Newsletter quotidienne n° 3550

Début avril, Jean-Luc Guénard a intégré et pris les rênes de LPR –La Palette Rouge– en tant que directeur général. Il prend le relais de Xavier Goube, qui a pris sa retraite à l’automne dernier après avoir dirigé pendant plus de 25 ans la trajectoire du spécialiste de la location de palettes en France, puis à l’échelle européenne. Recruté en provenance du loueur de matériels Loxam, où il officiait depuis 5 ans en tant que directeur des opérations pour les BU internationales du groupe, Jean-Luc Guénard va s’employer à accentuer la croissance de LPR et à consolider son empreinte en Europe (filiale d’Euro Pool Group, l’entreprise compte des équipes dans 11 pays). L’enjeu est non seulement de « capturer les nouvelles opportunités du secteur », mais aussi de renforcer le positionnement de LPR en tant qu’acteur clé d’une Supply Chain plus écoresponsable. « Nous devons être contributeur d’une chaine logistique à la fois agile, performante et durable pour avoir la capacité de répondre aux attentes du marché et faire face aux enjeux économiques, technologiques et environnementaux de demain, déclare le nouveau DG de LPR. Je suis impatient de poursuivre la collaboration européenne avec nos partenaires pour soutenir cette transition vers une chaine d’approvisionnement plus circulaire grâce aux avantages de la palette locative. En partenariat étroit avec nos clients, nous proposerons sans cesse des axes d’optimisation en créant de la valeur ajoutée aux opérations logistiques ». Titulaire d'un master en gestion Supply Chain de l'Université du Havre, ainsi que d’un Executive MBA de l’ESCP, Jean-Luc Guénard dispose d’une solide expérience dans des postes de direction à l’international. Il a notamment exercé de 2000 à 2011 chez l’autre grand nom de la location de palettes, Chep, d’abord pendant 4 ans à la direction de ses activités en Pologne et sur les pays baltes, puis à Londres au sein de sa direction Sales & Customer Service pour développer un nouveau programme à destination des prestataires de services. En 2006, il avait rejoint Shanghai pour lancer et diriger la division Automotive de Chep en Chine, avant de regagner l’Hexagone comme directeur commercial et marketing de sa filiale France. À l’automne 2011, il avait évolué vers un autre secteur en prenant la direction générale européenne de la société Portakabin, spécialisée dans les solutions de construction modulaire, avant d’intégrer le groupe Loxam en 2017. MR

Via son programme ‘ligne verte’ destiné à favoriser le report modal sur l’axe Rhône, le Pôle d’intelligence logistique (Pil’es) s’est fixé trois chantiers prioritaires en la matière sur la période 2022-2023. Au terme de deux ateliers auxquels ont participé différentes catégories d’acteurs (importateurs, transporteurs, transitaires, gestionnaires d’infrastructures, etc.), il a été établi que pour favoriser le transport massifié en vallée du Rhôn il convenait de partager la data de manière collaborative entre intervenants, de développer des argumentaires communs sur le transport bas carbone, et d’étudier le potentiel de création d’un chantier de transport combiné rail-route au sein du Parc industriel de la Plaine de l’Ain (Pipa). « Les compétences du collectif seront mobilisées pour établir les conditions de réussite de ce projet qui vise à mieux desservir le parc et décongestionner les axes routiers le desservant », souligne le Pil’es, à propos du projet de création du chantier de transport combiné au sein du Pipa. Avec le partage de données, il s’agit pour les intervenants de la chaîne logistique à la fois d’identifier les capacités disponibles en transports massifiés, d’effectuer du tracking de conteneurs en temps réel et de consolider les flux de données pour optimiser les process. « Avec le développement d’argumentaires communs en faveur du transport bas carbone par et pour l’ensemble des acteurs, qu’ils soient institutionnels ou économiques, il s’agira de valoriser le coût complet du transport selon les différents modes, et de chiffrer le coût réel du carbone, et donc le risque financier à maintenir du tout routier diesel », conclut le Pil’es. AD

GLS a ouvert au Grand-Quevilly près de Rouen une agence de 3 200 m², avec 400 m² de bureaux. Ce nouveau site s’inscrit dans les efforts de ce spécialiste de la messagerie colis, filiale de General Logistics Systems B.V., pour faire face à l’accélération des flux e-commerce. En tenant compte d’une augmentation de près de 40 % par jour du volume des colis traités en période de pic, GLS a dimensionné la capacité d’accueil de son nouveau site à 9 000 colis en réception et 10 000 minimum en expédition, alors que le dépôt n’en traite actuellement qu’environ 5 500 par jour en réception et 2 600 en expédition. A noter également que cette agence pourra accueillir 78 tournées sur une seule vague, contre 56 actuellement. Elle est dotée de 4 encamionneurs dernière génération pour l’expédition, avec la possibilité d’en ajouter un 5^ème si le e-commerce poursuit sa dynamique. En outre, huit véhicules électriques ont été déployés sur place s pour les livraisons dans les ZFE (Zones à Faibles Émissions) et l'agglomération Rouennaise. À l’échelle de l’Hexagone, GLS compte 10 hubs et quelque 96 agences. JLR

Dans un environnement mondial marqué par le retour des confinements en Chine et la guerre russo-ukrainienne, Clasquin a vu le nombre de ses opérations progresser de 7,7 % au 1^er trimestre. Sur la période, le commissionnaire de transports internationaux et de logistique overseas en a comptabilisé 74 374, dont 33 255 en fret maritime (+ 2,9 %), 17 233 en fret aérien (- 2,3 %) et 14 830 en ro-ro (+ 30,1 %). Malgré le contexte international compliqué, l’entreprise a enregistré une hausse de ses volumes transportés de 5,6 % en maritime (63 255 EVP) et de 11,2 % en aérien (18 409 tonnes de marchandises transportées). Clasquin explique ces performances par la croissance toujours solide de son fonds de commerce historique, le dynamisme de ses équipes commerciales et la mise en œuvre de solutions alternatives destinées à pallier les déficiences du marché (le recours à des aéroports secondaires, par exemple). « Le groupe a aussi connu une très forte croissance de ses activités sur le trade Europe/Maghreb alimentée par la prise de parts de marché et le gain d’un client majeur dans le secteur de l’automobile », note le transitaire. En raison de l’envolée des taux de fret, son CA a finalement bondi de 73,3 % au 1^er trimestre, à 233,9 M€. En bénéficiant des effets conjugués de la hausse des volumes, des conditions de marché inédites et de la multiplication des opérations spéciales (dépannage d’usines, affrètement d’avions, etc.), sa marge commerciale brute a progressé pour sa part de 45,8 % (35 M€). À noter que sur le 1^er trimestre, Clasquin a cédé toutes ses parts dans la société informatique Log System, qu’il détenait à 70 %, et a ouvert une agence cross-dock de 5 900 m² à l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle. « Cette plateforme a vocation à soutenir le développement des activités du groupe dans le secteur du luxe et du high tech », précise Clasquin. AD

Les drones du californien Zipline, spécialiste de la livraison de matériel médical (voir NL 3450 et NL 3143), prennent leur envol au pays du soleil levant. A compter du mois de mai, les pharmacies et les hôpitaux des petites îles Goto, très difficiles d’accès car situées au large de la côte ouest de Kyushu (la plus méridionale des quatre îles principales du Japon - hors Okinawa), seront approvisionnés en médicaments et fournitures médicales par les drones de la start-up américaine. Les délais de livraison devraient ainsi passer de plusieurs heures à 30 minutes. Trois grands distributeurs japonais de produits pharmaceutiques participent à ce projet. Il est prévu à terme d’étendre ce service dans d’autres zones rurales isolées du Japon ainsi que dans des zones urbaines. Pour ce faire, Zipline a noué un partenariat avec Toyota Tsusho (filiale du groupe Toyota Motor) se matérialisant par la création d’une filiale, Sora-iina, qui aura la charge des opérations et de la gestion du centre de distribution (situé sur le port de Fukue). JF

Le fabricant italien de chaussures de luxe Santoni a démarré la mise en œuvre de la solution Fluent Order Management, l’orchestrateur de commandes de l’éditeur australien Fluent Commerce, sur l’Italie et les Etats-Unis (le marché américain représente 15% de son activité), afin d’avoir une vision unifiée des stocks des entrepôts et d’une vingtaine de magasins. L’objectif est de faciliter le parcours d’achat des clients en leur proposant des options telles que le Click & Collect, le Ship from Store et la possibilité d'acheter en ligne et de retourner en magasin. « Il est essentiel pour nous de proposer une expérience client à la hauteur de notre marque, qui est synonyme de luxe discret et de qualité sans compromis », indique Francesco del Bosco, le directeur de l'innovation chez Santoni. JLR