Mardi 1er juin, Haropa a officiellement basculé dans son nouveau statut d’établissement public portuaire unifié, issu du regroupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris, engagé depuis 2012 sous forme de GIE. Désormais sous la bannière Haropa Port, l’ensemble se présente comme le « grand port fluvio-maritime de l’axe Seine », nouveau logo à l’appui, et se revendique 1er port de France et n°5 du range nord-européen. Et c’est justement sur un port du nouvel ensemble, celui de Gennevilliers en aval de Paris, que son directeur général Stéphane Raison (nommé en novembre dernier, voir NL 3236), a livré les perspectives et ambitions d’Haropa Port, à l’occasion de la signature avec Goodman de la convention lançant son projet avant-gardiste Green Dock, largement détaillé dans notre newsletter d’hier (voir NL 3357). Fruit d’un appel à projet d’Haropa, l’opération illustre en effet l’objectif de l’établissement portuaire de développer des offres logistiques répondant aux enjeux de performance et de décarbonation des entreprises implantées tout au long de l’axe Seine. Avec dans ce cas précis une réponse concomitante aux enjeux de la distribution urbaine, du développement du multimodal ou de raréfaction du foncier pour développer des capacités proche de l’agglomération. « Dans une stratégie mettant désormais l’enjeu fluvial au même niveau que le maritime, il s’agit pour Haropa Port non seulement de contribuer au renouveau logistique et industriel de l’axe Seine, mais aussi de reconquérir des parts de marché sur l’hinterland francilien, et même français tout court face à la concurrence des ports du nord-européen », a indiqué Stéphane Raison. Et le basculement des chaines logistiques sur l’axe Seine pourrait aussi, selon lui, faire évoluer la répartition des entrepôts au sein de la région parisienne, l’essentiel des 17 millions de m² actuels se concentrant dans l’Est parisien. Le choix d’implantation de Goodman s’inscrit justement dans cette perspective, et dans le lien privilégié que s’efforce de développer Haropa Port, en tant que « système fluvio-maritime en lien avec les collectivités et les acteurs du territoire, au service de ses clients », notait Stéphane Raison. MR