La demande solennelle au gouvernement de rouvrir tous les commerces dès le 13 novembre, dans un cadre responsable et équitable, émane d’une vingtaine d’organisations et de fédérations professionnelles de commerçants des secteurs de l’habillement, de la chaussure, de la culture, de l’électroménager, du multimédia, du meuble, du sport, du jouet, de l’optique, de la beauté, de la parfumerie, de la bijouterie-horlogerie, des arts de la table, de fleurs, de la coiffure, etc. Elle est également appuyée par la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) et le Medef. La décision prise avec ce nouveau confinement entre le 29 octobre et le 1er décembre de fermer les rayons et les magasins de produits dits « non essentiels » est vécue comme injuste et inéquitable à l’approche des fêtes de Noël, qui représentent entre 20% et 60% du CA de l’année. Le communiqué diffusé ce matin insiste tous les efforts déjà mis en place dans les magasins depuis mai dernier pour éviter la propagation du virus, et alerte sur le fait que plusieurs centaines de milliers de points de vente et plus de 1,2 million d’emplois salariés et d’indépendants sont aujourd’hui menacés. Il souligne également le sentiment d’injustice vécu par le commerce physique, pieds et poings liés face aux gros e-commerçants qui eux ont le champ libre. En rappelant par ailleurs que le recours à la vente en ligne via du click and collect, des prises de rendez-vous, et des livraisons est loin d’être suffisant pour survivre : il ne représente en moyenne que 10% de l’activité des commerces de détail. Si la perspective d’un vaccin à court terme s’éloigne, et que d’autres vagues de propagation du virus se profilent, comment le commerce pourrait-il survivre à ces fermetures successives, même avec les mesures d’accompagnement ? « Le Président de la République l’a dit : nous devons apprendre à vivre avec le virus. Et nous ajoutons, nous devons apprendre à commercer avec le virus ! » lance le collectif. JLR