Newsletter quotidienne n° 3358

Vous pouvez désormais visionner en intégralité la deuxième édition de notre rendez-vous vidéo « 4As », dont le verbatim a fait l’objet en primeur d’une rubrique spéciale dans le numéro de mai de Supply Chain Magazine (SC Mag n°38). Sur le thème « Les clés (en main) pour votre entrepôt de demain », cette table ronde, animée en distanciel par Maxime Rabiller, a réuni mi-avril quatre experts aux profils et rôles complémentaires, intervenant à différents stades d’un projet d’immobilier logistique : utilisateur / donneur d’ordre, consultant, développeur / propriétaire et constructeur. Voici les noms de ces 4 As :

Christophe Hamon, directeur Immobilier d’ID Logistics

René Jeannenot, directeur-associé du pôle Activité-Logistique de BNP Paribas Real Estate

Olivier Barge, vice-président Projet & Innovation de Prologis pour l’Europe du Sud

Thierry Milon, directeur général délégué EMEA de GSE

Pour aborder les changements qui s’opèrent dans le monde des entrepôts, et la montée en puissance de projets clés-en-main faisant évoluer les standards classiques pour répondre à l’évolution des besoins des exploitants (automatisation, omnicanal, logistique urbaine…), la discussion s’est organisée en trois chapitres : Le clés-en-mai, un actif clé de la dynamique du marché ; L’entrepôt sort de sa boîte ; La RSE fait bouger les standards / les lignes. Bon visionnage à tous ! Pour regarder le 4 As de l’immobilier logistique sur notre site cliquez ici,

Mardi 1^er juin, Haropa a officiellement basculé dans son nouveau statut d’établissement public portuaire unifié, issu du regroupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris, engagé depuis 2012 sous forme de GIE. Désormais sous la bannière Haropa Port, l’ensemble se présente comme le « grand port fluvio-maritime de l’axe Seine », nouveau logo à l’appui, et se revendique 1^er port de France et n°5 du range nord-européen. Et c’est justement sur un port du nouvel ensemble, celui de Gennevilliers en aval de Paris, que son directeur général Stéphane Raison (nommé en novembre dernier, voir NL 3236), a livré les perspectives et ambitions d’Haropa Port, à l’occasion de la signature avec Goodman de la convention lançant son projet avant-gardiste Green Dock, largement détaillé dans notre newsletter d’hier (voir NL 3357). Fruit d’un appel à projet d’Haropa, l’opération illustre en effet l’objectif de l’établissement portuaire de développer des offres logistiques répondant aux enjeux de performance et de décarbonation des entreprises implantées tout au long de l’axe Seine. Avec dans ce cas précis une réponse concomitante aux enjeux de la distribution urbaine, du développement du multimodal ou de raréfaction du foncier pour développer des capacités proche de l’agglomération. « Dans une stratégie mettant désormais l’enjeu fluvial au même niveau que le maritime, il s’agit pour Haropa Port non seulement de contribuer au renouveau logistique et industriel de l’axe Seine, mais aussi de reconquérir des parts de marché sur l’hinterland francilien, et même français tout court face à la concurrence des ports du nord-européen », a indiqué Stéphane Raison. Et le basculement des chaines logistiques sur l’axe Seine pourrait aussi, selon lui, faire évoluer la répartition des entrepôts au sein de la région parisienne, l’essentiel des 17 millions de m² actuels se concentrant dans l’Est parisien. Le choix d’implantation de Goodman s’inscrit justement dans cette perspective, et dans le lien privilégié que s’efforce de développer Haropa Port, en tant que « système fluvio-maritime en lien avec les collectivités et les acteurs du territoire, au service de ses clients », notait Stéphane Raison. MR

Six mois après son lancement, la plateforme collaborative de livraison de colis entre voisins Pickme a levé 1 M€ auprès de business angels, du fonds d’investissement Founders Future et de Bpifrance. Avec cette opération, la start-up compte embaucher dix nouveaux collaborateurs et se déployer partout en France. Sa solution n’est actuellement disponible qu’en Ile-de-France, mais a déjà séduit des transporteurs spécialisés comme DPDgroup et GLS France (voir NL n°3274). À ce jour, la start-up s’appuie sur quelque 41 000 voisins-relais, dits Keepers : des particuliers référencés auprès desquels les consommateurs peuvent se faire livrer leur colis en fonction de leur proximité géographique, de leur disponibilité horaire ou de leur notation par la communauté d’utilisateurs. « Depuis six mois, nous avons prouvé la valeur ajoutée de nos relais citoyens et responsables pour les transporteurs et les e-commerçants », souligne Jessie Toulcanon, cofondatrice et Pdg de Pickme. La plateforme revendique un taux de « délivrabilité » de 99 % sans perte ni litige, les colis étant livrés à 80 en moins de 24H (et 90 % en moins de 48H). « Cette levée de fonds va nous permettre d’offrir un service encore plus simple que ce nous apportons aujourd’hui, tout en étendant notre présence sur le territoire », ajoute-t-elle. Outre la signature de nouveaux partenariats avec des transporteurs, la start-up vise un réseau de 100 000 voisins-relais d’ici fin 2021. AD

À peine deux mois après son changement d’actionnariat (voir NL n°3311), le spécialiste de la livraison du dernier kilomètre Cogepart fait l’acquisition de Fréjus Courses. Créé en 1995, ce dernier exerce à la fois dans la livraison de pièces détachées dans les secteurs automobile et maritime, la livraison en température dirigée et l’affrètement routier. Implanté dans le Var avec deux entrepôts à Fréjus et La Farlède, la société rayonne dans son département  ainsi que les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et en Corse. « Fréjus Courses vient consolider notre maillage dans la zone Sud-Est, renforcer notre activité automotive, et va permettre de nous développer sur le secteur de l’accastillage et du fret », explique Jérôme Dor, président-fondateur de Cogepart. Fréjus Courses compte une soixantaine de collaborateurs, exploite 50 véhicules et a réalisé l’an dernier un CA de 4 M€. De son côté, Cogepart emploie 2 000 personnes, dispose d’une flotte de 2 000 véhicules et ses recettes annuelles sont de l’ordre de 120 M€. Le groupe s’appuie sur un réseau de 68 agences en France et en Belgique, intervenant sur l’ensemble du territoire ainsi qu’en Belgique, au Luxembourg et dans le sud de l’Allemagne. AD

Courriers aux élus, manifestations sur site, pétition en ligne ayant recueilli 25 560 signatures : le projet d’un entrepôt XXL proche de Lille, sur les communes d’Illies et de Salomé à proximité de la Nationale 41, ne passe pas auprès d’une partie des habitants qui demandent un moratoire de 2 ans et un réexamen du dossier par la Métropole de Lille, propriétaire des terrains autrefois agricoles. Le temps de « réaliser notamment l’étude d’impact hydrologique en cours, de mesurer préventivement les désordres environnementaux et les coûts de réparation induits ». Promoteur / investisseur en immobilier logistique, PRD prévoit, selon les documents transmis à la préfecture pour l’enquête publique fin 2018, d’y construire d’abord un entrepôt de 97 000 m² (+ 3 000 m² de bureaux). Alibaba a souvent été cité comme potentiel preneur, à l’époque où les Belges parlaient de son arrivée, désormais confirmée, sur l’aéroport de Liège, via sa branche Cainiao. Le géant chinois du e-commerce est d’ailleurs aussi évoqué au sud de Bordeaux, sur la commune de Belin-Béliet, via un projet de 71 000 m² de PRD lui aussi contesté localement. VL

La croissance externe reste à l’ordre du jour chez Descartes Systems Group. Après les prises de contrôle de l’éditeur de WMS Peoplevox, de la plateforme de fret maritime Kontainers et de la solution de gestion de livraisons ShipTrack (voir NL n°3240), l’éditeur de solutions pour la supply chain vient de racheter Portrix Logistics Software, pour 22 M€. Créée en 2010 et basée à Hambourg, la société allemande édite une solution de gestion de tarifs d’expédition (Global Price Management, ou GPM), avec un volet de planification d’opérations de transport, qui s’adresse aussi bien aux chargeurs qu’aux freight forwarders et transporteurs. Descartes entend la proposer en mode tout-en-un aux 3PL, étant aisément interfaçable à des logiciels CRM et TMS, ou en lien avec sa plateforme Kontainers. « Cet investissement, combiné à nos récents investissements dans Kontainers et QuestaWeb, logiciel de conformité douanière, nous permet d’offrir un produit de bout en bout de la chaîne logistique aux 3PL qui souhaitent numériser leurs opérations avec une solution pré-intégrée, indique Edward J. Ryan, Pdg de Descartes Systems Group. Le secteur de la logistique voit vraiment les avantages que la numérisation et l’automatisation représentent, et les prestataires qui ne réalisent pas d’investissement dans ce domaine risquent d’avoir des coûts de service plus élevés et une expérience client inférieure ». AD

Gefco a vu renouvelé pour trois ans son contrat avec le groupe Renault portant sur le transport de ses véhicules de marque Dacia à l’échelle de la Roumanie. Le prestataire va continuer d’assurer la gestion des flux de véhicules finis du constructeur d’une part entre son usine d’assemblage de Mioveni et le port commercial de Constanta, et d’autre part, entre Constanta et Bucarest. Depuis 2008, une grande partie de ces flux repose sur le ferroviaire, la formule ayant permis de réduire de 37% le flux de camions ainsi que d’augmenter les volumes grâce à une capacité d’emport pouvant atteindre les 700 véhicules en un seul trajet. Gefco annonce aussi que Renault lui a de nouveau attribué la gestion de ses flux export vers l’Italie et la Belgique. Pour ces liaisons, le logisticien expédie en moyenne trois trains par semaine. Tous flux confondus, Gefco Roumanie a transporté l’an dernier 105 000 véhicules pour le groupe Renault et sa marque Dacia. AD