Newsletter quotidienne n° 3288

Prestataire de l’enseigne Courir depuis 2010, ID Logistics investit 30 M€ dans la construction d’une nouvelle plateforme proche de celle opérant déjà pour ce spécialiste de la chaussure de sport, près de Châteauroux. Les travaux ont été lancés il y a quelques semaines pour bâtir un nouvel entrepôt clé-en-main de 18 000 m², dont une des deux cellules de 8 100 m² accueillera un système automatisé de stockage / préparation. La Financière ID a piloté l’achat d’un foncier de 6 hectares à Montierchaume, qui permettra si besoin de quasi doubler le site, et le chantier a été confié à Quartus Logistique, avec sa casquette de contractant général. Ce volet immobilier représente 50% de l’investissement. L’autre moitié est consacrée à une installation mêlant mécanisation et automatisation destinée à optimiser le traitement des flux de Courir à l’échelle de l’Europe, pour accompagner la croissance de son activité e-commerce comme celle du volet magasins, avec une attention particulière aux conditions de travail des collaborateurs. Le système conçu par les équipes innovation d’ID Logistics reposera sur un miniload permettant de stocker près de 80 000 cartons (la capacité totale de stockage du site atteignant les 200 000 colis ou équivalent), qui alimentera en goods-to-man des postes de travail ergonomiques équipés en « put to light » pour une préparation plus efficace des colis d’expédition par les opérateurs. On notera qu’un robot d’ouverture automatique de cartons permettra de réduire les risques de blessures pour les opérateurs, tout en permettant de réutiliser lesdits cartons pour de nouvelles préparations, avec une considérable réduction des déchets à la clé. Enfin, la volonté de limiter les ports de charge s’illustre aussi à la réception des marchandises, avec des convoyeurs télescopiques à bande pour décharger les camions. Aucun fournisseur de solution n’est cité à ce stade. En amont de la mise en opération, ID Logistics lancera un plan de formation pour former les collaborateurs du site existant aux futurs process. Dernier point : le projet se veut vertueux sur le plan environnemental, avec une certification Breeam Very Good visée pour ce site qui sera notamment doté d’une centrale photovoltaïque sur toute sa toiture (les 2 000 kWc de puissance permettant même de réinjecter de l’électricité dans le réseau national). MR

Dans le cadre de son programme Aspire de transformation IT et d’harmonisation de ses process métier, la division pharmaceutique du laboratoire Roche a démarré depuis octobre 2020 la mise en œuvre de la solution de planification supply chain de l’éditeur belge OMP. Le socle principal, qui servira de modèle pour de futurs déploiements, couvre tous les aspects de la planification supply chain opérationnelle : planification de la distribution, programme directeur de production, ordonnancement détaillé, calcul des besoins matière, depuis les matériaux d’emballage jusqu’aux produits finis. Basé sur le concept Unison Planning (approche intégrée de planification), l’outil d’OMP est paramétré en fonction des rôles et des responsabilités de chacun et son moteur d’optimisation prend en compte les différentes contraintes supply chain, comme les dates de conservation, les approbations réglementaires et les capacités de production. Pour commencer, la solution ne concerne que deux sites de production critiques et la distribution vers plus de 60 succursales dans le monde, mais le géant suisse  prévoit d’étendre le déploiement de l’outil au reste de l’activité dans les années qui viennent. « Bâtir nos capacités de planification de bout-en-bout sur OMP nous permet d’intégrer les opérations de planning, à la fois horizontalement sur les départements supply chain, commercial, production et finances et verticalement, sur des horizons opérationnels et stratégiques. En faisant cela, nous tirons ainsi parti des capacités de modélisation numérique et d’analyse de scénarios et nous sommes à même de répondre rapidement aux changements d’environnements business tels que ceux que nous connaissons durant cette pandémie » a déclaré Steffen Heinecke, directeur des projets Global Supply Chain chez Roche. JLR

Souhaitant unifier virtuellement ses commandes et stocks pour se lancer dans le ship-from-store, l’enseigne de prêt-à-porter de luxe ba&sh a déployé en fin de l’année dernière la solution d’Order Management System (OMS) de l’éditeur OneStock. Intégrée en trois mois et activée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France, celle-ci a déjà porté ses fruits : sur ce mois de janvier, 21% des commandes en ligne de l’enseigne ont été expédiées depuis ses magasins en France. Ba&sh a ainsi pu gérer avec davantage de sérénité ses commandes web pendant cette période marquée par le début des soldes. Dans l’Hexagone, la solution concerne à ce jour 51 de ses 63 magasins et son entrepôt de 12 000 m² implanté au sein du site développé par le groupe Barjane à Louvres, dans le Val d’Oise (voir NL n°3168). « L’OMS était une priorité stratégique, souligne Pierre-Arnaud Grenade, Pdg de Ba&sh. C’est un projet important qui permet de répondre au défi de combiner la rareté et l’exclusivité de la marque avec un niveau de service élevé et des promesses de livraisons fiables. » L’enseigne prévoit de déployer prochainement l’OMS auprès de ses autres magasins en Suisse, en Allemagne et en Espagne. AD

Place de marché digitale de mise en relation entre chargeurs et transporteurs, Easy4Pro vient d’étoffer son offre avec une nouvelle fonctionnalité baptisée Spot Market Price Intelligence. Reposant sur des analyses de données effectuées via des outils de machine learning, celle-ci permet d’anticiper les prix d’achat transport sur le marché spot avec une fiabilité annoncée jusqu’à 82 % en J+5. En un coup d’œil, les utilisateurs peuvent ainsi voir comment les offres de leurs transporteurs se positionnent par rapport au marché et quelle tarification il convient de viser. « Depuis les années 60, les entreprises se sont battues pour ne pas avoir de transports urgents, mais depuis 15 ou 20 ans, les experts en logistique ont réalisé que ‘urgent’, ou non planifié, était souvent moins cher que de prendre toutes les mesures nécessaires pour les éviter, explique Ignacio Tirado, directeur général d’Easy4Pro. Dans ce cadre, notre rôle est de les aider à être efficaces tout en évitant les surcoûts lorsque des urgences surviennent. » Spot Market Price Intelligence est actuellement disponible en version beta pour tous les clients de la marketplace, la filiale du groupe Redspher souhaitant continuer à développer la solution d’ici à la fin 2021. A cette date, Easy4Pro espère être en mesure de prévoir avec précision le moment où ses clients devraient passer leurs commandes de transport, et leur donner des suggestions en temps réel pour optimiser leurs achats (appels d'offres, groupage, planification…). Adossée à cette innovation, la start-up compte également monter une cellule dédiée à l’accompagnement et au conseil. La montée en puissance de sa nouvelle fonctionnalité devrait permettre à terme d’anticiper l’évolution des taux de fret sur 10 à 20 jours avec un taux de fiabilité de 90 %. AD

Loueur de palettes et de caisses palettes et filiale du groupe Faber Halbertsma, IPP a annoncé la nomination de Michaël Karadjinov au poste de directeur commercial France. Titulaire d’une maîtrise en management et d’un diplôme européen d’études supérieures en marketing, celui-ci bénéficie de nombreuses années d’expérience dans l’univers du transport. Michaël Karadjinov a débuté sa carrière en 1997 comme commercial terrain chez l’expressiste Ciblex puis a rejoint en 1999 le groupe GLS France où il a occupé différentes fonctions pendant deux décennies (commercial grands comptes, chef des ventes Ile-de-France, directeur des ventes Nord, directeur régional des ventes Paris et Nord). « Sa mission sera d’accomplir l’ambition de Faber Halbertsma Group, celle de devenir un acteur majeur du pallet pooling en France et en Europe », souligne Thibaut Esnée, directeur d’IPP France. Michaël Karadjinov est entré dans ses nouvelles fonctions début février et inaugure le poste de directeur commercial chez IPP France. AD

Le centre de distribution dont va se doter Urban Outfitters d’ici 2023 à Kansas City sera largement automatisé par TGW Logistics Group. L’installation conçue sur mesure pour ce distributeur d’articles mode & lifestyle se devait d’être performante afin d’accompagner la croissance de ses différentes marques (Anthropologie, BHLDN, Free People, Terrain, Urban Outfitters et Nuuly, sans compter sa branche aliments et boissons), et surtout flexible car le site traitera aussi bien les flux e-commerce que vers les points de vente sur le marché américain. Dans ses principes, la solution mise en œuvre réplique la formule en cours de déploiement par les deux partenaires sur un centre de distribution au Royaume-Uni. Au cœur de l’installation figure la solution de gestion des commandes de détail FlashPick de TGW, qui associe du stockage à navettes et une logique de préparation en goods-to-person. À la réception des marchandises, les cartons entrants seront reconditionnés dans des bacs, ensuite dirigés vers le magasin automatisé. Et côté picking pour la préparation des commandes, les bacs seront acheminés vers 46 stations manuelles PickCenter One, l’installation incluant aussi deux robots de préparation Rovolution. Le lien entre les différentes zones reposera sur un système de convoyage éco-énergétique KingDrive, le pilotage de l’ensemble des process reposant sur le système de contrôle d’entrepôt TGW en lien avec le WMS Manhattan d’Urban Outfitters. Pour les commandes en ligne ou la préparation magasins, les processus opérationnels seront ainsi les mêmes, avec entre autres avantages de faciliter la formation des opérateurs et la problématique de maintenance. MR