Newsletter quotidienne n° 3631

Le spécialiste parisien de la reconversion de sites en fin d’activité - souvent des friches urbaines - compte déposer sa demande de permis de construire “avant la fin de 2022” pour son projet immobilier au Nord de Marseille (15ème arrondissement), sur les 10 hectares de l’usine Saint-Louis Sucre (groupe Südzucker), fermée depuis 2015. Sur ces terrains où ne subsiste qu’une petite activité de fabrication de produits sucriers liquides, Brownfields compte attribuer la moitié à une activité logistique du dernier km avec La Poste, et l’autre moitié à un projet de studios de cinéma. « Nous sommes propriétaires du site », indique Patrick Viterbo, le président de Brownfields. La société l’a racheté en 2022, alors même que Poste Immo l’avait aussi repéré, dans le cadre d’une procédure tiers demandeur, qui transfère les obligations de dépollution du dernier exploitant à l’acquéreur. « Nous allons déposer la demande de PC dans les prochaines semaines pour la logistique, avec l’objectif d’une ouverture dans 2 ans ». Le projet sera présenté à la Ville pour validation, début novembre. Les travaux devraient commencer fin 2023. Brownfields se charge de la construction, mais c’est La Poste qui exploitera cette plate-forme logistique située d’un côté près de l’autoroute, et de l’autre, juste en bordure de la future ZFE. « La Poste y abritera pour partie ses filiales logistiques et pour partie des entreprises extérieures, afin de lancer dans Marseille des véhicules légers et électriques », détaille Patrick Viterbo. Cet hôtel de logistique urbaine (ou HLU) est un bâtiment d’activités à étages développant 15 000 m2 de SDP sur une surface d’environ 3 ha. Le niveau R+1 sera accessible aux poids lourds de 19t par une rampe. La toiture sera aménagée en parking pour les véhicules du personnel, avec une ombrière équipée en panneaux photovoltaïques. Les livraisons vers le centre-ville de Marseille seront réalisées par des véhicules électriques ou vélos cargo. Ce projet viendrait-il en concurrence avec celui que le spécialiste des centres commerciaux Frey projette aussi pour La Poste à Marseille/La Valentine (voir NL 3512) ? « Ces dossiers sont complémentaires », assure le dirigeant de Brownfields. A noter que l’aménageur va prochainement livrer à La Poste une plate-forme logistique avec la même vocation sur l’Ecoparc rhénan (ex-raffinerie Petroplus), au Nord de Strasbourg, à Reichstett, près d’un noeud autoroutier. VL

La maison de luxe italienne Versace a entrepris d’optimiser la répartition et le réapprovisionnement de ses stocks en s’appuyant sur Board, et sa plateforme de planification intelligente. Face à l’évolution des habitudes d’achat et aux défis d’approvisionnement à l’échelle mondiale, l’enjeu pour ce grand nom de la mode est d’accompagner l’évolution de sa stratégie en matière de commerce de détail, qui passe par l’ouverture de nouveaux magasins tout en renforçant son approche multicanale, avec un nouvel accent sur l’efficacité des processus de sa planification commerciale. À ce jour, le groupe Versace distribue ses produits à travers un réseau de plus de 200 boutiques en propre et quelque 1500 distributeurs dans le monde entier, pour un chiffre d’affaires dépassant le milliard d’euros. « La plateforme de planification intelligente de Board nous fournit des solutions flexibles et faciles à utiliser pour soutenir l'innovation et la croissance de notre marque », indique Francesco Loporcaro, senior manager Clobal Inventory & Planning chez Versace, en saluant l’expertise sectorielle de Board et la fiabilité de sa technologie, confirmées par la confiance que lui accordent les grands cabinets de conseil. En pratique, Versace avait déjà fait appel à Board pour transformer sa planification à l’article (Item Planning), avec un recalcul des niveaux de stocks cibles par rapport aux allocations initiales. Le processus de réapprovisionnement qui en découle se sophistique encore pour gagner en précision des prévisions, en prenant en compte les taux de retour des produits (un point crucial dans ce secteur), ainsi que les transferts qui peuvent se faire entre magasins. En recourant à des algorithmes, la plateforme Board permet de formuler des propositions de planification intelligente afin de pousser plus loin l’optimisation des allocations de stocks tout au long de la chaine de distribution, tout en automatisant certains processus de décision. MR

Après la société basque Etcheverry Hariscain en 2019 et l’entreprise varoise Fréjus Courses en 2021 (voir NL 3358), c’est au tour de Groupe Distri d’entrer dans le giron de Cogepart. Créé en 2002 et connu sous sa marque DistriColis, Distri est un spécialiste du transport express mono-colis et palettes de pièces automobiles, produits pharmaceutiques, ainsi que de la livraison de produits à particuliers, est basé à Gap et dispose de 4 agences sur départements des Alpes-de-Haute-Provence (04) et des Hautes-Alpes (05). Fort de ses 240 collaborateurs et 220 véhicules, il réalise aujourd’hui un CA annuel d’environ 18 M€. Avec cette opération, le nombre d’agences de Cogepart passe ainsi à 84, cet acteur de poids de la livraison du dernier km employant aujourd’hui 2 800 collaborateurs et exploitant plus de 2 500 véhicules (du vélo au poids lourd). « Ce rapprochement avec le Groupe Distri vient consolider nos positions dans le centre et le nord de la région PACA et nous permet d’améliorer l’accompagnement de nos clients et les aider dans leur développement sur ces secteurs » note Jérôme Dor, le président de Cogepart. AD

Dans son entrepôt francilien de Dourdan (35 000 m²), le spécialiste de la distribution de livres MDS a fortement développé la solution goods-to-man Flexypick de Scallog depuis sa mise en service en 2019 (voir NL 3025). Ce système, adopté afin de fiabiliser et accélérer ses préparations de commandes des articles à faible rotation (10 000 références), implique désormais 55 robots Boby, 555 étagères mobiles et 8 stations de picking et de réapprovisionnement. En 2019, il y avait 20 robots, 250 étagères et 3 stations de picking. Déployée en mezzanine au bout d’une chaîne automatisée et intégrée au système de stockage/préparation X-PTS de Savoye, la solution Flexypick a fait ses preuves avec une productivité multipliée par 2,5. Les opérateurs peuvent effectuer jusqu’à 45 commandes simultanément, plus de 200 lignes de préparation de commandes étant réalisées toutes les heures sur chaque station. « Notre métier, qui va au-delà de la logistique, nous place dans une logique de gestion de coûts et de performance à toutes les étapes pour valoriser au mieux notre stock et nos préparations de commandes dans un environnement extrêmement concurrentiel », indique Bruno Delrue, président de MDS. Dans ce contexte, le groupe a aussi décidé de se doter d’un miniload Mecalux au printemps 2021 (voir NL 3300). AD

Les récents rappels à la loi du gouvernement (voir NL 3601) sur les pénalités logistiques imposées par les distributeurs à leurs fournisseurs semblent avoir porté leurs fruits. Un nouvel accord vient en effet d’être signé dans ce domaine entre Carrefour et la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). Celle-ci représente les fournisseurs PME de la distribution. L’accord, d’une durée de trois ans et s’appliquant à tout type de flux alimentaires et non alimentaires de TPE, PME et ETI qui réalisent jusqu’à 200 millions de CA (adhérentes ou non à la FEEF), comprend 5 engagements de la part de Carrefour. Il est ainsi prévu que les fournisseurs dont le CA annuel ne dépasse pas les 2 M€ ne seront pas concernés par les surcoûts logistiques et indemnités commerciales, qu’une tolérance d’un jour sera accordée pour les livraisons par messagerie (1 à 5 palettes), et qu’en matière de visibilité en promotion, Carrefour adresse au fournisseur 56 jours avant la date de livraison une ‘commande de réservation’ et au plus tard 20 jours ouvrables avant la date de livraison une commande ferme. L’enseigne s’engage par ailleurs à apporter toute preuve de préjudice subi dans un délai de 30 jours avant facturation en ouvrant une discussion avec le fabricant. Son dialogue avec ses fournisseurs sera dans le même temps favorisé avec la nomination d’un interlocuteur approvisionnement dédié par rayon au niveau national, mais aussi de deux interlocuteurs dédiés aux indemnités commerciales et aux indemnités administratives. « Les fournisseurs sont au cœur de la stratégie de notre enseigne, et nous prenons avec cet accord des mesures adaptées à leurs spécificités, note Rami Baitiéh, directeur exécutif de Carrefour France. C’est cette méthode et cette granularité qui doit nous permettre de lever un par un les irritants et d’améliorer in fine la disponibilité des produits dans nos rayons pour satisfaire nos clients ». AD

Sur le salon Empack 2022, qui aura lieu à Madrid les 26 et 27 octobre, le néerlandais Cabka présentera deux nouveautés dans sa gamme de solutions d'emballage de transport réutilisables fabriquées à partir de plastique recyclé provenant de déchets de consommation et de déchets industriels. La palette de préparation de commandes Retail E5.3, de dimensions 1 200 x 800 est conçue pour le transport des marchandises entre les centres de distribution et les surfaces de vente (jusqu’à 2 500 kg). C’est un support de charge emboitable dont la durée de vie, selon Cabka, « dépasse largement la durée de vie habituelle des euro-palettes standards », avec un poids à vide plus faible et un transport de retour à volume réduit. Quant au grand conteneur pliable CabCube 3.0 (1 235 x 830 mm, pour un volume de 722 litres), il offre la possibilité d’économiser 75% d’espace sur le transport de retour et existe dans plusieurs versions, dont les dernières en date sont les modèles à 9 pieds et à 3 semelles. JLR

Fondée en 1985 à Montréal (avec des bureaux à Miami, Paris, Casablanca et Sao Paulo), le cabinet GCL Group, spécialisé dans les missions de conseil et de gestion de projet pour les entrepôts et centres de distribution, a signé un partenariat avec Savoye pour devenir distributeur et intégrateur sur le marché canadien d’Odatio Cloud Access (application modulaire réunissant WMS et TMS). « Ce partenariat avec un expert reconnu de la Supply Chain comme GCL Group renforce définitivement notre position de fournisseur de solutions logistiques en Amérique du Nord » a déclaré Hervé Aubert, le directeur des partenariats stratégiques chez Savoye. De son côté, Antoine Grand’Maison, le directeur de la practice Supply Chain Software chez GCL Group a indiqué que ce partenariat constituait « une étape stratégique pour GCL Group », lui permettant de proposer « une solution de pointe au marché canadien ». JLR

Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, Amazon a annoncé que le salaire horaire moyen de ses salariés américains travaillant en entrepôt et dans le transport augmenterait dès ce mois d’octobre de 5,5 %, à un peu plus de 19 $. Le géant du e-commerce employant environ 1 million de personnes dans les deux catégories concernées, sa masse salariale devrait ainsi augmenter de 1 Md$ en 2023. Autre évolution dans la politique salariale du groupe, la possibilité pour tous ses collaborateurs de demander le versement de 70 % de leur salaire quand ils le souhaitent dans le mois. Jusqu’ici, leurs salaires leur étaient versés de façon régulière en une ou deux fois. « Augmenter les salaires en facilitant leur versement ainsi qu’en proposant des opportunités d’avancement font partie de nos efforts sur le long terme pour être le meilleur employeur au monde », note John Felton, senior vice-président en charge des opérations monde chez Amazon. D’ici là, le groupe entend recruter 150 000 saisonniers pour le pic d’activité de fin d’année aux Etats-Unis. AD