Newsletter quotidienne n° 3307

Le groupe allemand Otto a révélé avoir signé un accord avec le Polonais InPost qui va lui racheter 100% de sa filiale Mondial Relay pour 565 M€. L’opération reste soumise à l’approbation des comités respectifs des sociétés et des autorités antitrust. « C’est une opportunité exceptionnelle de fournir à cette entreprise française de logistique de colis d'excellentes perspectives de réussite commerciale durable et continue », indique le distributeur Otto, qui rappelle son plan de désengagement du secteur de la logistique, déjà entamé avec la vente d’une partie du capital de sa filiale Hermes au Royaume-Uni (75% cédés) et en Allemagne (25%) à Advent international. InPost, qui exploite plus de 12 000 consignes à colis (249 M de colis livrés en 2020), en Pologne, en Grande-Bretagne et en Italie, avait annoncé, lors de sa récente introduction en Bourse, son intention de se développer en Espagne et en France, un pays qu’il a pourtant quitté sur un échec. Il y était entré seul, alors que, cette fois, Mondial Relay lui apporte un réseau de 15 000 points de retrait de colis au Benelux, Portugal, Espagne, et en France (10 500 points de retrait dans l’Hexagone) pour un volume total de 140 M de colis livrés en 2019/20 (+51%). L’équipe de direction de Mondial Relay est confirmée à ses postes. Otto affirme que cet accord n'aura pas d'impact sur les activités futures d'Hermes France. VL

Avec l’acquisition de son homologue néerlandais Base Logistics Group, le Groupe Staci continue d’étoffer son empreinte en Europe et outre-Atlantique. L’ensemble dont le prestataire français prend le contrôle englobe trois acteurs (Base Logistics,  HealthLink et Special Logistic Services) assurant essentiellement des services logistiques complexes pour les secteurs des pièces détachées, des équipements médicaux et de la haute technologie (avec un volet de services complémentaires faisant le lien avec le transport international). Constitué sous la gouverne de l’investisseur Waterland Private Equity Investments depuis 2016, dont Staci et ses actionnaires prennent le relais, Base Logistics Group s’appuie sur quelque 65 000 m² d’entrepôts et 450 collaborateurs répartis entre les Pays-Bas (Amsterdam, Bois-le-Duc, Waalwijk et Moerdijk, siège du groupe), la Belgique (Schelle) et les États-Unis (Memphis). Ses 100 M€ de chiffre d’affaires représentent un petit tiers de celui de Staci (314 M€ sur l’exercice 2019), dont l’activité se répartit désormais à quasi parité entre la France et l’international (voir NL 3202). Cette nouvelle acquisition s’inscrit dans la dynamique de croissance externe accentuée depuis l’automne 2019 et l’entrée au capital du Groupe Staci de l’investisseur Ardian (voir NL 2998) aux côtés de ses managers-actionnaires et de Société Générale Capital Partenaires. Le nouvel ensemble dépasse ainsi les 400 M€ de CA et disposera d’un réseau de 60 entrepôts (645 000 m²) dans 7 pays, et de 200 points de contact « PUDO » (PickUp DropOff), pour un total de 2 500 salariés. Base Logistics Group poursuivra cependant son activité en toute indépendance au sein du Groupe Staci. « En ce sens, rien ne changera pour les clients en question, même si nous nous appuierons bien évidemment sur nos expertises respectives afin de rendre l’offre de services de Base Logistics et de Staci encore plus attractive », note Thomas Mortier, CEO du Groupe Staci. MR

Déjà utilisatrice du progiciel de gestion d’entrepôt Reflex de Hardis depuis une dizaine d’années, la société familiale de transport et de logistique Houtch a effectué sa bascule vers la version web du WMS, accessible à partir d’un simple navigateur. La migration, qui a concerné les 9 entrepôts (200 000 m² au total) que l’entreprise compte dans les Hauts-de-France, s’est effectuée sur un seul week-end, les 23 et 24 janvier. L'équipe projet en a profité pour passer l'ensemble des terminaux radiofréquences et des matériels embarqués sur la dernière version embarquée graphique. Les opérateurs et les caristes bénéficient ainsi de nouvelles fonctionnalités comme l’écran tactile ou la possibilité de joindre des photos au processus de préparation de commandes. Houtch, dont le siège est situé à Fresnoy-Le-Grand dans l’Aisne, s’appuie notamment sur des sites logistiques basés à Soissons, Saint-Quentin, Cambrai. En logistique, ses principaux clients oeuvrent dans les secteurs de la chimie, de l’automobile, de la papeterie et de l’agroalimentaire. JLR

Le spécialiste de la climatisation Atlantic s’est doté depuis novembre dernier sur trois de ses sites logistiques en région Rhône-Alpes de la solution Expedito de l’éditeur français TDI. Sélectionné dès février 2019, ce TMS chargeur en mode Saas est destiné à l’aider à harmoniser son organisation logistique en centralisant le pilotage de ses expéditions vers ses clients installateurs, distributeurs professionnels ou magasins de bricolage, et en simplifiant l’impression d’étiquettes et les échanges d’informations avec ses transporteurs (mono colis, express, messagerie, affrètement). L’outil fait désormais partie du « core model » de SI qu’il déploie sur ses sites en France, dans le cadre d’un vaste projet de migration vers SAP. « Malgré le développement d’un outil en interne, nous avions véritablement besoin d’harmoniser notre traçabilité transport et gagner en flexibilité pour servir toutes nos marques. L’outil nous permet une intégration unique quel que soit le transporteur adressé, un retour d’information et l’intégration du tracking, consultable directement à partir de SAP », explique Marc Casimiro, en charge du projet SAP logistique au sein du Groupe Atlantic. Expedito sera déployé cette année sur ses deux sites de l’Est de la France, puis en 2022 sur ses entrepôts d’Orléans et de la Roche sur Yon, pour atteindre un volume total d’expéditions traitées de 2 000 unités de manutention par jour. JLR

Urby fera partie des premiers utilisateurs du futur camion tout électrique Volta Zero en France. Le réseau spécialiste du premier et dernier kilomètre a adhéré au programme Pioneer de son fabricant suédois Volta Trucks. Grâce à ce programme, la filiale du groupe La Poste et de la Banque des Territoires va pouvoir tester dès cette année en conditions réelles d’utilisation les premiers exemplaires du véhicule puis être prioritaire lorsqu’il sera produit et commercialisé massivement sur 2022. L’utilitaire, qui peut transporter 16 palettes Europe et offre une autonomie de 150 à 200 km, fera l’objet d’essais depuis sa plateforme du Blanc-Mesnil, près de Paris. Propriétaire des murs, la foncière Sogaris y installera une infrastructure de recharge. Rappelons qu’en vertu de la législation actuelle et de la mise en place de nouvelles zones à faibles émissions, les véhicules utilitaires à moteur à combustion seront interdits à Paris et dans les villes françaises de plus de 150 000 habitants à compter de 2024. « Grâce à son importante capacité de charge et son mode tout électrique, le Volta Zero se positionne comme un partenaire incontournable sur le marché du transport de marchandises innovant, note Frédéric Delaval, le directeur général d’Urby. Convaincus que l’avenir de la livraison sera écologique, nous investissons donc massivement dans notre flotte de véhicules à faibles émissions. » Cette flotte comprend notamment des vélos cargos et des poids lourds alimentés au bioGNV et GNV. AD

Filiale du groupe Heineken, le producteur et distributeur de boissons portugais Sociedade central de cervejas e bebidas (SCC) a renouvelé le contrat de XPO Logistics. Le prestataire continuera ainsi à gérer l’ensemble du transport amont des boissons de son partenaire depuis ses brasseries jusqu’à ses partenaires distributeurs au Portugal. Pour répondre aux attentes de la société en matière de responsabilité environnementale, il utilisera notamment des poids lourds 44 tonnes et deux méga-camions capables de transporter chacun 60 tonnes de marchandises (voir NL n°2932). Avec ce quatrième renouvellement de contrat, XPO Logistics porte à 16 ans la durée de sa relation avec SCC. AD

Au début de la pandémie, le groupe PVH a été pris de court. Le propriétaire des marques Calvin Klein et Tommy Hilfiger utilisait les services d’un sous-traitant dans l’Indiana pour traiter ses flux e-commerce. Mais face à la montée des commandes, ce dernier s’est trouvé débordé. Il n’avait pas assez de stocks, et pas toujours les bons produits. Les sous-vêtements et tenues décontractées soudainement très demandées n’étaient pas disponibles dans l’entrepôt.  PVH a donc changé de stratégie. En avril, certains magasins, avec de gros stocks, ont été transformés en mini-centres de distribution, et le personnel a été formé à la préparation de colis. Deux espaces dédiés aux ventes en ligne, en hausse de 70% en 2020, ont été ainsi aménagés dans les centres de distribution de PVH. Et maintenant que la nouvelle formule a été rôdée aux Etats-Unis, la direction de PVH veut la maintenir post-covid. Et appliquer la même stratégie en Asie, en Europe et en Australie. CCT