Newsletter quotidienne n° 3279

A l’issue d’un gros travail de R&D, d’études techniques et fonctionnelles et de développement logiciel, Savoye vient d’annoncer le lancement d’un outil de Supply Chain Execution « innovant, évolutif et sur mesure » dénommé Odatio, déjà opérationnel chez plusieurs clients pilotes. « Plus de souplesse de paramétrage, plus d’autonomie dans les process, une plus grande interopérabilité des données… Nos clients attendent des déploiements optimisés, rapides et duplicables sur plusieurs sites de leurs solutions logicielles. Voilà pourquoi nous avons pensé ODATiO comme une solution à la fois standard, évolutive et répondant aux derniers critères du marché » déclare Fréderic Bouchet, le directeur commercial Advanced Software chez Savoye. En résumé, l’éditeur propose à ses clients de faire disparaître les frontières traditionnelles entre le WMS et le TMS en leur promettant de faciliter et de rendre plus souple la gestion et la vision globale et étendue des opérations, bien au-delà de l’entrepôt. En mode SaaS ou licence, Odatio se présente comme un bouquet unique et très modulaire de fonctionnalités WM et TM. Il s’appuie sur des API et un socle technologique ouvert, centré sur la donnée et les règles métier. Bien évidemment, l’outil s’intègre aussi de façon native à tous les équipements d’automatisation, de robotisation et d’aide à la préparation de commandes développés par Savoye Advanced Technologies. Par ailleurs, chaque utilisateur est à même de personnaliser son cockpit de pilotage à partir de widgets prédéfinis et en choisissant les KPI qui lui semblent les plus pertinents pour son activité. Si les solutions historiques LM ^XT, Magistor et Logys sont maintenues, Savoye propose également à ses clients des outils de migration et de récupération de l’historique des données pour migrer vers Odatio. JLR

Dans le contexte 2020, le développement en immobilier logistique a tiré son épingle du jeu en livrant quelque 2 535 000 m² de surfaces neuves. Cette performance est mise en perspective dans l’étude réalisée BNP Paribas Real Estate (mettant à contribution ses pôles Logistique, en matière de transactions et d’investissement, et Traker, sur le versant conseil SC), qui inscrit 2020 dans le prolongement de plusieurs années fastes : le rythme de construction s’est emballé de 38% sur 2017-2019 par rapport aux trois années précédentes. Sur la base d’une enquête auprès de 10 opérateurs clés du marché français du développement et de la construction de plateformes logistiques, cette étude vise deux objectifs : « Souligner les tendances actives depuis quelques années et ayant conduit au paysage logistique actuel ainsi que saisir les signaux, persistants ou nouveaux, qui expliqueront les configurations des plateformes logistiques de demain », indique Mike Haziza, directeur du pôle conseil Traker. Et pas moins de sept tendances sont documentées : 1) La multiplication des implantations hors dorsale, particulièrement sur l’Arc Atlantique (Rennes, Angers, Nantes, Bordeaux et Toulouse) ; 2) La dynamique de requalification de friches, industrielles ou autres, pour pallier la pénurie de foncier et répondre à l’enjeu de réduire l’artificialisation des sols ; 3) La vague du XXL, en lien avec la rationalisation des schémas directeurs et l’emballement du e-commerce ; 4) L’accélération du spécifique (grande hauteur, étages, messageries…) en lien avec les problématiques de foncier, de logistique urbaine et d’automatisation de l’intralogistique ; 5) L’intégration de l’enjeu environnemental, porté par les certifications ad hoc et l’attrait du photovoltaïque et des certifications environnementales ; 6) L’amélioration des conditions de travail comme enjeu d’attractivité pour le recrutement de collaborateurs et de fidélisation des occupants ; 7) L’internalisation de nouvelles compétences par les développeurs en question, vu la complexité croissante des projets, notamment sur le volet administratif. Bien sûr, l’ensemble de ces points transparaissent au fil des projets qui sortent de terre, et que traite au quotidien cette newsletter. Mais il faut souligner le travail de fond et de synthèse mené par BNP Paribas RE, largement documenté et illustré. MR

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L’éditeur et distributeur de jeux de société Asmodee a opté pour la solution MyTower TMS afin de digitaliser la gestion et l’optimisation de ses opérations transport. Avec des ventes qui se comptent au fil des années en millions d’exemplaires à l’échelle de 50 pays, Asmodee a en effet vu se complexifier les flux internationaux entre ses studios, les usines de production de ses jeux, leurs sites de stockage et ses revendeurs agréés, avec une collaboration élargie à une vingtaine de prestataires. Son choix s’est porté sur MyTower, « une solution TMS simple à déployer et à utiliser, avec une composante douane et trade management pour compléter nos besoins de digitalisation Transport », note Diego Mombelli, directeur Global Supply Chain d’Asmodee, en soulignant que le nom de la solution fait écho au challenge-maison de mettre en place une « tour de contrôle » pour piloter la supply chain amont. MyTower permettra de couvrir un large spectre fonctionnel, de la sélection des prestataires jusqu’au suivi des expéditions, avec en sus des modules de consolidation (des commandes, expéditions et transports), d’optimisation des chargements, ainsi que de contrôle de la facturation, de gestion des réclamations et litiges et enfin, de reportings avancés pour piloter l’activité. « Notre solution permettra à Asmodee d’optimiser ses coûts de transport en intégrant l’ensemble de ses prestataires, d’améliorer la visibilité sur ses expéditions, et de favoriser la collaboration en partageant cette visibilité avec les différents studios », commente Jean-Christophe Cuvelier, cofondateur et DG de MyTower. MR

L’éditeur génois de solutions de supply chain management et smart manufacturing Sedapta (plus connu en France par sa filiale Sedapta-Osys) a scellé une alliance stratégique avec Elisa Industrial Software Business, l’activité solutions digitales pour l’industrie du groupe finlandais Elisa. Ce dernier prend à cette occasion une participation minoritaire dans Sedapta. La finalité d’un tel rapprochement est de proposer au marché une offre complète combinant la suite Sedapta Demand Driven Manufacturing  et les solutions de visualisation 3D Smart Factory d’analyse basée sur les jumeaux numériques, l’IA et machine learning d’Elisa. Avec l’idée que les capacités d’analyse, de visualisation et d’intégration de données alimentées par l’IA / ML des outils d’Elisa viendront compléter l’aide décisionnelle dans tous les « compartiments » de l’offre de Sedapta : planification des ventes et des opérations (S&OP), exécution des ventes et des opérations (S&OE) et gestion et optimisation des moyens de production (MOM, ordonnancement, MES, GMAO). «Aujourd'hui, plus de 30% des organisations cherchent à définir leurs stratégies d'IA pour les 5 prochaines années et, avec cette alliance, sedApta et Elisa visent à devenir une référence mondiale pour les solutions de planification de la chaîne d'approvisionnement basées sur l'IA», a déclaré Giorgio Cuttica, le Pdg du groupe Sedapta. A noter qu’Elisa, dont le cœur de métier historique est les télécommunications, suit actuellement une stratégie de développement à l’international de son activité Industrial Software Business, créée il y a 5 ans. Le groupe a ainsi annoncé à la mi-janvier le rachat de l’allemand Camline, également spécialisé dans les solutions smart manufacturing basées sur l’IA. JLR

Grande première pour l’opérateur de transport combiné Contargo qui a réceptionné récemment des conteneurs provenant de Chine sur son terminal fluvial de Bruay-sur l’Escaut, près de Valenciennes. Cette cargaison d’une quarantaine de conteneurs maritimes 40 pieds (deux EVP chacun) a d’abord transité entre la Chine et l’Europe par voie ferroviaire, jusqu’à Duisbourg en Allemagne, le premier port intérieur pour les conteneurs en Europe (30 trains par semaine en provenance de Chine). Une fois les arrivages consolidés, c’est depuis les deux terminaux du port fluvial de Duisbourg que les conteneurs ont été chargés sur  une barge fluviale de type Grand Rhénan (110 m de long, 11,40 m de large, 104 EVP de capacité) puis expédiés vers Valenciennes, où ils sont arrivés quelque 60 heures plus tard. Au total, le trajet depuis la Chine a pris moins de vingt jours, soit deux fois moins que par voie maritime. « Avec la crise sanitaire et son impact sur le transport international de marchandises, le transport ferroviaire de conteneurs entre la Chine et l'Europe s'est fortement développé en 2020 avec Duisbourg comme plaque tournante pour la distribution finale dans tous les pays européens» souligne Gilbert Bredel, président de Contargo North France. JLR

La start-up Deliver.ee, qui permet aux enseignes de se lancer dans le ship-from-store via une plateforme Saas d’automatisation et de pilotage de livraisons, a été référencée comme partenaire officiel de PrestaShop. Son module a ainsi été intégré à la place de marché d’add-ons de PrestaShop, permettant aux utilisateurs de la plateforme de création de sites e-commerce de proposer rapidement à leurs clients des livraisons immédiates ou sur rendez-vous à partir des magasins. Deliver.ee s’appuie sur un vaste réseau de partenaires transporteurs locaux, sa solution comprenant des fonctionnalités de suivi de livraisons, de notifications clients ou de reporting. « La livraison à domicile est devenue indispensable, souligne Michael Levy, le Pdg de Deliver.ee. Il s’agit de garder son commerce ouvert quel que soit le contexte économique et de continuer à servir tous ses clients. Ce partenariat permet de donner accès à ce service crucial au plus grand nombre, en commençant par les 60 000 marchands PrestaShop actifs en France. » Cette coopération est aussi appelée à s’étendre ailleurs en Europe, notamment en Angleterre, en Espagne, en Allemagne et en Italie. Deliver.ee dispose d’un réseau de transporteurs locaux présents dans plus de 60 agglomérations en France et plus de 300 en Europe. AD

Des chiffres qui donnent le vertige. Implanté sur la zone franche du port DP World Jebel Ali à Dubaï, le centre de distribution ouvert par Landmark Group, dont l’automatisation a été réalisée par Dematic, s’étend sur 265 000 m² ! La branche retail de ce conglomérat du Golfe y regroupe des activités logistiques jusque-là réparties entre 5 sites, qui continuent à opérer en mode manuel. Déjà opérationnel, ce méga-entrepôt approvisionne en vêtements, articles d’ameublement, jouets et autres petites marchandises quelque 1 400 magasins sur les 2 100 qu’opère Landmark sous diverses enseignes au Moyen-Orient et jusqu’en Afrique du Nord, Inde ou Asie du Sud-Est. Mais c’est surtout l’installation signée Dematic qui frappe par son ampleur, à commencer par la hauteur (43 m) de son silo de stockage palettes pour les marchandises en réception, avec ses 4 transstockeurs à double fourches et ses 36 000 emplacements en double profondeur. Ce magasin est en température régulée, vu le climat, et sa protection anti-incendie repose sur un taux d’oxygène réduit. L’installation comprend aussi le plus vaste système Multishuttle Dematic à ce jour, avec 950 000 emplacements répartis sur 33 niveaux, desservis par plus de 1 200 navettes ultra-rapides et 94 monte-charges (chacune pouvant ainsi accéder à 700 ou 800 emplacements). La capacité de stockage du site atteint ainsi les 2,2 millions de cartons, auxquels s’ajoutent les potentiels 2 millions de vêtements stockés sur cintre dans un système Dematic GOH (Garment-on-Hanger). Côté performance, l’installation peut envoyer jusqu’à 15 000 cartons à l’heure et 250 000 pièces textile par jour vers les 200 et quelques postes de travail, où des applications spécifiques permettent d’ajouter des étiquettes spécifiques, marques ou offres promotionnelles. Les différents sous-ensembles sont reliés via un réseau de 11 km de convoyeurs, assortis d’un système de tri. Et c’est la solution Dematic iQ qui assure la gestion de l’entrepôt et l’optimisation des flux, en faisant office de WMS et de WCS, sans oublier un volet MFC de contrôle du flux matériel. Pour Landmark Group, l’investissement aurait dépassé les 250 M$, le projet illustrant les ambitions de Dubaï comme hub logistique, à la croisée des flux entre plusieurs continents. Cet outil de pointe doit d’ailleurs permette au conglomérat de développer son activité 3PL lancée sous la bannière Omega Logistics. MR

L’investisseur et développeur d’immobilier logistique P3 Logistic Parks vient d’annoncer que l’enseigne Carrefour a prolongé le contrat de bail pour les 85 000 m² d’espaces logistique qu’elle occupe dans le parc P3 Bucarest A1. Réalisée par la société de conseil spécialisée CBRE, l’opération est l’une des plus importantes transactions conclues à ce jour sur le marché logistique en Roumanie. L’enseigne de distribution est présente depuis treize ans sur le site, mais a progressivement étendu ses activités, parallèlement à la croissance de son réseau (360 magasins, dont 25 nouveaux en 2020) et de son activité e-commerce (notamment via sa plateforme de commande de produits frais avec livraison à domicile Bringo). Il donne aussi accès à des livraisons en mode click & collect en Roumanie. « Nous sommes ravis de poursuivre ce partenariat et tenons à remercier l’enseigne pour la confiance qu’elle nous a accordée, se réjouit Sînziana Pardhan, directrice générale de P3 Roumanie. Dans les moments de crise et d’incertitude que nous avons connus l’an dernier, l’importance du secteur des produits de grande consommation pour le bon fonctionnement de la société actuelle s’est largement révélée ». AD