Newsletter quotidienne n° 3472

Un peu plus de six mois après sa dernière levée de fonds déjà conséquente de 202 M$ (voir NL n°3359), Project44 a bouclé un nouveau tour de table de 420 M$ mené par les fonds d’investissement et gestionnaires d’actifs Thoma Bravo, TPG et Goldman Sachs Asset Management. Avec cette opération, à laquelle ont aussi participé une demi-douzaine d’autres investisseurs (Emergence Capital, Insight Partners, Sapphire, etc.), la plateforme de visibilité transport enregistre quasiment un doublement de sa valorisation, à 2,2 Md$. Fort de ce nouvel apport d’argent frais, Project44 compte à la fois doubler ses investissements dans le développement de produits, recruter des centaines de nouveaux collaborateurs sur quatre continents (Chine, Europe, Japon, Amérique du nord et Amérique latine), et poursuivre sa stratégie de croissance externe. Celle-ci s’est déjà concrétisée ces derniers mois par les prises de contrôle des sociétés Ocean Insights, ClearMetal et Convey (voir NL 3406). « Nous aidons les entreprises à résoudre les défis auxquels elles sont confrontées tout au long de la supply chain et qui vont de la pression inflationniste aux confinements en passant par la congestion portuaire, explique Jett McCandless, fondateur et Pdg de Project44. Notre croissance au cours de l’année écoulée illustre cette attente de la part des entreprises et l’avantage concurrentiel que nous pouvons leur apporter». Sur 2021, la plateforme a vu son portefeuille clients croître de 216 %. Project44 en totalise aujourd’hui un millier, dont des grands groupes tels qu’Amazon, Danone, FedEx, General Mills, Goodyear, Kuehne+Nagel, Lenovo, Mondelez, Nestlé, Home Depot et Unilever. Disposant de 17 bureaux dans le monde (plus de 1 000 collaborateurs), l’entreprise donne accès à une visibilité dans 166 pays grâce à la collecte et au traitement de données issues de près de 143 000 prestataires transport multimodaux. Avec ses abonnements, elle génère actuellement un chiffre d’affaires annuel récurrent de plus de 100 M$. AD

L’Agora du Supply Chain Management organise sa prochaine soirée sur la thématique « E-commerce : faire face à l'imprévisibilité de la demande » le mardi 18 janvier à partir de 19h au Fouquet's à Paris. Ce premier évènement en 2022 n’est pas réservé qu’aux adhérents. Il est exceptionnellement ouvert aux directeurs Supply Chain et des Opérations en activité au sein d'une grande entreprise publique ou privée qui ne sont pas encore membres et qui veulent découvrir ce club métier de décideurs Supply Chain. Pour poser le sujet et susciter les échanges informels entre les participants, l’invité d’honneur de cette soirée sera Grégoire Hirtz, vice-président Delivery & Fulfillment de ManoMano (un ancien d’Amazon et de Cubyn), que certains ont peut-être déjà croisé sur l’espace conférences du salon Supply Chain Event en novembre dernier.

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Sur la base des chiffres Immostat du 4^ème trimestre 2021, CBRE souligne le bilan « très positif » de l’année écoulée immobilier logistique, avec un volume de m² placés en hausse de 7% sur un an (pour un total de 4,4 M de m², au-delà de la moyenne décennale). Quelque 258 transactions de plus de 5 000m² ont été recensées, dont 13 portant sur des formats XXL de plus de 50 000 m². Et la dynamique devrait perdurer car la demande exprimée s’intensifie, sans compter que nombre de projets d’implantation n’ont pu se concrétiser l’an dernier, faute d’offre disponible dans certaines régions. « L’ensemble des acteurs de la logistique est confronté aux nouveaux enjeux de la supply chain imposés par l’accélération des changements des modes de consommation » commente Pierre-Louis Dumont, directeur exécutif de l’agence Industriel & Logistique France chez CBRE. L’emballement du e-commerce impacte de fait aussi bien les pure players que les retailers classiques pour développer leur vente en lignes, la grande distribution et nombre de prestataires logistiques. Leur demande se traduit en besoin de m² supplémentaires, parfois par la volonté d’un maillage territorial plus fin, voire par un renouvellement en profondeur du schéma logistique. « Or si début 2021 nous parlions de pénurie d’offre en PACA et Rhône-Alpes, elle gagne désormais l’Ile-de-France et d’autres marchés régionaux à l’instar de Bordeaux et Nantes. Cette réalité de marché met en lumière la nécessité de recréer une offre adaptée dans la plupart des grands territoires », poursuit Pierre-Louis Dumont, avant de souligner l’impact de ces tensions sur les loyers, à la hausse sur les marchés en pénurie d’offres, « même sur les transactions XXL dans les secteurs denses », note-il. La dynamique est même encore plus flagrante sur le marché de l’investissement, qui atteint le niveau historique de près de 6,4 Mds€ sur 2021 sur le volet industriel et logistique, pour représenter un quart des volumes investis en immobilier d’entreprise, une première ! « Aujourd’hui, quasiment tous les investisseurs intègrent la logistique dans leurs feuilles de route. Le marché ne permet pas de répondre à l’ensemble des demandes. La compétition est rude et se traduit par des taux de rendement toujours plus agressifs », commente François-Régis de Causans, directeur Investissement I&L chez CBRE. MR

Après avoir annoncé en novembre des projets de recrutement d’une trentaine de talents pour 2022 (voir NL 3443), voilà que l’éditeur français Kbrw revoit ses ambitions à la hausse pour accompagner sa stratégie globale d’expansion, en France et à l’international. La société, qui emploie aujourd’hui une centaine de collaborateurs, prévoit désormais d’en embaucher 70 personnes de plus cette année. « Grâce à ces recrutements, nous avons pour ambition de consolider les équipes techniques existantes et d’investir sur de nouveaux marchés émergents hors France » a précisé Philippe Romano, le CEO de Kbrw. Les profils experts concernent des postes de vente, d’avant-vente, de développeurs, d’ingénieurs « devops », de designers, de Customer Success Manager, de chefs de projet marketing, etc. Créé en 2009 et financée en fonds propres, Kbrw entend se positionner comme l’éditeur de logiciels Saas de référence dédiés au pilotage et à la supply chain, notamment en visant de nouvelles cibles grâce à une offre packagée à haute valeur ajoutée. Sa palette de briques logicielles s’étend actuellement aux OMS (Order Management Systems), aux WMS (Warehouse Management Systems) et aux solutions dédiées au commerce B2B. JLR

Commissionnaire de transport digitalisé et à la demande de produits lourds et volumineux, Supervan a fait réaliser en 2021 une étude quantitative à l’institut BatiEtudes auprès d’environ 400 entreprises du BTP, de tous les corps de métier. Son titre : « Les enjeux du BTP et de la logistique urbaine en amont des JO 2024 ». Les résultats révèlent que même si ces entreprises considèrent avoir largement gagné en productivité au cours de ces dix dernières années, il reste encore des gros progrès à faire en accélérant la digitalisation et l’externalisation des livraisons sur les chantiers. Il en ressort que seule 1 entreprise sur 6 effectue ses achats de matériaux en ligne (les autres se rendent directement à l’entreprise de négoce pour passer leur commande, ou le font par téléphone) et que les professionnels du bâtiment s’approvisionnent par eux-mêmes en moyenne 14 fois par mois, ce qui représenterait en moyenne, selon Supervan, un manque à gagner de 4,5 mois-homme par an en matière de productivité. La startup tente d’expliquer cette fréquence élevée d’approvisionnement par « un manque d’espaces de stockage en zone urbaine ou des problématiques organisationnelles et prévisionnelles ». Par ailleurs, 25% des entreprises sondées se déclarent prêtes à payer plus cher pour passer à la livraison électrique. « L’étude démontre ainsi à quel point le digital est une opportunité de taille aussi bien pour le développement des entreprises du secteur - productivité, économies,... – que pour répondre aux enjeux colossaux liés à l’environnement » souligne Guillaume Fournier, le CEO et fondateur de Supervan. Autre paradoxe : si le prix et les délais de livraison restent les deux priorités affichées dans le choix d’un distributeur de matériaux, une minorité de sondés (35%) se fait livrer en zone urbaine directement sur le chantier, les acteurs du secteur disposant le plus souvent de leurs propres mini-flottes de VUL. Alors que l’externalisation et la digitalisation du transport des matériaux leur permettrait de se concentrer pleinement sur leurs chantiers et leur productivité, tout en répondant aux normes environnementales actuelles. Tiens, mais c’est justement la proposition de valeur de Supervan ! JLR

Pour faciliter encore davantage la diffusion des protocoles de sécurité sur les sites logistiques, l’éditeur S2PWeb rajoute une fonctionnalité QRcode à sa solution dédiée eProtocole. Résultat, via une simple lecture de ce QRcode affiché à l’entrée des plateformes, tous les conducteurs peuvent aisément accéder aux protocoles de sécurité en vigueur sur les sites où ils doivent intervenir, la nouvelle fonctionnalité permettant donc de fluidifier davantage les entrées de sites tout en continuant d’assurer un suivi des historiques de lecture pour sécuriser les acteurs du transport vis-à-vis de leurs obligations légales. De quoi favoriser le développement d’eProtocole. Lancée il y a environ deux ans, cette solution facilitant la gestion des protocoles de sécurité entre les donneurs d’ordres, les commissionnaires, les transporteurs et les conducteurs compte près de 2 000 clients (Ferrero, Jacky Perrenot, La Sphère Transport & Logistique, Transports Guivarc’h, etc.). AD

Déjà partenaire logistique du sous-traitant aéronautique Stelia Aerospace (groupe Airbus) sur plusieurs de ses sites industriels en France, en Tunisie et au Maroc, le Groupe Blondel l’est aussi désormais pour son usine canadienne de Mirabel. Le 3PL est en charge de toute la logistique ex-situ de ce site spécialisé dans l’assemblage d’aérostructures et l’installation de systèmes, assurant des prestations de réception, magasinage, emballage, chargement, expédition et transport depuis un entrepôt de 2 300 m². Situé à proximité à l’usine, celui-ci a fait l’objet d’un bail et emploie actuellement une dizaine de collaborateurs (une vingtaine à terme). « Nous sommes très fiers du travail remarquable accompli par l’ensemble de l’équipe, souligne Jean Luc Borderie, directeur de la BU industrie du Groupe Blondel. Proposer une prestation de ce niveau en trois mois démontre toute l’agilité et tout l’engagement de notre groupe pour ses partenaires Airbus et Stelia Aerospace. » Le 3PL a créé très récemment sa filiale au Canada (Blondel Canada). AD

A l’occasion de l’ouverture de son nouvel entrepôt de 5 000 m² sur la commune de Quilicura (non loin de Santiago du Chili), le 3PL Transporte Logístico Nacional (TLN) a sollicité AR Racking. Au sein du bâtiment opérationnel depuis la fin 2021, le spécialiste des solutions de stockage industrielles a déployé un système de rack palettes AR PAL sur une hauteur de 8 mètres avec une capacité de 4 000 palettes. Fort de sa nouvelle installation et de son nouvel équipement destinés à soutenir sa croissance, TLN est aujourd’hui à même de réaliser 30 000 livraisons par mois avec un taux de fiabilité de 98 %. Dans un contexte où le prestataire gère davantage de commandes e-commerce, évolue dans divers secteurs d’activités (retail, textile, boissons, high-tech, automobile, etc.) et compte parmi ses clients des grands groupes comme Coca-Cola, Verisure et Liqui Moly (lubrifiants et additifs automobiles). Il dispose aujourd’hui de trois entrepôts d’une surface totale de 6 500 m². AD