Les récents rappels à la loi du gouvernement (voir NL 3601) sur les pénalités logistiques imposées par les distributeurs à leurs fournisseurs semblent avoir porté leurs fruits. Un nouvel accord vient en effet d’être signé dans ce domaine entre Carrefour et la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). Celle-ci représente les fournisseurs PME de la distribution. L’accord, d’une durée de trois ans et s’appliquant à tout type de flux alimentaires et non alimentaires de TPE, PME et ETI qui réalisent jusqu’à 200 millions de CA (adhérentes ou non à la FEEF), comprend 5 engagements de la part de Carrefour. Il est ainsi prévu que les fournisseurs dont le CA annuel ne dépasse pas les 2 M€ ne seront pas concernés par les surcoûts logistiques et indemnités commerciales, qu’une tolérance d’un jour sera accordée pour les livraisons par messagerie (1 à 5 palettes), et qu’en matière de visibilité en promotion, Carrefour adresse au fournisseur 56 jours avant la date de livraison une ‘commande de réservation’ et au plus tard 20 jours ouvrables avant la date de livraison une commande ferme. L’enseigne s’engage par ailleurs à apporter toute preuve de préjudice subi dans un délai de 30 jours avant facturation en ouvrant une discussion avec le fabricant. Son dialogue avec ses fournisseurs sera dans le même temps favorisé avec la nomination d’un interlocuteur approvisionnement dédié par rayon au niveau national, mais aussi de deux interlocuteurs dédiés aux indemnités commerciales et aux indemnités administratives. « Les fournisseurs sont au cœur de la stratégie de notre enseigne, et nous prenons avec cet accord des mesures adaptées à leurs spécificités, note Rami Baitiéh, directeur exécutif de Carrefour France. C’est cette méthode et cette granularité qui doit nous permettre de lever un par un les irritants et d’améliorer in fine la disponibilité des produits dans nos rayons pour satisfaire nos clients ». AD