Newsletter quotidienne n° 3416

Delipop, c’est le fruit de la joint-venture montée en avril 2021 par Łukasz Nowiński, pdg-fondateur de Retail Robotics, et Hervé Street, président du groupe Star Service. L’initiative se concrétise par l’ouverture demain d’un premier point de retrait en libre-service de 50 m² à Paris, au 194 avenue de Versailles dans le 16^ème, qui héberge un robot distributeur de commandes alimentaires et va d’emblée faire office de drive piéton pour Carrefour.fr. Le distributeur inaugure par là même un nouveau profil de point de retrait de commandes au service de sa stratégie e-commerce (qui vise quelque 2 000 points de vente d’ici fin 2021). Basé sur une machine Arctan, la formule proposée par Delipop peut traiter jusqu'à 150 à 200 commandes par jour (mais toutefois moins pour cette première) et le client peut être servi en moins de 2 minutes grâce à mini-transstockeur alimenté par les livreurs de la JV / startup. Ce premier exemplaire peut stocker 96 bacs de produits secs, et compte 24 compartiments surgelés. Le client entre un code ou scan un QRcode pour entrer, avant de saisir un numéro sur l’écran tactile pour retirer son panier. Delipop démarre donc avec Carrefour, qui a testé le système cet été et assure le volet préparation de commandes sur un de ses sites dédiés (sachant que Carrefour.fr propose jusqu’à 15 000 références). Mais pour être rentable, la formule développée par la JV aura besoin de convaincre plus de distributeurs. Son investissement s’élève à 20 M€ pour une première phase visant à développer 12 points de retraits en 2021 dans de grandes villes, sa feuille de route visant jusqu'à 1 000 ouvertures d'ici fin 2025. Delipop France est dirigé par Stéphane Legatelois, ancien directeur des opérations et de la supply chain e-commerce de Carrefour France. Selon Retail Robotics et Star Service, l'e-épicerie en France pesait plus de 10 Md€ en 2020, avec un rythme de croissance de plus de plus de 30%, et représenterait environ 9% des ventes de produits alimentaires. VL / MR

Pour son cinquième épisode, la websérie « repenser la Supply Chain du Futur » imaginée par l’intégrateur NTT Data en collaboration avec SAP abordera les outils d’ordonnancement logistique au service de la résilience le jeudi 14 octobre, de 11h00 à 12h00. Elhem Chriaa, experte SAP Digital Supply Chain chez NTT Data Business Solutions et Julien Masion, conseiller senior des solutions Digital Supply Chain chez SAP France, exploreront les enjeux de planification du transport aval, d’ordonnancement des tâches dans l’entrepôt et de simulation de la charge de travail par le truchement des problématiques rencontrées par la société fictive Gelati dell’IT (producteur et distributeur de crèmes glacées), qui est le fil rouge de cette websérie.

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Fort du soutien de son nouvel actionnaire majoritaire, la société de capital investissement Ridgemont Equity Partners, le 3PL américain Seko Logistics a racheté le commissionnaire transport et logisticien overseas français Bansard International. L’opération, réalisée pour un montant non communiqué, représente une opportunité de développement pour les deux entreprises. Fournisseur de tout un panel de prestations (transport de fret, opérations douanières, prestations logistiques e-commerce et de vente au détail omni-canal, etc.), Seko Logistics possède quelque 120 bureaux dans plus de 40 pays et sa présence sur le continent européen est plus particulièrement développée au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark. De son côté, Bansard International est présent dans 17 pays avec 54 bureaux, avec une implantation en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Disposant de plus de 350 000 m² d’entrepôts, la société a réalisé sur son dernier exercice un CA de 240 M€. «  Cette fusion est une opportunité stratégique unique qui nous permet de faire face aux défis actuels et futurs dans une meilleure position, en devenant un acteur mondial en couvrant en particulier les États-Unis et en offrant à nos clients des solutions innovantes de transport international, notamment pour le e-commerce », souligne Simon Pinto, le président de Bansard International. Celui-ci est devenu au terme de l’opération de rachat un actionnaire de Seko Logistics, et continuera de diriger le groupe français avec l’ensemble de ses cadres actuels. Seko Logistics pense déjà à procéder à de nouvelles opérations de croissance externes. « Nous continuons à explorer d'autres investissements pour renforcer notre réseau mondial et notre portefeuille de services », relève James Gagne, le Pdg de Seko Logistis. AD

Inauguré aujourd’hui sur la zone cargo de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, le nouveau hub de 32 000 m² de DHL Express France est dimensionné pour absorber la croissance et l’accélération des échanges de colis des 10 prochaines années. Il s'agit de la quatrième plus grande plate-forme de tri colis européenne de l’expressiste, après Leipzig, East Midlands et Bruxelles. Sa construction, débutée en mars 2020, a nécessité 20 mois de travaux, et un investissement de quelque 170 M€, dont 45 M€ pour la chaîne de tri ultramoderne fournie par Vanderlande. Sa capacité de traitement atteint les 38 000 pièces par heure, soit 15 fois plus que l'installation précédente. Ce site opérationnel 24h/24 et 7j/7 permet déjà aux clients franciliens de DHL Express de gagner une heure en termes de livraisons et de cut-off. JLR

La coopérative Scapmarée, qui intervient en qualité de centrale d'achats poissonnerie pour l'enseigne E.Leclerc (plus de 35 000 t par an vers plus de 580 magasins de l’enseigne), a abandonné l’usage des caisses en polystyrène (3,2 M de caisses et 50 000 m³ de déchets par an). Suite au challenge Emballages écoresponsables qu’elle a organisé en 2020, elle a opté pour un parc de 35 000 caisses réutilisables et recyclables composées à 100% de PEHD (polyéthylène haute densité), fabriquées par l’espagnol TEPSA et louées auprès de la société Ifco, qui en assure la logistique. L’objectif est de déployer ces caisses (réutilisables jusqu’à 400 fois avant recyclage) chez 100% de ses fournisseurs français avant la fin de l’année 2021, et fin 2022 pour ses fournisseurs internationaux. JLR

Le boom du e-commerce et la pénurie de main d’œuvre ne seront pas sans incidence dans l’automatisation des entrepôts. Selon une étude de la société de conseil ABI Research (‘Smart Warehousing’), le marché mondial des robots mobiles autonomes va croître à un rythme annuel de près de 40 % entre 2021 et 2030. A cette date, devraient être livrés plus de 500 000 AMR. Le marché des systèmes de stockage automatisé (automated storage and retrieval system, ou AS/RS) devrait de son côté enregistrer un rythme de croissance annuel de 9 % sur la même période, représentant un marché de plus de 18 Md$ en 2030. Rien d’étonnant à cela puisque d’après l’étude, le nombre de colis expédiés dans le monde en 2020 aura atteint les 95 milliards et que cette volumétrie devrait avoir doublé en 2026 avec un taux de croissance annuel de 14 %. « Nombre d’opérations manuelles en entrepôt peuvent déjà être automatisées et celles qui sont réalisées aujourd’hui avec des équipements dédiés à certaines tâches pourront bientôt être exécutées avec des robots déplaçables et reconfigurables selon les besoins des entreprises », conclut Adhish Luitel, analyste industrie, supply chain management et logistique chez ABI Research. AD

Après un premier engagement réussi dans le dispositif Fret 21 (- 7,5 % d’émissions de CO2 sur son transport aval entre 2017 et 2020), le fabricant de produits de grande consommation Henkel France a reconduit son engagement dans ce programme lancé courant 2015 par l’Ademe et l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret).  Celui-ci vise à inciter les chargeurs à prendre des initiatives et engagements de réduction de leur impact carbone en transport et SC. Henkel France ambitionne de réduire de 10 % les émissions de CO2 de son transport aval à l’horizon 2023, tous types de clientèles confondues et inclut ses branches Beauty Care, Adhesive Technologies et Laundry & Home Care. « Notre renouvellement marque non seulement la forte ambition du groupe de s’inscrire parmi les pionniers du transport durable mais également l’engagement de nos équipes qui cherchent tous les jours des solutions nouvelles pour améliorer le monde de demain », souligne Jérôme Thivend, directeur supply chain Beauty Care et membre du groupe de travail ‘Green Logistic’ de Henkel France. Ces dernières années, le groupe a déjà engagé plusieurs actions de réduction de son empreinte carbone. Sa branche Beauty Care s’est notamment mise au pooling avec d’autres industriels sur la plateforme logistique FM Logistic de Château-Thierry (02) et sa branche Adhesive Technologies a adopté la solution de mutualisation Mut@log co-construite avec Leroy Merlin, V33, Brunel Chimie Dérivés, XPO Logistics et CRC Services (voir NL n°2868). AD

Troisième enseigne de distribution alimentaire dans le pays derrière Tesco et Sainsbury’s, Asda a été rachetée cette année par deux entrepreneurs anglais, Zuber et Mohsin Issa et TDR Capital Ltd. En repassant sous pavillon britannique, l’ancienne filiale de l’américain Walmart affiche de nouvelles ambitions en matière de supply chain et de stratégie omnicanale. Pour mener à bien son ambitieux projet de transformation, elle a fait appel à l’éditeur Blue Yonder et aux solutions de sa plate-forme Luminate (Planning, Commerce, Logistics, Control Tower). Le déploiement de ces outils doit lui permettre de fiabiliser ses prévisions de ventes et d’optimiser ses stratégies de prix grâce à l’IA, d’améliorer sa visibilité de bout en bout (prévisions, exécution, transport) et d’accompagner sa stratégie omnicanale. Avec un effectif de 140 000 personnes, Asda compte 25 entrepôts et 645 magasins, dont 30 hypermarchés et 35 stations-service. JLR