Paris vaut bien une stratégie de logistique urbaine
L’évolution significative des modes de consommation, les enjeux de nuisances sonores et d’encombrement de l’espace public, de précarité sociale des livreurs indépendants, la question climatique et sanitaire. Ce sont toutes ces raisons qui ont décidé la Mairie de Paris à élaborer depuis un an et demi, en partenariat étroit avec 300 acteurs partenaires privés et publics du domaine du TRM, une stratégie de logistique urbaine dont les grandes lignes ont été présentées hier à la presse par Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris, des relations avec les arrondissements et de la transformation des politiques publiques et David Belliard, Adjoint en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Plusieurs actions clés ont été programmées sur chacun des six axes de ce document, à savoir le foncier et l’immobilier logistique, le partage de l’espace public, les conditions de travail des livreurs, les nouveaux modèles à inventer pour favoriser l’offre de proximité, la logistique des chantiers et la transition écologique du transport de marchandises. Citons par exemple la création dans la capitale de 1 000 zones de livraisons supplémentaires, le renforcement du maillage d’espaces de logistique urbaine, la mise en place d’une charte sociale et environnementale avec les plateformes digitales, ou encore la massification des flux de chantiers par le recours à la voie fluviale. Cette stratégie « Paris, ville logistique », qui est à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris le 5 juillet, innove aussi dans la méthode puisqu’un comité des partenaires a été instauré pour être la nouvelle instance d’échange qui se réunira au moins deux fois par an pour adopter la feuille de route de l’année suivante et pour faire un bilan d’avancement et des retours d’expérience des actions en cours et réfléchir aux nouvelles orientations proposées. JLR