Leclerc, Panzani, U Log, Samada, Easydis, Stef…). « Outre la volonté d’étoffer notre équipe de collaborateurs en R&D, nous avons souhaité accroître notre part de marché et accélérer notre programme de développement en France et en Europe », explique Lucien Besse, co-fondateur et directeur général de Shippeo. Selon lui, l’offre de Shippeo pourra ainsi s’étoffer notamment d’un outil de validation des temps de conduite des conducteurs avec intégration dans les SI. Avec cette acquisition dont le montant n’a pas été communiqué, Shippeo voit en outre le nombre de ses bureaux passer de 1 à 2 en France et de 7 à 8 en Europe. L’entreprise, qui compte à ce jour 135 collaborateurs et connecte déjà plus de 140 000 transporteurs, suit aujourd’hui plus de 10 millions d’expéditions par an en reliant 700 systèmes télématiques et TMS dans 70 pays. « Si une occasion se présente, il n’est pas exclu que nous procédions à une deuxième opération de croissance externe », nous a indiqué le co-fondateur et directeur général de Shippeo. AD

Bruno Marchal, dirigeant d’oPhone (désormais « Strategic Account Executive » chez Shippeo), entouré de Lucien Besse et de Pierre Khoury, respectivement directeur général et président de Shippeo.

A quelques jours près, confinement oblige, le Groupe Panhard n’avait pu finaliser selon le calendrier prévu la réalisation d’un entrepôt de 48 000 m² à l’entrée de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, sur une parcelle de 10,6 hectares du parc d’activités « Haut des Près ». Le site a depuis été réceptionné par l’investisseur Amundi, qui l’avait acquis en VEFA dans le cadre d’un partenariat noué entre les deux entreprises pour réaliser trois projets logistiques en Ile-de-France, pour un total de 120 000 m². Le bâtiment a depuis été livré, et 36 000 des m² en question pris à bail pour 9 ans par Leader Price. Le distributeur était en fait annoncé de longue date sur ce bâtiment cross-dock double face, dont il occupera 4 cellules en direct. Notamment les 2 cellules centrales de 12 000 m² chacune, l’organisation spatiale du site ayant été conçue par Panhard afin d’assurer à l’occupant une meilleure performance de sa logistique interne réception/expédition et une séparation des flux de véhicules légers et poids lourds. Quant aux deux cellules restantes, qui totalisent 12 000 m² dont la moitié en température dirigée (0-4°C), elles sont en cours de location, potentiellement à des partenaires logistiques de l’enseigne. Ce projet signé du cabinet d’architecture A26 dispose aussi de 820 m² de bureaux et de locaux sociaux, et vise une certification Breeam Very Good. Il illustre en effet l’accent mis par Panhard sur le volet environnemental, avec son éclairage à LED sur détection, la récupération des eaux pluviales, une végétalisation des ouvrages de gestion des eaux, ou une GTB assurant le suivi des consommations énergétiques. Sans compter le traitement paysager, avec la plantation de plus de 300 arbres, et les 6 500 m² attenants de zones boisées ou fleuries. MR

L’entrepôt développé par le Groupe Panhard à Brie-Comte-Robert bénéficie d’une architecture signée A26, notamment axée sur la pluralité des matériaux et des couleurs en façade.

La crise sanitaire a eu un effet d’accélérateur sur la réflexion en cours chez Rhenus Logistics France en matière d’exosquelettes. « Nous y pensions avant le confinement pour des questions de pénibilité et de productivité, mais ces dispositifs peuvent aussi apporter une solution pour des process qui ne respectent pas les mesures de distanciation sociale, pour lesquels il faut jusqu’à présent faire appel à deux opérateurs. Par exemple pour décharger des colis lourds d’un conteneur maritime, ou préparer des commandes de produits longs ou pondéreux », nous confiait il y a deux semaines Sophie Conte, directrice Développement & Operations chez Rhenus Logistics France. Du coup depuis un mois, le 3PL a démarré trois projets pilotes, un en région parisienne (à Moissy-Cramayel, puis à Gretz), un en Saône-et-Loire (sur son site de Sevrey), et un en Alsace (à Strasbourg, sur le site d’un client fabricant d’outils de jardinage). Deux types d’exosquelettes sont testés : l’un permet de soulager le préparateur de 10 kg de charge, l’autre offre un point d’appui au niveau de la ceinture ventrale pour pouvoir manipuler seul des produits longs. L’objectif est de faire le point en fin d’année (y compris avec un calcul de ROI) dans l’optique de prendre des décisions de déploiement l’année prochaine sur la trentaine d’entrepôts que compte le prestataire dans l’Hexagone. JLR

La crise sanitaire et les mesures de distanciation sociale a accéléré la démarche de tests d’exosquelettes (ici le modèle ShivaXO d’Ergosanté Technologie) chez le 3PL Rhenus Logistics France.

Il y a un an, la start-up Shiptify complétait sa plateforme collaborative et digitale de pilotage transport éponyme (voir NL 2990) par une solution de gestion de quais et prise de rendez-vous entrepôt dénommée Shipti-Dock. La nouvelle mouture de cet outil, développée suite au feedback des utilisateurs, est sortie officiellement hier. « Cette nouvelle version de Shipti-Dock, qui est une sorte de ‘Doctolib de l’entrepôt’, a déjà séduit de grands comptes en multi-sites, comme des PME/ETIs » nous a indiqué Romain Codron, dirigeant et co-fondateur de Shiptify. On y retrouve les trois modules fonctionnels initiaux : planning collaboratif en temps réel (avec possibilité d’affichage en « mode aéroport » sur écran au niveau des quais), prise de rendez-vous en ligne (avec collecte des informations nécessaires à l’accueil du chauffeur sur site) et suivi des performances, rebaptisé « amélioration continue » (tableaux de bord sur le respect des heures et délais de chargement/ déchargement, gestion des litiges, qualité de la livraison). La véritable nouveauté fonctionnelle de Shipti-Dock porte sur la sécurité des sites, avec la possibilité de communiquer en amont au transporteur les protocoles de sécurité du site et de les lui faire prévalider, ainsi que le tracking des entrées et sorties des chauffeurs par le poste de garde ou les équipes à quais depuis un smartphone ou une tablette. JLR

La solution Shipti-Dock s’enrichit de fonctionnalités de sécurité, dont le tracking à partir d’un smartphone des entrées et sorties des chauffeurs par le poste de garde ou les équipes à quais.

Distribuée en France par le loueur/distributeur Aprolis, la gamme de chariots frontaux thermiques de 2,0 à 3,5 tonnes du constructeur Cat Lift Trucks est proposée avec un nouveau moteur diesel. Doté de celui-ci, les engins composant la gamme se veulent moins énergivores et moins émetteurs de CO2. Ciblant des applications industrielles, ils offrent en outre un niveau de traction élevé, y compris en pentes et surfaces glissantes, sont dotés d’éclairages à LED et sont équipés d’un système de contrôle du fonctionnement et état d’entretien avec informations accessibles depuis un écran LCD. Tous les modèles sont par ailleurs livrés avec un siège confort Grammer MSG65. Les chariots frontaux thermiques de 2,0 à 3,5 tonnes de Cat Lift Trucks donnent accès à 4 modèles diesel et 7 modèles gaz regroupés sous le nom de gamme DP/GP20-35N3. AD

Les chariots frontaux thermiques de 2,0 à 3,5 tonnes de Cat Lift Trucks comprennent 4 modèles diesel et 7 modèles gaz.

Changement de garde chez Kroger, le numéro un des supermarchés aux Etats Unis avec plus de 120 Mds de $ de chiffre d'affaires. Robert Clark, le patron de la supply chain va prendre sa retraite en février et il est remplacé par Gabriel Arreaga, nommé vice président Supply Chain. Gabriel Arreaga est un transfuge du géant du secteur alimentaire Mondelez International (connu pour ses biscuits Oreo et Lu, ses chocolats Milka et Toblerone), chez qui il occupait le même poste, supervisant une équipe de 14 000 personnes, un réseau de 41 usines et 49 centres de distribution. Chez Kroger, le numéro 2 des commerçants, juste derrière WalMart, Gabriel Arreaga va gérer 45 centres de distribution (qui desservent 2 750 supermarchés) et un réseau de 35 usines agroalimentaires. Gabriel Arreaga affiche une expérience de 22 ans en supply chain. Avant Mondelez, il a officié chez Black et Decker et Unilever. Son prédécesseur Robert Clark a passé 35 ans chez Kroger. Il y avait démarré tout en bas de l'échelle. CCT