Newsletter quotidienne n° 3465

Le groupe français Walden (ex-EHDH) a confirmé aujourd’hui dans un communiqué être entré en négociations exclusives avec New R (la holding née de la reprise de La Redoute par ses dirigeants) pour le rachat de 100% du capital de Relais Colis, opérateur d’un réseau historique de points de proximité BtoBtoC en France (6 300 contre 5 000 en 2020) et d’un service de livraison à domicile aux particuliers pour les colis plus lourds et volumineux (un tiers de l’activité). Le groupe Walden (1,7 Md€ de CA, 5 000 collaborateurs), qui a racheté Movianto l’année dernière (voir NL 3159), ne se résume pas à son pôle de distribution de produits de santé en Europe (avec CSP, société fondatrice du groupe, Movianto, Eurotranspharma et Transpharma International). Son deuxième pôle, Walden Express International, s’est constitué en 2014 en rachetant Ciblex Express, avec l’idée initiale de proposer aux clients santé des solutions du dernier km complémentaires.  Mais aujourd’hui, le secteur santé ne représente que 40% du CA de ce pôle de livraison express BtoB, qui a enregistré cette année une croissance de 16% des volumes et de 18% de son CA, à environ 250 M€. Outre Ciblex (France, Belgique, Pays-Bas), il comprend des sociétés telles que Eco Courses Optic, DPXS (Belgique) et Sopharty (Belgique). Si cette opération de rachat se concrétise début 2022 (après consultation des instances représentatives du personnel de Relais Colis et l’autorisation des autorités de la concurrence), ce pôle Transport express pèserait 450 M€, en additionnant le réseau maillé de Ciblex (20 agences, 100 points de proximité) et celui de Relais Colis qui compte 25 agences régionales et 4 hubs, dont deux mécanisés à Combs-la-Ville et Genas. Avec une nouvelle composante BtoC. « Il y a aussi de forte enjeux de fertilisation commerciale car nos clients nous demandent, notamment pour Ciblex, de leur proposer aussi des livraisons aux particuliers. Et inversement, de nombreux e-commerçants qui utilisent Relais Colis ont aussi des besoins côté BtoB » nous a indiqué Christophe Cornilleau, le CEO de Walden Express International, chargé d’orchestrer le projet. En outre, ce rachat pourrait permettre à Relais Colis de se développer à l’international. « On peut très vite imaginer d’étendre les activités de Relais Colis sur le Benelux où nous sommes déjà présents sur le petit colis, et nous regardons par ailleurs d’autres possibilités en Europe via une croissance externe », nous a-t-il confié. Rappelons que depuis début 2021, le capital de Relais Colis était détenu à 100% par New R avec la sortie de DHL, qui avait pris en 2017 une participation minoritaire (27,5%) et a contribué financièrement à la transformation du réseau de l’opérateur. JLR

Dans la catégorie Immobilier Logistique, le Grand Prix du SIMI qui s’est tenu la semaine dernière à Paris a récompensé le site de 25 000 m² livré en mai 2021 au laboratoire Arrow par APRC, et exploité par Geodis. Nous avions évoqué fin 2019 la volonté d’Arrow de rapatrier un volet de ses activités logistiques et de conditionnement près de son siège lyonnais (voir NL 3044), et c’est dans une logique de « clé en main utilisateur » que cette opération a été menée, une première en matière d’achat immobilier pour ce laboratoire. Réalisé à Saint-Vulbas au sein du Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (Pipa), ce bâtiment signé du cabinet Stone Architectes a été conçu et construit par APRC, avec le concours en maitrise d’ouvrage de D2P et LMI AMO. Sa distinction par le jury du SIMI tient notamment à l’attention portée par APRC aux problématiques techniques propres au contexte pharmaceutique et à l’engagement sociétal du Laboratoire, pour ce projet en cours de certification Breeam Very Good. Le bâtiment dispose notamment d’une centrale photovoltaïque en toiture, et bénéficie d’une qualification 4Q (Qualification de conception, d’installation, opérationnelle et de performance). Cette plateforme est destinée au stockage de produits nécessitant un maintien en température contrôlée (15-25° C), la régulation de température reposant notamment sur des rooftops thermodynamiques et des gaines textiles. Le bâtiment dispose également d’une zone de stockage froid (2-8° C). La capacité actuelle de stockage est de 33000 palettes sur rack, mais une réserve foncière permettra une extension pour 15 000 palettes supplémentaires. MR

La logistique se sophistique dans le milieu caritatif, comme l’illustre la récente ouverture d’une plateforme mutualisée à Vailhauquès, près de Montpellier. Inauguré mardi par l’association régionale à l’origine de cette initiative, l’AERS (Association d’Entraide et de reclassement Social), ce site de 200 m² dédié au non alimentaire pour une capacité de 150 palettes ouvre de nouvelles perspectives au réseau d’associations œuvrant contre la pauvreté sur le territoire héraultais, et a bénéficié de l’expertise développée dans les Hauts-de-France par l’Agence du Don en Nature. Faute de moyens logistiques, ces acteurs locaux pouvaient être obligés de décliner certains dons d’entreprises privées ou peinaient à collaborer avec des associations nationales de collecte et de redistribution, telles que l’ADN sur ce volet non alimentaire. C’est en réponse à un appel à projet lancé en 2020 par l’État dans le cadre du plan France Relance que l’AERS s’est lancée sur cette idée de site mutualisé, pris à bail courant 2021 pour 2 ans et ouvert aux associations partenaires (une quinzaine à ce jour) qui peuvent y collecter, stocker et préparer des kits destinées aux populations précaires qu’elles accompagnent (produits d’hygiène, linge, mobilier, électroménager…). « L’Agence du Don en Nature est partie prenante à plusieurs titres, nous explique Sandrine Ruffet, sa directrice Supply Chain. Nous avons été mobilisés dans un rôle expertise, et nos propres partenaires tels que Generix, Provost ou Aprolis, ont concouru à l’équipement de ce site sur le volet WMS, racks ou moyens de manutention. Et nous tirons parti de ces capacités dans le sud en relais de nos flux de distribution, dans une logique de massification qui sous-tend notre adhésion à la démarche Fret21 ». Ces prochains mois, l’ADN compte d’ailleurs développer un réseau de relais mutualisés pour optimiser ses opérations, en ciblant une quinzaine de départements, en lien avec des 3PL classiques, des partenaires institutionnels ou d’autres associations (comme les Banques Alimentaires, sur un créneau complémentaire au sien). On notera aussi que les deux salariés embauchés par l’AERS sur le site montpelliérain ont bénéficié d’un volet de formation logistique sur l’entrepôt-école ouvert par l’ADN au sein du Pôle Euralogistic à Dourges, qui leur avait valu de décrocher le prix Coupe de Cœur lors des derniers Rois de la Supply Chain (voir NL 3271). MR

Le groupe Körber vient d’annoncer que le fonds d’investissement américain KKR a pris une participation minoritaire dans l’activité software de sa division Körber Supply Chain. Celle-ci propose une gamme complète de solutions et de services dédiés à l’optimisation de la supply chain incluant des solutions logicielles (WMS, TMS, OMS), de voice picking, d’automatisation, de manutention et de robotisation (AMR). L’entité compte aujourd’hui 1 300 collaborateurs et plus de 4 200 clients présents dans plus de 70 pays. L’objectif de la prise de participation de KKR, dont les modalités financières n’ont pas été divulguées, est de permettre à l’activité software de Körber Supply Chain de devenir un leader mondial dans son domaine grâce à ses solutions end-to-end. Seront ainsi mises en œuvre des stratégies de croissance tant organique qu’externe afin de renforcer sa présence à l’international, développer de nouvelles solutions digitales innovantes et accélérer la transition vers le SaaS, l’automatisation et la robotique. « Les tendances actuelles du marché portées par le développement du e-commerce, du multicanal et du micro-fulfilment amplifient le besoin en solutions digitales pour gérer toujours plus de volumes et surmonter une plus grande complexité de la supply chain  », rappelle le groupe Körber dans son communiqué. AD

Le groupe néerlandais Accell, propriétaire de nombreuses marques de cycles comme Lapierre, Winora, Raleigh, Haibike (1,3 Md€ de CA), a nommé Francesca Gamboni à sa direction Supply Chain, en remplacement de Jeroen Both, en place depuis début 2015, mais qui avait démissionné. Elle intègre également le conseil d’administration, aux côtés du Pdg Ton Anbeek, et du directeur financier, Ruben Baldew. De nationalité anglo-italienne, Francesca Gamboni arrive de chez Stellantis (PSA/Chrysler) où elle dirigeait la supply chain en tant que vice-présidente senior. « À ce poste, depuis 2016, elle a dirigé l'innovation et géré une chaîne d'approvisionnement complexe et une planification des ventes et des opérations à l'échelle mondiale dans un contexte difficile » déclare son nouvel employeur, qui compte sur elle pour trouver une issue aux problèmes d’approvisionnement en pièces et composants depuis le début de la crise du Covid-19, sur un marché du cycle en plein boom. A noter que Francesca Gamboni a travaillé pour un autre constructeur automobile, Renault-Nissan, comme vice-présidente supply chain, entre 2009 et 2013. Sa carrière l’a aussi conduite à la SC de L’Oréal Scandinavie, après des postes chez Alcan Beauty, Robert Bosch, PWC Italie et Gruppo Aturia. Elle est titulaire d’un master d’ingénierie des technologies industrielles à l’Université polytechnique de Milan. VL

Dès janvier prochain, le groupe Rhenus mettra en opération un nouvel entrepôt multi-clients à Saint-Quentin-Fallavier, à l’est de Lyon, sur un site de 18 000 m² (soit 3 cellules) pris à bail et en cours d’aménagement. Ces nouvelles capacités permettront au prestataire logistique d’accueillir un nouveau client industriel (non précisé à ce stade), et de transférer sur place des opérations pour des clients existants, afin de dégager des surfaces sur d’autres de ses sites en région lyonnaise. Toujours en début d’année, au cours du premier trimestre, Rhenus compte ouvrir un autre site multi-clients de taille équivalente à Châtres, en Essonne, dont la prise à bail est également liée à la signature d’un nouveau client, pour un démarrage en avril. « L’ouverture de ces nouveaux sites s’inscrit dans le cadre de notre Plan de développement 2020-2025 qui prévoit une augmentation de nos capacités d’entreposage pour nos clients existants et pour de nouveaux, en lien avec une augmentation annuelle de 10 % de notre chiffre d’affaires sur cette période », indique Laurent Schuster, le Pdg de Rhenus Logistics France. Plusieurs autres projets sont déjà en cours de négociation pour le premier semestre 2022, tout comme la construction, sur le port de Strasbourg, d’un entrepôt neuf sous température dirigée pour les produits de santé ». Nous avions évoqué début 2020 la dynamique de développement de son cluster alsacien (voir NL 3060), et les prises à bail annoncées sur cette fin d’année devraient porter à plus de 30 le total des sites opérés par Rhenus Logistics en France, pour un total dépassant les 500 000 m². MR

Sur son nouveau centre de distribution moscovite d’environ 140 000 m², Leroy Merlin a déployé un vaste système de stockage automatisé à navettes Adapto de Vanderlande. L’installation totalise 75 000 emplacements de stockage et peut traiter en entrée comme en sortie quelque 7 400 bacs par heure, permettant ainsi à l’enseigne de bricolage de faire face à la forte croissance du e-commerce ainsi qu’au développement de son réseau de magasins. Opérationnel depuis le mois de mai, ce nouvel entrepôt de distribution a la capacité d’approvisionner plus de 200 magasins en Russie et au Kazakhstan, sachant que le distributeur spécialisé en totalise aujourd’hui une centaine dans ces confins de l’est européen. On notera que ce projet constitue la plus importante installation jamais réalisée par Vanderlande en Russie. AD