Newsletter quotidienne n° 3389

Acteur de poids des livraisons du dernier km, Cogepart a établi un partenariat stratégique avec Vlove Cyclo-Logistique, un récent entrant sur le créneau de la livraison urbaine en vélo, vélo-cargo, biporteur et triporteur. Pour Cogepart, l’enjeu est d’enrichir la palette de solutions rapides et non-polluantes proposée à ses clients pour livrer leurs colis dans l’hyper-centre des villes sans accentuer la congestion urbaine, et pour Vlove d’accélérer son développement. Initiée lors du deuxième confinement fin 2020 par un trio (Christophe Bresch, Guillaume Durel et Floreal Nivert), la jeune pousse s’est lancée en janvier dernier et compte déjà plus d’une centaine de salariés en CDI. Elle opère à ce stade à Paris, Lyon, Bordeaux et Lille, et assoit sa croissance sur les secteurs de la livraison alimentaire et de colis. Sur les 4 mois précédant la trêve estivale, ses équipes ont ainsi assuré plus de 43 000 livraisons en parcourant quelque 129 000 km à vélo. En cette rentrée, Vlove vient en outre d’amorcer le recrutement de 40 livreurs afin de couvrir prochainement Aix-en-Provence, Grenoble, Toulouse et Nantes. Via ce partenariat, Cogepart renforce les moyens en mobilité douce déployés dans le cadre de son Plan Vert, dont l’objectif vise une flotte 100% décarbonée d’ici 2025. Il s’agit notamment de répondre à l’enjeu croissant de pouvoir livrer dans les centres-villes où se mettent en place des Zones de circulation à Faibles Émissions de CO2 (ZFE). Cette collaboration avec Vlove se concentre dans un premier temps sur les livraisons de colis, de courses alimentaires voire de plats, sachant que la palette de Cogepart est bien plus vaste : fondée en 1986, l’entreprise compte parmi les spécialistes du segment très exigeant des pièces automobiles de seconde monte, et figure parmi les prestataires-clés de nombre de grands acteurs de la grande distribution alimentaire ou spécialisée (mobilier) et du e-commerce (notamment Amazon). Cogepart est implanté dans 4 pays, notamment via son réseau de 68 agences, et compte plus de 2 000 salariés (dont 1 600 « agents de transport ») ainsi qu’une flotte de 2 000 véhicules (du vélo au poids lourd en passant par le triporteur électrique). MR

Bouygues Construction Matériel, la filiale du groupe français de BTP en charge de la gestion de la totalité de la flotte d’équipements, s’est lancée l’an dernier dans le déploiement à grande échelle d’un projet IoT de suivi temps réel de plus de 20 000 actifs entre ses 5 bases techniques et le millier de chantier sur lesquels travaille le groupe au quotidien en France. La solution globale d'optimisation des opérations est proposée par Omniscient, une start-up issue du programme d’intrapreneuriat New Value de Bouygues Construction. Elle s’appuie sur les données remontées par des capteurs de géolocalisation outdoor et indoor développés par le français Abeeway, via le réseau ultra-basse consommation LoRaWAN opéré par Objenious, filiale de Bouygues Telecom. La solution, dont la pleine exploitation est prévue en 2022, est en cours de déploiement sur l’intégralité  des bungalows et des consoles d’échafaudage, sur les principaux composants des grues et sur les nouvelles banches connectées B20 (outils de coffrage du béton). Bouygues Construction Matériel table sur des économies annuelles de 5 à 10% sur la maintenance et la gestion de flotte de ses équipements, avec un ROI estimé à trois ans en tenant compte notamment d’une meilleure allocation des ressources, de l’identification en temps réel des équipements non utilisés sur les chantiers, de la réduction des coûts de stockage et de l’automatisation de la facturation interne en fonction du taux d’utilisation. JLR

Sur les six premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires d’ID Logistics a enregistré une hausse de 15 %, à 893,1 M€, pour un résultat opérationnel courant qui progresse de 38 %, à 27,7 M€. Pour Eric Hémar, le Pdg du groupe, cette dernière forte augmentation s’explique par la « montée en productivité des sites démarrés ces deux dernières années et la bonne maîtrise des coûts de démarrage des nouveaux dossiers. » Ces derniers mois, le prestataire a gagné ou démarré plusieurs nouveaux contrats, notamment avec Nueva Pescanova en Espagne (voir NL n°3380) et Boulanger en France (voir NL n°3337). « Le groupe continue de renforcer son positionnement dans l’e-commerce, relève aussi Eric Hémar. Il a représenté 27 % de notre activité sur le 1^er semestre. » Et ce pourcentage pourrait encore augmenter : à la fin juillet, ID Logistics a fait savoir qu’il allait démarrer une nouvelle activité dans ce domaine en France avec un « pure-player leader de l’e-commerce » pour les produits hors gabarits dans un entrepôt de 70 000 m² situé dans le Nord. Fort de ses bonnes performances du 1^er semestre et de sa présence importante dans le secteur du e-commerce, ID Logistics entend ainsi poursuivre sa stratégie de développement rentable. Il demeure aussi attentif aux opportunités de croissance externe, notamment en Europe du Nord et aux Etats-Unis. AD

Distributeur omnicanal de produits pour la maison opérant dans une vingtaine de pays en Europe centrale et de l’Est, Studio Moderna a choisi d’assurer la traçabilité temps réel de ses livraisons dernier kilomètre via la plateforme Shippeo. L’enseigne souhaitait améliorer son expérience client, renforcer son niveau de visibilité et réduire les coûts associés à l’intégration de ses partenaires transporteurs. Elle expédie chaque année plus de six millions de colis et sollicite plus d’une cinquantaine de transporteurs dans certains marchés, rendant difficile la collecte puis la délivrance d’informations sur les suivis de livraison B-to-C. « La pandémie a été un déclencheur important dans le lancement de notre projet de visibilité sur la livraison du dernier kilomètre alors que nous accélérions nos efforts de transformation digitale à tous les niveaux », souligne Daniel Hodzic, responsable groupe de la livraison dernier kilomètre de Studio Moderna. Le distributeur s’appuie aujourd’hui sur un portail unique où sont centralisées toutes les données de ses partenaires transporteurs et de ses clients, tous les intervenants clés de la chaîne de livraison bénéficiant en outre de notifications automatiques par email et SMS. Et Studio Moderna ne va pas s’arrêter-là avec Shippeo : la visibilité temps réel va s’étendre à ses flux amont. « Le but à terme est d’apporter davantage de visibilité à nos flux de distribution entrepôt et à nos flux fournisseurs pour améliorer la productivité, optimiser les opérations et réduire les coûts logistiques », indique Jan Heere, le Pdg de Studio Moderna. AD

(Rétro de l’été) Spécialiste des ventes privées d’articles pour bébés et enfants, Bebeboutik a déménagé récemment ses activités logistiques dans un nouveau site à Tournefeuille (Haute-Garonne), d’une superficie d’environ 6 000 m². Le cybermarchand a fait appel à Boa Concept pour optimiser les processus d’expédition,  avec la mise en place d’un convoyeur Plug-and-Carry Belt. La mise en service est programmée pour septembre. Supervisée et pilotée via le WCS Boa Drive, la solution modulaire va traiter des charges légères de formes hétérogènes (carton, sachet, bac, enveloppe, etc.), et sera couplée à un système de tri. L’installation permettra de transférer les commandes de la zone d’emballage vers une zone de tri  hybride. Les charges de type cartons seront transférées sur des voies de tri classiques et celles de type sachets et enveloppes seront déversées dans des rolls. Un seul opérateur pourra gérer de nombreuses voies de tri, les éventuelles saturations de rolls pouvant être anticipées par un simple contrôle visuel. « Cet investissement représente pour nous un premier pas dans l’univers de l’automatisation, et cela nous permettra surtout de pouvoir repenser nos process de préparation de commandes et de lancer de nouveaux projets d’optimisation », souligne Guillaume Pontier, directeur logistique de Bebeboutik. AD

Cet été, Kuehne+Nagel a ouvert une nouvelle agence route de 3 600 m² à Angers (49) et procédé à l’agrandissement de celles de Rouen (76), Amiens (80) et Valence (26). Le prestataire a ainsi ajouté 9 000 m² de surface supplémentaire à son réseau d’agences routes, désormais au nombre de 56 dans l’Hexagone. « Nous poursuivons notre objectif de proximité avec nos clients pour répondre à leur développement, souligne Xavier Léger, directeur général de l’activité route de Kuehne+Nagel France. Ces nouvelles agences s’inscrivent dans notre ambition d’innovation avec des outils plus performants.»  Les trois agences qui ont fait l’objet d’un agrandissement totalisent aujourd’hui près de 170 ports de quais. Le site d’Angers, qui a donné lieu à la création d’une trentaine d’emplois, est venu pour sa part étoffer la présence du prestataire dans la région des Pays de la Loire, alors que Kuehne+Nagel comptait déjà des agences au Mans et à Nantes. AD

Dans la poursuite de son offensive pour contrer Amazon, le géant américain de la distribution Walmart a annoncé mardi le lancement d’un nouveau service proposé en marque blanche, Walmart GoLocal, qui permet à des vendeurs de bénéficier de ses moyens de livraison à domicile (logistique et transport) à des tarifs avantageux. « Que ce soit pour livrer les produits d’une boulangerie locale ou des pièces automobiles provenant d’une enseigne nationale, Walmart GoLocal est conçu de façon à être personnalisable et adaptable en fonction de la taille et du secteur d’activité des commerçants afin de leur permettre de se concentrer sur leur cœur d’activité en nous confiant la responsabilité d’assurer une livraison rapide et efficace », a déclaré Tom Ward, senior VP - last mile - Walmart U.S., dans un communiqué. Le groupe a indiqué avoir déjà passé des accords de service avec plusieurs entreprises, sans apporter plus de précision. JF

(Rétro de l’été) Fin juillet, Uber a confirmé son intérêt accru dans le transport de marchandises en annonçant l’acquisition pour 2,25 Md$ de la plateforme Transplace. Cette opération va permettre à Uber Freight (voir NL 3205), qui dispose déjà d’un réseau de plus de 70 000 transporteurs, d’en mettre encore davantage en relation avec des chargeurs. L'opération est soumise au feu vert des régulateurs. JF