Newsletter quotidienne n° 3276

En matière de demande placée, le 4^ème trimestre 2020 s’est avéré « spectaculaire », relève le bilan annuel dressé la semaine dernière par Cushman & Wakefield. « Avec 1,1 million de m² ayant trouvé preneurs sur la fin d’année, il s’agit même du 2^ème meilleur trimestre de la décennie », relevait à l’occasion d’un webinar Alexis Bouteiller, le co-dirigeant de l’activité transactions sur ce segment Logistique pour la France. Cela représente plus d’un tiers des 3,1 M de m² transactés sur une année 2020 qui n’affiche qu’un retrait limité à -7% par rapport à 2019, malgré l’atonie d’un premier semestre marqué par le premier confinement. Dans ce contexte, les volumes signés par les chargeurs sont en net recul (-30%) tandis que l’activité s’est envolée de +26% côté prestataires. Et ces derniers prisant surtout des surfaces dans le segment 10-30 000 m², c’est le seul segment en croissance, à +22%, alors que celui des entrepôts XXL dépassant les 60 000 m² recule de -37% avec 7 opérations (notamment Mobivia, Samada ou Katoen Natie). D’autres ont sans doute pâties de retards sur la phase d’instruction administrative. Le rôle moteur des logisticiens s’illustre aussi dans le recentrage qui s’est opéré au fil de l’année vers des entrepôts situés sur la dorsale, au service de la logistique de distribution (d’où 1,9 M de m² placés sur cet axe, +22%, alors que le hors dorsale affiche un recul de -30%). De fait, l’acteur le plus actif en 2020 aura été ID Logistics, avec 12 transactions totalisant près de 300 000 m². Les Mousquetaires suivent avec un total de 165 000 m², et le Top 5 où figurent aussi Samada ou Lidl démontrent que la grande distribution a également participé à la dynamique 2020. Le boom du e-commerce a sans nul doute contribué à cet appétit de m², et il sous-tend aussi bien certains besoins des distributeurs que ceux de leurs partenaires logistiques. En valeur, les ventes en ligne ont augmenté de 6% sur l’année, la dynamique reposant surtout sur la vente de produits, et non de services. Ainsi, le volume de colis s’est emballé de +20%, concrétisant en un an les perspectives de croissance à trois ans, relève Cushman & Wakefield, qui fait le lien avec les besoins à pourvoir côté logisticiens. Ces derniers figurent d’ailleurs en bonne place dans les références citées par cet acteur clé de l’immobilier logistique, qui a épaulé dans leurs transactions 2020 aussi bien XPO Logistics et Geodis, Bolloré Logistics et FM Logistic, Kuehne+Nagel et Gefco, ou Fedex et DHL. La santé du marché se traduit aussi à travers le succès des programmes lancés en blanc, relève Cushman & Wakefield, qui note que 90% des surfaces trouvent preneur dans l’année, et que cela participe de la réponse à une demande très axée sur des bâtiments neufs. Quant aux perspectives pour cette année 2021 ? Toujours l’attrait du neuf, des acteurs de la grande distribution toujours de projets, un marché de la logistique urbaine qui se structure, et « des réflexions qui se posent moins en m² qu’en m³ ». MR

Comme annoncé lors de leur participation au salon Riverdating (voir NL n°3250), les gestionnaires SNCF Réseau et Voies Navigables de France (VNF) ont signé une convention de partenariat destinée à promouvoir le transport de fret ferroviaire et fluvial. L’objectif est de favoriser le report modal en développant une plus grande complémentarité opérationnelle entre leurs deux modes de transport. SNCF Réseau et VNF vont ainsi travailler à l’identification des possibilités de complémentarité de leurs modes de transport en fonction des flux existants et potentiels, et développer une offre commerciale fer/voie d’eau répondant aux besoins de tous types de marchandises. Les deux partenaires prévoient par ailleurs de communiquer auprès des chargeurs sur des solutions de transport combiné existantes ou des offres potentielles ‘modes lourds’, pertinentes pour leurs besoins. Autres actions envisagées : le partage d’arrêts programmés ou impromptus de circulation pour proposer des solutions de substitution d’un mode de transport à l’autre.  « Ce contexte actuel de crise sanitaire est un révélateur du besoin de promouvoir des modes de transport durables et massifs et de s’unir pour développer leurs trafics, d’autant plus qu’ils disposent d’infrastructures très disponibles que l’on pourrait mieux utiliser pour les saturer », indique Isabelle Delon, directrice générale adjointe clients et services de SNCF Réseau. AD

Le prestataire Le Roy Logistique a finalisé le déménagement de son entrepôt d’Aucamville vers son nouveau site logistique de Lespinasse (5 500 m²). Egalement situé à la périphérie de Toulouse, celui-ci affiche une superficie supérieure de 3 000 m² par rapport à son ancienne infrastructure héritée du rachat de la société Ultra Transports en 2018 (voir NL n° 2582). « Huit nouvelles portes de quais et un accès direct à l’autoroute rendent le site plus opérationnel », souligne le logisticien dans son communiqué. Sous la direction d’Hervé Hamann, le nouveau site propose depuis le début de l’année l’ensemble des prestations logistiques, d’organisation de transport et de co-packing proposées jusqu’ici à Aucamville. « Pour compléter son maillage, il dispose également d’une cellule transport sur Béziers », précise Le Roy Logistique. Le logisticien compte à ce jour une trentaine d’entrepôts et de dépôts logistiques sur le territoire, qui totalisent environ 300 000 m². AD

Une prise de conscience et une volonté de changement. Voilà les deux grandes conclusions qu’il convient de tirer de l’étude mondiale réalisée par la société d’études Longitude pour le compte d’Orange Business Services (« Real time intelligence and the future of supply chains »). Parmi les 320 cadres supérieurs de multinationales interrogés dans 18 pays et issus de différents secteurs d’activité (retail, santé, électronique, logistique…), 83 % des sondés ont indiqué qu’ils étaient davantage conscients des risques liées à la supply chain qu’il y a un an, lors du déclenchement de la crise du Covid-19. Près de 40 % ont en outre fait savoir que la supply chain de leur entreprise n’était pas prête à faire face à une telle situation au plus fort de la crise, expliquant que la pandémie avait eu des impacts négatifs forts, à la fois sur leurs CA et leurs opérations logistiques globales (voir infographie ci-dessous). Sur les deux prochaines années, près de la moitié des entreprises envisagent ainsi de revoir leurs stratégies en matière de gestion des risques concernant la supply chain. Sont notamment envisagés une révision des stratégies d’achats et de risk-management (48 %), des recrutements pour renforcer les équipes (41 %), la mise en place de mesures d’impact plus approfondies sur l’ajout d’éventuels nouveaux partenaires sous-traitants (38 %) et une diversification des fournisseurs (34 %). La technologie autorisant aujourd’hui visibilité, réactivité et résilience, les entreprises sont par ailleurs 44 % à envisager d’avoir recours à des solutions innovantes telles que des plateformes collaboratives, des capteurs IoT et de l’IA. « La pandémie a mis en évidence des vulnérabilités dans les supply chains et il est essentiel pour les entreprises de les réinventer afin de limiter les risques, analyse Philippe Roger, directeur général d’Orange Consulting. Intégrer le numérique en diversifiant la combinaison géographique des sites de fabrication et des fournisseurs et en gérant mieux les facteurs de coût et d’impact environnemental, est aujourd’hui inévitable pour assurer la survie et compétitivité des entreprises. » AD

Pour télécharger l’étude complète (en anglais), cliquez ici.

Le groupe de transitique suisse Interroll a annoncé que son futur président exécutif serait Ingo Steinkrüger. Celui-ci, actuellement président exécutif de la division System Engineering du groupe allemand Thyssenkrupp, prendra ses fonctions le 1^er mai et succédera Paul Zumbühl, qui a annoncé son départ à la retraite en juin dernier et sera nommé président du conseil d’administration d’Interroll. Agé de 48 ans et titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique ainsi que d’un diplôme d’ingénieur industriel de l’université de Cologne, Ingo Steinkrüger a plus de 20 ans d’expérience dans la gestion de projets, les produits, l’automatisation, l’ingénierie et la production au sein du groupe Thyssenkrupp. Il a débuté sa carrière comme ingénieur commercial/projet au sein de son entité Johann A. Krause Maschinenfabrik. Après avoir occupé plusieurs postes de direction dans la gestion de projets, le développement commercial, les activités de service et la gestion de grands comptes mondiaux, Ingo Steinkrüger a ensuite assumé la responsabilité des ventes et services au niveau mondial en tant que vice-président chez Thyssenkrupp System Engineering. Et depuis la mi-2016, il en était le président exécutif. AD

3PL espagnol basé à Barcelone, Across Logistics a décidé de déployer dans son entrepôt de Valence (7 742 m²) le WMS de Generix Group avec le module de facturation électronique de l’éditeur. Le prestataire entend à la fois optimiser son organisation actuelle et se développer auprès de clients du e-commerce. La combinaison des deux outils permet le contrôle des volumes et mouvements en entrepôt tout en simplifiant le process de facturation. « Pour un opérateur 3PL, la maitrise de ces paramètres est essentielle pour maintenir les niveaux d’efficacité attendus, éviter les erreurs et garantir les marges », explique Generix Group dans son communiqué. En plus de l’entreposage classique, Across Logistics propose des services spécifiques tels que l’entreposage sous douane, le stockage de marchandises dangereuses et de produits réfrigérés. Cette entreprise spécialisée dans le commerce international possède également des bureaux et filiales en Europe et en Chine (Rotterdam, Hong Kong, Shenzen, Hangzhou). AD