Newsletter quotidienne n° 3402

Hier en fin d’après-midi, le public de la  21ème édition de la cérémonie des Prix de l’Innovation de la SITL est sans doute un peu resté sur sa faim en termes d’informations métier. Voici donc le palmarès des sept lauréats 2021, complété de quelques éléments de contexte. Dans la catégorie Services Transport et Logistique, c’est Agrikolis qui l’emporte. Elu Prix Coup de cœur aux Rois de la Supply Chain 2020 avec Cdiscount, ce réseau de retrait de colis lourds et/ou volumineux compte aujourd’hui près de 300 agriculteurs partenaires et plusieurs nouveaux clients e-commerce (Butagaz, Côté Clôture, Domaines & Villages). Le Prix Intralogistique Robotique & Automatisation revient à Sherpa Mobile Robotics, fabricant d’AMR conçus principalement pour le déplacement de palettes et le transport de bacs. Celui de l’Innovation en Technologies IoT & SI échoit à Eurotunnel Le Shuttle Freight pour son outil Border Pass, un portefeuille digital qui permet de fluidifier le passage de frontière en partageant les déclarations douanières et les certificats sanitaires et phytosanitaires entre le transporteur et les autorités françaises et britanniques. Le pric Energie & Équipements de Transports a été remporté par la société française Prodeval pour son concept CN’Green de station GNV publique modulaire « tout-en-un » offrant une solution transitoire et rapide dans le déploiement du réseau national de stations publiques GNV/bioGNV. Le pôle d’excellence régional Euralogistic (Prix Coup de cœur des Rois de la SC 2021) est le lauréat de la catégorie Immobilier & Infrastructures logistiques pour son Logistic'tour, un parcours ludique de 500 m² de découverte des métiers du transport, de la logistique et du SCM mis en place depuis mai dernier sur son campus à Dourges, en partenariat avec Pôle Emploi et AFT. Et c’est une entreprise familiale bretonne de 6 personnes, Securidock, qui remporte le Prix de la meilleure Innovation Sécurité, Sûreté & Cyber avec son système breveté et made in France Sécuri-Lock de blocage à quai de roues de semi-remorques. Enfin, le prix de la meilleure Innovation Chaîne du Froid a été décerné à la start-up montpelliéraine Koovea, spécialisée dans le suivi de température connecté, qui vient par ailleurs d’annoncer une levée de fonds de 2,5 M€ (voir NL 3398). JLR (voir suite sur les lauréats du Start-up Contest)

Après avoir abordé précédemment les problématiques de S&OP, de prévisions de la demande et de pilotage du transport, la websérie « repenser la Supply Chain du Futur » imaginée par l’intégrateur NTT Data en collaboration avec SAP traitera pour son quatrième épisode des apports de la digitalisation dans les processus de réception et de mise en stock. Le jeudi 23 septembre, de 11h00 à 12h00, Adrien Manier et Alexis Lefevre, deux experts de chez NTT Data se pencheront en effet sur les défis intralogistiques auxquels doit faire face la société fictive Gelati dell’IT (le fil rouge de cette websérie), notamment sur l'intégration des processus entre le transport et l'entreposage et l’interfaçage par EDI avec ses fournisseurs pour faire remonter les informations de colisage.

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La livraison du dernier km a fait coup double dans le Start-up Contest de la SITL, avec le Prix du Jury décerné par l’aéropage de directeurs SC à la Delivery Academy, et le Prix du Public adjugé à Welco (vote par SMS des visiteurs du salon). La première jeune pousse n’est pas inconnue des lecteurs de cette newsletter : fondée fin 2018, la Delivery Academy a bâti un programme de formation de livreurs urbains (de 3 jours à 3 semaines selon les formules) qui vise à professionnaliser l’approche des jeunes et moins jeunes qui délivrent au quotidien les commandes aux particuliers  (voir NL 3187). L’enjeu est bien sûr d’en maitriser les outils et les principes d’organisation, mais aussi d’ancrer les bonnes pratiques dans l’interaction avec les destinataires. Pour les entreprises, le programme de la Delivery Academy est un moyen de veiller à la qualité de l’expérience clients, avec l’enjeu que cela représente pour leur enseigne et leur marque, mais aussi d’attirer de nouvelles recrues et de fidéliser leurs livreurs dans une profession au fort turnover. Et quand le destinataire n’est pas là ? C’est le sujet de Welco, qui a développé un principe de point relais… assuré par des particuliers. La formule répond aux besoins des consommateurs rarement présents à leur domicile, et bien sûr des acteurs du e-commerce et de la livraison colis confrontés aux échecs de livraison, avec la complexité et les coûts que cela implique. La communauté de « welkers » qui s’enregistrent sur sa plateforme collaborative (avec son extension sur smartphone via une appli) peuvent réceptionner les colis en nom et place de leurs voisins, si ceux-ci ont choisi cette formule de livraison au moment de leur commande (avec le choix d’un welker proche de son domicile, de son travail…). La formule a déjà assuré plus de 100 000 livraisons de colis, en se voyant notamment référencées par de grands noms de la livraison, voire en direct par des e-commerçants. MR

Étaient aussi en lice pour ce Start-up Contest (et sont donc passés par un pitch de 2 min. + 2 min. de questions du jury) : Adriver, CRC Services, Geopallet, Hublex, Magma Technology, MonStock, MotionMiners et Percko

Le nombre de signataires de la charte d’engagements réciproques pour la performance environnementale et économique de l’immobilier logistique signée cet été avec l’Etat (voir NL n°3386) est passé 41 à 48. A l’initiative d’Afilog, le texte a en effet été paraphé hier sur la SITL par sept nouveaux membres de l’association réunissant professionnels de l’immobilier logistique et acteurs de la supply chain : Lidl, Goodman, Segro, JBD Expertise, Essor, Spirit  et DS Avocats. Elaboré par Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, et Gilles de Margerie, Commissaire Général de France Stratégie, en concertation avec Afilog et les acteurs du secteur, le document comprend 30 engagements pour l’environnement, aussi bien de la part des acteurs privés (neutralité carbone des nouveaux projets d’ici 2040, implantations en priorité sur des friches existantes, couverture de 50 % des toitures par des panneaux photovoltaïques...) que de la part de l’État (accompagnement des acteurs de la logistique dans l’atteinte de leurs engagements, mise à disposition de l’inventaire des friches disponibles...). « En signant cette charte, nous matérialisons notre engagement en faveur de l’environnement tant auprès de nos clients que de toute la société en général, a expliqué Etienne Pataille, responsable du service grands projets au sein de  la direction immobilière de Lidl France. Nous ambitionnons d’être un acteur innovant de la transition écologique, ce que nous démontrons depuis déjà plusieurs années. Sur l’ensemble de nos projets, nous sollicitons déjà des écologues, et cette année nous pouvons nous targuer d’être le premier grand distributeur à ‘alimenter’ en énergie verte tous ses supermarchés et plateformes logistiques. Nous nous positionnons en outre sur des friches. A Carquefou, près de Nantes, nous avons ainsi récupéré une friche industrielle pour y déménager une de nos plateformes existantes. D’une surface de 53 000 m² pour une hauteur de 22 m, la nouvelle infrastructure va être livrée cette semaine. » Quant à la plateforme que le distributeur construit sur la commune bretonne de Plouagat, opérationnelle en 2023 ou 2024, elle lui permettra de réduire de 4 % de son impact carbone sur la partie construction grâce à sa charpente bois. Ce paramètre de l’impact carbone fait désormais partie des critères de sélection du distributeur dans ses appels d’offres auprès des contractants généraux. AD

Pour lire en détail cette charge d’engagements, cliquez ici.

Start-up bordelaise éditrice de logiciels d’optimisation / planification de tournées accessibles en mode Saas, Atoptima a bouclé un tour de table d’un montant de 1,2 M€. L’opération a été réalisée auprès des sociétés d’investissement, organismes et territoires Epopée Gestion, Bpifrance, Ademe et Région Nouvelle-Aquitaine. Forte de sa première levée de fonds, Atoptima entend recruter 10 nouveaux collaborateurs dans les prochains mois et poursuivre ses efforts en matière de R&D. Il s’agit de favoriser l’industrialisation de ses technologies issues des 25 années de recherche de son équipe fondatrice et de ses collaborateurs vers des produits logiciels performants et disponibles dans le Cloud. Atoptima est un spin-off d’une équipe commune entre le CNRS et l’Inria. Incubée par les accélérateurs de start-up Unitec et La Banquiz, la jeune pousse ambitionne aujourd’hui de devenir le partenaire technologique de référence pour les problématiques complexes de planification des tournées. Auprès d’un grand groupe du secteur de l’énergie au Brésil, elle a déjà pu optimiser simultanément le planning des rendez-vous d’intervention et les tournées des équipes de maintenance associées,  dégageant ainsi un gain de productivité de 37 %. AD

Ces derniers mois, Rhenus Logistics a procédé à deux opérations de croissance externe et a ouvert trois nouveaux sites en Europe. Côté acquisitions, le prestataire a racheté les freight forwarders polonais et croate C. Hartwig Gdynia et Log Adria. Créé en 1858 et jusque-là détenu par le groupe OT Logistics SA, le premier compte 12 sites, dont 9 en Pologne et 3 en Allemagne (Hambourg), au Royaume-Uni (Felixstowe) et aux États-Unis (New York). Déjà présent dans tous ces pays, Rhenus Logistics renforce donc son réseau Air et Ocean ainsi que son positionnement en Europe de l’est avec cette prise de contrôle de C. Hartwig Gdynia. Avec Log Adria, le prestataire compte aussi désormais un site en Croatie. Créée en 2014 dans la ville portuaire de Rijeka, Log Adria dispose en effet d’une agence de fret maritime à Ploce, dans le sud du pays, l’entreprise s’appuyant aussi sur des bureaux de fret aérien à Zagreb et Belgrade (Serbie). Avant le rachat de Log Adria, Rhenus Logistics était déjà actif dans les Balkans en Roumanie, en Bulgarie, en Slovénie et en Serbie. Les ouvertures de sites de ces derniers mois concernent l’Italie : Calenzano (Toscane), Campogalliano (Émilie-Romagne) et Roncadelle (Lombardie). Le prestataire en totalise désormais 34 dans la botte transalpine. AD

Le centre de distribution de Saragosse de la chaine espagnole de supermarchés Mercadona est le premier d’une série de quatre en Espagne à être équipé des systèmes automatisés modulaires conçus et installés par le fournisseur finlandais Cimcorp, dans le cadre d’un contrat de plus de 120 M€ signé mi-2019 (voir NL 2927). Le lancement opérationnel a eu lieu dans les temps, juste avant le pic annuel de Pâques 2021, et ce malgré les contraintes liées à la pandémie. Il est à noter que l’opération de bascule a été réalisée et pilotée directement par les équipes de Mercadona. « Notre objectif est d’honorer les commandes de nos magasins avec la plus haute qualité possible, et nous devons savoir comment réaliser cela avec nos compétences en interne. Nous étions confiants pour le faire de cette manière dès le lancement, car la robustesse et la fiabilité de cette solution s’est vérifiée durant la phase d’assemblage et de recette, et notre équipe a été formée pour le faire » déclare Javier Blasco, le coordinateur des achats entrepôt pour Mercadona. Trois autres installations vont suivre, à San Isidro (près de Murcie), Huévar (près de Séville) et Sagunto (près de Valence), avec pour chacune différentes zones à température dirigée pour la viande en barquettes, les fruits et les légumes. Les modules d’automatisation indépendants font notamment appel à des portiques robotisés qui prélèvent les bacs empilés à même le sol, sans recours à des rayonnages, ce qui facilite grandement le nettoyage régulier de la zone. JLR