Newsletter quotidienne n° 3455

Sous la bannière « Powering 2030 », FM Logistic a présenté mardi un plan stratégique visant à multiplier par deux son CA à l’horizon 2030 (de 1,4 à 3 Md€). « Le Comex et les équipes s’emploient depuis deux ans à concevoir cette stratégie axée sur une supply chain omnicanale durable plaçant le consommateur au cœur des enjeux », a indiqué Jean-Christophe Machet, son président, en notant que FM Logistic avait déjà doublé sur la décennie précédente, à 95% en croissance organique. Certes, le levier d’une acquisition n’est pas écarté, mais plutôt pour s’implanter sur un nouveau marché au-delà de la quinzaine de pays où FM est aujourd’hui présent en Europe, Asie et Amérique du Sud (avec 29 000 collaborateurs, dont 6 500 en France, une trentaine de plateformes logistiques dans l’Hexagone et quelque 170 sites à l’échelle mondiale). « Face à la transformation profonde des modes de consommation, illustrée notamment par l’accélération du e-commerce dans un contexte de crise sanitaire où la supply chain et ses acteurs ont démontré leur rôle essentiel, l’enjeu est d’aider nos clients à bâtir des chaînes d’approvisionnement omnicanales durables, avec un impact favorable en termes de responsabilité sociale comme environnementale », a résumé le dirigeant du 3PL, monté en juin sur la 5^ème marche de notre classement annuel des logisticiens dans l’Hexagone. Les clés de cette ambition et de cette transformation ? Elles passent par cinq chantiers stratégiques portant sur l’omnicanal, la logistique urbaine, le développement durable, le transport et l’expérience client. On notera que l’omnicanal est déjà un pilier de la croissance soutenue de FM, +10% sur le semestre écoulé (avril à septembre), portée par 166 M€ de nouveaux contrats, dont 60% ont une dimension omnicanale (soit autant de nouveau business que sur toute l’année pré-pandémie). Avec 2/3 de son activité auprès des acteurs des FMCG, de la distribution ou du secteur parfums / cosmétiques, FM tire parti d’un « positionnement qui nous met du vent dans les voiles en matière d’omnicanal », notait Jean-Christophe Machet. MR (voir suite)

Le nouveau plan stratégique de FM Logistic met en perspective différents projets déployés ces derniers mois. L’optique omnicanale se décline aussi bien en France avec la récente installation dans l’Yonne de l’allemand Fressnapf et son enseigne retail / e-commerce Maxi Zoo (voir NL 3330), qu’à l’international avec la prestation montée pour Yves Rocher sur les marchés polonais et hongrois (voir NL 3424), ou encore l’extension de l’entrepôt tchèque au service de l’enseigne Bauhaus (voir NL 3453). « Ce dernier semestre, 80 M€ ont été investis dans l’extension et l’ouverture de nouveaux sites, au volet immobilier s’ajoutant le déploiement de SI et d’équipements et process notamment automatisés pour l’optimisation de l’emballage, le tri de colis, la préparation en good-to-person ou les transferts via chariots autonomes, avec des solutions Packsize ou Geek+, entre autres », note Yannick Buisson, DG France, Europe de l’Ouest et Centrale. Porté à 45 000 m², son site d’Escrennes (45) en a par exemple bénéficié (pour le compte de Shiseido, selon nos informations), et par ailleurs deux ouvertures se profilent près de Varsovie, puis Moscou. FM continue de privilégier une optique multi-clients ouvrant divers axes de mutualisation, logistique ou transport. Ce rythme de 160 M€ d’investissements par an concerne aussi la logistique urbaine, où le 3PL multiplie les initiatives en réponse aux enjeux actuels, tel qu’une promesse clients toujours plus exigeante, ou à venir, comme les restrictions de desserte des centres-villes. « Il s’agit d’inventer et développer en zone urbaine de petits sites de quelques centaines ou milliers de m², mutualisés, associés à des moyens de livraison décarbonés », selon Yannick Buisson. FM est très actif sur le sujet sous la bannière Citylogin en Italie et surtout en Espagne (voir NL 3212), où un nouveau mini-hub sous-terrain de 200 m² vient de démarrer en plein Madrid. En France, FM compte des sites urbains à Ivry, ou Gennevilliers avec la plateforme à étage Air², et Nantes est au programme. Notons qu’en distribution urbaine, le 3PL mise aussi sur un modèle de « City Corner » (nous y reviendrons demain dans la NL). Enfin ce mardi, la directrice du développement durable du groupe, Charlotte Migne, a rappelé l’objectif déjà fixé par le groupe d’une neutralité carbone à l’échelle de tous ses sites en 2030. Quinze de ses plateformes sont déjà équipées côté photovoltaïque, et des projets en géothermie ou biomasse sont à l’agenda. L’hydrogène vert est aussi une priorité, avec des programmes associant production et utilisation sur site en Espagne, ou dans une logique d’écosystème dans l’Orléanais (voir NL 3376). Enfin, c’est aussi sous cette bannière durable qu’a été rappelé le pilote innovant sur le vrac en magasin avec l’enseigne Franprix (voir NL 3290). MR

En quête de nouveaux relais de croissance, le spécialiste de la logistique in situ GT Logistics a prévu de créer l’an prochain une filiale de conseil en ingénierie avec délégation de production. Positionnée sur le même créneau que des groupes comme Akka Technologies, Assystem ou encore Capgemini Engineering (ex-Altran), cette entité verra le jour au 1^er semestre 2022. Elle s’adressera à tous les secteurs industriels sans exception en visant aussi bien des grands groupes que des PME-PMI. Pour le moment, son nom de code est GTX 4.0. « La société aura la possibilité d’investir dans des équipements de mécanisation, d’automatisation et de robotisation, souligne Eric Sarrat, président  non exécutif de GT Logistics. Nous pourrons donc non seulement utiliser les équipements de nos partenaires, mais aussi acquérir de nouvelles solutions, en pouvant nous appuyer pour cela sur notre service de portage financier avec engagement sur résultats dénommé Flexlog. » La filiale sera en ligne avec le nouveau plan de l’entreprise baptisé Cap 2024, qui vise notamment à enregistrer une croissance annuelle de 7 % (voir NL n°3203) : sur l’exercice en cours, GT Logistics anticipe une hausse d’activité de 12 % avec un CA de 73 M€. « Si nous avons perdu sur la période deux contrats importants dans le secteur automobile avec Continental à Toulouse et PSA à Sochaux, nous avons aussi signé deux nouveaux dossiers dans le secteur de la chimie avec les groupes Solvay à Lyon et Inéos à Lavéra, près de Marseille », souligne Eric Sarrat. L’entreprise, aujourd’hui présente sur 45 sites en France, reste toutefois prudente sur 2022, face aux difficultés de recrutements et au retour de l’inflation. « Et je suis furieux concernant le projet d’accord instaurant un 13^ème mois dans la branche pour les salariés non cadres dévoilé récemment par l’Union TLF, conclut Eric Sarrat. Si cette mesure n’aura pas d’incidences sur des entreprises qui l’ont déjà instauré, cela ne sera pas forcément le cas pour d’autres. Je considère en outre qu’une organisation patronale n’a pas à s’aligner sur les revendications de syndicats de salariés et qu’il est préférable de miser sur le salaire annuel ou l’intéressement plutôt qu’une rémunération déconnectée du niveau de production. Aussi, j’ai quitté l’Union TLF. » a-t-il lancé. AD

Alain-Bernard Duvic, directeur associé du cabinet de conseil Kepler, a présenté sur Supply Chain Event les résultats de son premier baromètre annuel sur les pratiques des entreprises en matière de Supply Chain durable. Lancée le 24 octobre dernier, l’enquête est toujours en cours jusqu’au 24 décembre, mais la première collecte d’informations (à partir de 25 entretiens avec des directeurs SC de l’industrie, de la distribution et des services, et 97 réponses à un questionnaire en ligne) a permis de faire ressortir quelques enseignements intéressants. 85% des PME, ETI et grandes entreprises interrogées assurent avoir entamé une démarche Supply Chain durable, et les gens du métier se disent prêts à aller encore plus loin, à 81% dans l’industrie et à 50% dans la distribution. La moitié du panel déclare prendre en compte les enjeux RSE dans les processus de sélection de leurs fournisseurs, et 37% avec leurs sous-traitants et prestataires logistiques. A noter que l’impact de la conjoncture liée au Covid n’est pas neutre : 66% des répondants le reconnaissent. Mais seules 16% des entreprises lui prêtent un effet moteur sur leur démarche RSE, contre 84% qui déplorent un manque de ressources en interne sur ces sujets, en raison d’une forte mobilisation pour régler d’autres problématiques plus court-termistes comme les défaillances fournisseurs et la pénurie de conteneurs ou de composants. La prochaine édition de ce baromètre Kepler, qui a vocation à être présenté chaque année sur Supply Chain Event, sera menée en partenariat avec le monde académique : le volet Étude sera  piloté par les étudiants du Mastère MIPSC de CentraleSupelec, et le volet Recherche sera supervisé par le professeur Joerg Hofstetter et un groupe d’étudiants de l’ISLI Kedge. « C’est dans une optique d’analyse au long  cours qu’est née l'idée du baromètre de la Supply Chain durable, car nous souhaitons mesurer  l’évolution des pratiques et la transformation qui s’opère au sein des organisations» a déclaré Alain-Bernard Duvic, qui supervise le projet dans sa globalité. JLR

Pour participer à l’étude en cours jusqu’au 24 décembre à 20h, cliquez ici

DDS Logistics et Wakeo ont annoncé la semaine dernière sur Supply Chain Event un partenariat qui va permettre d’offrir aux utilisateurs du TMS de DDS Logistics des fonctionnalités supplémentaires de visibilité temps réel sur les opérations de transport international (maritime et aérien).  Connectée nativement au TMS, la plateforme SaaS de Wakeo pourra donc venir compléter l’outil de gestion du transport de DDS Logistics, avec des algorithmes exclusifs pour anticiper les retards, des ETA (Estimated Time of Arrival) et des capacités d’analyse avancée. « Notre objectif est d’offrir une solution aux importateurs, chargeurs, transitaires qui leur apportent de la visibilité en temps réel dans leur processus organisation transport et de les aider au mieux en cette période de pénurie » a déclaré Jérôme Bour, le président de DDS Logistics. A noter que certains clients de DDS Shipper, chargeurs et transitaires, utilisent déjà la plate-forme Wakeo. JLR

Comme annoncé au printemps dernier (voir NL n°3346), Jungheinrich a lancé son transpalette ERE 225i à conducteur porté debout basé sur une technologie lithium-ion. D’une capacité de charge de 2,5 tonnes, celui-ci se distingue par sa compacité grâce à un compartiment batterie embarquant plusieurs modules superposés plutôt qu’un seul. Par rapport aux autres engins équivalents du marché, il est ainsi plus court de 20 à 30 cm. Seul engin de sa catégorie conçu autour de la technologie lithium-ion, il est aussi doté d’une direction électrique réglable en hauteur pour s’adapter à toutes les morphologies d’opérateurs, et il intègre le système d’empreinte lumineuse au sol Floor-Spot. Sa vitesse de déplacement peut atteindre les 14 km/h. AD

Le prestataire logistique allemand Arvato Supply Chain Solutions vient d’ouvrir un nouveau centre de distribution de 25 000 m² dans la région des Midlands de l’Est, à proximité de Nottingham, Derby et Leicester. Situé dans le Segro Logistics Park East Midlands Gateway (SELG), ce bâtiment sera utilisé comme un entrepôt multiclients, notamment pour les secteurs de l’électronique et de la santé. « Nous considérons le Royaume-Uni comme l’un de nos marchés stratégiques pour notre croissance, notamment sur l’e-commerce » a précisé Tobias Uthmann, le DG d’Arvato Supply Chain Solutions pour le Royaume-Uni, à l’occasion de sa mise en service, qui devrait à terme créer 300 emplois. Selon le 3PL, la demande sur le marché local britannique a fortement augmenté ces derniers temps, en particulier en raison du Brexit, pour éviter les complications douanières et les retours transfrontaliers de produits. JLR

Amazon ouvrira un centre de distribution à Abou Dabi d’ici 2024, a annoncé Reuters il y a quelques jours. L’agence de presse Emirates News Agency (connue sous le nom de WAM - Wakalat Anba'a al Emarat) précise que ce projet est le fruit d’une collaboration entre Abou Dhabi Investment Office (ADIO) et le géant américain, et présente ce futur site comme « le plus avancé (centre de distribution d’Amazon) sur le plan technologique dans la région ». Toujours selon WAM, Ronaldo Mouchawar, vice-président d'Amazon Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), a déclaré à cette occasion : « Cette nouvelle expansion nous aide à augmenter nos capacités et notre vitesse de livraison, et à soutenir un large éventail de vendeurs qui offrent une riche sélection à nos clients ». JF