Newsletter quotidienne n° 3494

Dans le cadre de son programme Les Histoires de Demain lancé en 2015 (initialement autour de la transformation digitale et de la régulation financière), le cabinet de conseil TNP a organisé hier au Pavillon Gabriel un évènement clients autour de la Supply Chain et de ses grands défis actuels : pénuries, hausse des coûts, e-commerce, transition énergétique, etc. « La supercroissance est là, nous avons de la chance, les clients aiment nos produits » s’est enthousiasmé François-Xavier Dehay, directeur Supply Chain du fabricant français de solutions acoustiques haut de gamme Focal, intervenant lors d’une table ronde animée par Frédéric Simottel, éditorialiste à BFM Business. En ajoutant que dans ce contexte, la Supply Chain ne doit surtout pas rester figée. « Il faut rester entrepreneur, inventer, définir un cap et dérouler » a-t-il lancé. Autre invité prestigieux de cette table ronde, Sorin Ciocan, le directeur des Opérations du groupe de luxe Kering (une quinzaine de marques dont Gucci, Saint Laurent, Boucheron, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen) a insisté sur l’importance du volet humain dans les projets de transformation Supply Chain, au-delà de l’aspect data et technologique. « Le plus important c’est de parvenir à tirer ses équipes vers le haut, à développer leurs compétences pour qu’elles soient en mesure de mieux anticiper les problèmes » a-t-il déclaré. Y compris sur l’aspect décarbonation, qui doit devenir une « seconde nature » pour ses collaborateurs. Sur cet aspect durabilité, le volet humain dépasse d’ailleurs les frontières de l’entreprise : « Il est très important d’éclairer les clients, de les informer au moment de cliquer sur leur commande, qu’une livraison express va générer tant de grammes de CO₂ en plus, ou de leur proposer l’option de renoncer éventuellement à une partie du packaging ». JLR

Anticipant une hausse des besoins en automatisation et numérisation le long de la supply chain, le groupe technologique allemand Körber a déboursé 1,15 Md€ pour le rachat de la division courrier-colis de son compatriote Siemens Logistics. Spécialisée dans les convoyeurs, trieurs, capteurs de données, robots de picking et logiciels associés, celle-ci rassemble 1 200 collaborateurs, réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 500 M€ et est présente à la fois en Europe, en Amérique du nord et en Chine. « Avec un marché de l’automatisation de colis qui devrait connaître une croissance annuelle à deux chiffres dans les prochaines années, elle est idéalement positionnée pour bénéficier de cette tendance », explique le groupe Körber. Elle viendra compléter le portefeuille produits et étoffer l’offre de marché de sa nouvelle maison-mère, celle-ci proposant déjà toute une gamme d’équipements, de solutions et de services dédiés à l’optimisation de la supply chain via son entité Körber Supply Chain (solutions d’automatisation, WMS, TMS, OMS, AMR, etc.). Dans son analyse sur l’opération de rachat, le cabinet d’études Interact Analysis indique que Körber Supply Chain va pouvoir se développer sur le segment du traitement de colis, étant particulièrement bien implantée aujourd’hui dans les secteurs de l’alimentaire, des boissons ou encore du e-commerce. « Avec l’activité courrier et colis de Siemens Logistics, nous élargissons et complétons notre offre de marché en tant que partenaire mondial de la supply chain et du e-commerce en proposant toute une gamme de solutions comprenant des équipements, des logiciels et des services », souligne Stephan Seifert, Pdg du groupe Körber. Le tout dans un contexte très favorable : Interact Analysis estime en effet que le marché de l’automatisation de colis va passer de 5,5 Md$ en 2021 à 8,7 Md$ en 2025. AD

Fin janvier, le logisticien-distributeur pharmaceutique Alloga a réceptionné son dernier site en date dans l’Hexagone, annoncé au printemps dernier sur le parc logistique développé par Mountpark à Meung-sur-Loire, près d’Orléans (voir NL 3316). Ce bâtiment XXL de 50 000 m² répartis entre 4 vastes cellules sera consacré au stockage, à la préparation de commandes et à la distribution des produits de santé, pour accompagner la croissance d’Alloga, ainsi qu’à un volet fabrication et copacking pour les laboratoires, avec un gros enjeu de recrutement sur place. Après la finalisation courant 2021 de l’énorme 103 000 m² destiné à Mobivia et son tandem de prestataires logistiques (voir NL 3197), construit comme celui d’Alloga par GSE, cette dernière opération clôt ce programme monté par Mountpark, pour un total proche de 200 000 m² en comptant les capacités d’extension des deux bâtiments. Reste qu’après avoir bouclé sa commercialisation l’an dernier, ce développeur-investisseur paneuropéen a cédé ce parc orléanais en Vefa dans le cadre d’une vaste acquisition de portefeuille par le gestionnaire d’actifs JP Morgan Global Alternatives pour le compte d’investisseurs institutionnels. Bouclée en mai 2021, cette opération à plus de 500 M€ portait sur un ensemble de 11 réalisations et projets de Mountpark Logistics répartis entre le Royaume-Uni, la France et l’Irlande, pour un total dépassant les 370 000 m². Du côté de l’équipe française de Mountpark, on se concentre désormais sur le développement de son 2^ème vaste projet dans l’Hexagone, qui table sur 270 000 m² près de Chartres, en trois entrepôts dont le premier de 35 000 a été lancé en blanc sur la fin 2021 pour une livraison d’ici la fin de cette année (voir NL 3462). MR

Misant cette année sur un chiffre d’affaires en hausse de 15 % (150 M€), Hardis Group prévoit de recruter 340 nouveaux collaborateurs d’ici à la fin 2022. Les profils recherchés incluent notamment des ingénieurs développement, des chefs de projet IT et des consultants métiers (logistique, retail, industrie et assurance), 140 des 340 nouvelles recrues étant appelées à intégrer sa business unit Reflex Logistics Solutions (WMS). Celle-ci a engagé de forts investissements en R & D, d’après le communiqué publié par le groupe présidé par Nicolas Odet. Et les recrutements à venir ne concerneront pas que le seul périmètre France, même si 150 postes sont à pourvoir à Grenoble, 70 à Lyon, 55 à Paris, 15 à Nantes, 10 à Lille et 10 à Bordeaux. Hardis Group a en effet programmé l’embauche de 30 personnes pour renforcer ses équipes internationales aux Pays-Bas, en Espagne et en Pologne. « D’ici 2025, nous avons par ailleurs pour objectif d’ouvrir, en moyenne, une nouvelle filiale par an », souligne Yvan Coutaz, directeur général d’Hardis Group. L’entreprise, qui compte aujourd’hui 1 200 collaborateurs, dont 650 collaborateurs basés à Grenoble (siège social) et 240 à Lyon, table sur une croissance moyenne annuelle de plus de 10 % d’ici à 2024 (environ 9 % en 2021, à 130 M€). AD

Urby, le réseau spécialiste du premier et dernier kilomètre filiale du groupe La Poste et de la Banque des Territoires, a promu ces derniers mois deux de ses collaborateurs à des postes de responsables grands comptes. Bruno Sanlaville, qui a rejoint Urby à la fin 2020 en tant que directeur commercial de région Auvergne-Rhône-Alpes, a été nommé en début d’année responsable grands comptes retail, distribution & e-commerce. Lionel Starck, qui était jusqu’ici responsable de l’agence bordelaise d’Urby, a été promu pour sa part responsable grands comptes transporteurs-messagers. Diplômé d’un master de l’école de commerce Kedge de Bordeaux, Lionel Starck évolue depuis 25 ans au sein du groupe La Poste. Pendant 18 ans, il y a notamment occupé des fonctions de chargé de grands comptes et de directeur d’établissements, rejoignant ensuite GeoPost en tant que responsable déploiement de projets de logistiques urbaines sur Bordeaux. Quant à Bruno Sanlaville, titulaire d’un diplôme d’école de commerce obtenu à l’IFAG, il a travaillé 16 ans chez TNT Express France (auparavant dénommé Jet Services et passé depuis dans le giron de Fedex), notamment en tant que directeur e-commerce et solutions marché, avant de créer en 2017 sa start-up CityLiv spécialisée dans la livraison urbaine et éco-responsable, puis son propre cabinet de conseil spécialisé sur le dernier kilomètre en e-commerce, retail et transport, BSC (Business Stratégie Conseils). De 2018 à 2020, il a été directeur de Vert Chez Vous, filiale de distribution urbaine éco-responsable de Labatut Group. AD

L’opérateur historique BT a signé un partenariat long terme avec GXO Logistics portant sur l’externalisation d’une partie de sa supply chain au Royaume-Uni, dont les opérations logistique et transport du groupe pour le support des opération de déploiement et de construction des réseaux télécoms de nouvelle génération, fixes et mobiles. GXO va proposer à quelque 300 employés de BT en entrepôts, en support ou en transport de rejoindre ses effectifs, dans le cadre de la législation TUPE (Transfer of Undertakings) sur les transferts d’activité. « Notre partenariat avec GXO nous permet de franchir une étape importante dans notre programme de transformation visant à simplifier BT », a déclaré le français Cyril Pourrat, directeur Supply Chain et Achats de BT Group, qui est déjà à l’origine de la création à Dublin en 2021 de l’entité autonome BT Sourced, chargée des achats du groupe BT. En novembre 2021, avec 18 mois d'avance, BT a atteint son objectif de réduction des coûts de 1 Md de £. L’objectif de 2 Mds de £ d'économies, prévu initialement pour 2025, est désormais avancé à 2024. JLR