Newsletter quotidienne n° 3260

Cette année, vous le savez, les huit équipes finalistes ne défendront pas leur projet sur scène, devant le public du Forum des Rois de la Supply Chain. Pour cette 15^ème édition, les soutenances ont été réalisées en distanciel, en format plus court, suivie de trois questions posées par la rédaction de Supply Chain Magazine. Nous vous proposons aujourd’hui de regarder en avant-première les deux premiers projets en lice, consultables pendant 24 heures. Les autres vont seront présentés dans les prochaines newsletters à raison de deux par jour, d’ici à mercredi. Installez-vous confortablement, prévoyez un bon quart d’heure par présentation, chacune se concluant par la vidéo réalisée par l’équipe projet. Si vous n’avez pas le temps de les voir d’ici demain, vous pourrez aussi le faire à partir du 14 janvier, quand ces huit « forums digitaux » seront tous accessibles sur notre site afin que vous puissiez voter pour vos favoris dans les catégories Grand Prix, Prix de l’Innovation et Coup de cœur, jusqu’au 19 janvier à minuit. Vous recevrez un mail personnalisé pour prendre part au vote. JLR

Les deux Forums digitaux du jour sont consultables sur notre site web, dans l’onglet Rois de la Supply Chain 2021.

Pour y accéder, cliquez ici.

● Projet finaliste n°1       Agence du Don en Nature / Pôle Euralogistic

Un entrepôt école né d’une initiative d’internalisation de la logistique couplée à une démarche de formation et d’insertion sociale.

Intervenants :

Sandrine Ruffet, directrice Supply Chain de l’Agence du Don en Nature

Laurent Desprez, directeur du pôle Euralogistic

● Projet finaliste n°2       Casino O’Logistique / Etyo (& un collectif de partenaires)

Une logistique de bout-en-bout bâtie en deux ans pour dynamiser la stratégie e-commerce alimentaire d’une enseigne de la grande distribution.

Intervenants :

Ferdinand Tomarchio, président de Casino O’Logistique

Linda Tempestini, Manager Solutions Logistiques chez Etyo

Savoye entame l’année 2021 en lançant sa première solution d’automatisation intralogistique à base de robots autonomes et collaboratifs, visant à assister les opérateurs en entrepôt dans leurs missions de préparation de commandes ou de mise en stock. La formule est assez inédite dans sa façon d’associer AMR, étagères mobiles et outils de pilotage maison : l’idée n’est pas de voir les robots suivre les collaborateurs dans tout un parcours dans les allées, mais de permettre à ces derniers de se concentrer sur une zone de picking dédiée, avec un principe de rendez-vous orchestrés par le WCS. À l’emplacement donné, l’opérateur prélève l’article indiqué pour le placer sur l’étagère connectée, ou l’inverse. « Nous avons établi un principe clair : l’opérateur et le robot ne se suivent pas, ils se rencontrent », indique Marc-Antoine Fernet, chef des Produits Robotique & Nouvelles Technologies chez Savoye. La solution cible par exemple les opérations de « pick-and-pack » pour une préparation directement dans les cartons d’expédition, cette logique de « gare virtuelle » se voulant une alternative flexible et évolutive aux installations classiques de préparation à gares à base de convoyeurs. « Si nos solutions d’automatisation et d’intralogistique ont prouvé leur efficacité sur les fortes volumétries de flux, nous avons souhaité compléter notre offre et adresser d’autres besoins avec une solution flexible d’assistance aux opérateurs pour des flux moins importants, pouvant être déployée sans construction sur site. Au-delà du robot lui-même, sa valeur ajoutée repose sur notre connaissance des flux métier et l’intelligence de son pilotage, l’enjeu étant d’optimiser le regroupement des colis pour minimiser les déplacements, et d’orchestrer la synchronisation en temps réel des rendez-vous entre opérateurs et robots », précise-il. La solution a été développée en 6 mois sur la base de robots Omron, qui récupèrent une étagère disponible et la déplacent d’emplacement en emplacement jusqu’à la finalisation de la préparation, mais elle est compatible avec une grande partie des AMR du marché. Et si cette nouvelle offre n’a pas encore été baptisée, sa commercialisation est lancée, soit en mode acquisition ou en formule « Robot as a Service ». Elle s’adresse particulièrement aux secteurs du e-commerce, du retail ou de l’industrie, Savoye faisant mention de premières discussions avec des acteurs du textile, de l’équipement de loisirs et des pièces automobiles. MR

Le prestataire Bolloré Logistics a ouvert en décembre son premier centre de compétence automobile dans son agence du Mans (72). S’adressant à ses clients constructeurs et équipementiers, il a notamment pour missions de gérer ses capacités de fret en s’appuyant sur des accords spécifiques avec un panel de transporteurs, d’implémenter des processus harmonisés et optimisés avec ses clients et partenaires, de soutenir le déploiement du transport multimodal (aérien, maritime, route rail) et de piloter les flux en temps réel avec gestion des alertes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. À ces objectifs s’ajoutent la coordination des opérations de bout en bout et l’alignement des process dans les différentes régions du réseau Bolloré Logistics. Le centre de compétence s’appuie sur un panel d’experts à même de traiter tous les sujets de transport des flux amont, de logistique synchrone, de gestion des emballages ainsi que la distribution avale de véhicules et de pièces de rechange en conformité avec les enjeux du secteur (just in time/just in sequence, lean management, productivité…). « Nous déployons cette structure, pour développer notre activité au niveau européen en capitalisant sur le savoir-faire des équipes mancelles, note Jean-Philippe Tison, directeur automotive de Bolloré Logistics. Ce centre a vocation à être dupliqué sur d’autres continents de façon à industrialiser notre approche automobile et délivrer des solutions toujours plus agiles et optimisées». AD

Souhaitant aider ses clients à mesurer précisément leur empreinte carbone et les assister dans la mise en œuvre de leur politique RSE, l’éditeur Soget lance un nouveau service dénommé S)One Green. Développé en partenariat avec l’agence de labellisation et notation du transport de marchandises TK’Blue, celui-ci permet à ses utilisateurs de bénéficier de rapports sur l’impact environnemental de leurs opérations de transport (émissions d’oxydes d’azote, de particules fines, de dioxydes de soufre, de CO2…). Pour ce faire, une passerelle cybersécurisée de transmission de données a été établie entre la plateforme S)One de Port Community System (PCS) de Soget et celle de TK’Blue, les calculs effectués par l’agence de labellisation/notation se basant sur les données de parcours de marchandises réalisés de bout en bout en prenant en compte les différents modes de transport utilisés à chaque étape (mer, fer, fleuve, route). « Dans le cadre de nos différents travaux, nous avons rencontré TK’Blue et  nous nous sommes vite rendu compte qu’il y avait ce service mutuel à développer apportant de la valeur ajoutée à nos clients, souligne Haïfa Abdelhak, chargée d’études innovation et développement durable chez Soget. Nous sommes heureux de pouvoir apporter notre contribution à cet effort collectif pour bâtir une chaine logistique responsable et résiliente. » Les données recueillies permettent aussi aux utilisateurs de mesurer la performance environnementale des prestataires. « S)One Green sera facturé au conteneur avec un prix dégressif par palier selon le nombre de conteneurs et de rapports demandés », nous a précisé Soget. Les utilisateurs du service pourront demander un rapport global mais aussi des rapports dédiés à des clients ou des flux. AD

Dans le cadre de l’entrée en vigueur du Brexit et du lancement de son programme de neutralisation d’empreinte carbone dit Net Zero Carbon (voir NL n°2987 et 3164), Kuehne + Nagel France a promu Frédéric Cavagnara au poste de directeur douane et Simon Gauvry à celui de directeur QSHE (Qualité, Sécurité, Hygiène, Environnement). Diplômé d’un Master en droit des affaires et commerce international de l’université de Lyon, le premier travaillait auparavant comme chef de projet douane chez Kuehne + Nagel, prestataire qu’il a rejoint en 2019 après été coordinateur logistique ainsi que responsable adjoint douane/transport au sein de l’entreprise Bic puis directeur des opérations chez l’éditeur de logiciel de dédouanement Easylog (groupe WiseTech Global). Titulaire d’un Master en management et gestion d’entreprise à l’IAE de l’université Lyon, Simon Gauvry a pour sa part travaillé comme chef de projets ainsi que responsable et directeur de département QSE chez Schneider Electric puis XPO Logistics avant de rejoindre Kuehne + Nagel en 2017. Avant sa promotion, il y était en charge de la partie hygiène, sécurité et environnement pour l’activité route en France. AD

Commissionnaire de transport digital créée en 2015 en Californie, Airspace Technologies a ouvert fin 2020 sa première filiale européenne au sein du parc d’affaires de l’aéroport d’Amsterdam (Schiphol-Rijk). Avec cette entité chapeautée par un ancien directeur général du freight forwader expert des expéditions urgentes time:matters (Lufthansa Cargo), le spécialiste de la logistique critique entend se développer sur les marchés néerlandais, français, allemand et anglais. Airspace Technologies exploite une plateforme et des applications qui permettent d’assurer un suivi temps réel des marchandises ainsi que de bénéficier d’ETA, son logiciel propriétaire utilisant le machine learning pour déterminer les parcours les plus rapides et les moins risqués parmi des millions de possibilités. « Cette solution permet d’éviter les retards potentiels et offre aux clients une visibilité en temps réel et de bout en bout », souligne la société dans son communiqué de presse. Vital quand on sait que l’entreprise a notamment pour clients les entreprises du secteur médical Quest Diagnostics et Varian Medical Systems. A noter par ailleurs qu’Airspace Technologies compte ouvrir des bureaux Paris et Francfort en 2021. AD

Les grands laboratoires pharmaceutiques Pfizer, Astra Zeneca, Moderna...se tournent vers leurs réseaux d'usines sous-traitantes pour accélérer la fabrication massive de vaccins. Mais ces entreprises contractuelles ont-elles-mêmes bien du mal à  répondre à  la demande car elles ne disposent pas d'un nombre suffisant de personnels qualifiés. Le Wall Street Journal a sondé les 10 plus gros sous-traitants et calculé qu’ils totalisaient actuellement 5 000 offres d'emploi non satisfaites. Les postes proposés par Lonza, Catalent, Recipharm, Avid Bioservices et autres nécessitent plusieurs mois de formation et parfois des années d'expérience. Les nouveaux venus chez Avid Bioservices en Californie passent d'abord par 6 mois de formation avant de rejoindre leur poste. Chez Catalent, dans le New Jersey, on propose des bonus de 3 000 $ à  la signature du contrat professionnel, si les intéressés acceptent le travail de nuit. BioSolutions, dans le Maryland, a organisé en octobre une foire à  l'emploi, mais 200 offres n'ont toujours pas été satisfaites.  CCT